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dimanche 23 décembre 2018

LE SIECLE DES OXYMORES... ET DE LA DEFENSE DU PATRIMOINE


BILLET DU 20 DECEMBRE 2018

UNE BOMBE A CIBOURE

Nous apprenons aujourd'hui que le Conseil d'Etat aurait annulé le permis de construire du projet immobilier Sainte-Thérèse à Ciboure (une décision identique avait été rendue par le TA de Pau en 2016). 
Ce serait là, pour nous, une issue favorable aux défenseurs de la nature,  obtenue grâce à la mobilisation des habitant(e)s, telle que nous nous étions permis de la souhaiter dans un article inséré cet été dans notre page Facebook.
Un cadeau de circonstance, pour toutes les personnes qui s'inquiètent de voir dilapider nos héritages paysagers, environnementaux et architecturaux....

UN ESPOIR POUR FOCH

On n'est pas encore, à l'évidence, dans le même cas de figure s'agissant du projet luzien sur l'îlot Foch, dont le Permis de Construire n'est du reste pas même déposé ! Mais à bien y réfléchir, un parallèle pourrait être esquissé malgré l'apathie présumée des "gens" (une apathie beaucoup plus apparente que réelle, d'ailleurs, car la municipalité a déjà du reculer devant la vox populi et renoncer à urbaniser la place Foch proprement dite, où elle parlait de faire un hôtel de charme - notamment l'un des délégués du Maire, et ceci jusque dans les colonnes de "La Tribune").





DES RECOURS POSSIBLES SINON PROBABLES

On voit en particulier qu'une association luzienne a déjà déposé un recours auprès de M. le Maire, en 2015, puis à nouveau en août 2018, afin de contester les modalités du déclassement de bâtiments situés dans le boulevard Victor-Hugo. 
Tout ceci nous laisse donc augurer de possibles péripéties judiciaires et pourrait bien aboutir à ce que ce projet (il est vrai mal inspiré) fasse définitivement "pschitt !"....

La judiciarisation de litiges qui auraient probablement pu et du être tranchés par le débat public, voire le vote, n'est guère étonnante en notre époque troublée. Où des pouvoirs fiers de leur "verticalité" prétendent dans le même temps organiser sans cesse des concertations, mais sans en respecter les résultats (quand ils en prennent connaissance) ni expliquer clairement ce qu'ils font. A cet égard, la langue de bois, qui était l'art de parler pour ne rien dire, est surpassée par une novlangue juxtaposant des termes et des promesses contradictoires, dont chaque "consommateur" (sic) retient ce qu'il veut avoir entendu.

ILLISIBILITE DES POLITIQUES

En définitive, "éléments de langage" et "politiquement correct" obligent, tout discours politique actuel tend à dire une chose et son contraire. C'est ainsi que, à l'échelle globale, le développement durable est censé reposer sur une expansion infinie de la production et de la consommation en même temps que sur une gestion raisonnée de ressources pourtant limitées ! 
On voit que ce n'est pas en réalité "soutenable" : mais l'oxymore est consacré par l'usage, enseigné... et ressassé par des décideurs qui, dans les faits, se soucient le plus souvent assez peu de durabilité, et confondent développement avec croissance !

A l'échelle locale et toujours à propos de paradoxe, l'on observera que l'étalement urbain projeté à Ciboure se serait fait au nom de lois qui prônent la croissance des villes... tout en évoquant la nécessité de "densifier  l'existant".
De la même manière, la municipalité luzienne prétend depuis 2012, dans le cadre de son AVAP "valoriser" le patrimoine -  tout en le protégeant. 

DEMAGOGIE LANGAGIERE

On peut forger des oxymores par amour de la rhétorique ou dans un accès de poésie, mais additionner des termes contradictoires ne vaut rien pour faire une politique. On ne peut en effet faire "en même temps" tout et son contraire. Il ne s'agit donc la plupart du temps que de tenter de se concilier tout le monde.. en évitant de parler vrai. C'est ainsi que le projet Foch vise surtout, à notre avis, "à redynamiser le centre" (en attirant les chalands dans un grand parc souterrain) et non à "apaiser la circulation ou rechercher une qualité environnementale et paysagère" et encore moins à produire "des logements",  notamment "sociaux" (on en prévoit dix, tout au plus).

AJOUT LE 21 DECEMBRE
La Justice (ou le journal local) aurait-elle également 
la manie du paradoxe ? 
Toujours est-il que Sud-Ouest nous apprend, dans un article en ligne daté d'hier, que,  si les permis de construire sont annulés, la convention de défrichement du site sur lequel les 455 logements étaient prévus serait, elle, parfaitement légale... Et conclut que le projet n'est PAS remis en cause.
Il sera au minimum très retardé. Mais on imagine en tout cas la fureur des riverains si l'on défrichait sans que le PC n'ait été validé !

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