LUNDI 1er SEPTEMBRE 2024 : Battre en retraite ?
Le Pied Tendre a croisé récemment son excellente amie, Madame Duchapeau, laquelle lui a rapporté avoir revu tout récemment une relation commune, le sieur Dumarais. Tous deux ont discuté de la retraite, M Dumarais, pensionné chanceux d'avoir quitté son poste à l'âge de 52 ans, se plaignant que les menus avantages liés à son ancien emploi dans les transports lui soient peu à peu rognés..
Le Pied Tendre a certes compati, mais il a fait remarquer à Madame Duchapeau que les successeurs de leur ami commun dans la même entreprise ne bénéficieraient nullement des mêmes droits (qu'il s'agisse de l'âge de leur fin de carrière comme de billets gratuits). Entre autres inconvénients majeurs, le Pied Tendre déplore en effet que les récentes réformes - antisociales - décidées par nos gouvernants, sous la pression des plus grandes entreprises, creusent le fossé entre les catégories et les générations (celles qui ont pu partir tôt, parfois bien avant 60 ans et celles qui, au mieux, pourront le faire après 65 ans) mais aussi entre les sexes (car les dames, bien souvent, ont eu des parcours professionnels "incomplets", et on le leur fait payer très cher les services non rémunérés qu'elles ont rendus à la société !).
Madame Duchapeau a convenu de la réalité de ces injustices, qui la concernent du reste, puisqu'elle est jugée "trop jeune" pour percevoir une pension... mais elle n'en veut pas à M Dumarais d'avoir profité, non de ses avantages, mais de ses Droits. Elle s'agace en revanche de l'attitude de certaines personnes de sa génération, militant.e.s macronien.ne.s très favorables à l'allongement des durées de cotisation et du report de l'âge légal (car, en France, quand on punit les gens, on le fait deux fois) qui pontifient sur le déficit et la responsabilité à l'égard des générations suivantes, mais qui ont pourtant eux-mêmes eu l'opportunité de partir "à la retraite" bien avant leur soixantième année.
Cerise sur le gâteau, les anciens qui soutiennent aujourd'hui le refus du Président de désigner un Premier Ministre soutenu par les vainqueurs des récentes élections et s'effraient d'une possible remise en cause des dernières régressions sociales imposées à la Nation ne font pas partie, la plupart du temps, des bénéficaires de "petites pensions", loin s'en faut. Hostiles à l'augmentation du SMIC, mais percevant souvent bien davantage, pour leur part, alors qu'ils ne travaillent plus depuis des lustres, ils font le charme (?) de la conversation publique à Saint-Jean-de-Luz en s'opposant à toute réforme juste. Mais provoquent surtout l'agacement de Mme Duchapeau, laquelle estime qu'ils négligent totalement de songer aux plus jeunes et aux plus pauvres et qu'ils feraient mieux de "battre en retraite" plutôt que de persister à vouloir démolir l'état-providence, après en avoir usé et abusé, dans l'intention égoïste d'en priver les générations futures.
JEUDI 8 AOÛT 2024 : Lecture à la plage...
Le Pied Tendre est en vacances. Les orteils sur le sable ou dans l'eau, et parfois le museau dans le poste (il n'est guère sportif mais n'a pas résisté au spectacle des JO et il est même devenu l'un des soutiens assidus des athlètes français) il a cependant trouvé le temps de parcourir rapidement la prose trouvée dans sa boîte aux lettres. Notamment, le journal municipal (comme d'habitude, rempli d'autosatisfaction : notamment à propos de l'aménagement Foch, pourtant toujours aussi peu consensuel) et celui de la communauté Pays Basque.
Il s'est étonné dans un premier temps des affirmations assénées par l'intercommunalité, concernant l'extrême propreté des eaux de baignade et les performances des STEP (stations d'épuration) locales. C'est, à son humble avis, un véritable scandale, si tous les propos tenus par le journal supervisé par le Président Etchegaray sont exacts, que Saint-Jean-de-Luz n'ait pas reçu l'agrément des PAVILLONS BLEUS pour récompenser la bonne gestion de ses magnifiques - et si propres ! plages... à moins que la CAPB ne soit un peu trop péremptoire et que la ville n'ait, en réalité, payé le prix fort pour les pollutions récurrentes qu'elle a subies et le sous-dimensionnement de ses installations de traitement, notoirement dépassées (qu'on les qualifie ou non d'obsolètes, le problème n'est pas de faire un concours de vocabulaire mais de moderniser et/ou relocaliser les installations de la Croix-d'Arxilua et d'en finir progressivement avec les réseaux unitaires !).
Le Pied Tendre s'est ému par ailleurs du ton du billet posté par le groupe d'opposition (?) dit du "Nouveau Centre" (dans Berriak n°112). Lequel groupe d'élus (effrayé par la déroute du champion des Macronistes lors des dernières législatives ou sensible à la flambée du vote RN ?) se propose bruyamment de soutenir la majorité en cas de tour de vis sécuritaire, estimant que, puisque les CRS manquent sur les plages (pour cause de Jeux Olympiques) il faut aujourd'hui armer la police municipale (sic- oui, on pense comme vous : le raisonnement n'est pas très clair !). Le premier argument brandi (celui de la sécurité présumée des agents) est très paradoxal : car un malandrin averti aura tendance à user de moyens proportionnés à ceux des forces de l'ordre. Compte tenu de la récente hausse des crimes et homicides, il faut donc bien réfléchir aux missions confiées aux forces de sécurité municipales : leur donner des moyens, certes, mais aussi ne pas les exposer inutilement et dans un souci purement démagogique. Le Pied Tendre aurait tendance à croire que le renforcement des synergies avec la police nationale et une répartition cohérente des responsabilités entre les différents corps doivent demeurer des objectifs prioritaires, et que "le tabou" de l'armement (des municipaux) n'existe pas sans (de bonnes) raisons. Ce n'est pas un objectif à désigner avec légéreté, mais une décision lourde, à prendre -éventuellement- dans le consensus. Après réflexion, donc... et non avant même "le débat" que ménerait M.le Maire (pour imposer cette mesure, s'il suivait les avis de M de Lara et des "centristes" - qu'on a connus plus inspirés).
Le Pied Tendre approuve en revanche la proposition du groupe Herri Berri d'imposer plus fortement les résidences secondaires. Compte tenu de l'état des finances locales, mais encore de l'asphyxie estivale et de la crise du logement, la décision "ferait sens". La municipalité a préféré imposé plus lourdement les locaux (sans cesse réévaluées durant ces dernières décennies, à l'initiative de l'État, les bases d'imposition luziennes, très élevées, ont longtemps permis que la Ville se contente d'engranger les bénéfices de leurs augmentations répétées - mais cela ne suffit plus, et M Irigoyen et son équipe ont donc augmenté les taux de prélèvement - c'est donc ainsi que M. le Maire prétend gérer "en bon père de famille" (sic) ? et qu'il respecte ses principaux engagements de campagne ?
Le Pied Tendre, s'en est plaint auprès de son collègue de toujours, M Cyclopède. Mais ce dernier n'est guère réceptif à de telles récriminations. En ce moment, en effet, il est très heureux de vivre, voire prodigue... et il a complètement révisé sa méfiance à l'égard des pistes cyclables construites aux alentours (son inquiétude initiale était fondée sur la difficulté à bien-vivre la cohabitation du cheminement pédestre et de la ballade sur roues au long de la baie, vers Socoa). Moins fréquentées que prévu, ces pistes lui permettent de faire de belles promenades... Mais le revers de la médaille : c'est que la densité, pour l'heure très supportable, du modeste trafic les parcourant, laisse croire à la domination maintenue de l'automobile dans les transports du quotidien.
Mauvaise pioche (pour la facture énergétique comme pour la santé des Hommes et du Vivant en général !). Idem pour le parking du Port (nom commercial plus révélateur de la situation réelle du silo destiné aux bagnoles que ne l'était le nom - trompeur- du projet de stationnement municipal porté par les Notables aux affaires, et prétendument localisé en "entrée de ville"). Comme il fallait s'y attendre, le rond-point de la gare est devenu le site d'un bouchon quasi permanent en été. Il faut bien remplir (et laisser dégorger) le trou !
VENDREDI 24 MAI 2024: "KAKIE"
Le Pied Tendre s'est rendu ce matin au marché et y a croisé les militants Socialistes qui, dès 9 h 30, y distribuaient le programme de la liste "Réveiller l'Europe" (avant d'être imités par des sympathisants de tout autre bord - lesquels, priant pour leur propre chapelle, distribuaient d'autres professions de foi...). Il a surtout rencontré à cette occasion son ami M. Cyclopède, très occupé à pester, comme à son habitude, contre les aménagements communaux.
Ce dernier déplorait en effet à tue-tête, et en choeur, avec une acheteuse, elle aussi venue à vélo, la difficulté à trouver un emplacement pour se garer ! Ayant dissuadé la visiteuse d'attacher son bicycle à la barrière amovible barrant l'accès au parvis (ce qui aurait posé problème au cas où un véhicule de secours, ou autre, s'était présenté pour quitter le secteur des halles ou y accéder) il lui promit de signaler aux autorités compétentes l'intérêt qu'il y aurait à créer des emplacements pour les vélos.... et d'autres, distincts, pour les scooters et autres engins motorisés, qui n'ont pas besoin d'un support fixe pour s'attacher, mais occupent bien souvent des places... que les cyclistes lorgnent vainement ensuite.
