BILLET DU 11 MAI 2021
La commune entend vendre prochainement aux promoteurs désireux de construire un vaste complexe résidentiel et touristique sur la friche Lamerain-Fraysse (îlot Foch) une place publique (l'espace Jaulerry) mais aussi une partie du boulevard Victor-Hugo (car les bâtiments empiéteront bel et bien - à l'image de l'actuelle terrasse du "garage" devenu restaurant - sur ce qui en constitue aujourd'hui le trottoir Sud, face à la librairie bien connue qui fait angle sur l'autre rive de l'artère principale de la ville).
Mais les Luzien(ne)s s'interrogent sans doute à propos des "tréfonds" que M. le Maire déclare par ailleurs vouloir également leur céder. Assurément, se demandent-ils : il n'est pas question de vendre ce qu'il y a "de plus profond, de plus secret" dans le coeur-de-ville ? Voire. Mais le terme recouvre en tout cas une réalité plus prosaïque.
Par "tréfonds immobilier" on entend tout bêtement le sous-sol appartenant au propriétaire de la surface. Et il est compliqué "d'affouiller" (comprendre : creuser) sans un tas d'autorisations, et même, en principe, sans une étude d'impact en bonne et due forme. Sauf à disposer d'un Permis de Construire - et d'être nanti des bonnes autorisations délivrées par l'État.
Nous voilà bien rassurés : car - notre premier magistrat ne cesse de le clamer depuis des années - l'État, le Préfet, toute l'administration française soutient le forage (sur sept niveaux) de parkings souterrains (l'un public, l'autre privé, les deux acollés) au bord du port, dans une zone inondable exposée tant aux crues de la Nivelle qu'à une éventuelle submersion d'ampleur exceptionnelle, tout ceci sur un site où la nappe phréatique est à trois mètres, quand elle ne remonte pas plus haut par caprice ! Et, par ailleurs, nous présumons que le document d'urbanisme comprend, bien entendu, toutes les précautions réglementaires en vue de protéger la qualité du sous-sol, dont on veut bien croire qu'il est absolument vierge de tous résidus polluants, malgré l'utilisation industrielle dont il a fait l'objet autrefois.
Nul doute que c'est bien ce que nous pourrons lire dans le rapport de l'enquête publique, dont nous avons écrit hier que nous attendions la publication avec intérêt.
NOTE ajoutée le 13 mai : le rapport et l'avis motivé du commissaire sont enfin en ligne (depuis hier, semble-t-il)
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