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samedi 24 décembre 2022

BON NOËL, BY THE WAY !


 EGU BERRI ON!

Le blog de la @Gauche Luzienne souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année à toutes ses lectrices et, naturellement, à ses lecteurs.

Il vous invite par ailleurs à conserver ou maintenir votre aspiration à la justice sociale et écologique et  espère que vous n'hésiterez pas si nécessaire, sur un plan personnel, à sortir des sentiers battus pour profiter davantage de la vie.


Cet encouragement n'ira cependant pas aussi loin que celui contenu dans le clip de promotion touristique diffusé par TERRE ET CÔTE BASQUES, que les visiteurs comme les locaux peuvent notamment visionner à l'aéroport de Biarritz, s'ils partent faire le réveillon ailleurs (et réciproquement). Le film (qui se conclue en Anglais mais est sous-titré "Pays de Saint Jean de Luz") fait certes la part belle aux paysages de notre belle cité et de ses environs : mais est-il raisonnable de la part de nos vidéastes basques de vanter aux touristes le charme d'une descente à vélo de la colline de Sainte-Barbe, sur un parcours qui leur est pourtant, en principe, interdit (précisément : entre la Réserve et le sémaphore) ? Pas sûr que cela plaise beaucoup aux promeneurs pédestres. Ni même à tous les techniciens qui ont oeuvré pour mettre en place d'autres itinéraires, plus sécurisés, dans ce même quarter.

By the way, cette com, elle est d'ailleurs !

Mais nous n'inventons rien : visionnez les ultimes secondes du clip (vers 1 mn 26) et savourez le délicieux parfum d'anarchisme flottant sur ces images. Belle insouciance guère réaliste en périodes d'affluence.

dimanche 18 décembre 2022

RIRE VERT ?

 

publication du 18 décembre 2022

Le Pied Tendre a pris note des révélations de la Presse (suite aux efforts déployés par Suez pour se "dédouaner") après un épisode de pollution survenu le 14 décembre, très spectaculaire, du Grand Isaka (le ruisseau qui se jette sur la plage d'Erromardi).

Le responsable (sinon le coupable) s'est dévoilé dans les pages de Sud Ouest et a invoqué un accident industriel, lié à une pièce défectueuse, made in China.

Au Pied Tendre qui s'étonnait qu'un rejet de cette nature puisse finir dans un cours d'eau, son ami M Cyclopède a ri au nez ! Lui qui habita jadis à Urthaburu se souvient de questionnaires que la Mairie envoyait à l'époque aux habitant(e)s pour leur demander leur opinion sur l'origine probable de pollutions ponctuelles survenant dans le ruisseau. Il est bien évident, pour lui, que dans la mesure où le petit fleuve côtier devenu tout vert récemment traverse une zone industrielle juste avant de se jeter dans l'océan, le problème de sa pollution récurrente vient forcément de l'assainissement et des réseaux dans le quartier de ce pôle d'emploi !

Le Pied Tendre est resté désolé devant ces révélations : car feindre de chercher la cause d'une nuisance, c'est, pour lui, refuser de la traiter.

samedi 3 décembre 2022

HEUREUSEMENT QUE LE TEMPS PASSE...

Mais ce déroulement des années, contrairement à ce qu'en dit la chanson,  ne suffit pas à effacer toutes les traces litigieuses ni les "points noir " pourtant dûment signalés, ce dont notre ami le Pied-Tendre se scandalise !


TRAVERSÉES ÉPIQUES

Il peste notamment contre le vestige de passage-piétons subsistant à l'entrée de l'avenue Thiers, quelques dizaines de mètres après (quand on vient de la poste) celui de la rue Gambetta, sur l'une des belles avenues de la ville. Son franchissement peut s'avérer périlleux pour les personnes les moins véloces et qui se croiraient "protégées" sur ce faux passage clouté, à moitié effacé. Qu'attend M. le Maire pour faire procéder à son nettoyage, ou, a contrario, pour le refaire à neuf ? Des accidents ont déjà eu lieu dans le secteur : il ne pourra donc brandir cette excuse pour justifier la passivité de ses services. En attendant, on continuera de voir quelques Anciens (et même : des jeunes gens, lesquels ont l'excuse d'y voir tellement clair qu'ils perçoivent très bien les traces de peinture, même anciennes, et se pensent autorisés à traverser en toute quiétude)  cheminer tout doucement sur les lambeaux mal dessinés d'un passage d'autant plus invisible pour les usagers de la route qu'il est en partie dissimulé  au regard, sur l'un de ses points d'aboutissement, par les véhicules en stationnement.

SIGNALISATION DISCRÈTE ET NÉGLIGENCES

Sud Ouest, de son côté, s'est ému, dans un tout récent billet du Piéton, du danger que constitue encore, pour les cycles, le carrefour en épingle à cheveux entre la rue Chauvin-Dragon et le boulevard Victor-Hugo. Le Pied Tendre s'est agacé, non parce qu'il désapprouve la teneur du billet, mais au contraire parce que la question, du reste sans rapport avec le "schéma cyclable" que la commune promet sans cesse de mettre en oeuvre,  a été soulevée vainement, depuis des années, par le blog de la @Gauche Luzienne, blog dans lequel il s'est souvenu d'un article paru, par exemple.. en février  2021 (page "opinion publique")  sur ce même sujet. Depuis la mise en place de la drôle de bande réservée aux vélos, entre le port et la résidence d'Angleterre, peu d'améliorations ont été faites : la Ville a certes fini par équiper certains carrefours (aux Halles) afin d'avertir les automobilistes de l'irruption possible de cyclistes (à contre-sens) mais elle n'a rien fait pour sécuriser la circulation dans le croisement incriminé (où c'est en effet sur la gauche qu'il faut faire porter l'attention des conducteurs). Pas plus que les stationnements en épis installés en dépit de toute logique, à l'envers des flux (devant l'épicerie, avant la poste, ou sur le parking de la halte routière, dit Passicot) n'ont été réorientés correctement (et conformément à la Loi). L'opposition a signalé le problème, M. le Maire s'est assis dessus... Mais que fait donc l'adjointe en charge des problèmes du quotidien ? 

Le Pied Tendre espère, à présent que le quatrième pouvoir s'est mis en branle,  que quelqu'un va enfin s'occuper du problème, tout comme il aimerait aussi que les travaux prévus sur le pôle multi-modal par J-F Irigoyen puissent déboucher sur une meilleure protection des usagers du train contre les intempéries. Là encore, il serait temps.

dimanche 20 novembre 2022

Billet d'Humour et d'Humeur

  Boycotts

La coupe du monde de football débute à peine mais  le Pied Tendre a suivi, comme tout le monde,  les polémiques alimentées par celles et ceux qui dénoncent pêle-mêle : le choix de l'émirat en forme de presqu'île en tant que pays organisateur, la saison durant laquelle les épreuves se déroulent (inhabituelle il est vrai) et surtout, les violations des droits des travailleurs ayant construit les stades et la crainte d'une réception hostile des membres de la communauté LGBT. Sans parler de l'impact écologique, à dire vrai toujours très lourd, de ce genre de compétition internationale, les JO de Paris à venir en 2024 ne faisant d'ailleurs pas exception. 

On lui a rapporté que la commune de Saint-Jean-de-Luz, pionnière, avait boycotté avant tout le monde, décidant en effet, dès 2018, de bouder le Mondial de Football.  Naïf, il a d'abord cru que c'était pour dénoncer l'autoritarisme de Vladimir Poutine, puisque la fête du ballon rond avait été, à l'époque, hébergée par la Russie. Mais non ! Comme le lui a expliqué son ami M Cyclopède, lequel est friand de foot quoique par ailleurs cycliste amateur, il ne s'était agi, pour J-F Irigoyen,  que d'aider les cafetiers locaux, supposés profiter davantage des prouesses de M'Bappé et ses collègues grâce à des retransmissions privées, limitées à leurs clientèles, plutôt que dans le cadre d'une fête collective sur la place Louis XIV.