Certes, c'est - paraît-il - "le mois du vélo" à Saint-Jean-de-Luz (on ne le dirait pas en voyant les itinéraires - ubuesques - qui leur sont imposés autour du chantier de l'îlot Foch) : mais M Cyclopède a écarté cette remarque du Pied Tendre ; il estime que le nombre des deux-roues est actuellement bien inférieur à ce qu'il sera en juillet-août, et constate que, dès à présent, le moindre poteau du quartier, tout autour du marché, est déjà garni d'un cadenas et d'un cycle.. faute de places en nombre suffisant. Et de râler contre la manie des urbanistes et des communes de prétendre "partager l'espace" au point de vouloir faire cohabiter vélos et piétons sur des bandes de circulation trop étroites, ou de faire du stationnement pour vélo ouvert également aux motos et autres engins vrombissants.
Cet esprit "partageux" (en matière de bitume) ne prédispose malheureusement pas toute la population à une quelconque aménité, s'agissant des gens ; du moins pas si le Pied Tendre en juge par les publications rageuses, sur Facebook, à propos d'un certain parking d'entrée de ville actuellement occupé par des caravanes qui, pour certains, semblent sentir le soufre... Préférant en rire que pleurer, le Pied Tendre s'est moqué de tous ces gens se lamentant sur la dissipation de "leurs" impôts par quelques roulottes, quand tant d'autres gaspillages (ou fraudes) les laissent de marbre.
Saint-Jean-de-Luz a, cependant, l'esprit de la fête, et elle aime accueillir cirques et forains - la commune ayant poussé cette passion jusqu'à mettre en place, il y a quelques années, un chapiteau, de manière à disposer d'un lieu de spectacle provisoire pendant la construction de l'espace Peyuco Duhart. Aujourd'hui dotée d'une magnifique infrastucture, elle peut regretter quelques raccourcis sémantiques, qui risquent fort de passer dans l'usage courant (comme Harri Argia est devenu Ilargia). Du fait que la salle "Tanka", au nom récent, n'évoque pas encore forcément grand chose dans l'esprit des usagers, il est devenu coutumier d'en indiquer l'adresse comme suit : "place de l'ancien chapiteau". Fantaisiste, mais efficace ! en même temps que poétique. Ce qui n'est pas forcément le cas de l'onomatopée choisie pour désigner le local. Un peu trop "kakie"...
LUNDI 11 MARS 2024: Quand le RIDIC'HUB ne tue pas !
Le Pied Tendre s'est étonné de lire dans un journal "très sérieux" que la Ville installait des "hubs" destinés aux vélos un peu partout, d'autant que, trompé par leur apparence, ils les avait pris pour des abribus voire des aubettes de fleuristes.
Polyglote plus ou moins patenté, il a pu doctement expliquer à son ami, M Cyclopède, le sens premier du mot "hub" (un moyeu de roue de vélo, ou, par comparaison, un carrefour ou une gare où des flux se rencontrent et se redistribuent comme autant de rayons - le terme s'applique en général aux grands aéroports de transit). Il s'est plu à critiquer la pertinence de cet anglicisme, déplacé à ses yeux, surtout appliqué à un petit local transparent - où l'on ne pourra a priori que regonfler un pneu, voire le réparer : le nom de Hub est donc assez inapproprié, sinon ridicule.. le père du réseau Txic-Txac n'aurait-il pas pu trouver mieux ? s'est demandé le Pied Tendre.
Mais M Cyclopède s'est, de son côté, montré très indulgent à l'égard de cet abus de langage. Il est en effet très satisfait des efforts de la commune pour appliquer son "plan vélo", même s'il regrette que les "tourne à droite" ne soient pas plus nombreux (et notamment qu'il n'y en ait pas au bout du boulevard Thiers, où, souvent pressé, il n'aime guère attendre au feu rouge). Il est cependant heureux de voir lancé l'un des derniers chantiers (sinon l'ultime) nés des projets de Peyuco Duhart et trouvés "dans les cartons" par l'actuel maire de Saint-Jean-de-Luz.
Le Pied Tendre, toujours acrimonieux, est quant à lui plus critique : il contate que J-F Irigoyen, à deux ans des municipales, dispose d'un bilan... et qu'il a obtenu quelques succès, auprès des cyclistes au moins, mais il lui semble que la majorité de Droite doive affronter deux écueils. S'il a, en effet, poursuivi l'oeuvre de son prédécesseur, M. le Maire semble désormais à court de nouvelle idées. Surtout, l'aménagement du secteur Foch, où, paraît-il, le parking municipal prend déjà l'eau, est loin de faire consensus.
Ridicule, là encore ! peste M. Cyclopède. L'un des candidats, lors du précédent scrutin local, avait annoncé son intention d'arrêter les dégâts s'il était élu. Les Luzien.ne.s avaient plutôt choisi de reconduire l'ami des promoteurs de "la rénovation".
MARDI 6 FÉVRIER 2024: quelques motifs (floraux) de satisfaction
Le Pied Tendre s'est bien amusé en parcourant les réseaux sociaux ces derniers jours. Le Luzien moyen (comme la version d'élite) y pratiquent comme à l'ordinaire "la méthode Coué" la plus lourdingue.
Il a notamment constaté que M. le Maire se disait "confiant" (dans l'avenir) tandis qu'il publiait un aperçu des premiers aménagements de l'esplanade située derrière la maison Louis XIV. Pourquoi confiant ? Face à quels risques notoirement sous-estimés depuis le début ? Le premier magistrat ne l'indiquait pas, au grand dam de notre ami étranger, lequel jugeait inquiétant que d'aussi piêtres plantations paraissent rasséréner l'élu.
Car pour ce qui est du paysagisme édilitaire au pied de la Maison Commune, il déçoit beaucoup. On attendait-là, en effet, une "forêt urbaine", mais il s'agira de buissons tout rabougris ! (nous n'aurons pas la méchanceté de reproduire la photographie mise en ligne par les services de la commune, cruellement révélatrice, et attendrons avec impatience le printemps - à ce moment : quelques ronces auront poussé, ou même, une prairie fleurie, qui viendront sauver cette première impression défavorable, du moins on peut l'espérer).
Pour en rester au projet Foch, la seule perspective réjouissante, aux yeux de celles et ceux qui, localement, ont une âme de festayre, réside dans le fait que le promoteur entend y maintenir comme prévu un grand pôle d'animation intergénérationnel. Mais ce ne sera plus "Le Garage" d'autrefois... et seul l'avenir montrera si le lieu reste accessible à un coût raisonnable, ou si les nuisances induites sont correctement maitrisées.
Moyennant quoi, Jeff de Luz n'est pas le seul à être satisfait : ainsi l'admiration des internautes face à cette "belle photographie" (dont la qualité technique est en effet indubitable) nous interpelle : le coin en haut à droite est tellement bien intégré au paysage qu'on pourrait croire à un photomontage. Mais non, c'est bien la très magnifique vue depuis le quai de l'Infante. De qui redonner confiance en l'avenir.
MARDI 17 JANVIER 2024: el COLOC esta loco (ou La France qui travaille du chapeau) !
Le Pied Tendre a trouvé ce soir, sur sa porte, un message "affectueux" émanant de son voisinage.
Il a cru au départ qu'on avait voulu lui présenter ses bons voeux pendant qu'il était absent. Que nenni, il s'agissait seulement de le prier de ne pas faire de bruit avant 7 h le matin. Interdit, et d'autant qu'il prend son café tout en méditant et n'a pas l'habitude d'allumer la radio ni de chanter à tue-tête en se rasant, il a rapporté sa mésaventure à son ami M Cyclopède. Ce dernier lui a conseillé de demander à "l'irascible locataire au sommeil léger" d'aller travailler à sa place !
Décidément, la cohabitation intergénérationnelle risque d'être plus en plus compliquée, si les anciens embêtent même les vieux... pourvu qu'ils aient le tort de ne pas être à la retraite, comme eux.
LUNDI 28 AOÛT 2023: quel bel avenir !
Le Pied Tendre a remarqué une nouvelle utilisation "éco-compatible" (?) développée récemment en terre luzienne et pour le coup très originale (notre commune est décidément toujours pionnière, que ce soit pour signer des chartes en vue de réctifier le trait de côte - mais dans très très longtemps, bien sûr - afficher des plans vélos, éteindre les lumières ou couper les robinets...).
Il a pu constater en effet que les premiers utilisateurs des composteurs collectifs mis à disposition des habitant(e)s du quartier du Lac (disons d'une poignée d'entre eux, car il faut disposer d'une clef et avoir procédé à son inscription préalable en Mairie pour accéder aux bacs) se déplaçaient en voiture pour venir jeter leurs déchets "verts" (ô combien !).
Grâce à l'équipement communal mis en place (à la suite d'une pétition) résidus de repas et de tontes et autres épluchures pourront se décomposer tranquillement (et bio-lo-gi-que-ment !) au pied des immeubles collectifs et face au fronton Etchebaster. On y a déjà anticipé du reste, au grand dam de certains riverains, le pullulement prochain des insectes nécéssaires à une décomposition rapide des déchets.
Mais le Pied Tendre n'est pas impressionné : l'idée en soi est bonne, mais, pour lui, elle devient idiote si l'approvisionnement des composteurs est assuré par des citoyen(ne)s n'habitant pas les résidences. Venant jusqu'aux bacs au volant de leurs puissantes cylindrées, leur bilan carbone n'est pas très bon ! L'on en vient du coup à douter, comme lui, de la pertinence qu'il y aurait à accorder un droit d'usage de ces composteurs collectifs à un quelconque quidam qui, par ailleurs, aurait maison individuelle et jardin privatif à sa disposition... et pourrait donc faire son compost "à domicile". Il faut supposer/espérer que la Ville y a pensé également ?
DIMANCHE 19 FÉVRIER 2023: morceaux de bravoure !
Le Pied Tendre ne se lasse pas de moquer le double-langage des décideurs et des médias. C'est ainsi qu'il "se gondole" à la lecture des panneaux municipaux mettant en garde les automobilistes, à propos des travaux en cours "dans le quartier du Port". Tout à fait au coeur de l'agglomération luzienne, donc. Il s'en amuse : Ah bon ? Il ne s'agit donc plus d'une "entrée de ville" ? contrairement aux assertions de M. le Maire et ses équipes tentant (mais en vain) de présenter leur parking Foch comme devant "dissuader les voitures de pénétrer en ville ".
S'il plastronne quelque peu ce matin, très fier que la plus grande chaîne de télévision continentale ait consacré quelques minutes d'antenne à montrer les baigneurs et le marché de Saint-Jean-de-Luz, le Pied Tendre n'est pas dupe de l'hypocrisie médiatique, prompte à dénoncer les risques du réchauffement climatique (allant jusqu'à trouver des touristes se disant très "inquiètes") tout en assurant la promotion des vacances d'hiver à la mer. En l'occurrence, un temps doux en février n'est pas si exceptionnel sous nos latitudes, où c'est le niveau des nappes, et la pluviométrie qui pourraient légitimement causer quelque souci cette année (mais seul l'avenir le dira).
La lecture de la presse l'encourage à rester goguenard : alors qu'une proposition de loi sur le logement a été récemment déposée par le député PS Inaki Etchaniz, pour durcir les conditions de mise en location de meublés touristiques, SUD OUEST a en effet rapporté que le maire de Bayonne s'était déclaré "aussi marri" du silence des députés centristes du secteur dans ce dossier que ne le sont ses opposants socialistes au conseil municipal. Voire. Le Pied Tendre connaît pas mal d'autochtones dont le train de vie souffrirait si l'on touchait à la manne touristique. Ne rien dire, pour ne se mettre à dos, ni les locaux lassés par l'invasion estivale et écrasés par le prix de l'immobilier, ni les profiteurs du système, ne serait-ce donc pas une forme (cynique, certes) de sagesse électoraliste ? Peut-être typique du MODEM et de l'UDI ?
Quant à l'affaire, plus locale, de la plage d'Akotz (un ancien camping dont la gazette locale se demandait vendredi en première page s'il ne "bravait pas trop d'interdits") le Pied Tendre se demande (et il n'est pas le seul) si la Ville est très légitime à demander en justice la remise en état du site aux côtés du Cade, un collectif d'associations de défense de l'environnement. La municipalité avait paru, en effet, plutôt très favorable au moment de son installation au projet du "Carlos Lafittenia"... pour ne rien dire de la passivité de nos édiles lors des décennies précédentes, face au "barrage contre l'Océan" édifié pour protéger certaines terrasses dédiées au tourisme de plein air.
M. Cyclopède ne trouvant pas tout cela très réjouissant, son ami le Pied Tendre n'a pu que lui rétorquer : "Rabat-joie et mauvais lecteur ! Tu n'a donc pas vu que la Mairie attaquait le gérant d'un "camping de 40 000 places" (sic) ? Ni que, sur le fond, le problème, c'était juste de savoir si les food trucks en étaient vraiment (autrement dit, quelques camions sur site, s'ils sont mobiles : ça passe).
JEUDI 19 JANVIER 2023 - Quel Chantier !
Le Pied Tendre s'est laissé dire que M. le Maire se proposait d'inviter la semaine prochaine les membres du conseil municipal à visiter le fond du trou qu'il fait creuser depuis quelques mois, en plein coeur de la ville, par Eiffage (dont les grues et le logo ont symboliquement pris possession de la cité des Corsaires). Le dit chantier se poursuit au grand dam des nostalgiques du rond-point des palmiers (les arbres ne seraient pas encore tous crevés, mais c'est en bonne voie) comme des amateurs de vieilles pierres - car la maison Osaba Baita a été malheureusement rasée au prétexte de "l'équilibre à trouver entre valorisation et protection" (sic) ! et sous l'oeil soupçonneux des citoyen(ne)s les plus vertueux qui s'étonnent de lire, sous sa propre plume, que l'objectif du grand chambardement en cours, est, pour J-F Irigoyen, de construire non seulement un parking mais encore, par dessus, un vaste bâtiment (pour l'essentiel, une infrastructure hôtelière) : le Bizipoz (or il s'agit là d'un projet immobilier privé, dont la Ville parle assez peu en public, mais qu'elle promeut dans les faits avec vigueur).
Le Pied Tendre observe un nombre croissant de badauds autour des panneaux promotionnels installés autour du gouffre et il se demande comment l'opinion prend les "révélations" distillées peu à peu :
non, les déchets ne sont pas tous propres (et ils ne seront pas stockés sur le site d'Orrio, totalement impropre et très petit)
oui, le secteur est partiellement inondable,
en effet : on a du détruire un blockhaus (mais la Mairie ne considère pas qu'il s'agisse d'un vestige historique qui aurait mérité quelques fouilles et le maire s'énerve sur les réseaux sociaux, à ce propos).
On peut comprendre sa logique, puisqu'une casemate en surface va remplacer celle qui, souterraine, existait déjà ! Quant aux riverains, qui avaient anticipé les points noirs de cette rénovation urbaine (dont la @Gauche Luzienne avait dit, elle aussi, dès 2016, qu'elle ne l'approuvait pas, quand d'autres se contentaient de critiquer l'implantation d'un stationnement municipal en souterrain sur la zone) ils appuient sur la sonnette d'alarme compte tenu des nuisances probables une fois la grande oeuvre de la mandature terminée : stationnements de surface, circulation, bétonisation : ce sera l'enfer si on laisse faire les urbanistes, dans le cas où, oublieux de leur vocation, ils ne consentiraient pas à infléchir leurs projets, et la municipalité, si, insoucieuse de ses concitoyens, elle méprisait leurs doléances... Le Pied Tendre suit l'affaire de très près, car il compte quelques amis et connaissances dans le quartier mis "en péril" par la fièvre immobilière de la majorité en place.
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DIMANCHE 18 DÉCEMBRE 2022 - Rire vert ? (pollutions du Grand Isaka)
Le Pied Tendre a pris note des révélations de la Presse (suite aux efforts déployés par Suez pour se "dédouaner") après un épisode de pollution très spectaculaire survenu le 14 décembre, du Grand Isaka (le ruisseau qui se jette sur la plage d'Erromardi).
Le responsable (sinon le coupable) s'est dévoilé dans les pages de Sud Ouest et a invoqué un accident industriel, lié à une pièce défectueuse, made in China.
Au Pied Tendre qui s'étonnait qu'un rejet de cette nature puisse finir dans un cours d'eau, son ami M Cyclopède a ri au nez ! Lui qui habita jadis à Urthaburu se souvient de questionnaires que la Mairie envoyait jadis aux habitant(e)s pour leur demander leur opinion sur l'origine probable de pollutions ponctuelles survenant dans le ruisseau. Il est bien évident, pour lui, que le petit fleuve côtier devenu tout vert récemment traversant une zone industrielle, le problème de sa pollution récurrente vient forcément de l'assainissement et des réseaux dans le quartier de ce pôle d'emploi !
Le Pied-Tendre en est resté désolé : car feindre de chercher la cause d'une nuisance, c'est refuser de la traiter.
DIMANCHE 4 DÉCEMBRE 2022 - Heureusement que le temps passe...
Mais ce déroulement des années, contrairement à ce qu'en dit la chanson, ne suffit pas à effacer toutes les traces litigieuses ni les "points noir " pourtant dûment signalés, ce dont notre ami le Pied-Tendre se scandalise !
TRAVERSÉES ÉPIQUES
Il peste notamment contre le vestige de passage-piétons subsistant à l'entrée de l'avenue Thiers, quelques dizaines de mètres après (quand on vient de la poste) celui de la rue Gambetta, sur l'une des belles avenues de la ville. Son franchissement peut s'avérer périlleux pour les personnes les moins véloces et qui se croiraient "protégées" sur ce faux passage clouté, à moitié effacé. Qu'attend M. le Maire pour faire procéder à son nettoyage, ou, a contrario, pour le refaire à neuf ? Des accidents ont déjà eu lieu dans le secteur : il ne pourra donc brandir cette excuse pour justifier la passivité de ses services. En attendant, on continuera de voir quelques Anciens (et même : des jeunes gens, lesquels ont l'excuse d'y voir tellement clair qu'ils perçoivent très bien les traces de peinture, même anciennes, et se pensent autorisés à traverser en toute quiétude) cheminer tout doucement sur les lambeaux mal dessinés d'un passage d'autant plus invisible pour les usagers de la route qu'il est en partie dissimulé au regard, sur l'un de ses points d'aboutissement, par les véhicules en stationnement.
SIGNALISATION DISCRÈTE ET NÉGLIGENCES
Sud Ouest, de son côté, s'est ému, dans un tout récent billet du Piéton, du danger que constitue encore, pour les cycles, le carrefour en épingle à cheveux entre la rue Chauvin-Dragon et le boulevard Victor-Hugo. Le Pied Tendre s'est agacé, non parce qu'il désapprouve la teneur du billet, mais au contraire parce que la question, du reste sans rapport avec le "schéma cyclable" que la commune promet sans cesse de mettre en oeuvre, a été soulevée vainement, depuis des années, par le blog de la @Gauche Luzienne, blog dans lequel il s'est souvenu d'un article paru, par exemple.. en février 2021 (page "opinion publique) sur ce même sujet. Depuis la mise en place de la drôle de bande réservée aux vélos, entre la résidence d'Angleterre et le port, peu d'améliorations ont été faites : la Ville a certes fini par équiper certains carrefours (aux Halles) afin d'avertir les automobilistes de l'irruption possible de cyclistes par la gauche (donc à contre-sens) mais elle n'a rien fait pour sécuriser la circulation dans le croisement incriminé (où c'est également sur leur gauche qu'il faut faire porter l'attention des conducteurs). Pas plus que les stationnements en épis installés en dépit de toute logique, à l'envers des flux (devant l'épicerie, avant la poste, ou sur le parking de la halte routière, dit Passicot) n'ont été réorientés correctement (et conformément à la Loi). L'opposition a signalé le problème, M. le Maire s'est assis dessus... Mais que fait donc l'adjointe en charge des problèmes du quotidien ?
