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AGENDA * Disparition de G. Bègue

13 NOVEMBRE condoléances aux proches de Guy Bègue militant socialiste dont les obsèques seront célébrées ce Mercredi à 11H au Cré...

dimanche 30 mai 2021

SAINT-JEAN AUX ABONNÉS ABSENTS ?

Billet d'humeur du 30 mai 2021

audience : 1549 vues en mai


LAPIN À TROIS PATTES

N'étaient les habituelles bisbilles entretenues par Herri Berri (qui entend mener aujourd'hui une "chasse à la fraude immobilière" après avoir recensé jadis dans la presse locale les dépôts d'ordures illicites présents sur le territoire communal) et les coups médiatiques orchestrés par la Mairie en guise de réponse aux nombreuses critiques de sa politique d'urbanisme,  on n'entend plus guère parler de la cité des corsaires dans les médias locaux ces temps-ci, sinon pour y lire que la découverte (sic) de logements dans la zone de Jalday n'est qu'un "lapin à trois pattes" (le sujet mériterait plus de sérieux de la part de la Ville). Tout ceci, malgré la campagne électorale en vue des élections de Juin, propice à une mobilisation plus ou moins opportuniste sur les thèmes du logement et de l'enseignement des langues régionales (mis en cause par LAREM et le conseil constitutionnel) voire de l'environnement.

OBLITÉRATION

C'est que l'actualité récente n'est pas glorieuse. Saint-Jean-de-Luz ne figure pas parmi les communes lauréates des pavillons bleus récemment obtenus par quatorze plages de la Côte Basque, et elle n'est pas non plus inscrite sur la liste de celles qui bénéficieront d'une aide appuyée de l'état au titre du programme "petites villes de demain"! On ne peut, du coup, guère escompter que les médias en parlent en bien. Mais TF1 a, en revanche, pointé la très mauvaise qualité écologique de ses eaux marines. Tout en participant au récent silence médiatique sur Saint-Jean-de Luz, dont le nom n'était curieusement pas prononcé une seule fois au cours du reportage diffusé dans le cadre du JT (las, une carte, et un gros plan sur le panneau à l'entrée de la station d'épuration, permettaient au téléspectateur, même incapable de reconnaître la silhouette de l'Artha et du Fort de Socoa, de bien localiser le point noir dévoilé par la télévision). LCI avait déjà montré en diffusant un reportage à charge en juillet 2020 que les efforts de communication menés de longue date et avec un certain brio (par la ville de Saint-Jean-de-Luz) ne suffisaient plus à masquer l'ampleur des pollutions sur la Côte Basque. Il ne reste plus qu'à espérer que les efforts de certains pour faire élire l'église Saint-Jean-Baptiste monument préféré des Français aboutissent ou que le concours du plus beau marché ne soit relancé pour que les médias nationaux soient davantage portés à louer notre cadre de vie !

PAVILLON DE COMPLAISANCE ?

Nous croyons savoir que la municipalité luzienne avait candidaté (pour quelques milliers d'euros) ou a minima qu'elle avait eu l'intention de le faire, en vue d'obtenir le drapeau bleu censé garantir aux usagers l'excellence de ses eaux de baignade. Les confidences de M. le Maire auprès du journal SUD OUEST montrent qu'il s'agissait pour lui de "laver l'affront" prétendument fait à la baie (par les élus PS et centristes, quand ils avaient dénoncé, avec raison, le niveau de pollution élevé et l'absence d'initiatives de la part de la Ville pour solutionner ce problème - voir  notre billet daté du 24 avril dans la page VIE MUNICIPALE). Visiblement, la manoeuvre a piteusement échoué, sans que, pour autant, la crédibilité des pavillons octroyés aux autres sites de l'Agglomération paraisse universellement reconnue (nous constatons que certaine association locale la conteste tout au contraire, et très fortement).

GRANDE PETITE VILLE

Quant aux "petites villes de demain", si Hendaye par exemple (plus peuplée que Saint-Jean-de-Luz) va bénéficier de ce label, et des crédits qui en découlent, on ignore pourquoi ce n'est pas le cas de la cité des corsaires. Il n'est pas même certain que, s'agissant de ce programme, elle ait fait acte de candidature (un point que les élus, seuls, peuvent éclaircir). Après tout, l'agglomération de St-Jean/Ciboure dépasse largement les 20 000 âmes, surtout si l'on tient compte de la continuité avec certains quartiers d'Urrugne, sinon d'Ascain... Notre commune peut donc prétendre, grâce au renfort de ses voisines et malgré la stagnation du nombre de ses résidents permanents, au statut de ville moyenne. 

BONNES FÉES MAL RÉCOMPENSÉES

Surtout, Saint-Jean-de-Luz ambitionne de maintenir les fonctions centrales qui en font un pôle urbain encore notable (aux plans commercial, économique, mais aussi administratif, médical et scolaire) au sein du versant sud de la nébuleuse littorale. Sur ce point, tout le monde est d'accord et nul ne tient ici à devenir officiellement une "petite ville" parmi d'autres (effet pervers que la polarisation croissante du territoire de l'agglomération basque et la transformation de la commune luzienne en cité-dortoir balnéaire risquent bien de produire à moyen terme). 