Tandis que les supporters présents au Qatar se désolent d'une probable interdiction de la bière dans les stades, d'autres s'interrogent sur le sens de ces boycotts, tardifs et à géométrie variable, quand la nature des régimes n'est de toute façon jamais prise en compte dans la sélection de ces "nouveaux jeux du cirque" planétaires caractérisant le sport moderne, jeux mondiaux sans cesse plus chers et plus compliqués à organiser, mais que les pays hôtes obtiennent d'accueillir facilement, moyennant quelques promesses écolo-compatibles : un green washing dont nous ne sommes pas avares localement, notre ville nous vantant en effet les "forêts urbaines" (sic) qui, bientôt, s'épanouiront grâce à elle sur la dalle en béton désactivée qui recouvrira le parking Foch. Le Pied Tendre, qui est parfois visionnaire,  y voit un site idéal pour de futurs tournois sur terrains synthétiques, offerts à des spectateurs payants et dont on s'empressera à coup sûr d'étancher la soif.

BILLET DE LA RUBRIQUE "Le Pied Tendre" daté du 21 novembre

dimanche 13 novembre 2022

PAROLES... ET PORTE-MONNAIE : "HITZA HITZ"

"Vous cherchez un loup ? Il n'y en a pas" nous avait-on claironné lorsque, jadis, nous avions interrogé Mme l'adjointe aux affaires financières (démise depuis lors) sur l'opacité de sa présentation budgétaire.



Le Loup est, en fin de compte, bel et bien sorti du bois ! Car

SUD OUEST L'ANNONCE AUJOURD'HUI 

L'engagement pris par la municipalité luzienne de ne pas augmenter les impôts locaux sera remisé en 2023.

Et le journal de préciser que "Faisant état d’un contexte financier rendu tendu par les effets de la guerre en Ukraine, l’inflation et des décisions au niveau national, le maire Jean-François Irigoyen a annoncé la nouvelle lors du débat d’orientation budgétaire, ce jeudi 10 novembre ".

Il serait facile, pour les Socialistes, de soutenir face à nos concitoyen(ne)s que nous les avions averti(e)s de cette issue fatale dès la mandature précédente. Il suffira, pour les Luzien(ne)s intéressé(e)s de le vérifier en consultant nos billets consacrés aux affaires financières depuis 2017.

Mais la commune, quoique très dépensière, s'en était toujours tiré jusqu'ici en accumulant les prêts bancaires et en engrangeant des recettes inespérées, grâce notamment à la hausse continue des bases d'imposition décidée par l'État ces dernières décennies (circonstance qui explique pourquoi la pression fiscale avait constamment augmenté alors même que la Ville maintenait à l'identique son taux de prélèvement). La Ville avait aussi multiplié les expédients (cessant d'éclairer les rues pour des motifs écolos inhabituels de la part de nos édiles conservateurs) et profité indirectement du transfert de certaines compétences à l'intercommunalité, mais aussi de la spéculation immobilière, du fait de la croissance faramineuse des taxes sur les transactions ; elle avait enfin pu compter sur la générosité particulière de la CABAB, dominée par une coalition LR-centristes (comprenant des ralliés du PNV) favorable aux intérêts des grosses agglomérations de la nébuleuse littorale, voire sur la complaisance de l'État, mécène très généreux de la politique d'urbanisme dit culturel porté par la commune. La commune avait par ailleurs, telle une cigale surprise par l'hiver, multiplié les ventes de bâtiments publics puis de voiries (parking Verdun, portion du boulevard Victor-Hugo).

L'impact de la guerre en Ukraine invoquée par M. le Maire ? Elle a bon dos, même si nous convenons que ce conflit très meurtrier puisse, indirectement, contribuer au renchérissement des coûts (de l'énergie, par exemple, mais aussi des intérêts de la dette municipale, en partie masquée à coups d'emprunts d'équilibre récurrents).

On doit surtout regretter que cette hausse des impôts municipaux ne soit pas liée à des actions plus décisives de la part de la Ville sur certains gros dossiers traités avec laxisme par les Droites locales (l'assainissement, le logement) mais qu'elle apparaisse plutôt comme la conséquence d'une gestion de longtemps dispendieuse. Loin d'agir "en bon père de famille", M. le Maire, comme son prédécesseur, a en effet été incapable de choisir entre ses projets pour les hiérarchiser (menant de front la sinistre opération Foch, la rénovation des Récollets mais encore la construction du pôle d'Harriet Baïta - dont nous avions demandé qu'on l'abordât avec plus de prudence lors de son lancement) et il a bien du mal à fixer un cap en matière de gestion de ses personnels (embauches mais, en même temps, suspensions et licenciements) comme de politique de la ville (attraction des automobiles vers le centre mais réalisation paradoxale, à Layats, d'un parking dit d'éviction -sic- ruineux et inutilisé) tandis que, Bonaparte au petit pied, son adjointe Christine Duhart simule une démocratie participative plutôt cocasse : où les habitants - du moins, certains d'entre eux - sont consultés, mais après les prises de décision !


Bref, il vous en coûtera encore plus cher, ami(e)s Luzien(ne)s pour que votre municipalité puisse continuer son oeuvre, dont, notamment: le saccage du centre historique, lequel résulte de faveurs fait à des intérêts privés : ceux des opérateurs immobiliers devant édifier une casemate sur la friche Lamerain-Fraysse, et des constructeurs puis gestionnaires du parc souterrain communal creusé en zone - partiellement - inondable. Une opération d'urbanisme qui, par ailleurs, va déboucher sur une perte durable de recettes : les revenus que la Ville aurait glanés en faisant des stationnements sur un site plus convenable et en gardant la maîtrise du projet.

La crédibilité des principaux arguments de la Droite locale (ses promesse électorales essentielles : défendre les Traditions et ne pas augmenter les impôts) s'effondre donc définitivement avec cette annonce. Quant à la @Gauche Luzienne elle réclame pour sa part une inflexion urgente : pour protéger (et non valoriser par tous les moyens) le patrimoine local et amorcer, pour de vrai, la fin des gaspillages.

P-L Vanderplancke ; secrétaire de section PS, ancien conseiller municipal d'opposition

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Le blog de la @Gauche Luzienne

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jeudi 3 novembre 2022

LE BILAN DE M. LE MAIRE: PASSABLE OU PEUT (BEAUCOUP) MIEUX FAIRE ?

 

LECTURE AUTOMNALE

A l'heure où se multiplient les réunions de quartier, réunions dont on ne voit pas toujours à quoi elles servent concrètement, vu le brouhaha et le désordre caractérisant trop souvent ces sortes d'assemblée (où l'Exécutif local prend inévitablement  la précaution d'inviter sa "claque") sinon à faire valoir l'action (sic) de C. Duhart, élue en charge de "la proximité", la lecture du magazine Berriak (numéro 105) nous donne quelques occasions d'approuver - une fois n'est pas coutume ! - la politique de J-F Irigoyen. Normal, du reste : puisque la revue a pour objet de flatter l'action municipale.

QUELQUES RÉSERVES

Certes, notre assentiment n'est pas complet. Comme la conseillère municipale déléguée le dit elle-même, les réunions de quartier, par exemple, "permettent de souligner les problèmes" mais nous craignons fort qu'elles ne les résolvent pas. L'idée que les services municipaux interviendraient rapidement "pour modifier un stationnement ou un cheminement" relève notamment de la science-fiction (qu'on en juge en empruntant la piste cyclable de l'avenue Victor-Hugo). Idem s'agissant de lutter contre les "nuisances sonores" et de proclamer la "ville durable" : les jardiniers municipaux restent, par exemple, des adeptes convaincus de l'aspirateur à feuilles mortes - bruyant et gourmand en carburant - et de l'élagage frénétique - peu respectueux de la flore - et ceci quoique les riverains des espaces verts concernés en pensent ! Une méthodologie est nécessaire pour mettre en application une vraie démocratie participative : or, la municipalité locale n'est pas encore rompue à l'exercice (mais elle a au moins esquissé quelques pas de travers pour  guigner cet objectif, plus familier aux équipes communales marquées à gauche).

DEUX BONS POINTS

Reste que nous sommes heureux de constater l'annonce de la création prochaine d'une résidence intergénérationnelle en coeur-de-ville. Un projet dont nous nous plaignions de la disparition médiatique dans notre dernier billet sur le sujet, paru en octobre... 2018 ! et qui semble devoir se réaliser prochainement, tout en étant placé, comme nous le souhaitions, sous maîtrise d'oeuvre publique. Une bonne nouvelle, donc, et ce d'autant que, lors de la mandature précédente, le projet avait été agité à mots couverts de laisser un opérateur privé implanter une résidence pour séniors "aisés" dans les jardins d'Harriet Baïta. C'était un peu gros, et l'on a reculé - tant mieux - sur ce dossier. Autre information intéressante : on va séparer les réseaux  dans le secteur de l'ancien garage Lamerain, sur l'îlot Foch. Enfin, quelques gestes sont donc ébauchés, pour tendre à améliorer la qualité des eaux de baignade. Mais ce n'est pas suffisant, pensons-nous,  compte tenu que l'urbanisation continue de proliférer (plusieurs exemples en sont donnés dans le même numéro de la gazette locale) et  que c'est l'Agglomération qui se charge des travaux d'assainissement, seule, et sans que la Ville en prenne aucune part ! Saint-Jean-de-Luz continue de briller, décidément, par son inaction dans ce domaine, au point qu'elle mériterait, à ce titre, plus d'une étoile (en compensation de celle obtenue, un peu facilement, en coupant la lumière la nuit).

UNE BLAGUE

Nous sommes en tout cas d'accord avec M. le Maire s'agissant de la rentabilisation de certains investissements locaux très peu judicieux. Le parking relais foireux de Layats (dit "Ilargia") ayant coûté à la commune 2,7 millions d'euros (chiffres donnés sur la page "expressions libres") il vaut mieux s'en servir pour aller au stade que de le laisser inutilisé (ce fut le cas tout l'été, sans surprise vu que ce prétendu P+R est intra-urbain et non périphérique mais encore que ses relations - piétonnes, cyclables ou par bus - avec le centre-ville sont inadaptées). Tant pis si l'on avait juré ses grands dieux, en haut lieu, et promis de ne pas faire de l'aire le parking du Pavillon-Bleu.

MAIS UN DÉSASTRE ANNONCÉ

Nous en sommes presque à mi-mandat, et c'est sans doute pourquoi, à vue de nez, l'équipe municipale tente de brosser un tableau idyllique de son bilan. Las, "le chantier se poursuit", comme les responsables communaux l'affirment en titre, page 10,  et le dit chantier défigure la cité des corsaires. Et ceci pour le plaisir (?) d'excaver sur le port cinq plateaux souterrains successifs dans l'intention de faire un parking au bord de l'eau (dont la gestion a été concédée à VINCI) et de voir grossir l'ensemble immobilier BIZIPOZ. On sent bien que, sur ce dossier, l'assurance édilitaire se fissure. Mme Duhart en appelle explicitement à l'autorité de "l'architecte des bâtiments de France" cité par elle en tant que "garant" (et donc : responsable en cas de mécontentement ?) de l'insertion des volumes "dans la continuité des façades du port" (voir notre publication en date du 30 janvier dans la page "Opinion Publique" pour vérifier qu'ils les débordent très largement). Elle concède par ailleurs que "les déblais non pollués" sont "majoritaires" ce qui revient à avouer que la dépollution préalable du site de la friche Lamerain-Fraysse (l'ancien garage Renault et l'immeuble contigu) n'a peut-être pas été réalisée complétement, contrairement aux promesses du maire précédent. L'article de "Berriak" évoque pudiquement un désamiantage préalable dont on espère qu'il a été efficace vu les poussières ayant obscurci l'atmosphère locale le mois dernier mais ne dit rien du pétrole et des huiles que l'on a supposés présents sous la friche. Il confirme l'inadaptation du site d'Orio pour ce qui concerne la conservation des déblais, dont "Berriak" ne parle même pas, alors qu'il précise que les déchets dont envoyés en masse à Lesaka.

Pour les Socialistes Luziens également, le fait que la mi-temps de la mandature se profile en mars est incontournable. Les citoyen(n)es de tempérament réformiste et  épris de justice sociale, soucieux de préserver l'environnement, sont appelés à rejoindre le PS ou l'Association des Amis de la Gauche Luzienne en vue de préparer les prochaines échéances républicaines. La section est en contact avec les forces se réclamant localement du changement (notamment, ses alliés dans le cadre de la NUPES)  et elle entend se préparer à prendre sa part des débats futurs, sans sectarisme mais aussi sans complaisance aucune (notamment dans le dossier du fiasco prévisible de l'îlot Foch).

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samedi 22 octobre 2022

PANORAMA DU 19 OCTOBRE

 MERCREDI 18 OCTOBRE - Panorama


La vue sur le coeur-de-ville luzien est devenue beaucoup plus belle, depuis la rive cibourienne (ou même depuis le quai de l'Infante) après la démolition de l'ancien garage Lamerain. Voir les façades des immeubles de la rue Marion-Garay donne en effet du pittoresque au panorama, et l'oeil croit saisir, de loin, comme une sorte d'esplanade ouvrant sur le quartier des Halles (en réalité, l'espace est découpé par des barrières de chantier, mais on ne les aperçoit guère à cette distance) ce qui prolonge  agréablement la petite place Foch. Le Pied Tendre, enchanté, a vite été ramené à la réalité par un connaisseur du dossier, lequel lui a expliqué que cette amélioration (visuelle) serait bien éphémère : bientôt se dressera en effet, à la place de la friche détruite, un bâtiment beaucoup plus grand et plus étendu en surface, qui bouleversera la vue et occupera l'essentiel de la prétendue esplanade  ; les officines chargées de commercialiser les appartements affichent du reste, en vitrine,  des représentations de ce gros bloc de bêton, dont chacun peut constater qu'il ressemble à une concession automobile allemande des années Trente. D'aucuns trouveront probablement que c'est très beau. Pas nous. Et le Pied Tendre de se désoler, d'autant qu'on lui a aussi révélé que les associations de défense mobilisées contre la rénovation du quartier avaient décidé de laisser tomber leur action en justice, déçues (et refroidies) par les résultats de leurs premiers recours. Ainsi "le Victoria Surf" luzien a toute chance de voir le jour et de défigurer la ville, sans qu'aucun débat public  n'ait jamais eu lieu à ce sujet.  Car c'était l'autre intérêt de la proposition de parking public Foch : détourner l'attention des autres aspects de l'opération, guère plus reluisants.


un extrait de la chronique quotidienne du Pied Tendre

mercredi 12 octobre 2022

Une démolition qui amuse !

 

LE PIED TENDRE

MERCREDI 12 OCTOBRE - Ash to Ash

    Le Pied Tendre est passé par hasard ce midi devant les pelleteuses occupées à abattre les derniers murs du bâtiment OSABA, sur l'îlot Foch (il s'agit, pour celles et ceux qui ne situeraient pas l'endroit, de l'immeuble abritant anciennement la boutique " Monceau Fleurs"). Une poussière incommodante se répandait au travers du boulevard Victor-Hugo, n'épargnant pas la terrasse d'un certain restaurant à la mode, noyée dans la poudreuse.  Il a pourtant reconnu, hilares, malgré le "dust bowl" ingurgité en même temps que leur déjeuner, deux des fonctionnaires municipaux les plus hauts en grade, qui ont consacré une bonne partie de leur carrière récente à "la rénovation Foch". Cette joie manifeste a bien intrigué le Pied Tendre, plutôt attristé, pour sa part, par ce spectacle de démolition. S'agissait-il de se réjouir de la destruction d'un bâtiment classé ? (déclassé tout exprès pour les besoins de l'opération immobilière Carmen-Eiffage) ou plus largement de fêter la victoire des bétonneurs contre les défenseurs du patrimoine voire la disparition complète (et définitive) du PPRI ? 

mardi 11 octobre 2022

LE PIED TENDRE

 MARDI 11 OCTOBRE - Plus de saison

    Le Pied Tendre a subi, comme tout le monde, les trombes d'eau orageuses tombées hier soir sur le littoral basque. Pour un peu, il se serait cru en Méditerranée. C'est d'ailleurs un ami Turc qui lui a fait remarquer que ce genre de précipitations, à cette époque, se produisait sur les côtes anatoliennes. Faut-il pour autant invoquer le dérèglement climatique et la fin du monde ? Ce n'est pas certain. Le Pied Tendre préfère rester optimiste : certes, on lui a rapporté que les biologistes marins peinaient à obtenir un seul prélèvement d'eau marine du Golfe de Gascogne qui ne soit saturé de microplastiques. Mais des baleines bleues ont été récemment observées près de chez nous, ce qui est plutôt réconfortant, surtout quand on considère le laissez-faire général en matière d'assainissement..

vendredi 23 septembre 2022

PROMESSES SUCRÉES ET ADDITION SALÉE : Vent de révolte à Alturan !

ÉCHO PUBLIÉ LE 23 SEPTEMBRE

La Police de M. le Maire est décidément partout. Hier, après avoir été placée en protection (intimidation ?) de la petite assemblée consultative convoquée par les citoyen(ne)s concerné(e)s après la Table Ronde initiée le 16 septembre par la @Gauche Luzienne, cette force zélée s'est apparemment déplacée vers la périphérie de la ville (à moins que ce ne soit le contraire, et que "la fièvre verbalisatrice" n'ait emporté dès le matin nos tuniques bleues). 

Toujours est-il que quelques habitants d'Alturan se sont vus infliger une amende pour stationnement illicite, et certains d'entre eux sont tout simplement furieux de cette addition très salée, dont la responsabilité, selon eux, incombe en effet, pour l'essentiel : à l'incurie municipale.

Il est vrai que, côté promesses, la municipalité luzienne n'a jamais été ladre. On avait notamment annoncé aux nouveaux résidents arrivant à Alturan (une combe humide, mais baptisée "hauteur" pour les besoins de la promotion immobilière) la création d'un éco-quartier (en réalité : son éloignement de tout centre commercial et de services, et l'impossibilité d'en sortir pour gagner la ville par un cheminement piéton ou cyclable protégé en font, au mieux, une éco-construction).

Pour pallier la difficulté, et sachant que c'est avec du miel qu'on attrape le plus d'abeilles, J-F Irigoyen avait maintenu ou inventé d'autres promesses (électorales) : le déménagement du refuge de l'APA, la mise en place de bus cadencés, la création d'un parc de stationnement...

Aucun de ces engagements, judicieux ou non, n'a été réellement tenu. Surtout pas celui d'offrir des stationnements supplémentaires. Or, la plaie du quartier réside, notamment, dans l'insuffisance des solutions pour garer sur place son (ou ses) automobile(s).  Une plaie aggravée par la construction récente d'un bloc résidentiel supplémentaire. A l'heure où la commune vient de réaliser à grand frais un stationnement "de prestige" - a priori inutile car sempiternellement vide, mais il faut bien faire semblant de vouloir dissuader la circulation en ville - dans le secteur de Layatz, et quand elle creuse un puits saumâtre pour loger les voitures des touristes à deux pas de la place Louis XIV, la pilule est amère pour les gens d'Alturan, dont certains sont en conséquence très remontés contre M. le Maire en personne, puisqu'il n'habite pas très loin, et qu'on le soupçonne évidemment d'avoir diligenté l'intervention de sa brigade. Celles et ceux que cette proximité flattait sont aujourd'hui très partagés sur l'intérêt d'avoir J-F Irigoyen comme "voisin".

Nous lui conseillerions volontiers de ne pas abuser du mépris caustique  (Voir le journal du Pied Tendre daté d'aujourd'hui) dont il fait preuve si souvent en cas d'interpellation par les dits voisins.  Ils sont gentils, mais un peu excédés.

jeudi 22 septembre 2022

PLUS DE MILITANTS QUE DE POLICIERS DEVANT LA MAIRIE CE JEUDI

 

BILLET D'HUMEUR ET D'HUMOUR DU 22 SEPTEMBRE

Les citoyen(ne)s ayant répondu ce Jeudi au rendez-vous impromptu fixé à l'issue de la Table Ronde de la @Gauche Luzienne le 16 septembre, rendez-vous donné dans l'intention de réunir un atelier en plein air pour esquisser une méthode de concertation en vue de pousser la Ville à écouter davantage les habitant(es)s et de réaliser enfin des aménagements plus "verts" (vivables et végétalisés)... étaient beaucoup plus nombreux que les forces de police municipales, martiales et déployées "en éventail" face au porche. Les gardes du corps du Bayle des corsaires (alias J-F Irigoyen) n'étaient que quatre, en effet, à stationner devant la mairie pour empêcher tout trouble à l'ordre public. Quatre, mais redoutables....

Un tel déploiement de force a bien fait rire les personnes présentes, nettement en surnombre par rapport aux gardiens de l'ordre (sauf à comptabiliser les adjoints et autres chef de cabinet ou élu local délégué se promenant autour du kiosque). Elles n'avaient du reste nullement l'intention de manifester de manière agressive, et encore moins de forcer le passage pour envahir le bureau de M. le Maire (venu en personne saluer furtivement ses policiers et leur serrer la main). Loin de jouer à la "kale borroka" les militants (sympathisants et membres du PS et de LFI pour l'essentiel, ainsi que des Luziens sans affiliation) n'avaient pour ambition que d'alerter leurs concitoyens sur l'urgence à s'approprier les questions d'urbanisme pour faire pression sur les décideurs. Ce sont leurs rires et la longueur de leurs échanges qui, finalement, semblent avoir le plus ostensiblement dérangé certaine fonctionnaire pilotant de longue date les rénovations et les affaires d'urbanisme locales : elle a donc fermé la fenêtre donnant sur le kiosque (un malicieux a jugé que c'était pour ne pas risquer, sans doute, d'entendre répéter certains reproches dont sa conscience l'accablait déjà !). 

Pour nous, la modification du PLU actuellement projetée et l'aménagement de l'îlot Foch, comme l'extension programmée des constructions au détriment de la périphérie rurale (conduisant donc des raccordements supplémentaires à un réseau d'égouts et de stations d'épuration -STEP- pourtant inadaptés) mériteraient qu'on consultât mieux la population !

C'est à cet égard la permanence de la commissaire enquêtrice chargé d'instruire la révision (pardon : il ne s'agit que d'une modification) du Plan d'Urbanisme que cherchait justement à cibler notre atelier citoyen, destiné aussi à attirer l'attention sur une procédure inaperçue du grand public. Une délégation imposante (constituée... de deux Luziennes parmi les plus éminentes) lui a effectivement remis un texte détaillant nos craintes et rappelant nos réserves sur toutes les opérations immobilières "en extension" notamment celle prévue au dessus d'Urtaburu.

Car les citoyen(ne)s luzien(ne)s ayant participé à la table ronde organisée le 16 septembre, tenaient à lui transmettre des remarques générales avant d'intervenir sur le fond. 

^^une "photographie de famille" regroupant les^^ instigateurs de ce conseil citoyen, prise devant le seul exemple de concertation réussie par la municipalité : la bâche du kiosque, rouge de par la volonté du peuple, pour une fois consulté !  

Ci-dessous, le TEXTE remis 

Note destinée à l'enquête publique sur la révision du PLU

Le contexte dans lequel la révision du Plan Local d'Urbanisme luzien est réalisée nourrit nos inquiétudes, alors que nombre de maires du secteur expriment ouvertement le souhait d'un allégement des contraintes découlant de la loi Climat et de la Loi Littoral, et que les espaces naturels de la commune sont soumis à une forte pression.

L'opération prévue à Ur Mendi (OAP en extension de l'enveloppe urbaine) nous poserait tout particulièrement problème, si elle devait impliquer un agrandissement de la surface bâtie ou agglomération (alors même que la crise de l'assainissement local n'est pas solutionnée) et si elle menaçait les cônes de vue, les bois classés et les coulées vertes que le PLU engageait à préserver.

Nous profitons de l'enquête publique en vue de la révision (dont nous doutons de la nécessité impérieuse) du PLU pour dire notre opposition à l'extension de l'agglomération et à toute forme d'artificialisation outrancière des sols, et nous formons le vœu que ladite enquête en cours soit respectée dans ses conclusions (lors de l'adoption du PLU, certaines revendications, eu égard à la protection de la biodiversité notamment, ne l'ont pas été : s'agissant par exemple de protéger les hirondelles présentes sur la commune) et qu'elle n'entérine pas des faits accomplis détestables comme ce fut le cas à d'autres occasions (le déclassement des terrains communaux en vue de leur vente à des promoteurs pour construire sur et au delà de l'îlot Foch n'a pas été empêché, malgré une enquête publique ayant conclu en mai 2021 à l'absence de « toute utilité publique » de ce projet, tandis que la vente d'une portion du boulevard Victor-Hugo était qualifié dans l'avis rédigé par le commissaire-enquêteur « d'ajustement » déjà validé par le conseil municipal, tandis que son trottoir était décrit comme étant de facto déjà « privatisé par la terrasse » d'un restaurant et « obstrué »).

Les signataires : pour la NUPES

LFI (Les Insoumis) – PS (section de Saint-Jean-de-Luz)


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 Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale   

samedi 17 septembre 2022

22! VOILA LE PEUPLE..... un événement citoyen prévu en septembre

RAPPELS : 

Chaque jour de la semaine , la chronique du PIED TENDRE est publiée sur la page du même nom (cliquez ICI ou dans la colonne côté tribord

Si vous cherchez de très anciennes publications (avant 2020) et que l'on vous dit que la page n'existe plus : écrivez "gaucheluzienne" à la place de l'expression "élusPS luziens" dans la barre d'adresse

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vous pouvez aussi suivre la @Gauche Luzienne sur Twitter et/ou sur Facebook

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La TABLE RONDE citoyenne consacrée à la protection du patrimoine foncier, environnemental et culturel luzien a réuni une vingtaine de personnes de toute tendance ce vendredi soir.


1 Le PS local a,  dans un premier temps, présenté son analyse de la situation, et le contexte ayant conduit la @Gauche Luzienne à provoquer cette réunion.

Tant la révision annoncée du PLU (Plan local d'Urbanisme) que les cessions réalisées dans un passé récent lui semblent menacer le patrimoine foncier de la ville, qui tend à "déclasser" systématiquement (les bâtiments hier, les bois demain ?) censément protégés pour "valoriser" (en gros : pour vendre aux promoteurs, comme sur l'îlot Foch ou le gros "Bizi Potz" sera bâti sur une surface issue pour moitié de la cession de terrains publics : une place et la moitié d'une avenue !). Elle s'inquiète beaucoup des ambitions immobilières de la municipalité sur les hauts d'Urthaburu (opération UR Mendi, notamment) qui menacent les cônes de vue, augmentent la pression sur le système d'assainissement défaillant et ne sont pas forcément compatibles avec les lois (climat / artificialisation des sols / protection du littoral). Elle avait du reste demandé, jadis, avec d'autres acteurs, mais sans l'appui de toutes les oppositions, un moratoire sur les "OAP" (c'était lors du vote du PLU et cela englobait toutes les OAP, synonymes d'augmentation de la pression démographique alors que la crise de l'assainissement n'est pas réglée).

Les intervenants dans le cadre de la Table Ronde ont convenu du manque de lisibilité de la politique d'urbanisme municipale, qui tend à densifier l'existant (à Fargeot, par exemple) ce qui peut du reste effaroucher une part des habitants, mais est conforme aux objectifs de resserrement fixés au niveau national, tout en continuant à étendre les limites de l'enveloppe urbaine au détriment des espaces ruraux. L'augmentation continue du taux de résidences secondaires, et le fait que la production de logements exclue de facto les personnes et plus encore les familles les plus pauvres (car ceux des locaux qui en ont les moyens n'ont pas de problème) ont été dénoncés. Le bail réel solidaire a été cité parmi les outils possibles pour éviter - sans qu'il s'agisse d'un moyen idéal à tout point de vue -  la spéculation par les bénéficiaires de l'accession à la propriété en HLM ; une réglementation plus stricte liée au nécessaire développement de compétences spécifiques octroyées à la CAPB a été largement souhaitée, encore que le volontarisme de celle-ci dépendra de qui est élu pour la diriger.

La dégradation de la qualité des eaux de baignade et l'absence de toute entreprise en faveur d'une amélioration de l'assainissement sont un autre sujet de désaccord, de notre part, avec la municipalité de notables en charge des affaires : ni le déplacement de la station d'épuration ni la construction de nouveaux réservoirs d'orage, promis par M. le Maire, n'ont été esquissés. Par ailleurs, la gestion des déchets est très mauvaise.

La conversation a permis de rappeler que, sur la question de l'eau, la ville avait été attentiste, espérant "refiler le bébé" à l'agglomération. Laquelle, compte tenu du montant faramineux des travaux et de la mauvaise gestion de ses finances (mise en oeuvre d'un faux tram ruineux et pour l'instant inefficace, tensions entre l'intérieur et le littoral, petites et grandes villes) a différé toutes les interventions attendues. L'impuissance à agir de la CAPB aurait sans doute pu être en partie surmontée, si la commune avait entrepris de participer à l'effort en faveur de cette compétence "transférée". Quant aux résidus de chantier : les déchets du projet Foch représentent à eux seuls un volume supérieur aux capacités de la nouvelle décharge d'Urrugne, d'ailleurs située en terrain instable : l'agglomération est donc en situation d'exporter ses déchets "à l'étranger" (Lesaka) ce qui n'est pas l'indice d'un comportement responsable et à la mesure des enjeux !  Tout au contraire, la commune s'est contenté, sur le plan environnemental, de baptiser "prairie urbaine" ou "forêt" quelques plantations dérisoires : déracinant des arbres (qui sont presque tous crevés depuis, plusieurs palmiers "historiques" notamment) et multipliant les jardins de pierre, très mal venus dans le contexte de lutte contre le réchauffement climatique, et d'ailleurs interdits par de nombreuses collectivités. La ville a été très inefficace, en outre, s'agissant de la dissuasion des véhicules en "entrée de ville" : elle cherche en réalité à les attirer au centre (vers le futur parking sur le port, qui n'a rien d'un stationnement périphérique mais qui jouera le rôle d'aimant redouté depuis le début par les opposants au projet). L'échec du parking-relais de Layatz était lui aussi programmé : la ville n'a pas de parking de délestage et co-voiturage à proximité de l'échangeur autoroutier, malgré des demandes très anciennes (elle a préféré favoriser l'implantation de la marque Leclerc sur le site jadis disponible) ni d'aire en entrée d'agglomération, vers Akotz (cet équipement serait "dans les cartons". Les intervenants ont par ailleurs noté la contradiction entre le discours édilitaire sur la nécessité du retrait du trait de côte et sa mise en pratique réelle : d'une part, seul Erromardi semble être concerné (ailleurs, et même en zone inondable, la commune feint de croire que ni l'érosion ni la hausse du niveau ne sont redoutables) ; d'autre part, même dans ce secteur : des millions ont été dépensés pour refaire le tuyau de la STEP sur la corniche, une digue a été implantée sur le sable pour protéger la guinguette, et la zone prétendument verte a connu tout l'été une sur-fréquentation désastreuse : invasion de tables par le restaurant, transit automobile des clients des campings et riverains, passage des navettes reliant le parking de Layaz à ce secteur "favorisé" par M. le Maire, également chargé de présider le syndicat des mobilités du Pays Basque (mais les véhicules, trop petits, n'étant pas en mesure de transporter plus d'une ou deux familles à la fois : ils n'ont pas servi à grand chose).

La cohésion de la cité paraît, par ailleurs, devoir souffrir du mode de gouvernance vertical caractérisant l'action municipale. Au moment où les réunions de quartier sont présentées comme un instrument de démocratie locale pertinent, force est de constater que le nouvel aménagement du quartier Aïce Errota a été imposé aux habitant(e)s sans que les délégués de quartier ni les élus du secteur n'aient joué le rôle de médiation attendue, au point que certains se sont demandés s'ils avaient été eux-mêmes correctement informés ! 

Des tables rondes comme celle-ci, voire des rassemblements plus conviviaux, pourraient permettre aux citoyen(ne)s de se saisir en amont des problèmes et d'agir pour que la concertation municipale soit plus qu'un rite "formel" dont les élus s'acquittent par obligation : les personnes présentes ont exprimé l'intention d'en tenir de nouvelles. Beaucoup ont dénoncé l'absence de communication , tant de l'Éxécutif vers les habitants, qu'entre conseillers municipaux : la plupart des élus, même dans "le camp" majoritaire, sont tenus dans l'ignorance des décisions avant qu'elles ne soient prises et qu'ils soient sommés de les soutenir. On a pu se demander dans quelle mesure les élus les plus anciennement présents, dans la majorité ou non, pouvaient servir l'intérêt général dans le cadre d'un fonctionnement aussi systématiquement mauvais. Le bilan de l'adjointe en charge de la proximité (celle-là même qui a détruit le "stationnement diffus" censé, d'après le défunt Peyuco Duhart, permettre aux usagers du futur pôle culturel de se garer) a été perçu comme désastreux.

2 Le débat a souvent pointé le scandaleux saccage du secteur Foch, où, pour permettre à un promoteur de réaliser un hôtel et des immeubles de standing (des choses qui manquent, apparemment, dans notre cité !) la municipalité lui a complaisamment vendu des terrains communaux, l'administration l'a laissé construire en zone inondable, et un parking public a été creusé dans un sous-sol gorgé d'eau - ceci pour que la rampe d'accès aux stationnements privés soit partagée avec le stationnement "public" (en fait, géré par la multinationale INDIGO).

[voir nos billets dédiés à cette question, dans les archives et/ou à paraître - le rétrécissement du boulevard et l'édification d'un bloc massif, la diminution de la surface du giratoire face à la gare font présager une enlaidissement et des difficultés de circulation accrues ; le syndicat de la Baie doit en outre récupérer la maitrise des zones encore gelées par la CCI et "défendues" par les pêcheurs, un projet pour atténuer les nuisances devraient en conséquence émaner des usagers et riverains]

3 En conclusion, les participants à la TABLE RONDE ont résolu de soutenir les initiatives prises par les groupes et les personnes proposant une autre politique, plus respectueuse des gens et de la planète, en allant au delà des clivages partisans utilisés par la mairie pour diviser les contestations.

La VELORUTION convoquée le 25 septembre par le mouvement BIZI doit être soutenue, car la question du vélo dans son usage quotidien est mal prise en charge et la sécurité sur la route et en dehors n'est pas traitée sérieusement (aucune présence policière, par exemple, pour dissuader les incivilités sur la promenade de la plage, que de très nombreux cycles empruntent malgré leur interdiction et le danger pour les piétons). 

L'initiative de citoyens désireux de porter un projet "viable, vivable et équitable" pour le secteur Foch, en dépit des effets négatifs de la rénovation en cours, qui - entre autres problèmes - va imposer la mise en place d'une immense une dalle de béton désactivé, sera soutenue. La Table Ronde se conclue par un appel à participer à l'atelier de réflexion prévu le 22 septembre (rassemblement sur la  place Louis XIV). Les présents s'apprêtent à faire suivre à la presse le communiqué suivant par lequel ils expriment leur souhait de porter un projet d'aménagement durable de la ville et invitent les personnes désireuses de participer à sa rédaction à se rassembler le 22 septembre sur la place Louis XIV à 13 h 30. 


"Les citoyens souhaitant porter un projet urbain vivable, végétalisé, pour Saint-Jean-de-Luz, invitent à se retrouver  le 22 septembre  à 13 h 30 sous le kiosque devant la mairie"

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mercredi 14 septembre 2022

QUAND LE PETIT VÉLO DE BIZI! VOIT ROUGE...

 

S'ils n'en sont nullement les instigateurs et ont appris la chose en lisant "les nouvelles"  les Socialistes Luzien(ne)s ne peuvent que se réjouir devant la mobilisation du collectif militant Basque pour dénoncer la dangerosité des parcours urbains à Saint-Jean-de-Luz et s'opposer au "tout voiture" (municipal). Ils et elles vous invitent donc à soutenir moralement, et même, si vous le pouvez, à participer à la VÉLORUTION prévue le Dimanche 25 (départ à 15 heures depuis le square Verdun, nous dit SUD OUEST : on suppose qu'il désigne par là les abords du monument aux morts, la place Verdun, alias parking Jaulerry, étant devenue un chantier sinistre depuis qu'on l'a vendue aux promoteurs).



La @Gauche Luzienne partage totalement le constat de Bizi! tel que le journal local le retranscrit dans son édition du 13 septembre à propos du schéma cyclable de la commune, ambitieux dans ses annonces mais en retard dans l'exécution. Elle approuve que soient "mis en accusation" la municipalité de J-F Irigoyen (que dire, par exemple, de l'itinéraire cycliste entre le Port et les halles via l'ex-garage Lamerain ? encore pire dans son état actuel, mais passablement dangereux depuis sa mise en place) mais aussi le Département (dont les plans de la passerelle devant relier les deux rives sont, paraît-il, prêts de puis longtemps, sans aucun commencement de réalisation) pour ne pas parler de la piste prétendument partagée côté Ciboure, vers Socoa. 

Pour sa part, elle ajouterait bien à la liste des coupables l'administration de l'État, qui laisse construire et fouir sur un site inondable et en friche pour attirer plus de bagnoles encore en centre-ville !


samedi 10 septembre 2022

PROJET FOCH : UN SCANDALE DE PLUS ? DU FIASCO A LA HONTE!


Alors que nous avons déjà signalé à quel point la décharge "improvisée" à Urrugne par les autorités locales pour se débarrasser des gravats et autres saletés issus du "Fiasco de l'îlot Foch" était inadaptée (le site retenu, au dessus d'Orio, est instable au plan géologique, et beaucoup trop petit pour absorber jamais l'ensemble des déblais compte tenu de l'immense trou à creuser en zone inondable près de la mairie de Saint-Jean-de-Luz pour édifier deux parkings - dont l'un est municipal mais géré par INDIGO -  et un énorme building construit pour moitié sur des terrains municipaux cédés aux promoteurs) HERRI BERRI pointe un autre scandale.

Il dénonce une catastrophe écologique qui, si elle est avérée, pose à nouveau le problème de la passivité complète de l'Etat dans ce dossier, où le moins que l'on puisse dire est que les citoyens ont l'impression qu'on laisse spéculateurs et édiles prendre de grandes libertés avec la Loi !


On ne peut décidément compter que sur l'Opinion Publique dans cette affaire et seule et une mobilisation des" vrais gens" pourrait ramener à la raison nos décideurs, lesquels se sentent pousser des ailes depuis les récentes "décisions de justice" (sic) favorables à leur cause et la réélection triomphale (?) de la municipalité sortante.

Aux citoyen(nes) intéressé(e)s : nous rappelons que la @Gauche Luzienne organisera le 16 septembre une Table Ronde sur la protection du patrimoine foncier, environnemental et culturel (voir notre AGENDA).

jeudi 28 juillet 2022

QUAND UNE PIERRE DE LUNE DEVIENT CIMETIÈRE AUTOMOBILE

Billet d'Humeur du 28 juillet 2022



BONNE NOUVELLE ?

Le parking-relais du Nord de Saint-Jean-de-Luz devient (enfin) une réalité, sa livraison ayant été (très) retardée :  il ne s'ouvre aux usagers qu'au moment même où commencent les fêtes de Bayonne, donc bien après le début de la saison touristique. La fin du chantier et l'ouverture du site sont néanmoins un motif de satisfaction pour les Luzien(ne)s, quoique...

Cette mise en fonction arrive trop tard pour enrayer les inénarrables bouchons observés trop souvent, depuis le début de l'été, au débouché de l'avenue Victor-Hugo voire en direction de cet axe, alors que le grand parking en zone inondable dit PARKING FOCH, drainant dans cette direction les visiteurs motorisés, n'est pas encore construit, ni le gabarit de la voirie réduit (rappelons en effet que le  projet municipal est de réduire le débouché de l'avenue Victor-Hugo en largeur et de la piétonniser, pour dévier toutes les automobiles vers Marion-Garay).