Le Pied Tendre espère, à présent que le quatrième pouvoir s'est mis en branle, que quelqu'un va enfin s'occuper du problème, tout comme il aimerait aussi que les travaux prévus sur le pôle multi-modal par J-F Irigoyen puissent déboucher sur une meilleure protection des usagers du train contre les intempéries. Là encore, il serait temps.
LUNDI 21 NOVEMBRE 2022 - Boycotts
La coupe du monde de football débute à peine mais le Pied Tendre a suivi, comme tout le monde, les polémiques alimentées par celles et ceux qui dénoncent pêle-mêle : le choix de l'émirat en forme de presqu'île en tant que pays organisateur, la saison durant laquelle les épreuves se déroulent (inhabituelle il est vrai) et surtout, les violations des droits des travailleurs ayant construit les stades et la crainte d'une réception hostile des membres de la communauté LGBT. Sans parler de l'impact écologique, à dire vrai toujours très lourd, de ce genre de compétition internationale, les JO de Paris à venir en 2024 ne faisant d'ailleurs pas exception.
On lui a rapporté que la commune de Saint-Jean-de-Luz, pionnière, avait boycotté avant tout le monde, décidant en effet, dès 2018, de bouder le Mondial de Football. Il a d'abord cru que c'était pour dénoncer l'autoritarisme de Vladimir Poutine, puisque la fête du ballon rond avait été, à l'époque, hébergée par la Russie. Mais non ! Comme le lui a expliqué son ami M Cyclopède, lequel est friand de foot quoique par ailleurs cycliste amateur, il ne s'était agi, pour J-F Irigoyen, que d'aider les cafetiers locaux, supposés profiter davantage des prouesses de M'Bappé et ses collègues grâce à des retransmissions privées, limitées à leurs clientèles, plutôt que dans le cadre d'une fête collective sur la place Louis XIV.
Tandis que les supporters présents au Qatar se désolent d'une probable interdiction de la bière dans les stades, d'autres s'interrogent sur le sens de ces boycotts, tardifs et à géométrie variable, quand la nature des régimes n'est de toute façon jamais prise en compte dans la sélection de ces "nouveaux jeux du cirque" planétaires caractérisant le sport moderne, jeux mondiaux sans cesse plus chers et plus compliqués à organiser, mais que les pays hôtes obtiennent d'accueillir facilement, moyennant quelques promesses écolo-compatibles : un green washing dont nous ne sommes pas avares localement, notre ville nous vantant en effet les "forêts urbaines" (sic) qui, bientôt, s'épanouiront grâce à elle sur la dalle en béton désactivée qui recouvrira le parking Foch. Le Pied Tendre, qui est parfois visionnaire, y voit un site idéal pour de futurs tournois sur terrains synthétiques, offerts à des spectateurs payants et dont on s'empressera à coup sûr d'étancher la soif.
La chronique devient irrégulière et n'est plus éditée sous forme de billets quotidiens à partir du mois de décembre. Le Pied Tendre est en effet de ces hommes frileux qui sortent moins en automne et en hiver ; il a moins à raconter et/ou préfère se taire !
MARDI 8 NOVEMBRE - Un peu de peinture et ça va déjà mieux
Certains, en manque de piste cyclable, préféreront sans doute réclamer des voies nouvelles dignes de ce nom et s'irriteront des délais de mise en oeuvre du "plan" annoncé par la municipalité ; il n'empêche que l'initiative prise par la Ville de matérialiser dans quelques venelles du centre ancien les possibles remontées à contre-sens des vélos est très bienvenue. Pour une fois, l'expertise d'usage des habitants a sans doute été entendue. Le Pied Tendre se réjouit de voir que seront ainsi évitées à son ami M Cyclopède les remarques acerbes de bipèdes se réclamant du code de la route mais ne le connaissant guère. Rasséréné par le coup de peinture blanche sur le bitume de cette voie, il lui a conseillé de passer la rue du 17-Pluviose pour éviter le goulet d'étranglement -ultra-dangereux ! du boulevard Victor-Hugo et pouvoir profiter d'une mobilité réellement douce. (VOIR NOTRE BILLET DU 6 OCTOBRE)
LUNDI 7 NOVEMBRE - Des contes et de l'art
Le Pied Tendre s'est ébahi ce lundi devant les affiches annonçant le prochain 'Festi-contes' et s'est notamment félicité de l'extension géographique du festival. En cette époque marquée par l'usage effréné des outils numériques, il est heureux que le plaisir de raconter et d'écouter, celui de LIRE tout simplement, fasse autant d'émules et que Donibane soit associé à beaucoup de communes des environs dans le cadre de cet événement culturel. C'est un peu ce qu'il faudrait faire pour le Pays d'Art et d'Histoire. Un projet longtemps freiné par l'obligation de construire un centre d'interprétation (les Récollets en l'occurrence, rénovés avec Ciboure) ce qui occasionne toujours beaucoup de frais (les financements sont toujours plus improvisés que réfléchis à l'avance, dans la tradition locale) mais qu'il serait opportun de mener à son terme. Faute d'avoir protégé suffisamment son héritage communal, et après moult destructions d'immeubles, l'édile Luzien s'était en effet vu inviter à s'allier à ses voisins pour mériter pleinement son label, quand il lui avait été remis.
Encore une pause dans cette chronique, jusqu'au 7 novembre. Le Pied Tendre entend profiter des vacances scolaires pour s'occuper de sa famille.
VENDREDI 21 OCTOBRE - Feuilles mortes
Le Pied Tendre a eu la satisfaction de constater que l'élagage des arbres sur la promenade de la plage n'avait pas tourné à l'opération 'boule à zéro". Encore verts, les platanes y ont subi une coupe rafraîchissante, et pas la tonte complète souvent décriée par les riverains dans d'autres quartiers (près du fronton Etchebaster par exemple). C'est tant mieux, d'autant que le changement de saison a quelque retard cette année, les feuilles mortes ne se ramassant encore qu'en quantité réduite, laissant croire à un été prolongé .
JEUDI 20 OCTOBRE - Civisme
Son ami Mr Cyclopède a prié le Pied Tendre de bien vouloir rendre hommage aujourd'hui à l'un de ses concitoyens parmi les plus zélés et intrépides ; cette rubrique aura donc pour objet de complaire à cette demande, puisque elle chantera les louanges de celui que nous baptiserons "Mr Scooter" un justicier exemplaire.
Ce Monsieur a, semble-t-il, pris la décision louable de faire respecter le code de la route, à chaque fois qu'un autre que lui-même en transgressera les règles. Décision méritoire dont on peut penser que la généralisation mettrait fin à toutes sortes d'incivilités (ou le contraire ?). C'est ainsi que, très irrité de voir M Cyclopède prendre, au carrefour de la rue Chauvin-Dragon, le tourne-à-gauche vers le boulevard Thiers avant le passage au vert du signal, l'intrépide et militant Mr Scooter a tenté de ramener l'Animal à la raison en klaxonnant frénétiquement et en hurlant à tue-tête des invectives destinées à tirer le cycliste en arrière.
Constatant que la manoeuvre de l'infâme vélomaniaque, insensible à ses récriminations, n'avait présenté aucun danger, ni pour lui-même ni pour les autres usagers de la route, Mr Scooter a cru de son devoir de rattraper d'un coup de boost pétaradant le vil adepte de la pédale. Après lui avoir notifié un rappel à la loi mâtiné de quelques insultes, Mr Scooter a aussi intimé l'ordre (?) de s'arrêter à notre ami Mr Cyclopède, lequel est resté plutôt flegmatique face à ses assauts verbaux.
Pour finir, le courageux mais prudent Mr Scooter... s'est enfui sans attendre, en direction d'Aïce Errota, agrippé au guidon de son bruyant cheval blanc motorisé. Il est vrai que les propriétaires de vélo sont généralement des hooligans, Mr Cyclopède en faisant partie, assurément, et qu'il vaut donc mieux les insulter de loin, pour éviter - on ne sait jamais - les mauvais coups, comme Mr Scooter a eu la sagesse de le faire.
Mais sans doute est-il toujours amusant de les provoquer (les cyclistes) en alliant courage et sens civique : on peut leur rappeler, par exemple, qu'ils ne doivent pas circuler à contre-sens (ce qui est savoureux, s'agissant notamment de la circulation sur l'avenue Victor-Hugo !). Et filer en douce et à fond les gaz...
