Les pavillons bleus (de complaisance, diront certaines mauvaises langues) n'y suffiront certainement pas : pour l'opinion publique, la qualité des eaux de baignade restera, sur la Côte Basque, sujette à caution, voire pire. Et les interdictions y seront fréquentes, comme on l'a déjà constaté après des épisodes pluvieux récents : lesquels ont obligé les communes, et Saint-Jean-de-Luz en particulier, à hisser le pavillon mauve, synonyme -honteux mais discrétement local- de pollution avérée.
Pire encore pour les responsables luziens, (qui avaient promis de "laver leur honneur" - sinon leur cuvette - en obtenant ledit pavillon bleu... mais qui n'y sont finalement pas parvenus, et pour cause !) une association a fait connaître, au travers des réseaux sociaux, une liste de plages formellement déconseillées dans la région. Notre baie les concentre presque toutes ! C'est la honte, internationale cette fois, pour Saint-Jean-de-Luz. (mais l'arrêté du Préfet daté de Janvier et sommant la commune de mettre sa STEP aux normes n'était déjà pas très glorieux, surtout compte tenu des mensonges proférées dans le passé à ce sujet).
Sans doute M. le Maire se défendra-t-il en invoquant les pollutions faites hors de "son territoire" par les communes en amont de la Nivelle voire de l'Uhabia. Piêtre excuse, puisque, d'une part, l'heure est à la coopération intercommunale (J-F Irigoyen assume d'éminentes responsabilités à ce titre, et sur tout le territoire basque) et parce que, d'autre part, la station d'épuration de Saint-Jean-de-Luz n'est pas conforme, ce qui en fait un "point noir" à l'échelle continentale, assurant la notoriété de la ville auprès des spécialistes (le gros des troupes estivantes, heureusement pour certains intérêts économiques, continuant à croire aux vertus des pratiques balnéaires sur nos plages).
Tout ceci nous rappelle les prétentions risibles de l'auto-proclamé "Mr Propre" durant la dernière campagne des élections municipales. A cette époque, les Socialistes et leurs alliés de la liste du "Nouvel Élan" avaient vigoureusement dénoncé l'impéritie (l'inaction voire l'impuissance) de l'exécutif local et pointé la non conformité de la STEP. C'était-là l'un de deux axes principaux d'une démarche de projet non partisane au profit de laquelle la @Gauche Luzienne avait cru bon de sacrifier provisoirement son indépendance, de manière à répondre à la gravité de l'enjeu. Bizarrement, sur ce sujet, la majorité municipale de Droite avait pu compter sur la mollesse de certains revendiquant d'arborer des pavillons verts (?) qui, aujourd'hui, écrivent qu'il est "temps d'agir" sur les réseaux mais qui ont abondé en son sens à l'époque, quand elle jouait avec les mots et soutenait n'avoir à souffrir que d'un petit problème de sous-capacité tout en vociférant à propos de la prétendue incompétence de ses opposants.
A l'heure où le scrutin européen voit refleurir les étendards bruns des nostalgiques du défaitisme et de la discrimination, les partisans du Rose se demandent si leur avenir passera, à l'échelle nationale, par un rapprochement avec ceux du Mauve et du Rouge. Toujours est-il qu'il faudra bien réunir les bonnes volontés pour faire barrage à certains funestes desseins. Quant au PS luzien, plus modestement focalisé sur les problèmes locaux, il reste traumatisé par la réalisation qui s'achève sous ses yeux. La rénovation de l'îlot Foch, dont la remise en cause était le second objectif de l'alliance avec Manuel de Lara, seule tête de liste ayant promis à l'époque, en cas de victoire, l'arrêt du chantier de parking municipal, obérant ainsi les projets immobiliers sur la friche toute proche, conformément au souhait de la @Gauche Luzienne.
Les socialistes n'étaient pas, en effet, seulement mécontents de l'implantation du parking Foch (que d'aucuns n'ont condamné que dans la mesure où il était destiné aux visiteurs de passage) mais ils dénonçaient, et critiquent toujours, l'empiètement des constructions sur des terrains anciennement communaux et en zone inondable, et la disparition suspecte du PPRI. Ni l'infrastructure souterraine, ni les bâtiments construits en surface et encore moins l'aménagement d'une forêt urbaine réduite à une poignée d'arbustes et quelques mètres carrés de moquette ne leur conviennent, tant elles sont conformes à leur anticipation d'un fiasco annoncé.
Face à l'irréversibilité des dégâts, il serait au moins possible à présent d'écouter les doléances et les propositions des usagers les plus concernés (habitant le quartier et ses abords ou y travaillant) : mais la municipalité actuelle ne semble pas vouloir le faire.... Nul doute que, lors des prochaines échéances les Socialistes ne sauraient participer qu'à un projet de gouvernance en rupture avec la verticalité (et le mépris) incarnés par la gestion actuelle (enfin, manière de dire, car cette gestion est ancienne aussi : ce sont les mêmes qui décident depuis des décennies). Malheureux de n'avoir pas su rassembler en 2019, mais fiers de s'être mobilisés sur la base d'engagements programmatiques clairs, auprès du seul partenaire qui, à l'époque, malgré son positionnement à l'autre bord de l'échiquier politique, partageait ostensiblement leur préoccupations quant à la nécessité de protéger le patrimoine luzien tout en innovant et en rajeunissant le leadership, ils s'inscriront demain dans une logique d'opposition non ambigüe au sortants, et dans une posture non sectaire... mais sans complaisance. Fidéles aux valeurs de la gauche humaniste : Réforme, Justice sociale, attention à l'Environnement, défense de la Démocratie et Féminisme.