BILLET DU 18 MARS 2017
L'envasement de la Nivelle
est un motif ancien d'inquiétude et/ou de mauvaise humeur parmi les usagers des sites portuaires locaux : saisis par les habitués de Port-Nivelle, Emile Amaro et l'opposition socialiste avaient du reste alerté la Ville à ce sujet lors de la précédente mandature. On apprend que c'est à présent
géré par les communes de Ciboure et Saint-Jean-de-Luz dans le cadre du syndicat de la Baie, qui serait affecté par le phénomène. Aussi ledit syndicat va-t-il faire procéder à des sondages (relevés bathymétriques, dans le jargon des techniciens) pour vérifier ce qu'il en est. A vue de nez, l'échouage "de guinguois" de certain gros bateau à marée basse dans le port de pêche tout proche nous fait penser, en effet, que les dépôts d'alluvions ont peut-être fait "remonter" le niveau du fond. Mais les décideurs semblent plutôt sceptiques et veulent, sans doute à raison, s'assurer d'abord de la réalité du problème avant d'étudier les moyens d'intervenir si nécessaire...
Qu'en est-il de la plage ?
Il semble qu'elle se creuse toujours un peu plus, ceci malgré l'entretien régulier dont elle fait l'objet. Compte tenu qu'un apport de sable extérieur n'est plus envisageable, alors que ce fût pratique courante durant des années, il nous faut souhaiter que l'optimisme des responsables soit là encore justifié : lors de sondages relativement récents, on avait en effet pu constater que l'Océan ne répartissait pas le sable luzien sur les fonds de la baie. Les élus de Ciboure nous font cependant remarquer que du sable, enlevé côté luzien, leur semble nourrir la plage dite du "carré" coté cibourien ! Ce qui laisse supposer un possible
amaigrissement du volume au Nord de la baie ?
En conclusion, gardons à l'esprit que notre commune n'échappera pas forcément à une problématique délicate, d'ailleurs posée à toutes les stations balnéaires de la façade atlantique, confrontées à l'érosion.... celle de l'entretien durable et de la conservation de la plage. A cet égard, nous avons sous les yeux l'exemple d'Anglet, dont le recul du tracé de côte - spectaculaire à la fin des années 70 - a été freiné par des travaux colossaux et, plus efficacement encore, par le recyclage des sables enlevés à l'embouchure de l'Adour. Une solution parmi d'autres s'il s'avérait nécessaire de réagir à une diminution du volume de la grande plage : perspective peu réjouissante et pour l'instant non perceptible. Ouf !
Félicitations à P. Etcheverry
qui devient vice-président du conseil syndical (J-F Irigoyen demeurant président). Une solution dont on imagine qu'elle a fait l'objet d'une concertation avec nos voisins de Ciboure, avec lesquels le gros dossier des "Recollets" (site d'interprétation du patrimoine et espace d'exposition) reste à gérer dans l'harmonie. Nul doute que les compétences de notre Adjoint aux affaires culturelles lui permettront de suivre l'évolution de ce chantier avec efficacité. Il est en tout cas urgent d'aboutir à la conclusion de ce projet qui absorbe l'essentiel des moyens financiers de l'intercommunalité, au point que les plaisanciers ont quelques justifications à se plaindre du
mauvais entretien des ports de Larraldenia et Socoa,
une réalité que le syndicat doit prendre en compte pour améliorer notamment la sécurité des usagers. Mais nous croyons savoir que les élus ont conscience de ce problème et veulent y porter remède.
COMMENTAIRE AJOUTE LE 25 MARS
Le" Piéton" suggère cette semaine qu'on prenne une partie du sable du carré cibourien pour le "rapatrier" à Saint-Jean-de-Luz. Improbable suggestion de la part de Sud Ouest, puisque la législation rend justement impossible, en principe, d'acheminer vers notre plage un sable pris ailleurs. Reste que cette proposition semble indiquer que le travail d'investigation du journaliste confirme l'impression des simples observateurs. Amaigrissement du banc de sable au Nord, dépôts au Sud : voilà qui pourrait poser problème à terme !