MERCREDI 19 OCTOBRE - Panorama
La vue sur le coeur-de-ville luzien est devenue beaucoup plus belle, depuis la rive cibourienne (ou même depuis le quai de l'Infante) après la démolition de l'ancien garage Lamerain. Voir les façades des immeubles de la rue Marion-Garay donne en effet du pittoresque au panorama, et l'oeil croit saisir, de loin, comme une sorte d'esplanade ouvrant sur le quartier des Halles (en réalité, l'espace est découpé par des barrières de chantier, mais on ne les aperçoit guère à cette distance) ce qui prolonge agréablement la petite place Foch. Le Pied Tendre, enchanté, a vite été ramené à la réalité par un connaisseur du dossier, lequel lui a expliqué que cette amélioration (visuelle) serait bien éphémère : bientôt se dressera en effet, à la place de la friche détruite, un bâtiment beaucoup plus grand et plus étendu en surface, qui bouleversera la vue et occupera l'essentiel de la prétendue esplanade ; les officines chargées de commercialiser les appartements affichent du reste, en vitrine, des représentations de ce gros bloc de bêton, dont chacun peut constater qu'il ressemble à une concession automobile allemande des années Trente. D'aucuns trouveront probablement que c'est très beau. Pas nous. Et le Pied Tendre de se désoler, d'autant qu'on lui a aussi révélé que les associations de défense mobilisées contre la rénovation du quartier avaient décidé de laisser tomber leur action en justice, déçues (et refroidies) par les résultats de leurs premiers recours. Ainsi "le Victoria Surf" luzien a toute chance de voir le jour et de défigurer la ville, sans qu'aucun débat public n'ait jamais eu lieu à ce sujet. Car c'était l'autre intérêt de la proposition de parking public Foch : détourner l'attention des autres aspects de l'opération, guère plus reluisants.
MARDI 18 OCTOBRE - Que d'eaux !
Le Pied Tendre a souvent la gorge sèche et ne peut plus ces temps-ci (damnation!) étancher sa soif aux robinets et autres fontaines du centre-ville, fermés pour cause de sécheresse. Cette pénurie semble pourtant épargner miraculeusement les quartiers périphériques, où les robinets coulent toujours allégrement. Mais pas au point, toutefois, de justifier que les bornes d'incendie y dégorgent joyeusement des centaines de litres d'eau potable répandue sur les voiries. C'est pourtant ce qui se passait ce matin dans le quartier du Lac. Des panneaux siglés aux couleurs de la société Agur et la présence d'agents de cette société ainsi que de fourgonnettes du "service public de l'eau" (toutefois délégué à une société privée) ont laissé supposer à notre ami qu'il s'agissait d'une maintenance et non d'un gaspillage gratuit. Il n'a pas eu le temps de s'arrêter pour questionner le piéton mieux informé, ni sur ce qui se passait (mais une voisine lui a assuré qu'il était question de "purger les réseaux" et que cela lui "faisait mal au coeur") ni sur la date des grands travaux d'assainissement promis par M. le Maire lors de la dernière campagne municipale, et dont on n'a toujours pas vu le moindre début de commencement d'exécution (alors qu'un réservoir d'orage était justement prévu, au Lac).
LUNDI 17 OCTOBRE - Renifleurs
Les températures élevées et les vagues ont fait le bonheur des baigneurs, ce lundi jusqu'en fin de journée, et cela malgré une brume un peu étrange flottant sur le littoral. Les baigneurs étaient bien avisés, cependant, de ne pas se faire renifleurs, vu l'état des eaux et les odeurs accompagnant la houle. Le Pied Tendre a pu vérifier olfactivement que les égouts, en plusieurs points de la Baie, parfumaient atrocement le bassin ! Rappelons-lui que notre municipalité, qui avait annoncé une surveillance des pages ce week end, n'a toujours pas agi pour prendre le problème de la pollution des eaux de baignade à bras-le-corps, comme ses opposants socialistes l'y avaient invité lors du dernier scrutin.
VENDREDI 14 OCTOBRE - Ambiance "Jeunes"
Le Pied Tendre a constaté combien la réunion amicale de quelques dizaines de jeunes gens et leurs professeurs venus de Pologne, Roumanie, et Turquie, attablés avec leurs homologues du Lycée Ravel, aux Halles, avait créé une ambiance festive dans tout le quartier, à l'heure du dîner. Sans déplaire aux touristes et autres amateurs de bonne chère à la recherche d'un restaurant, bien au contraire. Une preuve que les coopérations internationales sont favorables à l'épanouissement des relations humaines comme à l'attractivité de la ville, et qu'elles sont propices, en même temps, à l'instauration d'une connivence intergénérationnelle réconfortante. Comme chaque vendredi, d'autres initiatives contribuaient par ailleurs, ce même soir, à la convivialité des terrasses luziennes.. une alternative au concept du Garage, rasé depuis quelques heures ?
JEUDI 13 OCTOBRE - Jeux Interdits
Découvrir la même journée qu'il n'est plus possible à l'automobiliste venu du plateau de la Licorne de prendre la route des falaises à Bidart mais qu'on peut en revanche facilement descendre depuis le carrefour Hélianthe vers "les Baigneuses" à Biarritz, moyennant un petit crochet, est l'expérience vécue ce jour par le Pied Tendre, lequel ne prend pas si souvent le volant mais a constaté combien les sens interdits fleurissaient et changeaient dans notre région. Il s'était retrouvé nez-à-nez, la matinée même, avec un touriste remontant (dans le mauvais sens) la rue Salagoity (derrière la poste de Saint-Jean-de-Luz). Surpris et doutant de ses sens, il avait pu constater qu'il ne s'agissait pas d'un changement du plan de circulation qu'aurait décidé à l'improviste M. le Maire, mais d'une (grosse) erreur de l'automobiliste (erreur, à vrai dire, relativement excusable, compte tenu que les panneaux sont tournés n'importe comment au débouché de la voie, sur l'avenue Jauréguiberry : cet état de fait semble assez dangereux ).
MERCREDI 12 OCTOBRE - Ash to Ash
Le Pied Tendre est passé par hasard ce midi devant les pelleteuses occupées à abattre les derniers murs du bâtiment OSABA, sur l'îlot Foch (il s'agit, pour celles et ceux qui ne situeraient pas l'endroit, de l'immeuble abritant anciennement la boutique " Monceau Fleurs"). Une poussière incommodante se répandait au travers du boulevard Victor-Hugo, n'épargnant pas la terrasse d'un certain restaurant à la mode, noyée dans la poudreuse. Il a pourtant reconnu, hilares, malgré le "dust bowl" ingurgité en même temps que leur déjeuner, deux des fonctionnaires municipaux les plus hauts en grade, qui ont consacré une bonne partie de leur carrière récente à "la rénovation Foch". Cette joie manifeste a bien intrigué le Pied Tendre, plutôt attristé, pour sa part, par ce spectacle de démolition. S'agissait-il de se réjouir de la destruction d'un bâtiment classé ? (déclassé tout exprès pour les besoins de l'opération immobilière Carmen-Eiffage) ou plus largement de fêter la victoire des bétonneurs contre les défenseurs du patrimoine, voire la disparition complète (et définitive) du PPRI ?
MARDI 11 OCTOBRE - Plus de saison
Le Pied Tendre a subi, comme tout le monde, les trombes d'eau orageuses tombées hier soir sur le littoral basque. Pour un peu, il se serait cru en Méditerranée. C'est d'ailleurs un ami Turc qui lui a fait remarquer que ce genre de précipitations, à cette époque, se produisait sur les côtes anatoliennes. Faut-il pour autant invoquer le dérèglement climatique et la fin du monde ? Ce n'est pas certain. Le Pied Tendre préfère rester optimiste : certes, on lui a rapporté que les biologistes marins peinaient à obtenir un seul prélèvement d'eau marine du Golfe de Gascogne qui ne soit saturé de microplastiques. Mais des baleines bleues ont été récemment observées près de chez nous, ce qui est plutôt réconfortant, surtout quand on considère le laissez-faire général en matière d'assainissement..
LUNDI 10 OCTOBRE - Démissions
Le Pied Tendre est sidéré devant la cascade de démissions survenues au conseil municipal de St-Pée. Cela ne se passe pas ainsi chez nous, où les démissions sont rares et se font au compte-gouttes. Quelques élus de la majorité, ont, certes, parfois, du se retirer in extremis alors que des ennuis judiciaires les rattrapaient mais tous ont eu le bon goût de s'en aller avant que leurs turpitudes voire leurs crimes ne soient médiatisés. Mais le problème n'est pas là, en amont sur la Nivelle : la crise y est politique, M. le Maire ayant perdu la confiance d'un noyau très notable de sa propre majorité. Là encore, on est bien loin du microcosme luzien, où le premier magistrat peut faire toutes les bêtises qu'il veut et creuser toutes sortes de trous en zone inondable ou non, dépolluée ou pas, sans risquer une révolution de palais, encore moins le départ massif d'opposants prenant leur responsabilité.
VENDREDI 7 OCTOBRE - Murs et murmures
Le Pied Tendre est passé devant le futur Pôle Culturel. Massif, bétonné et non encore peint, il évoque dans son état actuel une casemate de la seconde guerre mondiale plus qu'un lieu de rencontre et de divertissement. Le choix d'une architecture aussi délibérément fonctionnelle et en rupture avec l'environnement se discute probablement. Surtout, les volumes laissent pantois : faut-il une grande halle des pas perdus entre les deux ailes "utiles" du projet ? Apparemment, oui. Le Pied tendre se demande ce qu'on en fera, et qui l'occupera.
JEUDI 6 OCTOBRE - Agacement
M Cyclopède en a assez de la remontée du boulevard Victor-Hugo à contre-sens, devenue folklorique entre le chantier et l'angle de l'ancien immeuble Osaba (rue Marion-Garay) depuis que la voie cyclable est interrompue et qu'une palissade matérialise l'empiétement des futures constructions aux dépens de l'avenue. Sur ce parcours dangereux, il se sent mal et préférerait prendre les petites rues, vers la plage. A ce sujet le Pied Tendre, auprès duquel le cycliste s'est épanché, est catégorique : les vélos peuvent prendre à rebours les voiries municipales situées en zone 30. Il faudrait, pense-t-il,, que M. le Maire le fasse afficher, pour éviter aux pilotes de se faire enguirlander par des piétons (émêchés ou non, mais donneurs de leçon) ou bien qu'il choisisse au contraire d'interdire cette pratique par un arrêté spécial. Pour le moment, c'est la pagaille ! Il a fallu deux ou trois ans aux services pour mettre en place les panneaux signalant la piste cyclable à la sortie des Halles, prions pour que ce problème-ci soit réglé plus vite.
