BILLET DU 20 MAI 2021
AMERTUME ET SÉVÈRITÉ
L'association Gardena livre aujourd'hui ses commentaires au journal SUD OUEST après le Feu Vert (ou orange ?) donné au déclassement des emprises publiques vendues par la commune aux promoteurs privés de l'îlot Foch. Le Président de la structure ne mâche pas ses mots, qui dénonce un "avis de complaisance" et pointe une enquête faite à l'envers, de son point de vue, puisque le PC de la partie privée de l'opération de rénovation (construction immobilière et parking privé) n'est pas encore délivré.
Il est en tout cas très clair que l'enquête publique, pourtant formellement favorable, en apparence, à la rénovation, a noté à son propos des errements que la @Gauche luzienne avait elle-même constaté. Trois inconvénients majeurs apparaissent ainsi au commissaire, qui affirme que son enquête n'a pas eu à se prononcer sur ces questions, mais qui les met en exergue malgré tout :
- la réduction attendue et dommageable du patrimoine communal
- l'étrangeté d'une opération faite au profit d'un projet immobilier privé construit pour moitié sur des emprises publiques (903 m² contre 1100 m²)
- l'échec relatif des deux concertations publiques, dans la mesure où le projet de réaménagement ne fait pas l'unanimité, loin de là !
LUTTE FINALE
L'article du journal local précise l'intention d'Herri Berri de maintenir la réunion publique prévue ce vendredi en vue de fédérer les oppositions (à Ducontenia : de 19 h à 21 h).
Il y a déjà quelques semaines, les abertzale luziens, tout en égratignant au passage les organisateurs de la concertation initiale sur le projet, avaient déclaré souhaiter un rassemblement non partisan de tous les opposants à la rénovation prévue par la Ville sur l'îlot Foch, et prétendaient amorcer une démarche excluant "toute récupération politique". Ce n'était pas gagné ! avions-nous noté dans ce blog, relevant que le groupe Herri Berri avait beaucoup fluctué dans ses positions sur le sujet de l'îlot Foch et qu'il paraissait aujourd'hui isolé dans sa démarche.
Il y a, de ce point de vue, du nouveau : en indiquant qu'il recourait aux services de deux journalistes pour modérer la réunion, Herri Berri crée les conditions d'une rencontre policée, destinée à réfléchir aux modalités de la lutte contre le parking public souterrain. Une urgence, alors que la mairie fait tout pour démarrer le chantier au plus tôt.
PERSPECTIVES
On ignore encore les fruits de cette initiative et l'on ne sait si les autres oppositions au parking sous l'avenue de Verdun (élus, forces politiques et associations) coopéreront ou non avec les abertzale (SUD OUEST réaffirme que Manuel de Lara et les centristes devraient s'en abstenir). Il y a pourtant peu de chance qu'une action menée sous la seule bannière d'Herrri Berri, dont on se souvient de son refus de signer la pétition de Gardena, ait le retentissement suffisant pour faire bouger les lignes.
Pour notre part, nous tâcherons de déléguer quelques personnes afin d'être prêts à apporter notre concours en cas de manifestation. L'inutilité d'une controverse sur les positions des uns et des autres, souvent divergentes, sautant aux yeux, il nous semble que tout l'intérêt de la rencontre réside dans la nature des interpellations à mettre en place, et dans la désignation des interlocuteurs : à cet égard, l'attitude de l'État, qui a différé (aux calendes grecques ?) la publication de son PPRI, interroge...
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