Sans qu'on ne s'en soit bruyamment félicité, l'État et la CAPB semblent d'être comportés en "bonnes fées" en soutenant les prétentions luziennes. L'on vient d'apprendre, notamment, que des fonds mobilisés au titre du plan de relance post-COVID vont bénéficier au chantier des Récollets, ceci au très grand soulagement des deux communes de l'estuaire de la Nivelle, qui n'arrivaient pas à lancer l'opération, en panne depuis quelques années faute d'avoir ajusté les moyens aux coûts réels de l'entreprise (construction d'un site d'interprétation du patrimoine dans l'ancien couvent, rénové). L'Agglomération va, de son côté, apporter une aide substantielle à la réalisation du Pôle Culturel prévu dans le jardin de la Villa "Harriet Baïta". Elle a également voté les sommes destinées aux grands travaux d'assainissement destinés à améliorer la qualité des réseaux luziens (dans un premier temps, un déversoir d'orage au Lac et des travaux sur la Step). Il conviendrait sans doute d'en faire la publicité, même si par contre-coup il faudrait avouer les retards accumulés en la matière pendant des décennies. Enfin, la commune vient d'entamer les travaux visant à faire un centre de congrès dans la partie de l'immeuble "La Pergola" dont elle a conservé la propriété, imputant le report de son projet dans le temps.. à la crise sanitaire.

Autant de bonnes nouvelles mais qui ont été étrangement annoncées en sourdine. Sans doute parce que tout cet argent public est un peu dépensé à contre-temps (après l'interruption de programmes lancés en fanfare il y a des années, mais mal financés par la commune) et parce que cette manne suscite par ailleurs des aigreurs au sein de la collectivité territoriale (aux rivalités entre communes, il faut ajouter les oppositions à l'aggravation de la fiscalité, dont la @Gauche Luzienne avait noté de longtemps qu'elle était inéluctable compte tenu de la gestion peu rigoureuse de la CAPB au cours de la mandature précédente et de la tendance des communes à laisser en plan certains problèmes pour mieux refiler le bébé à l'Agglomération). C'était bien le cas s'agissant de l'assainissement à Saint-Jean-de-Luz, entre autres "patates chaudes" et cela reste un problème énorme au niveau des communes en amont de nos cours d'eau, où tout reste parfois à faire en ce domaine.

Il est clair qu'au delà des grands discours et des ateliers de "réflexion sur la gouvernance" il semble manquer un pilote pour coordonner les investissements locaux et ne pas déboucher sur des situations ubuesques (la rénovation en cours du Fort de Socoa, coûteuse, est par exemple en bonne voie, alors que la destination d'usage du bâtiment, qui devait abriter un site universitaire et industriel dédié "à la glisse" jusqu'à ce que J-F Irigoyen ne renonce à ce projet initié par son devancier, est encore indéfinie ; on parle d'un musée naval après avoir évoqué un centre d'interprétation de la corniche, lequel aurait fait doublon avec la maison Asporotsttipi). Mais le Maire de Saint-Jean-de-Luz, par ailleurs président du Syndicat de la baie et prompt à parler du sujet pour polémiquer avec ses adversaires durant la campagne électorale des dernières municipales, est aujourd'hui, sur cette question aussi, aux abonnés absents quand il s'agit d'indiquer "sa vision" de l'avenir du site.

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lundi 24 mai 2021

"BAD BUZZ" : MÊME TF1 POINTE LA POLLUTION SUR LA CÔTE BASQUE !

 


BILLET DU 24 MAI 2021




TRÈS MAUVAISE PUBLICITÉ !

La grande chaîne de télévision privée n'est pourtant pas hostile, par principe, aux intérêts de la ville de Saint-Jean-de-Luz, dont on sait que la municipalité entretient de longue date des relations excellentes avec les médias et s'efforce, avec un succès certain, de donner une image positive de la côte basque en général et de la cité des corsaires en particulier. Mais TF1 affiche cependant le nom de notre commune quand elle traite du problème du "Liga" sur nos rivages, et c'est bien sur le pont d'un frêle esquif flottant dans notre baie qu'un citoyen luzien bien informé pointe, preuves à l'appui, dans le reportage, les risques sanitaires menaçant les baigneurs comme les professionnels de la mer ! A quelques semaines de la saison estivale, la communication n'est pas des plus opportunes pour le tourisme local.

LES STATIONS D'ÉPURATION EN CAUSE : ET SURTOUT CELLE DE SAINT-JEAN-DE-LUZ.

La qualité des eaux de baignade inquiète le grand public et la détérioration des fonds marins met en alerte les pêcheurs  basques : telles sont les données dont TF1 a rendu compte dans son JT de 13 heures (édition du 22 mai). Des réalités qui auraient mérité, pensons-nous, un geste politique fort de la part de la Ville, anticipant l'effet de leur médiatisation prévisible. Nous avions du reste suggéré, en 2020, que la commune s'engage à accompagner (voire à précéder) financièrement les efforts colossaux "de réhabilitation des stations d'épuration littorales" qui allaient devoir être consentis par la CAPB. C'était l'une des propositions formulées de concert avec Manuel de Lara et l'équipe du Nouvel Élan durant la campagne des municipales, l'an passé. Polémique et déni nous avaient été opposés, y compris sur le sujet de l'alourdissement probable de la fiscalité et du prix de l'eau. Pourtant, les responsables de l'Agglomération reconnaissent aujourd'hui que les STEP du littoral nécessitent des travaux (et que celle de Saint-Jean-de-Luz, notamment, doit "être mise en conformité" : TF1 ne le dit pas ouvertement, mais la journaliste fait allusion aux "eaux noires" rejetées par la station luzienne, dont elle montre d'ailleurs quelques images - et notamment un panneau précisant bien le nom de la station visée -  quand elle évoque "les rejets des stations d'épuration en bord de mer").

"Il Y A UN PROBLÈME"...

On comprend dans ce contexte pourquoi la cité luzienne n'a pas décroché de label d'excellence lors de la récente remise de "pavillons bleus" en dépit des prétentions de J-F Irigoyen, alias "Mr Propre" durant la campagne en vue de sa réélection ! Comme nous le redoutions (notre billet du 24 avril dans la page VU DANS LES MÉDIAS) la présence de Saint-Jean-de-Luz sur la liste des communes lauréates aurait pu "faire douter de la crédibilité du résultat obtenu" tout récemment par les autres plages (voir l'article "Bleu Océan : toute honte bue"). C'est peu dire que nous trouvons "ridicule" a posteriori la volonté de notre Maire et de son équipe de dissimuler l'ampleur de la pollution, et que nous jugeons que la concomitance des informations concernant la remise de pavillon bleu et la prolifération des algues vertes et des autres pollutions tombe mal. D'autres facteurs contribuent d'ailleurs à expliquer la dégradation de l'environnement marin, outre l'insuffisance de l'épuration et des réseaux d'assainissement, et le JT en rend compte avec pertinence : ce sont d'abord les rejets d'azote dans tout le bassin versant, conséquence d'une agriculture encore massivement productiviste et d'une artificialisation des sols trop systématique, mais aussi.. le réchauffement climatique ! Dont on mesure pourtant quotidiennement que l'Éxécutif local n'y croit pas vraiment, quand il ne table pas, dans son imprévoyance, sur des impacts très différés dans le temps (on le voit persister dans ses intentions d'urbaniser au ras de l'eau, jusque sur le port, malgré l'aggravation prévisible des aléas, se disant que d'autres auront à gérer les conséquences à long terme de sa politique).

UNE SOLUTION

C'est finalement une chance que le Pays Basque se soit doté d'une structure commune assumant la compétence en matière d'eau et d'assainissement sur l'ensemble du territoire, vu que la résolution du problème dépend de la mobilisation de moyens et de volonté sur une très vaste zone. Tandis que la CAPB a prévu d'intervenir sur une vingtaine de STEP, dont certaines sont à créer quand la plupart doivent être mises aux normes, le conseiller communautaire en charge du dossier M. Emmanuel Alzuri précise avec réalisme que tout le problème des rejets n'en sera pas réglé pour autant. mais c'est du moins "un premier pas" que salue TF1. Le volontarisme de l'Agglo masque ainsi certains héritages déplaisants.

Citoyens et entreprises devront consentir à d'autres efforts pour surmonter la difficulté : au moins s'agit-il d'un défi collectif à la portée du Pays Basque, si les décideurs le veulent ! La plupart d'entre eux ont, semble-t-il, la ferme intention d'agir. 

La société civile devra veiller à ce que les actes posés maintenant soient durablement prolongés.

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vendredi 21 mai 2021

PLUS PETIT DÉNOMINATEUR COMMUN

 

BILLET DU 21 MAI 2021


[note ajoutée le 25 à propos du compte rendu de la réunion dans le journal local, qui évoque dans son édition du 24 "une "tentative de mobilisation face au parking de l'îlot Foch". L'article se montre plutôt sceptique sur le fait qu'une "grande partie des luziens n'accepte pas ce projet" et ne s'intéresse au fond qu'à l'aspect le plus "politicien" du débat, en se focalisant sur le groupe Herri Berri. Le journaliste voit dans l'opération une manière, pour les Abertzale, de confier "les clés de la contestation à un collectif indépendant" et insiste sur la volonté qu'auraient - selon lui - élus et militants d'Herri Berri de s'effacer "devant ce que la population pourra porter". Bref, il pourrait ne s'agir, suivant cette présentation un peu spécieuse, que d'un baroud d'honneur sans suite. Cela reste à prouver ! d'autant que des militants PS mais aussi LFI, et quelques centristes, étaient venus "pour voir", qui ne se satisferont pas de quelques gestes symboliques mais entendent soutenir devant l'opinion les actions en justice intentées par Gardena.


La réunion publique tenue ce soir à la salle Ducontenia, à l'initiative du groupe Herri Berri - qui n'avait pas associé d'autres forces pour formuler son invitation, mais s'inscrivait dans une logique non partisane - a apparemment atteint ses objectifs, lesquels étaient de :

-proposer des modalités d'action concrètes en vue de manifester l'opposition de la population

et

-fédérer les bonnes volontés sur la base d'une opposition commune au parking public Foch (position qui semble partagée par tous ceux qui, à un titre ou un autre, dénoncent la rénovation du quartier voulue par la municipalité) sans revenir sur les différences d'appréciation existant entre nous, concernant notamment d'éventuelles solutions alternatives.

Des personnes de tout bord étaient présentes et se sont exprimées et l'on peut espérer que d'autres rejoindront le mouvement ultérieurement.

Un collectif de citoyens impliqués mais indépendants des partis et mouvements politiques a été constitué, dans l'intention de coordonner les actions à venir ; il devrait agir, non pour décider à la place des personnes intéressées, mais pour coordonner les actions et la communication du groupe.

La @Gauche Luzienne s'est exprimée lors des débats, son représentant tenant à préciser en quelques mots les attentes des Socialistes par rapport à la démarche entreprise : 

-nous souhaitions, à l'instar de Peio Etcheverry-Ainchart, qui avait formulé ce voeu dans une très courte prise de parole introductive, que l'assemblée s'accorde sur un "plus petit dénominateur commun" et que les débatteurs s'en tiennent à l'ordre du jour (à savoir : la recherche des moyens de lutter contre le parking public Foch). J-F Irigoyen ayant jadis lui-même comparé son chantier au tunnel sous la Manche, il nous paraissait par exemple que discuter de stratégies destinées à convaincre la Ville de l'ampleur du défi technique posé par son projet d'infrastructure (7 niveaux sous la mer) n'était guère pertinent.

-nous nous interrogions sur l'opportunité de réserver l'expression de nos revendications au seul Éxécutif communal, alors que ce dernier se réclame du soutien des services de l'État et de son représentant local le plus éminent, M. le Préfet, et que le PPRI a été de facto escamoté (sa publication, en tout cas, est différée, alors que sa première mouture semblait incompatible avec les ambitions urbanistiques de M. le Maire). Il fallait donc, à notre sens, interpeller aussi le haut fonctionnaire censé incarner la République dans notre département.

-nous alertions sur le fait que le dossier était pratiquement clos sur le plan politique sinon du point de vue judiciaire et qu'une médiatisation était dans ces conditions d'autant plus justifiée que le parking public (et, pour nous au moins, la globalité du projet) constituait une "erreur historique" voire, pour ce qui concernait le stationnement souterrain et son chantier, une source de dangers avérés - dans un environnement exposé à de nombreux risques liés aux crues, aux submersions marines et vu l'état dégradé du sous-sol et des réseaux.

Nous vous invitons à suivre les publications à venir du Collectif citoyen et envisageons de participer pleinement aux efforts de mobilisation qui ont été planifiés et/ou envisagés. Un événement au moins devrait être implanté avant même le prochain conseil municipal, le 18 juin. 

Il faut que, malgré l'impunité dont ont profité certains décideurs mal inspirés après de récentes et déplorables catastrophes survenues sur nos littoraux, ailleurs en France, nos décideurs en terre luzienne ne puissent plus échapper à leur responsabilité devant l'opinion.

jeudi 20 mai 2021

FAUTES D'ARBITRAGES



BILLET DU 20 MAI 2021


AMERTUME ET SÉVÈRITÉ

L'association Gardena livre aujourd'hui ses commentaires au journal SUD OUEST après le Feu Vert (ou orange ?) donné au déclassement des emprises publiques vendues par la commune aux promoteurs privés de l'îlot Foch. Le Président de la structure ne mâche pas ses mots, qui dénonce un "avis de complaisance" et pointe une enquête faite à l'envers, de son point de vue, puisque le PC de la partie privée de l'opération de rénovation (construction immobilière et parking privé) n'est pas encore délivré.

Il est en tout cas très clair que l'enquête publique, pourtant formellement favorable, en apparence, à la rénovation, a noté à son propos des errements que la @Gauche luzienne avait elle-même constaté. Trois inconvénients majeurs apparaissent ainsi au commissaire, qui affirme que son enquête n'a pas eu à se prononcer sur ces questions, mais qui les met en exergue malgré tout :

- la réduction attendue et dommageable du patrimoine communal

- l'étrangeté d'une opération faite au profit d'un projet immobilier privé construit pour moitié sur des emprises publiques (903 m² contre 1100 m²)

- l'échec relatif des deux concertations publiques, dans la mesure où le projet de réaménagement ne fait pas l'unanimité, loin de là !

LUTTE FINALE

L'article du journal local précise l'intention d'Herri Berri de maintenir la réunion publique prévue ce vendredi en vue de fédérer les oppositions (à Ducontenia : de 19 h à 21 h).

Il y a déjà quelques semaines, les abertzale luziens, tout en égratignant au passage les organisateurs de la concertation initiale sur le projet, avaient déclaré souhaiter un rassemblement non partisan de tous les opposants à la rénovation prévue par la Ville sur l'îlot Foch, et prétendaient amorcer une démarche excluant "toute récupération politique". Ce n'était pas gagné ! avions-nous noté dans ce blog, relevant que le groupe Herri Berri avait beaucoup fluctué dans ses positions sur le sujet de l'îlot Foch et qu'il paraissait aujourd'hui isolé dans sa démarche.

Il y a, de ce point de vue, du nouveau : en indiquant qu'il recourait aux services de deux journalistes pour modérer la réunion, Herri Berri crée les conditions d'une rencontre policée, destinée à réfléchir aux modalités de la lutte contre le parking public souterrain. Une urgence, alors que la mairie fait tout pour démarrer le chantier au plus tôt.

PERSPECTIVES

On ignore encore les fruits de cette initiative et l'on ne sait si les autres oppositions au parking sous l'avenue de Verdun (élus, forces politiques et associations) coopéreront ou non avec les abertzale (SUD OUEST réaffirme que Manuel de Lara et les centristes devraient s'en abstenir). Il y a pourtant peu de chance qu'une action menée sous la seule bannière d'Herrri Berri, dont on se souvient de son refus de signer la pétition de Gardena, ait le retentissement suffisant pour faire bouger les lignes.

Pour notre part, nous tâcherons de déléguer quelques personnes afin d'être prêts à apporter notre concours en cas de manifestation. L'inutilité d'une controverse sur les positions des uns et des autres, souvent divergentes, sautant aux yeux, il nous semble que tout l'intérêt de la rencontre réside dans la nature des interpellations à mettre en place, et dans la désignation des interlocuteurs : à cet égard, l'attitude de l'État, qui a différé (aux calendes grecques ?) la publication de son PPRI, interroge...

dimanche 16 mai 2021

L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L'AIR ou CES PARTICULES QUI NOUS EMPOISONNENT

 

Billet du 16 mai 2021


SABLES ET FUMÉES

De récents incidents, tout à la fois spectaculaires (coup de Sirocco et remontées de sable saharien sur le Sud de la France, y compris la côte basque, en avril dernier) et parfois dramatiques (incendies dus à des écobuages non maîtrisés en Soule et autour de la Rhune, sur les deux versants de la frontière, en février) ont récemment attiré l'attention du public sur la mauvaise qualité de l'air dans la nébuleuse urbaine littorale.

LA BELLE QUALITÉ ?

C'est là un sujet encore relativement peu connu. Tout au contraire de la piètre qualité des eaux de baignade et des graves problèmes d'assainissement se posant localement, qui ne cessent d'être exposés dans les médias, souvent  suite à l'indignation légitime des associations, et qui portent tort tant à la réputation de nos stations qu'à la santé des habitants - à tel point que, si nous approuvons la démarche de la Ville de se joindre à Biarritz pour tenter d'obtenir un "Pavillon Bleu", pourvu que la démarche repose sur un volontarisme réel et ne consiste pas en une opération marketing, nous regrettons qu'elle n'ait pas entrepris dès 2020 les efforts urgents suggérés par "le Nouvel Élan" durant la dernière campagne des municipales, mais ait préféré attendre placidement que la CAPB assume de remédier aux dysfonctionnements et aux retards d'équipement qui caractérisent la situation (à Saint-Jean-de-Luz comme, la plupart du temps, dans les autres communes du secteur).




EN SUSPENSION

Reste que notre commune et l'agglomération basque ne sont pas épargnées par ce fléau, au moins ponctuellement et souffrent notamment de la présence de particules inhalables (dites PM10) en trop grande quantité. Ces particules sont mesurées régulièrement, par  un organisme parapublic : l'ATMO (dont le statut est associatif mais qui est largement subventionné et dont l'existence seule permet la mise en oeuvre des dispositions prévues par la "Loi sur l'air" promulguée en 1996). Ces particules fines sont des poussières provenant d'incendies et de feux de végétation, mais émises par ailleurs par toutes sortes d'activités humaines, telles que le chauffage (notamment au bois), l'utilisation de combustibles fossiles dans les véhicules, les centrales thermiques et de nombreuses industries. Face à ces émissions, comme aux rejets de tout type de gaz à effet se serre, la stratégie de l'Agglo se veut "prudente" : ils 'agit notamment de renforcer la "réalisation d'études" pour mieux appréhender les phénomènes  (page 2 du rapport "Stratégie" daté de  février 2020 de la CAPB, en annexe au Plan Climat Air Énergie Territorial).

GRANDES AMBITIONS

Il n'en reste pas moins que le Pays Basque s'est fixé de très grandes ambitions, tant pour réduire les émissions d'azote globales (imputables pour l'essentiel au transport routier)  que les PM10. Ce dont on ne peut que se féliciter.



L’objectif de réduction des consommations énergétiques défini par le "Plan Climat Pays Basque" est en effet drastique, et ceci dès l'horizon 2030. Il est censé être principalement porté par les secteurs des transports (-18%) et résidentiel (-17%). 

On ne sait s'il faut admirer ce plan, très bien conçu et présenté, ou redouter qu'il ne soit pas forcément mis en application avec zèle, au regard des préoccupation des exécutifs municipaux, le nôtre notamment : qui n'entend pas apparemment cantonner les automobilistes en périphérie du centre urbain, ni limiter la prolifération en stoppant les OAP, de sorte que l'on voit mal comment, dans les huit ans à venir, le objectifs fixés par l'Agglo pourraient être atteints en terre luzienne. Hélas.


jeudi 13 mai 2021

FOCH : FEU VERT OU ORANGE ?

 

BILLET DU 13 MAI 2021

FEU VERT A LA VENTE DES BIENS COMMUNAUX (EN PRÉALABLE A LA CONSTRUCTION DU PROJET IMMOBILIER FOCH)

L'avis du commissaire enquêteur à propos de la vente de terrains communaux en préalable à l'opération Foch vient d'être publié sur le site de la commune. Nous sommes satisfaits de cette insertion, puisque nous nous inquiétions depuis le 7 mai du délai intervenu dans la communication de la conclusion de l'enquête au public.


DES CHIFFRES

y sont mentionnés, qui donnent des précisions  sur l'ampleur de la cession envisagée : le foncier s'étend sur le parking Jaulerry, vendu aux promoteurs en totalité, pour 630m², et sur une bande de terrain prise au long du boulevard Victor-Hugo pour 273m² (c'est donc un tiers de la surface cédée à des opérateurs privés qui provient de l'amputation de la largeur de la principale avenue luzienne, encore que l'on feigne habituellement de considérer que c'est son trottoir que l'on ôte mais que la chaussée est maintenue - en fait la voie sera barrée pour détourner les automobiles vers Marion-Garay).

AUCUNE UTILITÉ PUBLIQUE

ne peut être invoquée par la municipalité, le rapport le précise en signalant que le déclassement ne repose ni sur le code de l'expropriation pour utilité publique ni sur le code de l'environnement.

UN PROJET IMMOBILIER PRIVÉ COMME MOTIVATION

dont l'auteur du rapport précise qu'il n'est pas chargé "d'apprécier ou non" la pertinence,  tel est le constat fait dans ses conclusions par Mme le commissaire, laquelle écrit que "le déclassement des deux parcelles publiques est réalisé afin de permettre la construction du projet immobilier de l'îlot Foch". Dont acte ; celles et ceux qui voudraient croire que la vente est nécessaire au projet (public) de parking communal sont détrompés. Il ne s'agit bien, pour la Ville, que de faciliter la réalisation d'un projet immobilier privé. Celui-ci respecte (c'est bien le moins) les règles légales en fait de mixité sociale.

UNE CONFORMITÉ APPARENTE AUX RÈGLES D'URBANISME

est notée dans l'avis rendu. L'extension assez considérable du bâti vers le Sud, en effet, "respecte l'alignement prévu au PLU" de sorte que, pour le commissaire, construire sur le parking Jaulerry "est une composante du Plan Local d'Urbanisme approuvée". Cette déclaration n'est pas étonnante, dans la mesure où, en effet, l'argument du nécessaire alignement des façades a été brandi dès l'origine du projet par feu P. Duhart et a été considéré en conséquence comme l'un des "invariants" imposé par la municipalité ; un invariant certes "décrié par certains" (au moins par les Socialistes et l'association Gardena) mais pas par tous (certains vieux briscards de l'opposition luzienne ayant cru bon d'approuver l'existence des invariants ou même de déclarer publiquement que le projet de rénovation leur convenait à peu près).

A MOINS DE RECOURS

lesquels "ne sont pas purgés" à ce jour, concernant l'OAP (opération d'aménagement) Foch telle que votée en même temps que le PLU en février 2020 (par la majorité des droites uniquement : nous-mêmes avions demandé le gel de toutes les OAP et nous étions abstenus s'agissant du PLU, Herri Berri votant contre) Mme le commissaire admet que la réalisation de la rénovation envisagée "figure bien" dans le PLU et qu'elle implique la vente de terrains publics (car le plan "induit des mutations de propriété, notamment du domaine public").

L'INTÉRÉT GÉNÉRAL

est formellement respecté dès lors que le projet est conforme au PLU et dans la mesure où la suppression du stationnement public Jaulerry ne peut être invoqué à bon droit comme un manquement, vu l'état de la jurisprudence. La perte d'une portion du boulevard Victor-Hugo n'est pas non plus une difficulté, car le conseil municipal l'a jadis considérée (délibération votée en 2019) comme "un ajustement des limites parcellaires" et parce que le trottoir actuel est déjà "privatisé par la terrasse" du Garage Luzien, dont le commissaire constate (malicieusement ?) qu'il "l'obstrue" complètement (sic). Il semblerait donc, d'après l'enquête publique, que "le bon fonctionnement du futur espace public" soit préférable au maintien du désordre actuel.

UN AVIS FAVORABLE

est finalement prononcé. 

- D'abord parce que le projet de déclassement serait socialement acceptable ; le commissaire soutient qu'en nombre "les avis favorables l'emportent sur les avis négatifs" et estime que seule "une décision de justice" peut remettre en cause "l'opposabilité du PLU". Somme toute, le projet de vente des espaces publics concernés serait techniquement équitable en raison de sa conformité au PLU - pourtant voté par la seule majorité - et alors même que le projet de rénovation est "clivant sur la commune" comme le relève le commissaire, qui renvoie pour preuve à "la presse" qui "s'en est fait l'écho régulièrement".

- Ensuite, parce que, du point de vue environnemental, le projet de déclassement consisterait en "la suppression de 903 m² de bitume gris". Le commissaire rappelle au passage l'avis favorable donné par l'ABF au nouvel immeuble mais reconnaît qu'il est "difficile" pour lui "d'appréhender l'impact environnemental" du déclassement. Il choisit finalement de botter en touche, arguant du fait que les critiques exprimées s'agissant de la qualité environnementale du projet de rénovation ne concernent pas le déclassement mais d'autres aspects. Le déclassement d'une partie du domaine public en deviendrait-il pour autant et ipso facto une solution vivable ?

- Enfin, la vente de terrains municipaux est considérée comme une opération avantageuse par le commissaire enquêteur, qui compare le prix de vente négocié (2,8 M €) à l'estimation minimaliste faite par la Direction des Finances Publiques en 2019. Cette opération devrait financer 80% du "traitement en esplanade" des anciennes voiries du secteur et alléger "d'autant les finances communales".  En ce sens, le déclassement semble être  une affaire économiquement viable, mais seulement - et le commissaire le précise - à condition de ne pas tenir compte des "coûts du parking souterrain".

UNE ACCEPTABILITÉ CLIVANTE

La conclusion de l'enquête publique  revient en préambule à la rédaction de l'avis du commissaire sur l'existence de "positions clivantes" dans le public et souligne la confusion faite, au moment de l'enquête sur le déclassement, entre cette opération elle-même et les autres aspects du projet (bâtiments et parkings souterrains). En deux mots, le feu est orange (car des recours juridiques sont engagés) et  l'avis favorable prononcé ici ne concerne que le seul déclassement des 903 m² vendus par la commune, alors que, s'agissant du reste, qui ne concerne pas a priori le commissaire enquêteur, ce dernier se paie le luxe de noter l'absence de consensus sur le projet de rénovation, tout en remarquant qu'une majorité des avis recueillis sont malgré tout favorables à la vente au privé des terrains publics concernés par l'enquête. 

*

Cette "majorité de positionnements favorables"  nous interpelle de longtemps : le PS n'a eu de cesse, en effet, de faire remarquer à tous ceux qui exprimaient des réserves sur tel ou tel détail du projet Foch que l'opération formait un tout et que ne pas contester la vente aux promoteurs des portions de domaine public leur étant indispensables pour bâtir leur gros immeuble et creuser un parking partagé avec celui de la Ville n'était pas logique pour qui n'approuvait pas l'OAP dans son ensemble. 

Aux yeux de la @Gauche Luzienne, il sera malheureusement plus difficile de s'opposer au projet Foch après que l'enquête publique sur le déclassement des trottoirs et parkings vendus par la commune ait débouché sur un avis favorable,  fondé en partie sur l'absence d'opposition publique au principe de la vente de la part des élus minoritaires. 

Mais hélas, cette situation inconfortable n'est pas une surprise pour nous, qui l'avions anticipée en exhortant dans un passé récent les élus centristes comme les abertzale à manifester plus de combativité sur ce sujet précis.

C'est d'autant plus dommage que la conclusion de l'enquête publique est plus prudente sur la globalité de la rénovation, dont elle montre qu'elle est clivante et à propos de laquelle le commissaire souligne qu'il ne lui appartient pas de se prononcer sur le fond. Notamment : sur la question de la rationalité économique du parc souterrain public, qui n'est pas abordée, puisque sans rapport direct avec le déclassement. Mais la mention même de la question des coûts (de cette réalisation et de sa gestion) et la précaution prise par le commissaire d'indiquer qu'ils sont pas pris en compte dans l'enquête conduite ici nous paraissent révélatrices de quelques réserves implicites. 


A noter par ailleurs

Dans son rapport de présentation, également disponible en ligne, le commissaire enquêteur écrit notamment que "les tréfonds" (voir notre billet publié ce lundi) ne sont pas concernés par son travail car ils ne font pas partie à proprement parler des emprises publiques cédées (en surface). La vente de ces tréfonds est justifiée dans le rapport par le projet de construction "d'une seule rampe d’accès située en dehors de la zone inondable définie dans le PPRI" pour donner "un accès commun au parking privé et public".

Il convient par ailleurs que "la question des déchets de chantier est un réel problème" et que cette difficulté  avait "déjà été soulevée lors de l’enquête publique du PLU".  A propos de la production et du traitement des dits déchets, l'enquête publique indique que "le maître d’ouvrage renvoie à la responsabilité des entreprises" alors  qu'il se porte en revanche garant de "la qualité du sol" en invoquant l'existence d'une "étude géotechnique...conduite par un bureau d’études spécialisé".  La commune et la CAPB ayant "en charge de cette compétence" sont appelées à "résoudre dans les meilleurs délais" la question des déchets (sic). Autant dire (c'est en tout cas notre interprétation) qu'une certaine imprévoyance est dénotée en ce domaine !  

La conclusion du commissaire évoque également une pétition qui lui aurait été transmise hors délai, et qu'on n'a pu pour cette raison "retenir au titre de l'enquête". Le commissaire signale bien que "la question du parking souterrain dont le PC est délivré et les possibilités de parkings" ne sont pas inscrites dans les limites de son enquête et il ne se prononce pas sur ces sujets. Selon son rapport " les 622 m² de surface de plancher des 10 logements sociaux constituent bien 40,07% des 11 logements privés" ce qui est conforme à la règlementation et retire peut-être un argument à ceux qui ont toujours approuvé la rénovation... avant de voter contre au dernier moment en conseil municipal en invoquant comme prétexte leur indignation face à des surfaces réservées au logement social trop réduites (car on leur avait promis 50 % et non 40%, et, apparemment naïfs,  ils l'avaient cru au point de s'en féliciter publiquement) - voir notre billet du 15 mars dans la page VU DANS LES MÉDIAS) ! 

Trois inconvénients majeurs apparaissent au commissaire : 

- la réduction du patrimoine communal 

- une opération faite au profit d'un projet immobilier privé construit pour moitié sur des emprises publiques (903 m² contre 1100 m²) 

- l'échec relatif des deux concertations publiques, dans la mesure où le projet de réaménagement ne fait pas l'unanimité, loin de là 


lundi 10 mai 2021

TRÉFONDS : CE QU'IL Y A DE PLUS SECRET

 

BILLET DU 11 MAI 2021


cliquez sur le volatile représenté ci-dessus pour relire un article publié en 2019 : la mairie pompait, pompait (déjà) mais aussi brassait quelque vent ; et nous attendions la sortie du nouveau logo qu'elle nous promettait à l'époque, dont nous avions eu "le nez" de deviner qu'il ne s'éloignerait guère de la marque de l'Office de Tourisme (tout un programme)

La commune entend vendre prochainement aux promoteurs désireux de construire un vaste complexe résidentiel et touristique sur la friche Lamerain-Fraysse (îlot Foch) une place publique (l'espace Jaulerry) mais aussi une partie du boulevard Victor-Hugo (car les bâtiments empiéteront bel et bien - à l'image de l'actuelle terrasse du "garage" devenu restaurant - sur ce qui en constitue aujourd'hui le trottoir Sud, face à la librairie bien connue qui fait angle sur l'autre rive de l'artère principale de la ville).

Mais les Luzien(ne)s s'interrogent sans doute à propos des "tréfonds" que M. le Maire déclare par ailleurs vouloir également leur céder. Assurément, se demandent-ils : il n'est pas question de vendre ce qu'il y a "de plus profond, de plus secret" dans le coeur-de-ville ? Voire. Mais le terme recouvre en tout cas une réalité plus prosaïque.

Par "tréfonds immobilier" on entend tout bêtement le sous-sol appartenant au propriétaire de la surface. Et il est compliqué "d'affouiller" (comprendre : creuser) sans un tas d'autorisations, et même, en principe, sans une étude d'impact en bonne et due forme. Sauf à disposer d'un Permis de Construire - et d'être nanti des bonnes autorisations délivrées par l'État.

Nous voilà bien rassurés : car - notre premier magistrat ne cesse de le clamer depuis des années - l'État, le Préfet, toute l'administration française soutient le forage (sur sept niveaux) de parkings souterrains  (l'un public, l'autre privé, les deux acollés) au bord du port, dans une zone inondable exposée tant aux crues de la Nivelle qu'à une éventuelle submersion d'ampleur exceptionnelle, tout ceci sur un site où la nappe phréatique est à trois mètres, quand elle ne remonte pas plus haut par caprice ! Et, par ailleurs, nous présumons que le document d'urbanisme comprend, bien entendu, toutes les précautions réglementaires en vue de protéger la qualité du sous-sol, dont on veut bien croire qu'il est absolument vierge de tous résidus polluants, malgré l'utilisation industrielle dont il a fait l'objet autrefois.

