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samedi 23 novembre 2019

COUP DE TABAC SUR SOCOA : QUAND LE MAIRE DE CIBOURE DESESPERE DE L'AGGLO ET... DE J-F IRIGOYEN



Billet du 23 novembre 2019



VENT MAUVAIS
C'est Guy Poulou (cité aujourd'hui par SUD OUEST) qui le dit : Jean-François Irigoyen "ne souffle pas en faveur" du projet de pôle universitaire sur le site du fort de Socoa. 
Autant dire qu'il exhale un vent mauvais et tout à fait contraire. Pour quelles bonnes raisons ? 
Aucune, d'après le Maire de Ciboure qui considère en effet que l'hostilité du premier magistrat luzien est due au fait que Manuel de Lara est "candidat aux municipales de Saint-Jean-de-Luz". 
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'élu de la rive Sud de la baie n'apprécie pas que le projet "Ocean Lab qu'on lui avait promis soit resté dans les cartons" de la CAPB. Et qu'il ne trouve pas d'explication rationnelle à ce délaissement, dont il importe de noter au passage qu'il est antérieur à la sécession de Manuel de Lara et non consécutif à celle-ci, contrairement à ce qu'il laisse entendre.
Il était temps de toute manière que le Maire de Ciboure s'exprime, puisque l'on avait parfois eu l'impression, ces derniers temps, d'une annexion du fort, sinon du quartier, de Socoa,  à la commune de Saint-Jean-de-Luz, tant l'Exécutif municipal Luzien semblait y décider de tout, sans grands égards pour le partenaire Cibourien (posture suscitant chez l'observateur que nous sommes un sentiment de gêne - que l'on éprouve aussi, parfois, au Syndicat de la Baie : où la présidence comme la vice-présidence sont détenues par deux élus du même bord - comprenez : Luziens).

TRAHISON DU PROJET DE PEYUCO DUHART
"Inquiet et déçu", Guy Poulou ? Qui ne le serait à sa place ? 
L'ensemble des maires du versant Sud, autrefois regroupés dans la communauté de communes présidée par Peyuco Duhart, peuvent en tout cas constater que la liquidation de la société publique locale censée piloter le projet (SPL dont ils étaient actionnaires) débouche de facto sur un abandon par l'Agglomération Pays Basque. 



Le pôle universitaire international lui même, dont J-F Irigoyen faisait encore tout récemment mine d'annoncer l'ouverture en 2022, est aujourd'hui remis en cause par lui, et "renvoyé aux calendes grecques" (comme le souligne le journal local) au prétexte que le projet  de réunir les universités de Bordeaux et Bilbao ne serait "pas finalisé". Hypocritement, J-F Irigoyen feint de se demander si les universités en question sont ou non "toujours intéressées". 
Mais Guy Poulou a raison de pointer la véritable raison de l'enterrement de première classe qui se dessine à l'horizon, en évoquant "le projet quasi-similaire" développé à Biarritz et "poussé par l'Agglomération". Une allusion transparente à la technopole que M. Veunac veut bâtir autour du biomimétisme (sauf que : aucune industrie n'existe dans ce secteur d'avenir relevant encore de la recherche pure, alors que la filière glisse représente des emplois, des investissements et des compétences que la défunte agglomération Sud Pays Basque avait voulu fédérer en amont de son adhésion à l'EPCI unique pour favoriser une dynamique territoriale en faveur de l'emploi et de la diversification de l'économie). 
Un dossier sur lequel tous les maires du Sud Pays Basque s'étaient accordés, autour de Peyuco Duhart ! Qui aurait sans nul doute défendu bec et ongles le projet à Socoa, partie d'un projet plus vaste (Ocean Experiences) dans le cadre duquel des millions d'euros ont déjà, du reste, été investis à Jalday : l'auront-ils été pour rien ?

HONTE
Ce sont bien tout à la fois la ligne politique de Peyuco Duhart, lequel avait invité Manuel de Lara à rejoindre sa liste pour gérer ce dossier, mais aussi l'intérêt général du versant Sud de la nébuleuse littorale (dont le conseil communautaire avait approuvé le projet  à l'unanimité) que J-F Irigoyen piétine allègrement, et sans honte apparente.
Alors même que les industries de la glisse licencient, et que l'économie locale est menacée à terme par la piètre qualité des eaux de baignade - du fait de son impéritie (une centaine de journées sont marquées chaque année par des rejets directs d'eau usée dans la baie en raison de déversoirs inadaptés, d'après le dernier rapport de Suez) - le maire de Saint-Jean-de-Luz dédaigne soutenir un centre d'innovation destiné à travailler en partenariat avec les entreprises et à délivrer la région de sa dépendance exclusive au tourisme !
M. le Maire ne craint pas de laisser dire par le journal local que le projet universitaire de Socoa (il "nage dans l'incertitude") est très probablement caduc, alors qu'il a promis le contraire (le 14 mars 2019 dans un article virulent inséré dans SUD OUEST où il s'exprimait conjointement avec Jean-René Etchegaray) et que les dirigeants de l'Agglomération doivent encore, paraît-il, faire "le point sur ce dossier" (Quand ? à la Saint Glin-Glin ?) avec les présidents des universités de Bordeaux et Bilbao. Il n'a pas peur, non plus, de laisser entendre que, "plus prosaïque" (sic) que d'autres, il préfère à la création de ce pôle de recherche et d'enseignement supérieur  le maintien des "associations locales" hébergées au rez-de-chaussée du Fort (comme on sait, l'une d'entre elles lui tient particulièrement à coeur).
On en a honte pour lui.

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