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La TABLE RONDE citoyenne consacrée à la protection du patrimoine foncier, environnemental et culturel luzien a réuni une vingtaine de personnes de toute tendance ce vendredi soir.
1 Le PS local a, dans un premier temps, présenté son analyse de la situation, et le contexte ayant conduit la @Gauche Luzienne à provoquer cette réunion.
Tant la révision annoncée du PLU (Plan local d'Urbanisme) que les cessions réalisées dans un passé récent lui semblent menacer le patrimoine foncier de la ville, qui tend à "déclasser" systématiquement (les bâtiments hier, les bois demain ?) censément protégés pour "valoriser" (en gros : pour vendre aux promoteurs, comme sur l'îlot Foch ou le gros "Bizi Potz" sera bâti sur une surface issue pour moitié de la cession de terrains publics : une place et la moitié d'une avenue !). Elle s'inquiète beaucoup des ambitions immobilières de la municipalité sur les hauts d'Urthaburu (opération UR Mendi, notamment) qui menacent les cônes de vue, augmentent la pression sur le système d'assainissement défaillant et ne sont pas forcément compatibles avec les lois (climat / artificialisation des sols / protection du littoral). Elle avait du reste demandé, jadis, avec d'autres acteurs, mais sans l'appui de toutes les oppositions, un moratoire sur les "OAP" (c'était lors du vote du PLU et cela englobait toutes les OAP, synonymes d'augmentation de la pression démographique alors que la crise de l'assainissement n'est pas réglée).
Les intervenants dans le cadre de la Table Ronde ont convenu du manque de lisibilité de la politique d'urbanisme municipale, qui tend à densifier l'existant (à Fargeot, par exemple) ce qui peut du reste effaroucher une part des habitants, mais est conforme aux objectifs de resserrement fixés au niveau national, tout en continuant à étendre les limites de l'enveloppe urbaine au détriment des espaces ruraux. L'augmentation continue du taux de résidences secondaires, et le fait que la production de logements exclue de facto les personnes et plus encore les familles les plus pauvres (car ceux des locaux qui en ont les moyens n'ont pas de problème) ont été dénoncés. Le bail réel solidaire a été cité parmi les outils possibles pour éviter - sans qu'il s'agisse d'un moyen idéal à tout point de vue - la spéculation par les bénéficiaires de l'accession à la propriété en HLM ; une réglementation plus stricte liée au nécessaire développement de compétences spécifiques octroyées à la CAPB a été largement souhaitée, encore que le volontarisme de celle-ci dépendra de qui est élu pour la diriger.
La dégradation de la qualité des eaux de baignade et l'absence de toute entreprise en faveur d'une amélioration de l'assainissement sont un autre sujet de désaccord, de notre part, avec la municipalité de notables en charge des affaires : ni le déplacement de la station d'épuration ni la construction de nouveaux réservoirs d'orage, promis par M. le Maire, n'ont été esquissés. Par ailleurs, la gestion des déchets est très mauvaise.
La conversation a permis de rappeler que, sur la question de l'eau, la ville avait été attentiste, espérant "refiler le bébé" à l'agglomération. Laquelle, compte tenu du montant faramineux des travaux et de la mauvaise gestion de ses finances (mise en oeuvre d'un faux tram ruineux et pour l'instant inefficace, tensions entre l'intérieur et le littoral, petites et grandes villes) a différé toutes les interventions attendues. L'impuissance à agir de la CAPB aurait sans doute pu être en partie surmontée, si la commune avait entrepris de participer à l'effort en faveur de cette compétence "transférée". Quant aux résidus de chantier : les déchets du projet Foch représentent à eux seuls un volume supérieur aux capacités de la nouvelle décharge d'Urrugne, d'ailleurs située en terrain instable : l'agglomération est donc en situation d'exporter ses déchets "à l'étranger" (Lesaka) ce qui n'est pas l'indice d'un comportement responsable et à la mesure des enjeux ! Tout au contraire, la commune s'est contenté, sur le plan environnemental, de baptiser "prairie urbaine" ou "forêt" quelques plantations dérisoires : déracinant des arbres (qui sont presque tous crevés depuis, plusieurs palmiers "historiques" notamment) et multipliant les jardins de pierre, très mal venus dans le contexte de lutte contre le réchauffement climatique, et d'ailleurs interdits par de nombreuses collectivités. La ville a été très inefficace, en outre, s'agissant de la dissuasion des véhicules en "entrée de ville" : elle cherche en réalité à les attirer au centre (vers le futur parking sur le port, qui n'a rien d'un stationnement périphérique mais qui jouera le rôle d'aimant redouté depuis le début par les opposants au projet). L'échec du parking-relais de Layatz était lui aussi programmé : la ville n'a pas de parking de délestage et co-voiturage à proximité de l'échangeur autoroutier, malgré des demandes très anciennes (elle a préféré favoriser l'implantation de la marque Leclerc sur le site jadis disponible) ni d'aire en entrée d'agglomération, vers Akotz (cet équipement serait "dans les cartons". Les intervenants ont par ailleurs noté la contradiction entre le discours édilitaire sur la nécessité du retrait du trait de côte et sa mise en pratique réelle : d'une part, seul Erromardi semble être concerné (ailleurs, et même en zone inondable, la commune feint de croire que ni l'érosion ni la hausse du niveau ne sont redoutables) ; d'autre part, même dans ce secteur : des millions ont été dépensés pour refaire le tuyau de la STEP sur la corniche, une digue a été implantée sur le sable pour protéger la guinguette, et la zone prétendument verte a connu tout l'été une sur-fréquentation désastreuse : invasion de tables par le restaurant, transit automobile des clients des campings et riverains, passage des navettes reliant le parking de Layaz à ce secteur "favorisé" par M. le Maire, également chargé de présider le syndicat des mobilités du Pays Basque (mais les véhicules, trop petits, n'étant pas en mesure de transporter plus d'une ou deux familles à la fois : ils n'ont pas servi à grand chose).