Nul doute que c'est bien ce que nous pourrons lire dans le rapport de l'enquête publique, dont nous avons écrit hier que nous attendions la publication avec intérêt.


NOTE ajoutée le 13 mai : le rapport et l'avis motivé du commissaire sont enfin en ligne (depuis hier, semble-t-il)

dimanche 9 mai 2021

ENQUÊTE EXCLUSIVE ET DÉCLASSEMENT LUZIEN

 

Billet d'humeur et d'humour du 9 mai 2021

TOUJOURS VIGILANTS

Les Luzien(ne)s le savent, les Socialistes, depuis le début de l'actuelle mandature, ne siègent plus au Conseil Municipal . En dépit du score honorable obtenu lors de l'élection précédente par la liste conduite par Émile Amaro (trois sièges en 2015) la @Gauche Luzienne a en effet décidé, en 2020, compte tenu de l'impossibilité d'obtenir la création d'un front uni des oppositions, de ne pas "monter une liste" seulement vouée à faire élire quelques conseillers d'opposition protestataires, lesquels auraient été de facto impuissants à faire barrage aux mauvais projets de la majorité (notamment : autour de l'îlot Foch). Elle avait donc préféré tout au contraire s'associer à l'équipe du Nouvel Élan (arrivée finalement en deuxième position, ce qui, là encore, n'est pas si mal) comme elle avait accepté par avance de quitter le sénat local si les Luzien(ne)s reconduisaient la majorité sortante. Il ne nous semblait pas indécent, en effet, d'accepter de tirer les conséquences d'une défaite éventuelle - au lieu de rester obstinément vissé aux bancs de la maison commune, comme d'autres qui fréquentent, depuis des lustres, l'Hôtel de Ville, sans guère peser sur les décisions. Après tout, le résultat - certes décevant - ne nous montrait-il pas que le sentiment d'urgence écologique, sociale et démocratique nous animant n'était pas partagé par la majorité des votant(e)s ? Il fallait en prendre acte, mais demeurer vigilants, quoique placés désormais "en réserve de la République des Corsaires".

EMPRISES

C'est en citoyen lambda que l'auteur de ces lignes réagit aujourd'hui aux nouvelles politiques locales, puisqu'il ne dispose (plus?) d'aucun téléphone rouge le reliant en permanence, ni à la Mairie, ni même aux leaders du Centre ou d'Herri Berri. Comme le Luzien moyen, le bipède Socialiste est, par conséquent, tout à la fois étonné et impatient en ce moment, suite à l'enquête publique réalisée en vue du déclassement de terrains (des "emprises foncières" dans le jargon administratif) que la commune souhaite vendre aux promoteurs privés portant le projet d'Hôtel sur l'actuel garage Luzien (car il s'agirait bien d'un "hôtel hors-norme", aux dernières nouvelles, alors qu'on avait dit dans un premier temps que ce serait "tout sauf un hôtel" et même évoqué "un hébergement décalé" inspiré par le modèle de la chaîne "Mama Shelter"). Bref ! Il nous tarde beaucoup de connaître les résultats de l'enquête publique diligentée à propos de cette cession (le parking Jaulerry, pour l'essentiel, mais aussi une partie des sous-sols à ses alentours sont concernés) dont on n'a jamais bien saisi quel puissant ressort pouvait en motiver le principe fondamental : nos édiles ne nous ayant jamais convaincu de l'absolue nécessité de faire un grand parking partagé entre espaces public et privé (moyennant une cloison de séparation, il est vrai) sur ce site en partie inondable, quand d'autres paraissaient plus adaptés aux environs immédiats.




DÉCLASSEMENT

Pour vendre les biens communaux désignés ci-dessus, il faut les "déclasser", ce qui justifie une enquête publique. Cette dernière, gracieusement annoncée au public par voie d'affichage sur les toilettes publiques posées sur le mur de l'ex-garage Lamerain (voir notre billet daté du 15 mars sur la page OPINION PUBLIQUE) mais dont on pense qu'elle méritait mieux - car on s'attend à ce qu'elle ait été faite avec beaucoup de sérieux et de compétence - est close depuis le 7 avril. Le compte rendu est donc censé être à disposition depuis le 7 mai. Las ! Pour l'instant, les curieux ne trouveront sur le site de la Ville que la notice de l'enquête publique, laquelle nous avons déjà commentée, mais pas les résultats de ladite enquête. La divulgation de ceux-ci n'a pourtant pas vocation à rester exclusive. On souhaite donc que ses conclusions ne soient pas gardées dans la manche d'un quelconque joueur mais que les citoyen(ne)s soient informé(e)s en toute transparence. Le plus vite possible, voire dès Lundi, puisqu'un mois est passé depuis l'achèvement de la procédure. 

NOTE ajoutée le 13 mai : le rapport et l'avis motivé du commissaire sont enfin en ligne (depuis hier, semble-t-il)

>lire ici notre décryptage

Médiatisation


Ce blog est un moyen d'expression en ligne à l'attention des militants et sympathisants socialistes et républicains de Saint-Jean-de-Luz, dans un esprit d'ouverture à toutes les contributions de citoyens progressistes et réformistes. Il a été créé en mai 2020 (et contient les archives du blog des élus PS ayant existé entre 2015 et 2020).


La Gauche Luzienne est présente sur twitter depuis la fin du mois de septembre 2019 et a diffusé une "Lettre des élus" (thématique, éditée à raison d'un à deux numéros par an) pendant la mandature précédente. Elle possède sa propre page facebook.