AUDIENCE : 2365 pages vues (billets lus) au cours du mois de janvier 2022
Billet du 31 janvier
Le "piéton" s'éclate
aujourd'hui, en marge du compte-rendu du dernier conseil municipal publié par SUD OUEST, en revenant sur un incident dont on se demande encore, chez les Socialistes, s'il est emblématique d'une pratique de plus en plus unilatérale, voire autoritaire, de la part du pouvoir municipal, ou s'il relève d'un malentendu banal entre police municipale et administrés (voir à ce propos notre article SAINT-JEAN-DE-LUZ, VILLE MUSELÉE ?)
On comprend aisément que la célèbre rubrique du journal régional veuille se consacrer à autre chose qu'à la séance décrite, guère passionnante, il est vrai, car en tout point conforme aux traditions budgétaires luziennes : M. le Maire se vante de ne pas augmenter le taux d'imposition (mais comme les bases fiscales sont très élevées et régulièrement réévaluées par l'État, le contribuable voit sans cesse la note augmenter) les indicateurs sont présentés comme tous "au vert" et la commune s'en gargarise (sous vos applaudissements) l'adjoint spécialisé se vantant d'être "ambitieux" plutôt que dépensier, alors que la Ville fait quand même et comme chaque année un emprunt "d'équilibre" de prés de 4 millions (sic) à chaque fois présenté comme une nécessité technique compte tenu que certaines recettes sont anticipées quand les dépenses sont immédiates. Nous noterons qu'Herri Berri a dénoncé le manque à gagner en ce qui concerne la taxe sur les résidences secondaires, mise en place trop tard à son goût comme au nôtre, et que les centristes ont réaffirmé leur scepticisme à l'égard du parc de stationnement municipal que l'on veut creuser sur le port (ils en prennent prétexte pour ne pas voter le budget).
Sans le cadeau de 600 000 euros à Vinci pour l'inciter à lancer le chantier du futur parking Foch (pas avant avril, de toute manière) l'emprunt eut-t-il été réduit à 3 millions au lieu de 3,6 millions ? personne n'a eu la malice d'interroger M. le Maire à ce propos.
Malicieux,
le Piéton, lui, l'est assurément. Il ne semble pas croire a priori qu'une réglementation spécifique interdise le tractage aux Halles (nous en aurons le coeur net quand M. le Maire aura reçu notre lettre sur ce sujet et y aura répondu) mais il feint - si l'on suit bien le raisonnement de cet impayable chroniqueur - de s'attendre à des dénégations de la part de la police municipale, laquelle a interdit aux militants de la @Gauche Luzienne de distribuer un imprimé hostile au projet Foch le jour du marché, mais serait donc susceptible, sous-entend SUD OUEST, de ne pas admettre l'avoir fait. De telles assertions (encore très hypothétiques) lui feraient, écrit-il, déplorer l'absence de caméras sur le parvis du marché. Comme le PS est très favorable à la retransmission des débats du conseil municipal mais le plus souvent très réticent face à l'extension immodérée des périmètres exposés à la télésurveillance de l'espace public (un hobby fréquent parmi les maires LR), il est sûr, en exprimant ce regret, de titiller les deux camps !
Malgré tout, sa rubrique sonne comme un appel à témoins. On peut douter que des citoyen(ne)s aient pris la peine de capturer les images pour les mettre sur Tik-Tok (car ni la @Gauche Luzienne ni les forces de l'ordre municipal ne sont candidats à "danse avec les stars" et nul doigt d'honneur ou crise de rage n'a été mise en scène par nos adhérents). Mais, si nous nous trompons, et qu'un quidam a bel et bien filmé les faits, nous l'invitons naturellement à envoyer sa vidéo à SUD OUEST, que cela passionnera. Par ailleurs, nous savons qu'il y a eu des témoins oculaires de cette affaire. Dont au moins une élue siégeant au conseil municipal !
Faute politique plutôt qu'excès de zèle ?
l'incident de Vendredi donne au journaliste l'occasion d'évoquer l'action de la @Gauche Luzienne, une fois encore, dans le quotidien le plus lu à Donibane. La mouvance socialiste luzienne n'est donc pas passée, contrairement à certaines prophéties (ou espoirs?) "sous le radar" des médias pour n'avoir pas voulu mettre un pied dans la porte lors des récentes élections municipales afin d'obtenir à toute force un ou des conseillers municipaux durant la mandature en cours (on se souviendra qu'elle a soutenu le "Nouvel Élan" pour s'opposer vigoureusement au projet Foch et proposer au peuple un programme participatif mais n'a postulé qu'à des rangs relativement éloignés sur ladite liste). En résumé, réprimer l'expression de la @GaucheLuzienne fait encore plus parler d'elle, ce qui n'est pas très utile à J-F Irigoyen : première faute politique de la part de la police municipale ?
M. le Maire ne peut manquer de s'apercevoir que cette interdiction, qui fera scandale, combien même il existerait un arrêté poussiéreux prohibant le tractage aux Halles, jamais respecté par personne, au point que nous n'en avons jamais entendu parler, attirera par ailleurs l'attention du public sur le problème de fond : son refus d'admettre la moindre contestation du projet de rénovation Foch, pas plus du parking municipal que du reste, qui, pour nous, relève pareillement de très mauvais choix. Car, visiblement, c'est uniquement la propagande hostile à ce parking et à cette rénovation qui semble être dans le collimateur des municipaux (vraisemblablement au moyen d'un arrêté dont l'application serait à géométrie variable, mais cela reste à établir) comme si la majorité aux affaires n'étaient pas très sûre de sa légitimité et était directement responsable de pressions exercées sur les opposants : deuxième faute politique.
Ce problème (la rénovation de l'îlot Foch) ne devrait pourtant plus faire de vagues, au plan politique, puisque la majorité sortante l'avait emporté lors du dernier scrutin malgré son intention proclamée d'imposer cette rénovation, pourtant décriée, et en promettant le début des travaux du parking public (comparé par elle au tunnel sous la Manche ! sic) pour 2020. Les partis avaient d'ailleurs décidé de passer ostensiblement la main à la société civile dans ce dossier, en soutenant la création d'un collectif citoyen (Stop.parking.Foch).
Las, les conditions de l'élection (58 voix d'avance seulement permettant de passer de justesse la barre des 50% de suffrages exprimés dans un contexte de très forte abstention à la veille d'un confinement sanitaire sans précédent) mais surtout celles de l'ouverture récente, et retardée, des chantiers (sans PC définitifs, alors que les recours ne sont pas purgés et que le PPRI n'est pas publié par l'état, et moyennant un gros chèque de 600 000 € fait à Vinci) nous ont conduits à rallumer le flambeau de l'opposition à cet aménagement désastreux :
- d'abord, en apportant notre soutien aux associations, toujours mobilisées contre le stationnement souterrain de plusieurs centaines de voitures au long du port, avec lesquelles nous avons co-signé une lettre interpellant Mme La Ministre de la Transition écologique, soutenue par huit acteurs [neuf, finalement, précision ajoutée le 09/02] politiques ou non.
- ensuite, en réitérant publiquement nos principaux reproches à l'égard de l'a politique d'urbanisme assumée sur ce site par la municipalité, et en développant quelques indications sur une autre rénovation souhaitée, qui serait plus conforme au développement durable et, croyons-nous, meilleure pour les Luzien(ne)s.
NOTRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE EN DATE DU 28 JANVIER