JOLIE CAMPAGNE : coup d'envoi ce matin
Une dizaine de militant.e.s, Luzien.ne.s et camarades du secteur, parmi lesquel.le.s une ancienne députée et une sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, ont participé au lancement de la campagne en faveur de la liste portée par Raphaël Glucksman dans la cité des Corsaires. Que du beau monde !
Beaucoup d'habitant.e.s mais aussi quelques touristes ont fait bon accueil à cette initiative, appelée à se poursuivre au fur et à mesure de l'embellie prévisible du climat : un vrai problème démocratique, du reste, car l'abstention a tendance à augmenter avec les températures... et les scrutins du mois de juin en font trop souvent les frais. A nous de mobiliser l'opinion pour réveiller l'Europe et bâtir un projet plus beau que le scénario de la stagnation voire du repli identitaire promu par nos concurrent.e.s !
ESTHÉTIQUE DOUTEUSE : le "Victoria Surf" luzien
Le rendez-vous de ce vendredi a été l'occasion de causer un peu de l'humeur en ville, où certain.e.s de nos concitoyen.n.es se plaisent à souligner combien ils ou elles trouvent "beau" l'aménagement de l'îlot Foch. Nous avions déjà relevé l'inconguité de cet argument dans un précédent billet publié en février mais ne nions pas, cependant, que les goûts et les couleurs.. c'est très relatif !
Ce qui nous semble indéniable, en revanche, c'est que l'argument ne tient pas sur le fond. Dira-t-on d'un boucher ne payant pas ses taxes que sa viande est goutue, d'un écrivain malhonnête que sa prose est cependant jolie ? Peut-être, mais cela ne change pas la nature de leurs fautes. Même si les bâtiments de l'ensemble "Bizipoz" étaient jolis (et, franchement, nous ne le pensons-pas) leur construction resterait sujette à caution.
La rénovation Foch, c'est en effet, pour nous, une affaire qui reste très criticable, où intérêts publics et privés sont emmêlés, au point qu'on a creusé aux frais du contribuable un parking public en zone inondable, grâce notamment à la "bonne volonté" de l'État, qui a suspendu son Plan de Prévention des Risques pour complaire aux promoteurs lesquels ont acquis auprès de la commune (après que celle-ci ait déclassé un bâtiment protégé afin de faciliter sa démolition) près de la moitié de l'emprise totale dévolue à leur hôtel et aux résidences annexes.
C'est aussi un aménagement typique du monde d'avant : une vaste dalle de béton désactivée, quatre arbustes baptisés pompeusement "forêt urbaine", un aspirateur à voitures contribuant à la congestion de coeur-de-ville.. sans parler d'une façade cadrant mal avec le paysage urbain. Ses admirateurs rappellent les ancien.ne.s Biarrot.e.s qui, il y a quelques décennies en arrière, s'étaient satisfaits de l'édification d'une grande "résidence pour estivants" face à la grande plage. Un urbanisme qui pique aux yeux, aujourd'hui encore !