A C T U A L I T E S

AGENDA * ANTIRACISME : une posture salutaire

23 mars BENABAR à St-Jean-de-Luz (notre tuyau n'était pas percé) et ANTIRACISME à Bayonne : la chaîne humaine formée pour dén...

dimanche 23 mars 2025

TEMPÊTE DANS UN VERRE D'EAU BÉNITE ? OU RECOMPOSITION DU PAYSAGE POLITIQUE LUZIEN

Réunion de la @Gauche Luzienne le 3 avril à partir de 16 heures 30...

écrivez-nous (gaucheluzienne@gmail.com) si vous voulez participer à nos débats, adhérer au PS et/ou soutenir notre action locale

BILLET DU 24 MARS


APRÉS LA DÉMISSION D'UNE ADJOINTE AU NOM FAMEUX

L'annonce de la démission de Mme Christine Duhart (effective le 10 mars et présentée par le quotidien régional aquitain comme "un coup de tonnerre politique à l'échelle de Saint-Jean-de-Luz" ) n'a pas donné lieu à autant d'émotion qu'escomptée.

Sans doute, d'une part, parce que "la trahison de J-F Irigoyen par sa sixième adjointe" (qui attaque le maire assez rudement depuis le 12 mars en distillant qui-ci qui-là les phrases assassines à son endroit) était annoncée, en coulisses, depuis des semaines, voire des mois. Au point que la @Gauche Luzienne s'était étonnée (en son for intérieur) qu'on sollicite ses représentants pour sonder leurs intentions en vue des prochaines échéances électorales sans évoquer cette crise interne à la majorité, qui semblait couver de longue date. Celles et ceux qui feignaient l'incrédulité ou pensaient à des rumeurs entretenues par la majorité elle-même (par tactique) se sont trompés. Pas les oppositions élues qui, toutes, avaient vu venir la rupture.

L'autre raison au manque relatif d'écho de cette scission annoncée des droites : c'est que de part et d'autre, la cordialité semblait surjouée, dès le début. Les cyniques estimaient que M le Maire avait eu besoin de la veuve de son prédécesseur pour légitimer sa posture de chef et répondre au procès intenté par M.de Lara, lequel se posait volontiers en Duhartiste "plus authentique" mais qu'il  ne portait par forcément dans son coeur de sa "chère Christine". Cette dernière semblait quant à elle désireuse de "se faire un prénom" et de s'imposer dans l'arène politique locale mais, par sa présence même, faisait de J-F Irigoyen une sorte d'usurpateur.

 Après tant de protestations réciproques d'amitié et de serments d'adhésion à des valeurs partagées, les deux acteurs d'une pièce virant désormais à la tragi-comédie (le matamore et la reine Chistine) continuent à se répandre, à l'intention des crédules, en déclarations qui ne sont qu'eau bénite de cour. 

Comment croire, notamment, que Mme Duhart quitte le navire municipal seulement parce qu'elle "hait le mensonge" et que la place Foch ne sera pas rebaptisée "Peyuco Duhart" ? Si cette dernière concession lui était accordée, ne faudrait-il pas d'ailleurs (puisque le centre culturel Tanka porte déjà le nom de notre ancien maire) rebaptiser carrément la cité : Duharteville ? Voilà qui ne sonne pas si mal après tout et conforterait l'impression que tous les sortants sont décidément très fiers de leur implication dans un projet de promotion immobilière privé en plein coeur-de-ville initié de longue date et dont la réalisation renforce la spécialisation (l'addiction ?) touristique de la commune... et la  congestion des circulations.

Qui peut penser, par ailleurs, que les intentions de l'adjoint démissionnaire n'inquiètent pas l'équipe sortante ? Un maire prompt à cingler ses opposants et qui jouait encore récemment les vertus outragées se voit accuser de manquer d'honneur et de parole ; ses perspectives d'une victoire dès le premier tour se réduisent en tout cas sensiblement. Car la pandémie n'est plus là pour effrayer et décourager une partie des électeurs, et trois listes se réclamant de la Droite et du Centre pourraient s'opposer cette fois, au lieu de faire front ensemble, le RN paraissant d'autre part susceptible de tendre une embuscade aux conservateurs locaux !

