"Vous cherchez un loup ? Il n'y en a pas" nous avait-on claironné lorsque, jadis, nous avions interrogé Mme l'adjointe aux affaires financières (démise depuis lors) sur l'opacité de sa présentation budgétaire.
Le Loup est, en fin de compte, bel et bien sorti du bois ! Car
SUD OUEST L'ANNONCE AUJOURD'HUI
L'engagement pris par la municipalité luzienne de ne pas augmenter les impôts locaux sera remisé en 2023.
Et le journal de préciser que "Faisant état d’un contexte financier rendu tendu par les effets de la guerre en Ukraine, l’inflation et des décisions au niveau national, le maire Jean-François Irigoyen a annoncé la nouvelle lors du débat d’orientation budgétaire, ce jeudi 10 novembre ".
Il serait facile, pour les Socialistes, de soutenir face à nos concitoyen(ne)s que nous les avions averti(e)s de cette issue fatale dès la mandature précédente. Il suffira, pour les Luzien(ne)s intéressé(e)s de le vérifier en consultant nos billets consacrés aux affaires financières depuis 2017.
Mais la commune, quoique très dépensière, s'en était toujours tiré jusqu'ici en accumulant les prêts bancaires et en engrangeant des recettes inespérées, grâce notamment à la hausse continue des bases d'imposition décidée par l'État ces dernières décennies (circonstance qui explique pourquoi la pression fiscale avait constamment augmenté alors même que la Ville maintenait à l'identique son taux de prélèvement). La Ville avait aussi multiplié les expédients (cessant d'éclairer les rues pour des motifs écolos inhabituels de la part de nos édiles conservateurs) et profité indirectement du transfert de certaines compétences à l'intercommunalité, mais aussi de la spéculation immobilière, du fait de la croissance faramineuse des taxes sur les transactions ; elle avait enfin pu compter sur la générosité particulière de la CABAB, dominée par une coalition LR-centristes (comprenant des ralliés du PNV) favorable aux intérêts des grosses agglomérations de la nébuleuse littorale, voire sur la complaisance de l'État, mécène très généreux de la politique d'urbanisme dit culturel porté par la commune. La commune avait par ailleurs, telle une cigale surprise par l'hiver, multiplié les ventes de bâtiments publics puis de voiries (parking Verdun, portion du boulevard Victor-Hugo).
L'impact de la guerre en Ukraine invoquée par M. le Maire ? Elle a bon dos, même si nous convenons que ce conflit très meurtrier puisse, indirectement, contribuer au renchérissement des coûts (de l'énergie, par exemple, mais aussi des intérêts de la dette municipale, en partie masquée à coups d'emprunts d'équilibre récurrents).
On doit surtout regretter que cette hausse des impôts municipaux ne soit pas liée à des actions plus décisives de la part de la Ville sur certains gros dossiers traités avec laxisme par les Droites locales (l'assainissement, le logement) mais qu'elle apparaisse plutôt comme la conséquence d'une gestion de longtemps dispendieuse. Loin d'agir "en bon père de famille", M. le Maire, comme son prédécesseur, a en effet été incapable de choisir entre ses projets pour les hiérarchiser (menant de front la sinistre opération Foch, la rénovation des Récollets mais encore la construction du pôle d'Harriet Baïta - dont nous avions demandé qu'on l'abordât avec plus de prudence lors de son lancement) et il a bien du mal à fixer un cap en matière de gestion de ses personnels (embauches mais, en même temps, suspensions et licenciements) comme de politique de la ville (attraction des automobiles vers le centre mais réalisation paradoxale, à Layats, d'un parking dit d'éviction -sic- ruineux et inutilisé) tandis que, Bonaparte au petit pied, son adjointe Christine Duhart simule une démocratie participative plutôt cocasse : où les habitants - du moins, certains d'entre eux - sont consultés, mais après les prises de décision !
Bref, il vous en coûtera encore plus cher, ami(e)s Luzien(ne)s pour que votre municipalité puisse continuer son oeuvre, dont, notamment: le saccage du centre historique, lequel résulte de faveurs fait à des intérêts privés : ceux des opérateurs immobiliers devant édifier une casemate sur la friche Lamerain-Fraysse, et des constructeurs puis gestionnaires du parc souterrain communal creusé en zone - partiellement - inondable. Une opération d'urbanisme qui, par ailleurs, va déboucher sur une perte durable de recettes : les revenus que la Ville aurait glanés en faisant des stationnements sur un site plus convenable et en gardant la maîtrise du projet.
La crédibilité des principaux arguments de la Droite locale (ses promesse électorales essentielles : défendre les Traditions et ne pas augmenter les impôts) s'effondre donc définitivement avec cette annonce. Quant à la @Gauche Luzienne elle réclame pour sa part une inflexion urgente : pour protéger (et non valoriser par tous les moyens) le patrimoine local et amorcer, pour de vrai, la fin des gaspillages.
P-L Vanderplancke ; secrétaire de section PS, ancien conseiller municipal d'opposition
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Le blog de la @Gauche Luzienne
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Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale