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jeudi 8 juillet 2021

SAINT-JEAN-DE-LUZ : UN ÉTÉ EN PENTE DURE ?

 REPRISE DES PUBLICATIONS COURANT SEPTEMBRE

CHRONIQUE DU MOIS DE JUILLET 2021

audience : 2206 vues en juin/juillet - reprise des publications à la rentrée - arrêt du compteur le 20/07 à 12 h 30


Quelques considérations sur le tableau médiatique et la scène politique luzienne avant la traditionnelle interruption estivale de nos publications en ligne

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Du Zéro à l'Infini :

Saint-Jean-de-Luz vient de passer du printemps à l'été et, en même temps, de l'évanescence  la plus énigmatique à la surexposition médiatique la plus évidente. Nous avions "ri jaune" en mai, dans ce même blog, en observant l'oblitération de la cité des corsaires, tant par la presse écrite que par les organes audiovisuels, dans l'ensemble très peu soucieux de la mentionner explicitement  parmi les communes non bénéficiaires d'éventuels pavillons bleus et de relever la gravité de la crise de l'assainissement sévissant autour et dans notre baie, comme de porter à la connaissance du public "le sauvetage" par les deniers communautaires (ceux de la CAPB) de projets culturels jadis annoncés en fanfare par la Ville mais non financés. Il nous faut constater en juillet (comme en juin, déjà) que les affaires luziennes, pour le pire, trop souvent, [ qu'il s'agisse d'attaques ad personam contre des élus d'opposition ou leurs proches, obligés d'y répondre,  ou des dérapages publics du premier magistrat - note ajoutée le 18/07 ]  plutôt que pour le meilleur, défraient la chronique, au point qu'on est presque heureux, parfois, d'échapper en ces temps incertains à l'index attentif des journalistes, qui viennent de rapporter, par exemple, que l'eau du robinet n'avait pas toujours été potable ces derniers mois, non pas à Donibane (ouf !) mais à Biarritz comme à Bidart - quoique les responsables locaux la disent crânement "buvable" en dépit de l'alarme donnée par l'ARS qui l'a trouvée "non potable" (sic). Autre événement révélateur : le malaise sociétal est tel que les mairies d'Anglet et de Biarritz viennent de décider d'armer leur police municipale, décision critiquée par Goizer Taberna dans Mediabask (édition du 8 juillet) qui déplore que l'accent ne soit pas davantage mis sur l'éducation et la médiation. Nous souhaitons que M. le Maire ne s'aligne pas en la matière sur ses collègues LR !

Cinq enfers plutôt que sept ?

Dans la cité des corsaires, c'est d'abord le projet Foch qui est (re)devenu un enjeu médiatique compte tenu du succès des rassemblements organisés par le collectif "stop.parking.Foch!" et des efforts déployés par l'association de défense du patrimoine "Gardena". Sentant le vent tourner, certains ont cru bon de rallier aujourd'hui le mouvement de protestation contre ce stationnement public sous l'avenue de Verdun ; mais cette opposition tardive n'est que l'expression du plus petit dénominateur commun entre tou(te)s les citoyen(ne)s hostiles à l'opération d'urbanisme prévue dans "le coeur de ville" par la municipalité de Droite.  Nous (la @Gauche Luzienne) avions dénoncé de longue date (durant la mandature précédente) et souvent seuls, les ambitions foncières et  immobilières de l'exécutif local (tant  la vente d'emprises publiques que la minéralisation du quartier sont indispensables, en effet, pour complaire aux promoteurs agissant sur la friche Lamerain-Fraysse et relèvent de logiques dépassées et non durables) ainsi que le mépris affiché à l'égard de la sécurité future des usagers. C'est aujourd'hui Herri Berri qui vient de demander (lors du conseil municipal du 2 juillet) un référendum à propos du parking public. Les élus socialistes avaient déjà fait une demande analogue, début 2016 (sic) et sans obtenir à l'époque le soutien des Abertzale : du coup, le maire précédent avait eu beau jeu de balayer cette revendication il y a (le temps passe vite) quatre ans et demi...  On doit espérer qu'il sera plus difficile à J-F Irigoyen - qui vient de promettre de ne creuser que cinq sous-sols au lieu de sept, sans préciser ses raisons, mais peut-être effrayé par les déboires du métro de Donostia, ville qu'il prend souvent en exemple - de contourner ce nouvel obstacle mis en travers de sa fièvre bâtisseuse (folie des grandeurs ou ivresse des profondeurs ? nous sommes-nous maintes fois demandé) et nous soutenons pour cette raison (sans rancune) la proposition formulée par les élus d'Herri Berri. Même s'il nous faut déplorer un "retard à l'allumage" de leur part ; il était évident pour nous, dès 2015, que le projet Foch dans son ensemble était mal parti et, notamment, que ce parking communal était la pièce maîtresse de l'opération d'urbanisme, sans lequel les intérêts privés concernés renonceraient à acheter l'espace Jaulerry et ne pourraient faire un rampe hors d'eau vers leur propre souterrain ! 

Contexte tendu !

Une violence inhabituelle semble en outre sévir et affecter en particulier le Pays Basque et notre ville, un an après la mort tragique d'un chauffeur de bus Bayonnais, qui a traumatisé la population. 

Violence d'état, tout d'abord : elle est parfois symbolique, quand on prétend empêcher l'enseignement en euskara de certaines disciplines scientifiques alors que, s'agissant d'autres matières, le problème a été réglé de longue date sans poser aucun problème  - ces résistances survenant du reste malgré le vote d'une loi favorable aux langues régionales par la représentation nationale (!) ce qui permet d'augurer de leur inanité prévisible. Mais elle est aussi concrète, par ailleurs, s'agissant des mesures d'exception prises à l'égard des "prisonniers politiques basques" (désignés ainsi par SUD OUEST dans son édition du 6 juillet, qui annonce la manifestation prévue le 10, devant se terminer à 17 h place Louis XIV) mais la situe en juin (sic).  Rappelons que les élus PS ont déclaré leur soutien aux artisans de la Paix et demandent, sur ce sujet, l'application stricte du Droit (la loi doit être la même pour tous).

Faits divers, ensuite. Les non-fêtes de Saint-Jean-de-Luz ayant conduit à des débordements (voir dans la page VU DANS LES MÉDIAS notre billet du 28 juin)  on a beaucoup glosé (ici, mais aussi partout ailleurs en France) non seulement sur le danger de se mêler aux festayres/festazaleak luziens et/ou de s'affronter à certains automobilistes imprudents mais aussi sur le risque qu'il y aurait à pratiquer en public la langue basque, y compris dans la cité des corsaires. En sommes-nous vraiment rendus là ? Majorité et oppositions se sont réunies, en tout cas, pour défendre - en battant le pavé -  le principe de la liberté de parler l'euskara (un droit qui, nous semble-t-il, n'est pas un privilège luzien : c'est partout en effet que la langue basque doit pouvoir être librement utilisée par ses locuteurs). Les élus de notre commune faisaient part de leur trouble à cette occasion (SUD OUEST, publication du 7 juillet)  l'adjoint à la culture condamnant "toute forme de violence" tandis que l'un des opposants les plus en vue rappelait l'aggravation de "la crise du logement, les tensions sur le foncier agricole" pour expliquer "le sentiment que le Pays Basque nous échappe" et constater avec raison que ''tout est exacerbé".

*

[Pour preuve : la manifestation indépendantiste du 14 juillet et la réaction encolérée, mais déplacée, de M. le Maire - note ajoutée le 16/07 - et voir par ailleurs nos billets en date des 18, 19 puis 20 juillet dans la page VIE MUNICIPALE]. Il faut souhaiter que nous n'en venions pas à banaliser les incivilités et autres comportements agressifs mais que nous surmontions ensemble les difficultés à venir (la situation sanitaire et la conjoncture économique sont encore précaires, et la campagne présidentielle, déjà commencée, ne sera pas forcément propice au dépassement des clivages).

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Ce blog est un moyen d'expression en ligne à l'attention des militants et sympathisants socialistes et républicains de Saint-Jean-de-Luz, dans un esprit d'ouverture à toutes les contributions de citoyens progressistes et réformistes. Il a été créé en mai 2020 (et contient les archives du blog des élus PS ayant existé entre 2015 et 2020).


La Gauche Luzienne est présente sur twitter depuis la fin du mois de septembre 2019 et a diffusé une "Lettre des élus" (thématique, éditée à raison d'un à deux numéros par an) pendant la mandature précédente. Elle possède sa propre page facebook.