Compte tenu du renoncement de M. de Lara à poursuivre l'élan de sa campagne transpartisane et à maintenir son projet centriste, co-construit avec la population en 2020, pour droitiser au contraire sa posture, une alternative ancrée plus à gauche pourrait se dessiner et devenir crédible, du fait des haines recuites entre les protagonistes représentant les tendances conservatrices et ultra-libérales. La responsabilité historique des élus du groupe Herri Berri (arrivés en troisième position seulement en 2020) est donc grande : il leur appartient en effet de rassembler largement pour enrayer le déclin subi par le vote progressiste au fil des élections municipales à Saint-Jean-de-Luz. Le PS local se tient naturellement prêt à apporter sa contribution, dans une telle perspective.

jeudi 13 mars 2025

UN LOOSER À MATIGNON ?



Se souvient-on encore des déclarations de François Bayrou, lequel estimait le 27 août dernier, à la télévision, que "tout le monde avait perdu" après le deuxième tour des Législatives ? La formule pouvait certes passer pour "un bon mot" voire une "boutade". N'empêche qu'elle déniait le succès du NFP, donc la volonté des électeurs et électrices, dont Emmanuel Macron n'entendait pas tenir compte, résolu qu'il était à garder la main en essayant des gouvernements de Droite et du Centre.

Le maire de Pau, ce "perdant auto-proclamé"  est aujourd'hui premier ministre. Il profite visiblement, au moins dans les sondages et comme le chef de l'état, de la conjoncture internationale, pourtant catastrophique. On parle à ce propos d'un "effet drapeau" : réflexe patriotique censé unir la nation en cas de menace existencielle grave. Agressés par les États-Unis de Trump et défiés par la Russie de Vladimir Poutine (apparemment d'accord sur l'essentiel) la France et ses partenaires européens se doivent en effet de faire front. 

On espère qu'ils le feront avec intelligence, le but devant être, pensons-nous, de devenir plus forts pour dissuader un éventuel adversaire... et non de préparer une guerre, puis de la faire ! Aux motifs d'inquiétude que peuvent nous inspirer certaines déclarations de nos gouvernants s'ajoute en tout cas un grand agacement, quand la guerre en Ukraine est franchement instrumentalisée pour faire oublier les polémiques fâcheuses du moment, par exemple : sur le mauvais comportement reproché à notre chef de gouvernement avant qu'il n'assume cette fonction, sur des dossiers locaux particulièrement sensibles....

Les accents guerriers du discours élyséen ne doivent pas, par ailleurs, masquer la faiblesse politique réelle de l'Exécutif français actuel, que l'opinion ne soutient que très mollement, et uniquement parce qu'il assume ostensiblement une posture héritée du gaullo-mitterandisme traditionnel (une ligne écornée jadis par un grand ami d'Emmanuel Macron : le ci-devant Président Sarkozy, lequel avait décidé de rejoindre l'OTAN et les armées intégrées sous commandement des États-Unis, et jugé publiquement que refuser l'alignement sur l'Amérique, c'était faire la "chochotte" - sic). Encore l'UE, qui semble se décider aujourd'hui à investir davantage dans les dépenses militaires, le fait-elle tout justement à hauteur de l'effort exigé par Donald Trump : s'agit-il d'une coïncidence, et sera-ce au profit des exportations états-uniennes ? On serait bien loin, dans cette éventualité, d'atteindre à la souveraineté et à l'indépendance stratégique recherchées par la France ; et "Néron" comme son bouffon sous "kétamine" (dixit le sénateur Malhuret, dont on connaissait de longue date le talent oratoire et la propension à l'humour féroce, mais dont la large diffusion outre atlantique de ses propos hostiles au virage pris par la nouvelle administration américaine a surpris) pourraient dédaigner les critiques et poursuivre leur offensive inamicale à l'égard de leurs alliés. 

Ce qui déboucherait pour notre pays sur une vraie défaite, politique et morale. Et marquerait un revers sérieux pour M Bayrou, d'ors et déjà marginalisé, car inaudible, sur le plan diplomatique (domaine réservé du Président) comme aux niveaux stratégique et économique (compétences transférées à l'UE) : les rétorsions européennes à la guerre tarifaire déclenchée par la Maison-Blanche seront en effet éventuellement annoncées par Ursula Von der Leyden, le locataire de Matignon disposant visiblement de moins de cartes dans son jeu que le premier ministre du Canada ou même que "le gouverneur" (premier ministre) de l'Ontario et se voyant en partie dessaisi de son pouvoir d'arbitrage par "son ami" Emmanuel Macron ! A moins que ce ne soit la modestie naturelle du "vicomte de Béarn"  qui l'empêche de s'exprimer haut et fort ? Toujours est-il qu'il s'est contenté de constater que M Trump rendait le monde "plus dangereux" (sans blague ?) mais sans rendre public aucun projet de riposte sérieux. Aussi les commentateurs ne le décrivent-ils déjà plus que comme un homme voulant "durer à son poste"... sans plus d'ambition.


vanitas omnibus et omnia omnibus

 


ON NOUS A ÉCRIT


Suite à la parution de notre tout récent billet dans la rubrique du Pied Tendre, dédié aux autobus du réseau Txik-Txak, des Luzien.ne.s nous ont informé de leur vécu et ont exprimé leur point de vue...

C'était, notamment, pour déplorer la disparition des offres de transport internes à la commune sur de courtes distances, et regretter que Saint-Jean-de-Luz n'ait pas imité le service des navettes oranges bayonnaises (une très bonne idée de son opposition, que le prédécesseur du maire actuel avait eu le bon goût de lui emprunter... et dont la mise en oeuvre a perduré).

On nous a aussi fait remarquer que le train est une alternative crédible sur l'axe Hendaye-Bayonne pour tous ceux (et toutes celles) qui vont d'une extrémité de la ligne à l'autre. Ajoutons que la desserte de Guéthary et plus encore de Biarritz lui confère un net avantage pour certains parcours où le bus oblige, là encore, à changer de véhicule à mi-route !


Quant au Pied Tendre, il s'étonne de voir régulièrement un tas de vélos "Pony" par terre ou jetés les uns sur les autres, à la plage. Ces bicyclettes électriques en location ne sont pas en effet stockées dans les aubettes du réseau - sortes de mini ateliers de réparation (?) et de garage pompeusement baptisés "hubs" mais qui sont pourtant loin d'être des plaques tournantes et auraient été plus utiles comme abris pour les vélos publics de la CAPB. Ces dernier sont laissées n'importe où - et, en l'occurrence, contre la digue. Ils sont très régulièrement renversés par le vent et arrosés par l'averse, car exposés aux précipitations comme aux déprédations : leur stationnement en plein air laisse présager d'une oxydation rapide et d'un grand gaspillage d'argent public à venir (un de plus, hélas ! sur un territoire qui ne brille pas par ses économies). 


vendredi 7 mars 2025

Mémoire courte, transports (plus) longs

 

QUE SE PASSE-T-IL DANS NOS BUS ?

Le Pied-Tendre est plutôt satisfait de voir poindre la fin des travaux en centre-ville (même si le bout du tunnel n'est encore qu'entrevu et s'il persiste à juger très mal inspirée l'opération d'urbanisme sur l'ilôt Foch, où logements et chambres d'hôtel sont encore inoccupés, mais dont un hebdomadaire local proclame qu'il s'agit pourtant d'une opération réussie - encore le fait-il dire par un certain "Monsieur X" commentateur de la vie politique luzienne qui n'a pas, semble-t-il, le courage d'assumer ses opinions en les signant. Il se réjouit notamment, comme beaucoup de Luzien.ne.s de la rénovation de la gare routière... et de la transformation du souterrain vers Urdazuri en tunnel piétonnier - une alternative salutaire (et proposée par la @Gauche luzienne dès l'origine)  au très dangereux passage en surface, implanté en sortie du giratoire de la gare.

