BILLET D'HUMEUR ET D'HUMOUR DU 22 SEPTEMBRE 2021
Pauvre Jean-François Irigoyen !
Déjà victime de l'humour narquois de ses contemporains, et apparemment désavoué par les Luzien(ne)s en ce qui concerne le scandaleux projet Foch (voir notre page OPINION PUBLIQUE / affichage en mode web pour l'atteindre à partir d'un smartphone : cliquez dans la colonne de droite) n'est-il pas étrangement court-circuité par "son" chef de la police dans l'interview que ce dernier vient de donner à SUD OUEST ? (et que notre grand journal régional a curieusement intitulé "la peur du gendarme" alors que le fonctionnaire, débonnaire, insiste - avec raison - sur le rôle de prévention joué par ses équipes).
MINE D'OR
Toujours est-il que la blague à la mode, à Saint-Jean-de-Luz, est en ce moment de s'interroger sur la nature exacte des nombreux travaux menés par la Ville (car notre premier magistrat a tendance, comme nous le déplorons souvent, à vouloir abattre les murs et creuser un peu partout dans le sous-sol luzien) ; certains mauvais plaisants veulent voir dans ces chantiers la preuve d'une chasse au trésor d'un genre nouveau, esquissée par le maire en vue de retrouver quelques pistoles et doublons qui manqueraient éventuellement dans les caisses municipales - lesquelles sont alimentées, comme nul ne peut en ignorer, du fait de l'insistance d'un des ténors de l'opposition à le dire et le redire, par la seule mine d'or locale : la poche des contribuables. Si le (bon) mot visant son ancienne collaboratrice est cruel, il est vrai que M. le Maire a tendu le bâton pour se faire battre, ayant eu la maladresse d'évoquer la nécessité d'un audit après les accusations lancées contre son adjointe aux finances démissionnaire (à laquelle, pourtant, aucune malversation relative à ses fonctions électives n'a été jusqu'ici reprochée, et qui, par ailleurs est censée bénéficier, comme tout le monde, de la présomption d'innocence).
SOURIEZ, VOUS SEREZ FILMÉS !
Quant à la gazette locale, on apprend à la lecture de l'édition d'hier que la police municipale luzienne va étoffer ses rangs (deux agents supplémentaires, "plus un chien de défense") mais également être relocalisée prochainement à la villa Maria Dolores, dont nous nous rappelons que, bien que la bâtisse soit coincée entre la gare et le parking des campings cars, elle était convoitée de longue date par quelques promoteurs ! Il est un peu surprenant que ce déménagement assez onéreux (un million d'euros) mais plutôt bien vu compte tenu de l'emplacement stratégique du local, à un jet de pierre de la future gare routière, n'ait pas été annoncé à la population par M. le Maire en personne, et l'on peut se demander si, dans sa communication, le chef des policiers municipaux n'a pas légèrement "dérapé" en volant ainsi la vedette au chef de l'Exécutif élu. Il est en effet question par ailleurs, dans son propos, de vidéo protection "effective l'été prochain " et de caméras implantées "au centre-ville", sur "le front de mer" et à "la gare". Une forme de réponse (plus ou moins adaptée) aux tensions de l'été dernier, sans nul doute, mais une décision qu'il faudra défendre devant l'opinion et qu'il eût été logique, aux yeux des Socialistes, que Jean-François Irigoyen assume de présenter lui-même aux Luzien(ne)s après un débat ouvert sur la question !
On est surpris que M. le Maire, jusqu'ici plutôt circonspect sur la vidéo surveillance, ait emboîté le pas à ses amis et maires LR du secteur, tous enclins à rejoindre le "discours sécuritaire" en vogue, pour décider d'hérisser sa ville de caméras, mais sans en revendiquer la responsabilité politique. A moins que, bavardage plutôt que bavure policière, la curiosité investigatrice du journaliste n'ait poussé le responsable à lui en dire beaucoup plus que prévu ? Au moins êtes-vous maintenant prévenu(e)s : Souriez, vous serez filmé(e)s ! Il n'y a pas à en débattre, puisque c'est déjà décidé (?).
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