Billet du 31 mars 2019
GROS
BUZZ AUTOUR DE LA PLAZA
La
publication récente d'un billet consacré à l'inauguration de la résidence PLAZA JOSEPH a suscité ce week end pas mal de
commentaires de la part des internautes qui suivent habituellement le
blog des élus socialistes.
Il
s'agissait de souligner la surprise des médias locaux, dont l'un au
moins s'étonnait publiquement de n'avoir pas été convié à
l'événement, mais aussi de nous amuser de ce que les commentaires
les plus flatteurs fustigeaient souvent, dans le même temps, le
projet Foch (à propos duquel nous même avions formulé quelques
réserves tout au long de ces derniers mois).
Le
but n'était pas d'afficher une préférence pour un style
architectural plutôt qu'un autre, ni de vouer aux gémonies tous les
architectes et opérateurs immobiliers, mais plutôt de relever
l'attitude paradoxale des «fans» de tel ou tel promoteur -dont le
métier n'est de toute manière pas précisément la conservation des
héritages- et, plus encore, celle de la municipalité (dont le
discours sur la préservation de «l'identité» luzienne avait fait
grincer quelques dents).
REACTIONS
EN CHAÎNE
Il
est sans doute juste de laisser aujourd'hui la parole à ceux et
celles de nos concitoyen(ne)s qui prennent la peine de nous écrire,
et assurent le succès de notre communication en ligne, de plus en
plus sensible (puisque, à minuit ce Dimanche 31 mars, 3512 vues avaient été décomptées sur le blog de la @GaucheLuzienne durant
le mois, et que notre plus récent commentaire sur Facebook dépasse
déjà les 700 "personnes touchées").
Comme
on pouvait s'en douter, la nouvelle résidence du centre ancien n'a
pas l'heur de plaire à tout le monde : certains de nos
correspondants et «followers» assidus nous font remarquer qu'on a
enlevé «une jolie vue» à la place du collège et d'autres
s'agacent que les affiches de promotion («évidemment non
contractuelles») aient laissé penser qu'une rue séparerait les
deux bâtiments édifiés, pour accéder à la placette intérieure(au lieu de cela, l'ensemble est fermé par un mur).
Tout(e)
citoyen(ne)Luzien(ne) n'est donc pas, à l'évidence; forcément «fan
de PLAZA JOSEPH». Après nous être intéressés à ceux et celles
qui appréciaient le caractère de cet ensemble immobilier, et redit que
la population nous faisait part, très souvent, de son attachement au
style néo-basque, nous voulons bien reconnaître ici le Droit des
autres à ne pas s'enthousiasmer.
Ce
débat, pourtant n'est pas qu'une affaire de goût personnel.
LES
LUZIENS NE SONT PAS DES SIMS
Il
nous apparaît qu'un certain malaise existe à propos de la
modernisation des voiries et du décor urbain. Quelle en est la
cause?
On
sait comment la Ville est parvenue à créer «une marque»
Saint-Jean-de-Luz. Cet indéniable succès (en termes d'image mais
aussi de développement économique) ne doit pas faire perdre de vue
que la commune a des habitant(e)s, qui ne vivent pas dans un monde
«virtuel» et pour lesquel(le)s le paysage et l'environnement ne
relèvent pas d'une quelconque «charte graphique»
Galets
et écorces s'imposent progressivement dans le décor urbain (tout
récemment, sur la place Ramiro Arrue); un enrobé très odorifère
recouvre peu à peu la promenade de bord de mer ; des nids de poule
et des trous , ou des villas «à l'Américaine» prolifèrent tandis que beaucoup de lampadaires demeurent éteints quand la nuit tombe... Tels
sont les sujets sur lesquels la population nous interpelle le plus
souvent. Gageons que c'est également le cas pour nos collègues, de
la majorité ou non.
Or,
la trivialité de ces préoccupations n'est qu'apparente. Si elles
sont devenues prégnantes, c'est sans doute parce qu'une partie des
habitant(e)s (autochtone ou non) a l'impression de subir une forme
de dépossession. Pression immobilière accrue,
vieillissement généralisé et «verticalité» excessive de la
gouvernance municipale concourent sans aucun doute à former cette
impression.
Nous pensons que la Commune devra,dans le futur, proposer une démocratie plus participative et estimons pour ce qui nous concerne qu'il est temps de poser des actes, en matière de développement durable et de protection du patrimoine... Au lieu de chercher systématiquement à "valoriser" une qualité de vie exceptionnelle, il devient urgent de contribuer à ce que tous puissent en profiter, pour encore longtemps.
Une exigence pour un projet de vile qui devrait être viable (soutenable à long terme, vivable et plus juste).