Mais tout n'est pas rose pour autant : beaucoup d'usagers des lignes Txik-Txak sont même carrément grognons quand il se confient au Pied Tendre. Car les gens comprennent mal certaines décisions prises récemment par les autorités en charge du réseau. Annoncé à grands renforts de trompettes médiatiques (par exemple en  2021, voir ci-dessous) le caractère prioritaire de la ligne 3, de Bayonne à Hendaye, dont on prédisait qu'elle passerait rapidement "en site propre" semble avoir été complètement abandonné. Le Pied Tendre a d'ailleurs remarqué qu'une rupture de charge est désormais imposée aux voyageurs, lesquels changent obligatoirement de ligne, et de véhicule, à Saint-Jean-de-Luz... quand ils souhaitent aller de la capitale du Labourd à la baie de Txingudi (et inversement). Mme Duchapeau s'en plaint excessivement, et le Pied Tendre, qui reconnaît avoir un petit faible pour elle,  recueille volontiers toutes ses doléances en matière de transports en commun - parmi lesquelles il y a aussi l'interruption de la desserte de Dantxaria (pour s'y rendre, il faut désormais requérir une navette depuis la salle Larreko, à Saint-Pée-sur Nivelle, et la réserver à l'avance par téléphone - là aussi, comme c'est pratique !).


Quant à l'ami M Cyclopède, adepte des mobilités douces, il s'effare du nombre invraisemblable d'autobus sillonnant le pays "à vide" et qu'il croise au hasard de ses promenades sur le territoire. Il note que l'augmentation du trafic passager, là encore très médiatisée, est en réalité poussive, en volume comme en pourcentage, si on la met en rapport avec l'augmentation - très grande mais mal récompensée -  de l'offre. M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz et président du syndicat a beau avoir des préjugés contre la gratuité des transports publics, le Pied Tendre et la @Gauche Luzienne se demandent si elle ne devrait pas être mise en place, compte tenu que le système actuel, quoique payant pour les usagers, coûte "un bras" aux contribuables sans diminuer du tout l'intensité des flux automobiles.  Où sont donc passés, par exemple,  les presque 14 millions promis à la ligne 3 Bayonne-Hendaye, désormais amputée ? Le Pied Tendre avoue n'avoir pas suivi les débats internes au syndicat des transports ni saisir la logique de la réorganisation opérée par ce dernier.

Bref, il y a visiblement un problème : d'autant que l'acceptabilité sociale des mesures destinés à promouvoir les alternatives au tout bagnole n'est pas évidente par les temps qui courent (on le voit comme nous nous y attendions du reste, au travers des débats sur la ZFE, qui pénalise à l'évidence les citoyens actifs les plus modestes, ceux dont le parc automobile est plus vieux que la moyenne, et dont le kilométrage annuel les exclue paradoxalement des dérogations envisagées par l'Agglomération !).

Prier les nombreux clients des "ventas" de prendre le bus serait aussi un moyen de réduire la pollution et le trafic suburbain. Gageons que partie des touristes se prêterait volontiers au jeu, en plus des locaux, si une bonne publicité était assurée à ces navettes : mais il faudrait pour cela que les lignes ne se terminent pas en cul-de-sac, à quelques kilomètres en aval de "la frontière". Une barrière décidément de plus en plus verticale, ici comme ailleurs et malgré tous les discours sur la "Basquitude" présumée des décideurs et la promotion (toute verbale) des relations transpyrénéennes..


Médiatisation


Ce blog est un moyen d'expression en ligne à l'attention des militants et sympathisants socialistes et républicains de Saint-Jean-de-Luz, dans un esprit d'ouverture à toutes les contributions de citoyens progressistes et réformistes. Il a été créé en mai 2020 (et contient les archives du blog des élus PS ayant existé entre 2015 et 2020).


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