MERCREDI 5 OCTOBRE - Prairies urbaines ?
Les arbres plantés avenue Thiers sont, depuis peu, englués dans une sorte d'enrobé couvrant leur racine (pas sûr qu'ils y survivent, à terme.). C'était bien la peine, se dit le Pied Tendre, de communiquer autant ces derniers mois sur l'intention de la ville de fleurir le pied des arbres au long de la promenade maritime ! La commune avait osé évoquer une prairie urbaine ! Comme aussi elle avait juré que les palmiers déracinés près du poste de police municipale seraient replantés et sauvés. Las.
MARDI 4 OCTOBRE - Cycles et nunc.
Succombant à la mode du vélo et galvanisé par les promesses du plan municipal, le Pied Tendre s'est essayé à la pédale, répugnant pour l'instant à se doter d'un bolide électrifié et préférant de loin le sain effort physique. Mais ses débuts à Saint-Jean-de-Luz sont difficiles : quand il n'est pas pris en sandwich vers 16 h par les parents d'élèves "squattant" sur deux files le parking Passicot (et sa voie de bus) tous très excités et lui aboyant dessus dès que leur carrosserie leur semble en danger, il doit subir certain matin les lamentations d'un kéké - plus poli mais geignard - qui redoute qu'on abîme sa moto ("neuve") et prend toute la place dans les stationnements réservés aux Halles. Là aussi, en effet, les motorisés s'installent aux dépens des bicyclettes, réduisant l'accès des clients au marché : car ces motards-ci ne font pas leurs courses, mais ils viennent se montrer, puis vont boire des verres aux alentours, entre potos et bobos.
LUNDI 3 OCTOBRE - Sans rire ?
A peine rentré d'un court séjour en une contrée plus orientale, le Pied Tendre a dévoré la presse et lut avec surprise toutes les farces écrites par elle durant la semaine précédente. Le plus drôle a été d'apprendre que M. le Préfet ayant muté sans que son remplaçant ait été désigné, le département se trouvait sans aucun représentant de l'état à sa tête. "Ce n'est pas une blague" précisait SUD OUEST. Voire, car la disparition du PPRI et l'absence de toute intervention pour mettre fin au désastre de l'îlot Foch a fait douter, de longtemps, les Luzien(ne)s de la présence réelle d'une quelconque tête pensante en notre belle préfecture.
Une pause du 26 au 30 septembre. Le Pied Tendre ne tiendra pas sa rubrique quotidienne, son devoir l'appelant à vaquer loin de nos rivages toute la semaine prochaine. Mais il reviendra en octobre, toujours aussi partial et critique des moeurs et de la gouvernance locales.
VENDREDI 23 SEPTEMBRE - Mauvaise humeur !
Que l'association Bizi! ait choisi la cité des corsaires pour organiser Dimanche sa "révolution sur deux roues" ou "vélorution" semble agacer prodigieusement la municipalité. On a ainsi rapporté au Pied Tendre qu'une cycliste luzienne ayant interpellé M. le Maire à propos du parcours cyclable sur le boulevard Victor-Hugo (il est vrai très spécial !) s'était vue rembarrée par J-F Irigoyen qui l'aurait priée d'aller se plaindre... auprès de Bizi ! Une plaisanterie que n'a guère goûtée notre concitoyenne, laquelle s'est demandée les raisons de la colère édilitaire. Le Pied Tendre croit la connaître : c'est que Bizi ! ose militer contre le parking Foch (comme d'autres) et est suspecté d'accointances avec la Gauche locale ("horresco referens"). En réalité si notre excellent et défunt ami Bernard Capelier était, en effet, "vigie écologique du mouvement" Bizi ! en même temps que membre actif de l'Association des Amis de la @Gauche Luzienne, le PS n'a jamais mélangé les genres et n'a pas de lien organique avec les militants altermondialistes. Il s'intéresse pourtant à leur démarche, croyant en la responsabilité des citoyens envers la Vie et le maintien de la biodiversité. Le Pied Tendre estime qu'au fond la municipalité récolte la monnaie de sa pièce, après des annonces tonitruantes et toute une publicité autour de son plan vélo, approuvé tant par les Abertzale d'Herri Berri que par le camp des Centristes agrégés autour de Manuel de Lara. Car les réalisations ne sont pas (encore ?) à la hauteur de cette propagande mirifique.
JEUDI 22 septembre - Mauvaises vibrations
Le Pied Tendre a entendu dire beaucoup de mal du nouveau ministre de l'éducation nationale, qui vient en effet de confirmer les dates des épreuves du Baccalauréat prévues en mars prochain. Alors que la totalité de la profession, la plupart des parents et des élèves préféreraient des épreuves placées en fin d'année, le calendrier de son prédécesseur, inchangé, est imposé autoritairement par P. Ndiaye. On se demande dans ces conditions pourquoi il a pris la peine de consulter les organisations représentatives : est-ce seulement pour avoir l'occasion de se moquer d'elles ? En tout cas, et ceci même à Saint-Jean-de-Luz, la grogne dans les Lycées est palpable. Il y manque des professeurs et certains élèves se demandent s'ils ne devraient pas imiter celles et ceux de leurs camarades (partout dans le vaste monde et spécialement en Italie où des élections cruciales sont sur le point de se dérouler) qui s'apprêtent à faire une grève d'un jour en faveur du climat le 23 septembre.
MERCREDI 21 septembre - Pare-chocs
Le Pied Tendre a vu aujourd'hui, sur le lieu même où il avait déjà observé la chute d'une dame ayant "raté la marche" mercredi dernier, un curieux carambolage immobile. Trois véhicules étaient en effet stationnés au long "du lieu paisible", dans le contournement de la place Foch, si serrés qu'aucun ne pouvait plus en sortir. La hauteur de trottoir interdisant tout recul à l'automobile placée en dernière position, une dame prétendant se dégager au volant de son auto "prise en sandwich" se voyait contrainte à moult manoeuvres, butant toutes sur un pare-chocs ou un autre. Le secteur est décidément mal agencé, et l'on peut comprendre que certaines voix s'élèvent pour demander qu'on fasse un parc (arboré mais aussi engazonné) sur l'actuelle place, celle-ci devant être censément remplacée par une vaste esplanade (en béton !) face au port. Un sujet qui sera discuté par les citoyens, s'ils le désirent, pendant l'atelier de propositions prévu Jeudi à 13 h 30, sur la place Louis XIV.
MARDI 20 septembre - Art'up
Le Pied Tendre a noté le lancement d'une saison culturelle à Ciboure et remarqué que l'idée de faire du Fort de Socoa un haut lieu d'expression artistique semblait s'imposer progressivement. Il est curieux de voir comment se fera la mise en place annoncée, et espère que la restauration du site (encore en partie inachevée) sera valorisée comme elle le mérite dans un avenir proche. Au moins les initiatives de la municipalité de la rive gauche auront ainsi corrigées l'abandon des projets initiaux concernant le bâtiment historique par le maire de Saint-Jean-de-Luz, héritier présomptif de Peyuco Duhart mais peu désireux de poursuivre l'action de ce dernier (en tant que chef de file de l'Agglo Sud Pays Basque, avant la création de la CAPB) en faveur de l'implantation d'un pôle de recherche et de formation dédié à la glisse.
LUNDI 19 septembre - Assurance
L'assurance prétendue de l'équipe gestionnaire de l'ancien « Garage » dont il a lu qu'elle était persuadée de la pérennité de ses activités, sur le site même de l'ancienne buvette éphémère tout juste fermée, surprend beaucoup le Pied Tendre. Il doute en effet, malgré la rumeur publique, qu'un ensemble de food trucks, regroupé autour d'une sorte d'estrade de cabaret, puisse être rentable toute l'année, et sait par ailleurs qu'une activité permanente serait de toute façon, soumise à des obligations (de jauge et de sécurité) que les entrepreneurs estivaux ne se sont jamais vus imposer jusqu'ici. Il se souvient trop bien, en outre, des certitudes du patron de l'ex-Renauld (la formule de la buvette avant le Garage) dont la mairie avait annoncé le maintien pluriannuel, juste avant qu'il en soit chassé par le propriétaire des lieux (pour des questions de gros « sous » avait assumé ce dernier dans une interview à SUD OUEST). Pour en revenir au Promoteur, lui a toujours fait preuve de prudence à l'égard du lieu « intergénérationnel et décalé » promis aux Luziens, lequel n'a jamais fonctionné que quelques mois par an: il faudra, pour créer un lieu permanent, que cela soit rentable et compatible avec l'activité hôtelière prévue sur le site. Or, le Pied Tendre doute fort que la clientèle très haut de gamme attendue sur place supporte un niveau de nuisances comparable à celui généré ces dernières années ; il fait peu de doute qu'en cas de vente à la découpe de l'hôtel (on ne la souhaite pas, mais il y a des précédents), les acquéreurs seront encore moins disposés à cohabiter avec une structure comparable. Peut-être un établissement de nuit (sans doute plus petit et très bien insonorisé) est-il, à la rigueur, possible : peu importe dans ce cas que le gérant soit ou non le même ; la nouvelle buvette sera (croit le Pied Tendre) forcément très différente de l'ancien atelier du concessionnaire au losange Lamerain (aujourd'hui très populaire, il est vrai, quoique incomplètement dépollué et non sonorisé, mais tellement « vintage »).
VENDREDI 16 septembre - Défi
Le Pied Tendre a trouvé plutôt bizarre l'attitude de quelques jeunes policiers municipaux luziens, qu'il a observés hier alors qu'ils se trouvaient face à l'entrée de l'un des lycées de la ville. Une dépanneuse se trouvant sur place, un peu plus haut dans la rue, il a d'abord supposé que la présence des forces de l'ordre était lié à l'enlèvement d'un véhicule mal garé. Mais il a été surpris de voir ce trio de jeunes "bleus" virilement postés face aux élèves prenant leur pause méridienne et les scrutant depuis l'autre bord de la chaussée comme une rangée de suspects. N'était l'attitude sereine, si ce n'est complétement décontractée, des lycéens, il se serait cru dans ces décors de banlieues faits pour les séries télés où flics et ados se défient mutuellement à grands coups d'attitude provocatrice !
JEUDI 15 septembre - Voyeurisme
Un incendie s'est déclaré hier dans le massif de la Rhune et le Pied Tendre - qui humait l'air de la mer depuis la plage et le trouvait très amer - a, par hasard, pu observer les rotations - très spectaculaires - des bombardiers d'eau au large de la baie de Saint-Jean-de-Luz / Ciboure. En quelques minutes, toute la population présente sur le front de mer avait entendu dire que le foyer se trouvait à Sare. Mais l'information ne leur suffisant pas, nombre de quidams se ruaient sur leur téléphone pour en savoir davantage... Le Pied Tendre s'était étonné de voir autant de ses concitoyen(ne)s filmer le spectacle comme une nouvelle attraction touristique ; il est encore plus choqué de trouver ces images sur les réseaux aujourd'hui, assorties de commentaires pour le moins hypocrite sur un ballet aérien prétendument "sinistre" mais mis en ligne en direct ou en différé par des gens avides de "scoops". Il avait remarqué déjà la station fixe sur l'horizon de nombre de frêles esquifs, dont les équipages étaient sans doute soucieux de mieux voir les canadairs, au risque de gêner leur manoeuvre.
MERCREDI 14 septembre - Le trottoir luzien : Moche et Méchant
Le Pied Tendre a assisté par hasard, hier après-midi, à la chute d'une dame qui "a raté la marche" en tentant d'enjamber le bas-côté du trottoir aux abords de la place Foch, près d'une librairie bien connue et face à la terrasse d'un bar des mieux fréquentés. La personne ne s'est pas fait trop mal, apparemment : et c'est tant mieux ! Mais elle s'en est pris à un automobiliste à la peine, qui tentait vainement de stationner correctement son engin et l'avait sans doute distraite en reculant alors même qu'elle passait derrière le véhicule. Le Pied Tendre a remarqué l'absence de passage piétons dans ce carrefour, et s'est souvenu par ailleurs des diatribes de l'urbaniste choisi par la Ville pour aménager l'îlot Foch contre le bitume, de son point de vue "anormal" en centre-ville (raison pour laquelle le macadam devrait y être remplacé... par une dalle de béton désactivé !). En attendant les glorieuses rénovations (?) promises par la commune, il est très clair que le secteur de la place Foch (sur laquelle on nous avait promis des pierres en granit) reste laid, et dangereux pour les circulations de tout type (par exemple : la bande cyclable qui s'interrompt soudainement vers le local de la Police Municipale, sans continuité avec le couloir au long du boulevard Victor-Hugo).
MARDI 13 septembre - Gaztelu fermé
Le Pied Tendre compatit avec celles et ceux qui se trouvent refoulés après avoir roulé jusqu'en Biscaye pour accéder au site de Gaztelugatxe. Plusieurs de ses connaissances ont éprouvé cette déception, depuis que l'accès au site est limité (du moins certains jours) aux personnes ayant réservé leur visite en ligne. Cruel effet du tout numérique et de la sur-fréquentation : le monastère est en effet devenu très à la mode (trop ?) depuis que la série "Games of Thrones" s'est enrichie de quelques plans filmés sur place.
LUNDI 12 septembre - Une histoire d'eau
Le Pied Tendre a noté, en se promenant à Saint-Sébastien, que les douches et autres fontaines y fonctionnaient tout à fait normalement. Ce mépris de la "pénurie" fait contraste avec les restrictions imposées en deça de la Bidassoa ; il est d'autant plus spectaculaire que la ville de Saint-Jean-de-Luz est toujours plus zélée. Non seulement les douches et robinets de plage sont "à sec" mais aussi certaines pompes dans tout le secteur touristique de la commune. Le climat étant le même, et les besoins beaucoup plus importants au Sud, faut-il y voir la preuve d'une meilleure gestion de la ressource ? (et de quel côté des Pyrénées?).
VENDREDI 9 septembre - Une histoire de drapeaux (bis repetita)
Le Pied Tendre a remarqué que l'Union Jack flottait ce jour sur la terrasse de la Pergola. Il a compris qu'il s'agissait d'un hommage à la défunte reine Elizabeth II, et s'est souvenu que les autorités avaient invité à mettre les drapeaux (français) en berne pour marquer les condoléances de la nation à ses voisins britanniques. Aussi s'est-il étonné, non que flottât face à la baie le drapeau du Royaume-Uni mais que ledit étendard ne fût - apparemment - pas en berne : toutefois, ignorant tout du protocole, il n'a pas trouvé d'explication à cette circonstance et s'est contenté de songer qu'au fond, lui aussi avait vécu "au siècle d'Elizabeth II" et était attristé par sa disparition.
JEUDI 8 septembre - Le Bel Âge
Le Pied Tendre, qui aime se promener en ville ou sur la plage de Saint-Jean-de-Luz, a noté le vieillissement progressif mais très net de la population de baigneurs et flâneurs en journée, depuis que les enfants et adolescents sont à l'école et les adultes au travail. Le climat estival se prolonge en effet en ce début septembre, cela pour le plus grand plaisir des jeunes (et moins jeunes) retraités.
Il voit ces éternels adolescents faire du vélo sur les trottoirs et boire des cocktails en front de mer mais s'amuse aussi de les entendre parfois pérorer sur le manque de main d'oeuvre voire sur l'appétence au travail supposément trop faible, à leur goût en tout cas, des générations suivantes... vous avez dit "boomer" ?
MERCREDI 7 septembre - Au vol !
Le Pied Tendre a remarqué les nombreuses mises en garde affichées à la Médiathèque, où trop de périodiques feraient l'objet de menus larcins, au point d'émouvoir M. le Maire (ou celles et ceux qui s'expriment en son nom). Faudra-t-il bientôt des antivols pour brider ces nouvelles incivilités ? Elles sont difficilement attribuables aux jeunes et aux estivants, trop facilement incriminés par une opinion publique qui aime à croire que les "locaux" sont irréprochables. Las, de même que les dépôts d'encombrants sont très loin d'être le fait de nos seuls hôtes de passage, certaines mauvaises pratiques ne les épargnent pas. Quelques échos en sont apparemment parvenus aux oreilles édilitaires (car la reprise des réunions de quartier est une occasion de râler, à bon droit quelquefois).
MARDI 6 septembre - Constipation passagère
Les flux d'automobilistes coincés au débouché d'Urdazuri ou dans le cul-de-sac de l'avenue Victor-Hugo sont devenus une plaie régulière ces derniers temps. Comme aussi les rencontres inopinées avec des véhicules remontant les sens interdits ou faisant demi-tour en pleine rue dans le coeur-de-ville. La rentrée scolaire n'a probablement rien arrangé alors que la fréquentation touristique est encore très élevée ; aussi le Pied Tendre se félicite-t-il de ne pas avoir de bambin à déposer et préfère pédaler ou marcher que prendre le volant dans ces conditions. Il est un peu sceptique quand on lui assure que ce sont les travaux de détournement des réseaux sur le pont Charles-de-Gaulle qui provoquent la pagaille : car il n'a pas oublié les avertissements de la @Gauche Luzienne à propos du risque de congestion des flux autour de l'îlot Foch, compte tenu des norias de camion à venir et par ailleurs du plan de circulation adopté (et notamment de la direction imposée aux différents axes, de la complexité des croisements sur la dalle de béton désactivée qui couvrira le parking en front d'eau, ainsi que de la réduction programmée du giratoire de la gare).
LE PIED TENDRE (un naïf, nouveau venu à l'Ouest de la Bidouze, s'étonne de nos moeurs eskariennes et luziennes)
Ici figure une chronique quotidienne faite en hommage au génie de la presse locale, qui a de longue date, et en tout cas bien avant que les Américains n'adaptent le concept aux outils numériques, saisi toute l'essence du "tweet". Tout en pastichant le journal local, la @Gauche Luzienne promet qu'elle se bornera, au prétexte de faire de l'humour, à dispenser sa propagande, sans aucun souci de divulguer d'honnêtes informations ; mais qu'elle prêchera seulement avec malice la bonne parole socialiste, à des citoyen(ne)s déjà convaincu(e)s.
LUNDI 5 septembre - Une histoire de drapeaux
Le Pied Tendre a noté le manège des surveillants de la grande plage en fin de journée. L'un des maitres nageurs monte sur la terrasse de la Pergola pour enlever le drapeau (vert, jaune ,etc.) signalant les conditions de baignade et hisser les couleurs nationales. Il se souvient de la proposition d'Herri Berri, faite à la fin de la mandature précédente de faire flotter côte-à-côte le drapeau de la France et l'ikurrina. M. le Maire n'avait pas dit non, mais visiblement l'idée n'a pas fait son chemin. Comment s'en étonner ? Le Pied Tendre garde en mémoire les débordements de juillet 2021 mais regrette qu'une coexistence des emblèmes ne soit pas promue, qui changerait des postures sectaires très "tendance" en nos temps troublés.
VENDREDI 2 septembre 2022 - rentrée des classes
Le Pied Tendre a entendu dire que la rentrée des classes concernerait 111 000 élèves dans les Pyrénées-Atlantiques, et douze millions d'enfants et de jeunes gens dans tout le pays. Il n'est pas très fort en mathématiques mais a rapidement constaté que notre département comptait pour à peu près un centième de l'effectif total des personnes scolarisées, ce qui est logique compte tenu du nombre de départements français.
L'habituel "marronnier de l'automne" est pris au tragique cette année : difficultés de recrutement, faiblesse des rémunérations des professeurs et baisse de niveau sont en effet pointées du doigt, comme si l'on découvrait depuis peu l'ampleur du problème. Nul doute qu'un autre sujet sera, localement, remis bientôt sur le devant de la scène : celui de la décrue constante du nombre d'élèves dans les écoles primaires, donc d'enfants dans la population luzienne résidente, très vieillissante globalement (et dans une proportion beaucoup plus forte qu'à l'échelle régionale ou nationale).
JEUDI 1er septembre - une charte
On vient d'apprendre que la Ville et ses partenaires (la préfecture et le police nationale) allaient proposer aux Luzien(ne)s la mise en place d'une charte de la vie nocturne. Le Pied Tendre a tendance à penser que la mesure satisfera la population locale, dans la mesure où elle devrait contribuer à réduire les incivilités des festayres (notamment les nuisance sonores) particulièrement fréquentes en période estivale.
A vrai dire, il s'est d'abord étonné qu'une telle charte n'existât pas encore, sur le modèle d'autres communes toutes proches. La revendication en avait été portée par les oppositions mais aussi par les riverains de l'ex "Renauld" devenu "Garage Luzien" et subissant les effets pervers du succès de la buvette éphémère sis sur la friche Lamerain (une buvette ne semblant pas du reste respecter la jauge qu'un établissement permanent se serait vue imposer). Informé de cette circonstance, le Pied Tendre en a déduit que les demandes exprimées par celles et ceux de ses concitoyen(ne)s qui osent critiquer la rénovation du secteur Foch ne sont jamais examinées qu'après de très longs délais ; en l'occurrence, un peu trop tard : car le "Garage" est définitivement fermé, sans qu'aucune charte en réglant le fonctionnement n'ait répondu aux doléances exprimées par les habitant(e)s affecté(e)s par ses nuisances.
MERCREDI 31 août 2022 - eaux noires, mer grise
« Beurk ! » A pensé le Pied Tendre en lisant hier le compte-rendu de la gazette locale (et en voyant les photographies) relatant la fermeture des plages survenue la veille. Comme souvent au Pays Basque, les pluies orageuses avaient en effet fait déborder les déversoirs (en raison de la prépondérance des réseaux unitaires, mêlant eaux de pluie et eaux usées) et provoqué par contre-coup des réactions indignées à Biarritz et sur la Toile, mais un peu moins à Saint-Jean-de-Luz, où l'Exécutif local nie avec aplomb l'existence de tels rejets ou en minimise l'importance au prétexte qu'ils ne sont pas, ou rarement, effectués DANS la baie proprement dite (sic).
WTF ? A-t-il pesté (en Anglais, car il est polyglotte ou tente de nous le faire croire) en constatant que ces débordements sont jugés « inévitables » par les élus locaux du Pays Basque, qui ont payé par ailleurs pour obtenir des jolis « pavillons bleus » pour orner certains de leurs spots, mais rechignent à esquisser le remplacement d'une partie des réseaux unitaires. Au moment même où d'autres s'indignent que « le Brexit » puisse servir de prétexte aux sociétés privées gérant ces problèmes en Angleterre pour rejeter à la mer des eaux noires en quantité industrielle - au mépris des risques sanitaires et écologiques - les autorités locales continuent de prétendre, quand elles font procéder à des rejets analogues en raison de la saturation des égouts, que les fermetures de plage n'ont lieu qu'à titre «préventif».
Cerise sur le gâteau, le journal régional rappelait par ailleurs dans son billet numérique du 30 août que l'application Kalilo (un des «gros» investissements de la communauté d'agglomération face au problème de la pollution des eaux de baignade) est censée donner aux gens «l'information en temps réel» : le Pied Tendre a pourtant constaté lundi après-midi que la grande plage luzienne était fermée quand l'application lui avait indiqué le contraire ! Il en est venu logiquement à douter de l'utilité de cette dépense publique, comme du reste de la nécessité du déploiement des très grands panneaux numérotant tous les accès au sable de la baie. Mais il retournera se baigner dans la baie, malgré le gris du ciel.. et de certains fluides flottant entre deux eaux.
MARDI 30 août 2022 - (re)lance d'un Fiasco
Le Pied Tendre s'est renseigné à propos du projet Foch, dont le journal lui disait qu'il était "lancé" suite à la fermeture du Garage Luzien. Ce « lieu décalé » rassemblant des food trucks sous la halle d'un ancien concessionnaire automobile laissera quelques regrets. Le Pied Tendre lui-même a fréquenté l'endroit quelquefois – pas plus tard que samedi dernier, il y a assisté à un concert, dans le cadre de ce qu'on lui avait d'ailleurs présenté comme étant la dernière soirée, non de la saison, mais de toute l'histoire de la buvette éphémère (puisque l'îlot sera bientôt détruit et remplacé par un massif bâtiment résidentiel et hôtelier : le Bizipoz).
A sa grande surprise, il a pu constater que les commentaires des réseaux sociaux dénonçaient aujourd'hui davantage le futur bétonnage du site (pourtant voulu par la majorité locale reconduite par les électeurs) qu'ils ne déploraient la fin de la buvette, populaire et «multi générationnelle». Quant au parking public creusé à l'initiative de la commune aux abords immédiats du « Bizipoz » pour faire plaisir aux promoteurs immobiliers, la municipalité en a certes rabattu singulièrement (le dernier permis de construire ne prévoit plus que cinq niveaux souterrains au lieu des "sept enfers" prévus initialement) mais les bâtisseurs vont avoir fort à faire : cinq pompes sont déjà à l'ouvrage et l'on murmure que des sondages dans la souille seront nécessaires pour vérifier que la paroi moulée déjà réalisée (la coque censée protéger le parking) est bien étanche. Car rien n'est moins sûr : trois aquifères ayant, paraît-il, été trouvé sur (ou sous) le site !
Le Pied Tendre a finalement partagé notre étonnement devant le choix de la Ville de faire du stationnement aussi près du port et de la Nivelle, dans un sous-sol gorgé d'eau, quand tant d'autres localisations semblent plus adaptées. Plus encore, il est dérouté par le silence des oppositions élues sur le sujet. Aucune remarque, en effet, sur la rénovation conduite à un jet de pierre de la place Louis XIV dans leurs tribunes du dernier Berriak (n°104). À l'exception d'une allusion (difficile à saisir, même pour un bascophone) faite par Herri Berri, dont le billet fait référence à une énigmatique concertation sur le projet Foch (mais quelle sorte de "concertation" ?) et estime que « nous sommes » (qui, nous ?) sur "la bonne voie" (sic).
LUNDI 29 août 2022 - réactions à l'arrestation de migrants en l'église d'Urrugne.
Le Pied Tendre a constaté avec curiosité, après une intervention policière en l'église paroissiale d'Urrugne survenue le 26 août et destinée à se saisir de la personne de quelques dizaines de voyageurs "en situation irrégulière" [seulement 10 en tout, apprend-on le 30/08] que les réactions négatives voire scandalisées provenaient jusqu'ici, presque uniquement, d'élus de gauche et d'associations humanitaires. Il en a d'abord été surpris et a cru que "l'intelligence artificielle" était responsable d'un biais, triant les posts qui lui parvenaient et lui laissant croire à tort au silence de la Droite et du Centre.
C'est en effet que le Pays Basque est fier de sa tradition d'accueil et a fait quelques gestes hautement symboliques en faveur des migrants (leur ouvrant un centre de transit à Bayonne) et bien suffisants en tout cas pour que ses dirigeants (de tout bord) passent pour des "droits-de-l'hommistes" suivant la logique sarkozienne. Aussi se serait-il attendu à une levée de boucliers à peu près générale contre cette violation flagrante (mais symbolique, également) du droit d'asile.
Il n'en sera probablement rien, étant donné les contradictions internes au camp conservateur, qui détient la majorité à la CAPB et dans les exécutifs municipaux. Car le "parti catholique" local est très loin de pouvoir camper tranquillement sur les positions (plutôt bienveillantes) du pape sur l'immigration mais est censé suivre la ligne de "Mgr de Bayonne" (ce dernier a cependant fait savoir son mécontentement face à l'intrusion de policiers dans un lieu de culte) tandis que, trop souvent, certains centristes n'osent pas condamner la police de MM. Macron et Darmanin (des amis !) et qu'une partie de la Droite a peur de renforcer le RN. Bref, et c'est un comble : la posture (pourtant juste, voire fraternelle) des institutions basques n'est pas totalement assumée par la classe politique, qui l'a pourtant mise en oeuvre dans le consensus des partis et de la société civile. Reste, qu'à Urrugne : on a déploré, on s'est indigné, et on a même manifesté contre le procédé des forces de l'ordre, lesquelles nient être entrées dans l'église, ou disent du moins avoir arrêté les personnes à l'extérieur du bâtiment. Il s'agissait, pour les Urrunars les plus remontés, de rappeler que la Solidarité est une vertu et non "pas un délit"... Le Pied Tendre lui-même est choqué, car c'est la deuxième fois qu'une interpellation suscite l'émoi dans la commune voisine de Saint-Jean-de-Luz (cinq migrants ayant été arrêtés dans le bourg il y a cinq mois). Un émoi moins médiatisé que la course folle d'un zèbre au péage de Biriatou, bien davantage commentée par les journaux.
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