BILLET DU 29 JUIN
JOIE EN MAIRIE
où l'on a appris récemment que le tribunal administratif avait débouté l'association de protection du Patrimoine GARDENA, le juge des référés ayant tranché en faveur de la commune le litige l'opposant à l'association (laquelle demandait une suspension des travaux du parking Foch).
Nous ne commenterons pas cette décision, que GARDENA estime - d'après SUD OUEST dans son édition du 29 juin - anormalement tardive (deux mois après transmission de la plainte) et plutôt "surprenante" sur le fond, mais dont la municipalité se dit, quant à elle, très "satisfaite".
LE CONFLIT PERSISTE POURTANT
et la @GaucheLuzienne, qui a soutenu depuis le début les associations (puis le collectif Stop.parking. Foch !) opposés au creusement d'un stationnement souterrain sur le port, estime nécessaire de rappeler que le dossier n'est nullement clos, sur le plan judiciaire, puisque la procédure traitant d'un recours contentieux déposé par GARDENA est toujours en train !
LE PROJET DANS SA TOTALITÉ POSE PROBLÈME
du point de vue des Socialistes Luziens, qui dénoncent de longue date le soutien indéfectible de la Ville - et des services de l'État - à un projet de rénovation dont le parking public n'est en réalité qu'une partie (certes pas la plus satisfaisante, comme l'absence avérée de toute solution de stockage des déchets de chantier le confirme).
Pour nous, se contenter de déplorer l'aménagement d'un parc souterrain municipal, c'est voir le dossier par le petit bout de la lorgnette (certains prétendus écologistes semblent se prêter au stratagème) alors qu'une vue d'ensemble reste de nature à interpeller l'opinion.
Puisque, rappelons-le : il s'agit surtout de faire, au dessus de l'ancien garage Renault mais en débordant très largement les limites de la friche une grosse résidence de standing de plus (partiellement hôtelière) dans le centre de Saint-Jean-de-Luz. Ce qui n'est pas caché au public, car de multiples affichettes publicitaires permettent de vérifier sur place que nous n'inventons rien. Mais nous nous offusquons de ce que "Bizi Pozik" ("vivre heureux !" un nom charmant mais peu approprié pour un futur bloc de pied-à-terre pour touristes fortunés) sera construit pour près de la moitié de sa surface sur des terrains communaux, abandonnés par la municipalité à des intérêts privés, dont les ambitions vont conduire à rétrécir le gabarit du boulevard Thiers.
La Ville, par ailleurs, n'a choisi d'implanter son parking public sur le site que pour complaire aux promoteurs du projet privé (le parking de ces derniers étant imbriqué dans le parking public pour que ses accès soient "hors d'eau" et permettent à la préfecture de se montrer très conciliante).
Quant à l'état, il est de tout coeur avec les bétonneurs. Non seulement le gouvernement n'a pas répondu aux sollicitations des citoyens (La lettre ouverte à Mme Pompili n'a pas été lue par cette dernière, à moins qu'elle ait jugé préférable de n'y pas répondre ; quant aux tracts d'alerte signés par le PS et diffusés auprès de la population, ils ont été - carrément! censurés par un excès de zèle) mais encore la préfecture a, de son côté, battu des records de serviabilité : escamotant pour un temps le plan de prévention des risques, et dispensant, en octobre 2020, le projet d'aménagement de l'îlot Foch (toute l'opération d'urbanisme, donc) d'avoir à réaliser une étude d'impact préalable.
LE PRÉTEXTE DE LA PRÉFÈTE
est révélateur de sa complaisance. Comme le rapporte en effet le journal local, la préfète de Région, pour faire cette fleur aux partisans de la démolition-reconstruction-extension de l'îlot Foch, invoquait dans son arrêté en date du 20 octobre 2020, la situation favorable de ce quartier de la ville, lequel ne serait selon ses dires exposé qu'à un "aléa faible et moyen". Attention : cela signifie concrètement que M. le Maire avait tort quand il fulminait jadis à longueur d'interviews que son parking n'était pas en zone inondable et que ses contradicteurs mentaient (sic) comme il se trompait encore en concédant, plus récemment, l'existence d'un aléa faible. En réalité, l'exposition à un risque d'inondation est bien réel ("faible et moyen", cela ne signifie pas insignifiant, et , de plus - dès lors que des personnes y sont exposées - il ne faut plus parler d'aléa mais bel et bien de risque).
Il y aura bientôt deux ans que nous avions tiré la sonnette d'alarme : nous demandant "à qui jeter la pierre" ? Il nous faut aujourd'hui répondre : pas seulement aux notables locaux, mais aussi à celles et ceux qui les laissent faire au mépris de risques avérés et de dégâts environnementaux évidents.
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