Quant à l'impact positif du nouveau stationnement périphérique, mal relié au coeur-de-ville, situé à 3 km, s'agissant de désengorger le centre (où l'extension des secteurs payants se confirme) il  n'est de toute manière pas pleinement garanti. Les principaux atouts potentiels du parking-relais (susceptibles de dissuader une entrée en "coeur-de-ville") sont sa proximité du littoral (relative : mais la plage d'Erromardie n'est pas très loin) et de la voie ferrée (sauf qu'aucune station n'est même prévue pour l'instant).  Le parking est cependant situé dans l'agglomération, en face du quartier Layatz ; il pourra desservir utilement le stade du Pavillon-Bleu, mais ne sera qu'un pis aller en fait de "dissuasion", en l'absence de liaisons cadencées vers la place Foch, et faute des stationnement réellement situés à l'entrée de la commune, hors agglomération, qu'on aurait donc souhaités plus au Nord (la Ville a  certes  promis d'en implanter sur Akotz, mais elle ne pourra ouvrir de relais de co-voiturage à proximité de l'échangeur autoroutier, ayant bradé au profit de certains intérêts privés toutes les réserves foncières de la zone).

La question se pose en tout cas de la réalisation rapide d'une liaison cyclable sécurisée entre ce P+R et la baie : les plans - ambitieux - de la commune, demeurent en effet très largement virtuels ! Quant aux navettes "Txic-Txac" vers les plages, il est trop tôt pour apprécier leur succès. On notera au passage, détail amusant, qu'elles empruntent le bitume du bord de plage, vrombissant parmi les vélos et les piétons entre Erromardie et Chibau Berria, quand M. le Maire communique sur le "retrait de côte" et assume une volonté de reverdir le littoral pour en évincer les véhicules à moteur, un discours consensuel (que nous soutenons pour notre part) mais auquel il conviendrait sans doute de donner un aspect moins strictement rhétorique.

DRÔLE DE NOM ?

Le nouveau P+R Luzien (charmante expression qui tend à assimiler notre bourgade à une métropole régionale, car les sites P+R fleurissent auprès des stations de trams ou du VAL à Bordeaux comme à Toulouse) est baptisé "Ilargia" (notamment sur les transports en commun).

On peut s'étonner d'un nom plus poétique qu'éclairant pour l'habitant(e) cherchant à localiser l'endroit, mais relever aussi avec un certain amusement l'étymologie apparente de ce nouveau toponyme "basque" : au moins un énième "Kechilua" nous aura-t-il été épargné (l'appellatif manque d'originalité, car il peut désigner tout secteur sis à proximité d'un tunnel ferroviaire, même si la vapeur n'est plus la force motrice utilisée). Il semblerait que la commune ait voulu reprendre ici le nom du petit centre commercial construit face au garage Renault sur l'ancienne RN10. Mais l'expression "Ilargi-Harria" ayant sans douté été jugée trop compliquée, nos bons amis bascologues l'ont raccourcie et choisi de rendre hommage à la Lune (Car ilargia = lune, ou "lanterne des morts", littéralement).  Nom bizarre, dira-t-on, pour un parc de stationnement ? Ilargia vaut sans doute toujours mieux qu'Hilerria, même si, au fond, c'est bien d'une sorte de cimetière automobile, encore que non permanent (à condition d'en évacuer les voitures-ventouses) dont il s'agit.

CRISE DE CIVILISATION ?

Tout ceci nous montre combien les solutions prétendument trouvées pour faire face aux défis environnementaux sont paradoxales : pas plus que la voiture électrique n'est une panacée (les difficultés d'EDF menacent du reste de déboucher sur une coupure annoncée, dès l'hiver prochain) les parkings ne sont efficaces pour réduire la circulation. Un changement plus profond de mode de vie s'imposera probablement - et peut-être beaucoup plus vite que prévu, en raison du contexte international et de la conjoncture économique. Certains pays et des collectivités l'ont déjà compris, qui réduisent le coût des transports en commun, voire les rendent gratuits, et développent véritablement le train. On souhaite que la commune et la CAPB oeuvrent enfin dans cette direction.

Les mots nous manquent pour commenter, par ailleurs, l'actualité locale, guère encourageante, et ses faits divers. Au lendemain d'un incendie destructeur, heureusement jugulé par l'intervention efficace des pompiers et des forces de l'ordre, mais qui a fait des dégâts tels qu'un effort de solidarité au bénéfice des victimes devrait, pensons-nous, être mis en place, on ne peut que souhaiter que le mois d'Août se passe mieux. 

Le blog de la @Gauche Luzienne vous donne rendez-vous à la rentrée.

lundi 4 juillet 2022

RENDEZ-VOUS à la rentrée

Faire le point sur les résultats électoraux les plus récents, mais aussi renouer avec la pratique des tables rondes de la @Gauche Luzienne : ces deux intentions président à la proposition suivante. Le PS invitera ses membres et sympathisants à une première réunion en septembre, pour aborder des thématiques locales mais aussi nationales et européennes. 


Une réunion qui semble pouvoir déboucher sur la participation des socialistes aux "ateliers" que la Nouvelle Union Populaire souhaite implanter pour faire réfléchir ensemble citoyen(ne)s et militant(e)s de Gauche. Le PS a contribué à la rédaction du communiqué reproduit ci-après, lequel annonce notamment la mise en place de tels débats.

 Communiqué de la NUPES 64-6

(rédigé le 1er juillet et envoyé à la presse le 3)

                              



La Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale de la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques remercie les électrices et électeurs qui ont apporté leurs voix à Tom Robin-Dubois et Laurie Etchepare, candidats de l’Union de la Gauche.

Nous nous félicitons de notre présence au second tour qui concrétise l’espoir d’une politique de gauche et écologiste pour notre territoire.

Dans ce contexte, nous déplorons le refus par EH BAI, bien qu’il se présente comme une force de gauche, de prendre position et de soutenir le candidat de la Nouvelle Union Populaire, renforçant ainsi une abstention qui a favorisé l’élection du candidat des droites.

Fort de la dynamique créée par cette campagne, tant au niveau local que national, l’ensemble des militants, des mouvements et partis engagés dans la NUPES, continueront à travailler en commun avec l’ensemble des citoyens que nous invitons à participer dès la mi-septembre à des ateliers thématiques afin de bâtir des alternatives écologiques et sociales.


mercredi 29 juin 2022

PARKING FOCH: Gardena débouté, le traitement de faveur de l'État confirmé

 

BILLET DU 29 JUIN



JOIE EN MAIRIE

où l'on a appris récemment que le tribunal administratif avait débouté l'association de protection du Patrimoine GARDENA, le juge des référés ayant tranché en faveur de la commune le litige l'opposant à l'association (laquelle demandait une suspension des travaux du parking Foch).

Nous ne commenterons pas cette décision, que GARDENA estime - d'après SUD OUEST dans son édition du 29 juin - anormalement tardive (deux mois après transmission de la plainte) et plutôt "surprenante" sur le fond, mais dont la municipalité se dit, quant à elle, très "satisfaite".

LE CONFLIT PERSISTE POURTANT

et la @GaucheLuzienne, qui a soutenu depuis le début les associations (puis le collectif Stop.parking. Foch !) opposés au creusement d'un stationnement souterrain sur le port, estime nécessaire de rappeler que le dossier n'est nullement clos, sur le plan judiciaire, puisque la procédure traitant d'un recours contentieux déposé par GARDENA est toujours en train !

LE PROJET DANS SA TOTALITÉ POSE PROBLÈME

du point de vue des Socialistes Luziens, qui dénoncent de longue date le soutien indéfectible de la Ville - et des services de l'État - à un projet de rénovation dont le parking public n'est en réalité qu'une partie (certes pas la plus satisfaisante, comme l'absence avérée de toute solution de stockage des déchets de chantier le confirme). 

Pour nous,  se contenter de déplorer l'aménagement d'un parc souterrain municipal, c'est voir le dossier par le petit bout de la lorgnette (certains prétendus écologistes semblent se prêter au stratagème) alors qu'une vue d'ensemble reste de nature à interpeller l'opinion.  

Puisque, rappelons-le : il s'agit surtout de faire, au dessus de l'ancien garage Renault mais en débordant très largement les limites de la  friche une grosse résidence de standing de plus (partiellement hôtelière) dans le centre de Saint-Jean-de-Luz. Ce qui n'est pas caché au public, car de multiples affichettes publicitaires permettent  de vérifier sur place que nous n'inventons rien. Mais nous nous offusquons de ce que "Bizi Pozik" ("vivre heureux !" un nom charmant mais peu approprié pour un futur bloc de pied-à-terre pour touristes fortunés) sera construit pour près de la moitié de sa surface sur des terrains communaux, abandonnés par la municipalité  à des intérêts privés, dont les ambitions vont conduire à rétrécir le gabarit du boulevard Thiers. 

La Ville, par ailleurs, n'a choisi d'implanter son parking public sur le site que pour complaire aux promoteurs du projet privé (le parking de ces derniers étant imbriqué dans le parking public pour que ses accès soient "hors d'eau" et permettent à la préfecture de se montrer très conciliante).

Quant à l'état, il est de tout coeur avec les bétonneurs. Non seulement le gouvernement n'a pas répondu aux sollicitations des citoyens (La lettre ouverte à Mme Pompili n'a pas été lue par cette dernière, à moins qu'elle ait jugé préférable de n'y pas répondre ; quant aux tracts d'alerte signés par le PS et diffusés auprès de la population, ils ont été - carrément! censurés par un excès de zèle) mais encore la préfecture a, de son côté, battu des records de serviabilité : escamotant pour un temps le  plan de prévention des risques, et dispensant, en octobre 2020, le projet d'aménagement de l'îlot Foch (toute l'opération d'urbanisme, donc) d'avoir à réaliser une étude d'impact préalable.

LE PRÉTEXTE DE LA PRÉFÈTE

est révélateur de sa complaisance. Comme le rapporte en effet le journal local, la préfète de Région, pour faire cette fleur aux partisans de la démolition-reconstruction-extension de l'îlot Foch, invoquait dans son arrêté en date du 20 octobre 2020, la situation favorable de ce quartier de la ville, lequel ne serait selon ses dires exposé qu'à un "aléa faible et moyen". Attention : cela signifie concrètement que M. le Maire avait tort quand il fulminait jadis à longueur d'interviews que son parking n'était pas en zone inondable et que ses contradicteurs mentaient (sic) comme il se trompait encore en concédant, plus récemment, l'existence d'un aléa faible. En réalité, l'exposition à un risque d'inondation est bien réel ("faible et moyen", cela ne signifie pas insignifiant, et , de plus - dès lors que des personnes y sont exposées - il ne faut plus parler d'aléa mais bel et bien de risque).

Il y aura bientôt deux ans que nous avions tiré la sonnette d'alarme : nous demandant "à qui jeter la pierre" ? Il nous faut aujourd'hui répondre : pas seulement aux notables locaux, mais aussi à celles et ceux qui les laissent faire au mépris de risques avérés et de dégâts environnementaux évidents.

gaucheluzienne@gmail.com

mardi 21 juin 2022

BIS REPETITA ?

 

Billet du 21 juin 2022


"L'HISTOIRE NE REPASSE PAS LES PLATS"

dit-on volontiers, ou bien, quand elle le fait, c'est (d'après Marx) "la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce". 

Le second mandat d'Emmanuel Macron est-il donc promis à devenir  le pendant du règne de Napoléon-le-Petit après que son premier quinquennat eût été vécu comme le "vol de l'Aigle" ? En l'occurrence, nous pensons plutôt que comparaison n'est pas raison, puisque le bilan du Président n'a pas de quoi ébouriffer l'opinion (qui, du reste, ne lui a pas accordé aveuglément sa confiance) et qu'il est un peu tôt pour prévoir la suite.


Tous les commentateurs (politiciens et journalistes) avancent que la situation est inédite, et affirment que les présidents (sauf cohabitation) auraient toujours disposé, avant 2022, d'une majorité absolue à l'assemblée. C'est tout simplement inexact, même en s'en tenant au passé récent et à la Cinquième République : on se souvient notamment comment Michel Rocard avait gouverné en s'appuyant tantôt sur les Communistes, tantôt sur le Centre, mais en recourant aussi parfois au fameux article 49-3 pour, au total, gérer très correctement les affaires du pays et mettre fin aux violences en Nouvelle-Calédonie. Un gouvernement ne disposant que d'une majorité relative n'est donc voué ni à l'impuissance ni à l'échec. Pas même en France, où la verticalité du pouvoir est une manie, encore renforcée sous le règne "jupiterien" du chef de l'état actuellement en place.

Le fait nouveau est ailleurs : précisément, dans la montée du front "Le Péniste", en passe d'avaler la Droite, réduite à portion congrue, quand l'Union des Gauches - qui se pose en principale force d'opposition -  doit encore faire la preuve de sa capacité à défendre dans la durée des positions communes et peut se féliciter d'avoir "sauvé les meubles" après une campagne des présidentielles plutôt calamiteuse, dominée par les diatribes "zemmouriennes". Quant à l'ingouvernabilité éventuelle du pays, la question se serait posée, quand bien même une majorité absolue aurait été obtenue par Ensemble! On ne voit pas en effet que cette coalition aurait été plus capable de rassembler les Français(e)s dans la soumission au chef que ne l'a été la défunte LREM, notamment chahutée par les gilets jaunes. Dans une nation relativement fracturée (entre générations mais aussi territorialement, car c'est à l'Est d'une ligne Le Havre-Perpignan plus exposée aux difficultés économiques et sociales que le RN réalise ses meilleurs scores) un effort de consensus, en tout cas d'écoute mutuelle, sera nécessaire.

Localement, les résultats sont globalement satisfaisants, marqués notamment par l'élection d'Inaki Echaniz ; bien des ténors de la droite traditionnelle ont par ailleurs tremblé, y compris sur le BAB, où Bayonne a, par exemple, voté pour la NUPES, au contraire de certaines de ses banlieues pourtant gouvernées, parfois, par des maires se réclamant de la gauche. 

On relèvera que, dans l'ensemble du Pays Basque, les Abertzale d'EH-BAI ont fait le choix de ne pas soutenir la Gauche au second tour, notamment dans la sixième circonscription (celle de Saint-Jean-de-Luz) où Tom Robin-Dubois n'a cependant pas à rougir de ses 40% 

On peut regretter le sectarisme de ce mouvement, car le manque de dynamisme des députés de droite et du centre réélus sans opposition manifeste de sa part, ce week end, n'est un secret pour personne !

14 JUILLET MAUDIT ?

L'approche de la fête nationale est l'occasion pour le mouvement U14 de faire fleurir sur les murs de Saint-Jean-de-Luz des affiches rendant hommage au doigt de notre premier magistrat, doigt qu'il aurait brandi à la face de manifestants indépendantistes l'an passé pour les mettre à l'index et défier leur hostilité au drapeau

Faut-il redouter de nouvelles provocations le 14 juillet prochain ou la seconde saison du feuilleton "Monsieur le Maire de Saint-Jean-de-Luz contre les ennemis (?) de la République" sera-t-elle plus apaisée, sinon détendue ? On n'en sait encore rien.

Mais il est désolant de lire sur nos murs que les jeunes Basques n'auraient "rien à fêter" le 14 juillet au prétexte qu'ils ne seraient pas (nous dit le collectif U14) Français. 

La prise de la Bastille est, en effet, au delà d'un anniversaire choisi (longtemps après les faits, et sans que ceux-ci soient forcément aussi glorieux que ne le dit la légende) par la République pour célébrer l'unité nationale, devenu le symbole du peuple victorieux du féodalisme et de l'arbitraire : en somme, le 14 juillet 1789 est un événement perçu comme marquant l'avènement de la Liberté et de l'Égalité entre tous les citoyens. A ce titre, il peut être fêté universellement, par tous les Démocrates. 

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