La cohésion de la cité paraît, par ailleurs, devoir souffrir du mode de gouvernance vertical caractérisant l'action municipale. Au moment où les réunions de quartier sont présentées comme un instrument de démocratie locale pertinent, force est de constater que le nouvel aménagement du quartier Aïce Errota a été imposé aux habitant(e)s sans que les délégués de quartier ni les élus du secteur n'aient joué le rôle de médiation attendue, au point que certains se sont demandés s'ils avaient été eux-mêmes correctement informés !
Des tables rondes comme celle-ci, voire des rassemblements plus conviviaux, pourraient permettre aux citoyen(ne)s de se saisir en amont des problèmes et d'agir pour que la concertation municipale soit plus qu'un rite "formel" dont les élus s'acquittent par obligation : les personnes présentes ont exprimé l'intention d'en tenir de nouvelles. Beaucoup ont dénoncé l'absence de communication , tant de l'Éxécutif vers les habitants, qu'entre conseillers municipaux : la plupart des élus, même dans "le camp" majoritaire, sont tenus dans l'ignorance des décisions avant qu'elles ne soient prises et qu'ils soient sommés de les soutenir. On a pu se demander dans quelle mesure les élus les plus anciennement présents, dans la majorité ou non, pouvaient servir l'intérêt général dans le cadre d'un fonctionnement aussi systématiquement mauvais. Le bilan de l'adjointe en charge de la proximité (celle-là même qui a détruit le "stationnement diffus" censé, d'après le défunt Peyuco Duhart, permettre aux usagers du futur pôle culturel de se garer) a été perçu comme désastreux.
2 Le débat a souvent pointé le scandaleux saccage du secteur Foch, où, pour permettre à un promoteur de réaliser un hôtel et des immeubles de standing (des choses qui manquent, apparemment, dans notre cité !) la municipalité lui a complaisamment vendu des terrains communaux, l'administration l'a laissé construire en zone inondable, et un parking public a été creusé dans un sous-sol gorgé d'eau - ceci pour que la rampe d'accès aux stationnements privés soit partagée avec le stationnement "public" (en fait, géré par la multinationale INDIGO).
[voir nos billets dédiés à cette question, dans les archives et/ou à paraître - le rétrécissement du boulevard et l'édification d'un bloc massif, la diminution de la surface du giratoire face à la gare font présager une enlaidissement et des difficultés de circulation accrues ; le syndicat de la Baie doit en outre récupérer la maitrise des zones encore gelées par la CCI et "défendues" par les pêcheurs, un projet pour atténuer les nuisances devraient en conséquence émaner des usagers et riverains]
3 En conclusion, les participants à la TABLE RONDE ont résolu de soutenir les initiatives prises par les groupes et les personnes proposant une autre politique, plus respectueuse des gens et de la planète, en allant au delà des clivages partisans utilisés par la mairie pour diviser les contestations.
La VELORUTION convoquée le 25 septembre par le mouvement BIZI doit être soutenue, car la question du vélo dans son usage quotidien est mal prise en charge et la sécurité sur la route et en dehors n'est pas traitée sérieusement (aucune présence policière, par exemple, pour dissuader les incivilités sur la promenade de la plage, que de très nombreux cycles empruntent malgré leur interdiction et le danger pour les piétons).
L'initiative de citoyens désireux de porter un projet "viable, vivable et équitable" pour le secteur Foch, en dépit des effets négatifs de la rénovation en cours, qui - entre autres problèmes - va imposer la mise en place d'une immense une dalle de béton désactivé, sera soutenue. La Table Ronde se conclue par un appel à participer à l'atelier de réflexion prévu le 22 septembre (rassemblement sur la place Louis XIV). Les présents s'apprêtent à faire suivre à la presse le communiqué suivant par lequel ils expriment leur souhait de porter un projet d'aménagement durable de la ville et invitent les personnes désireuses de participer à sa rédaction à se rassembler le 22 septembre sur la place Louis XIV à 13 h 30.
"Les citoyens souhaitant porter un projet urbain vivable, végétalisé, pour Saint-Jean-de-Luz, invitent à se retrouver le 22 septembre à 13 h 30 sous le kiosque devant la mairie"
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Le blog de la @Gauche Luzienne
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Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale