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dimanche 31 mars 2019

L'ENFER DU DECOR identité et priorités


Billet du  31 mars 2019

GROS BUZZ AUTOUR DE LA PLAZA
La publication récente d'un billet consacré à l'inauguration de la résidence PLAZA JOSEPH a suscité ce week end pas mal de commentaires de la part des internautes qui suivent habituellement le blog des élus socialistes.
Il s'agissait de souligner la surprise des médias locaux, dont l'un au moins s'étonnait publiquement de n'avoir pas été convié à l'événement, mais aussi de nous amuser de ce que les commentaires les plus flatteurs fustigeaient souvent, dans le même temps, le projet Foch (à propos duquel nous même avions formulé quelques réserves tout au long de ces derniers mois).
Le but n'était pas d'afficher une préférence pour un style architectural plutôt qu'un autre, ni de vouer aux gémonies tous les architectes et opérateurs immobiliers, mais plutôt de relever l'attitude paradoxale des «fans» de tel ou tel promoteur -dont le métier n'est de toute manière pas précisément la conservation des héritages- et, plus encore, celle de la municipalité (dont le discours sur la préservation de «l'identité» luzienne avait fait grincer quelques dents).



REACTIONS EN CHAÎNE
Il est sans doute juste de laisser aujourd'hui la parole à ceux et celles de nos concitoyen(ne)s qui prennent la peine de nous écrire, et assurent le succès de notre communication en ligne, de plus en plus sensible (puisque, à minuit ce Dimanche 31 mars, 3512 vues avaient été décomptées sur le blog de la @GaucheLuzienne durant le mois, et que notre plus récent commentaire sur Facebook dépasse déjà les 700 "personnes touchées").
Comme on pouvait s'en douter, la nouvelle résidence du centre ancien n'a pas l'heur de plaire à tout le monde : certains de nos correspondants et «followers» assidus nous font remarquer qu'on a enlevé «une jolie vue» à la place du collège et d'autres s'agacent que les affiches de promotion («évidemment non contractuelles») aient laissé penser qu'une rue séparerait les deux bâtiments édifiés, pour accéder à la placette intérieure(au lieu de cela, l'ensemble est fermé par un mur).
Tout(e) citoyen(ne)Luzien(ne) n'est donc pas, à l'évidence; forcément «fan de PLAZA JOSEPH». Après nous être intéressés à ceux et celles qui appréciaient le caractère de cet ensemble immobilier, et redit que la population nous faisait part, très souvent, de son attachement au style néo-basque, nous voulons bien reconnaître ici le Droit des autres à ne pas s'enthousiasmer.

Ce débat, pourtant n'est pas qu'une affaire de goût personnel.

LES LUZIENS NE SONT PAS DES SIMS
Il nous apparaît qu'un certain malaise existe à propos de la modernisation des voiries et du décor urbain. Quelle en est la cause?
On sait comment la Ville est parvenue à créer «une marque» Saint-Jean-de-Luz. Cet indéniable succès (en termes d'image mais aussi de développement économique) ne doit pas faire perdre de vue que la commune a des habitant(e)s, qui ne vivent pas dans un monde «virtuel» et pour lesquel(le)s le paysage et l'environnement ne relèvent pas d'une quelconque «charte graphique»
Galets et écorces s'imposent progressivement dans le décor urbain (tout récemment, sur la place Ramiro Arrue); un enrobé très odorifère recouvre peu à peu la promenade de bord de mer ; des nids de poule et des trous , ou des villas «à l'Américaine» prolifèrent tandis que beaucoup de lampadaires demeurent éteints quand la nuit tombe... Tels sont les sujets sur lesquels la population nous interpelle le plus souvent. Gageons que c'est également le cas pour nos collègues, de la majorité ou non.
Or, la trivialité de ces préoccupations n'est qu'apparente. Si elles sont devenues prégnantes, c'est sans doute parce qu'une partie des habitant(e)s (autochtone ou non) a l'impression de subir une forme de dépossession. Pression immobilière accrue, vieillissement généralisé et «verticalité» excessive de la gouvernance municipale concourent sans aucun doute à former cette impression.

Nous pensons que la Commune devra,dans le futur, proposer une démocratie plus participative et estimons pour ce qui nous concerne qu'il est temps de poser des actes, en matière de développement durable et de protection du patrimoine... Au lieu de chercher systématiquement à "valoriser" une qualité de vie exceptionnelle, il devient urgent de contribuer à ce que tous puissent en profiter, pour encore longtemps.

Une exigence pour un projet de vile qui devrait être viable (soutenable à long terme, vivable et plus juste).

samedi 30 mars 2019

TRES FAN DE PLAZA : dépopulation et style immobilier

BILLET DU 30 MARS


PUBLICITE RETROSPECTIVE
Nous apprenons grâce aux réseaux sociaux l'inauguration (le 29 mars ?) par M. le Maire et M. le Promoteur de la résidence "Plaza Joseph", dans le centre ancien, à deux pas de la place du Collège. 
Si tout s'est apparemment bien passé, les reposts sont souvent déploratifs. Ils regrettent notamment que les médias locaux n'aient pas été invités à participer à l'événement !



MERCI M ALDAY ?
La lecture des commentaires est instructive. 
Beaucoup sont positifs et se félicitent notamment du style néo-basque de la construction. Bref, les fans de "Plaza Joseph" semblent nombreux.
La commune elle-même évoque une "belle réussite architecturale" et rappelle "la nécessité de préserver l'identité de Saint-Jean-de-Luz". Mais c'est-là un point que nous lui reprochons de négliger ostensiblement, s'agissant de l'Îlot Foch.
Or, si quelques Luzien(ne)s croient devoir carrément "remercier" le Promoteur et son architecte, c'est pour mieux fustiger leurs collègues employés sur la friche Lamerain-Fraysse.

BOULETS ROUGES
Certains citoyen(ne)s satisfaits du résultat de l'opération "Plaza Joseph" ne décolèrent pas en effet à propos du style ("art déco" d'après la publicité) du très gros immeuble prévu à la place du garage Renault et estiment que ses concepteurs n'ont "rien compris". 
Nous pensons pour notre part que la légitimité locale de l'Art Déco peut faire débat, sachant que Saint-Jean-de-Luz compte, depuis longtemps, un certain nombre de réalisations de ce type, mais nous ne sommes pas étonnés par cette fronde et avons souvent mis en garde la municipalité sur l'ampleur des réactions négatives à l'encontre des projets en rupture avec  la signature "néo-basque" caractéristique du Labourd maritime - beaucoup des habitant(e)s y sont en effet très attaché(e)s.
Par ailleurs, nous jugeons, en l'occurrence, que le projet de construction sur l'îlot Foch est trop massif (emprise au sol, hauteur) et mal intégré au décor urbain.

LOGEMENTS SOCIAUX
22 logements de ce type sont offerts (contre 48 logements de standing) et beaucoup de Luzien(ne)s se disent prêts à signer. 
Las ! Le billet mis en ligne par la Ville ne cite pas l'opérateur public chargé de trouver locataires et accédants éventuels. Il sont peut-être déjà désignés ?
Certains commentaires vont jusqu'à regretter qu'il n'y ait que 22 logements sociaux sur 70. C'est pourtant une proportion honorable comparativement à beaucoup d'autres opérations.
Nous relèverons le grand nombre de candidats potentiels à ces logements à prix décents.... C'est que la difficulté de se loger est toujours l'une des plaies de notre cité, dans laquelle les ménages monoparentaux sont surreprésentés en raison des coûts immobiliers (et par là des surfaces "à portée" de bourse des familles modestes).
Nous nous étions félicités du rebond démographique récent observé sur la commune et avions soutenu la nouvelle orientation en faveur d'une mixité sociale accrue, prise par Peyuco Duhart puis ses successeurs, mais force est de constater que la question n'est pas complètement réglée : l'INSEE pointe déjà, pour l'an dernier, une légère diminution du nombre des résidents permanents. C'est dire que "le regain" est fragile, et que de nouveaux efforts sont nécessaires.


jeudi 28 mars 2019

PATATES CHAUDES : l'art de repasser les plats


BILLET DU 28 MARS

Nous évoquions dans notre blog dès l'été dernier (billet du 30/08 dans la rubrique POLEMIQUES) à quel point le transfert de certaines compétences à la Communauté d'Agglomération pouvait paraître sauver la mise à notre municipalité. C'était à propos de certaine décharge illicite. 



LE MIRACLE DE L'AGGLO 
Mais il faut noter à présent comment, plus largement, l'équipe sortante se trouve pour ainsi dire "tirée d'affaires" dans quelques autres dossiers épineux et pour tout dire assez mal engagés, ceci comme par miracle, la CAPB s'en saisissant à bras le corps ; pour autant, gageons que les habitants de la commune  ne verront pas forcément de sitôt tous leurs problèmes (laissés en suspens par leurs édiles) être solutionnés par l'intercommunalité. Et que l'électorat ne donnera pas forcément quitus aux sortants de leur relative inaction dans ces domaines, sans doute liée à leur manque d'intérêt historique pour les questions environnementales.

TRAITEMENT DES EAUX
S'agissant de la compétence assainissement, notamment, on sait que la station d'épuration d'Arxilua est "en retard" au regard des normes les plus modernes, tout comme le réseau luzien présente encore bien des anomalies. Loin d'avoir anticipé, comme la commune de Guéthary par exemple, dont l'installation a d'ailleurs été primée en 2010 et dont le maire a beaucoup fait pour l'amélioration des eaux de baignade sur la Côte Basque, les autorités Luziennes ont trop longtemps  pratiqué un "laissez faire" teinté de fatalisme, l'Exécutif n'hésitant pas à critiquer publiquement la sévérité des normes et s'accommodant des fermetures de plage récurrentes en été, les lendemains d'orages. La question, changement climatique oblige, prend pourtant à peu près partout un tour de plus en plus aigu. Ici : des réservoirs font défaut, et l'on a sans doute manqué une opportunité lors de la mise en place de la station d'Urrugne, qui aurait pu être la "méga-centrale" chargée des eaux usées de tout le versant Sud de l'Agglomération. Inquiétant pour une ville de plage qui vit beaucoup du tourisme balnéaire. A présent, le dossier est entre les mains de la CAPB (et même les eaux de pluie depuis une toute récente délibération!). La ville peut donc "s'en laver les mains". Et les citoyen(ne)s croiser les doigts.

TRANSPORT ET GARE ROUTIERE
Le tram-bus de l'agglomération bayonnaise est certes un bel outil, mais qui cache quelque peu la forêt, ce que nous disons pour le moins depuis 2017. Loin de constituer un réseau, le tronçon initialement mis en place ne concernera pas notre partie du Pays Basque, où le tout récent système de bus urbains (Hegobus) a peine à trouver sa cohérence (et demeure sous-utilisé hors saison touristique).
Au moins cet embryon de réseau a-t-il eu le mérite d'exister ; il aura permis l'établissement de dessertes autrefois inexistantes (vers la vallée de la Nivelle, entre autres).
Reste à voir comment, dans l'avenir, s'imbriqueront les bus du Sud et ceux de la conurbation du BAB. Pour l'instant, on ne connaît guère que le nom de la nouvelle marque des transports du territoire, dont le syndicat des mobilités vient tout juste de faire l'annonce : Txik Txak. Et des promesses assez alléchantes : ouverture d'une nouvelle ligne depuis la cité des corsaires vers Cambo via Souraïde et augmentation des fréquences des lignes existantes.
Mais on reste chagrin, en attendant, de devoir constater la part très congrue accordée aux transports en commun dans les projets de circulation et stationnement luziens : il n'est question que de suppression de voiries et de dépose des voyageurs (Foch) ou de rétrécissement de giratoires (gare SNCF). Quant à la gare routière, notoirement sous-dimensionnée et semble-t-il dangereuse, la commune s'en remet là encore aux syndicats des mobilités pour étudier un réaménagement devenu très urgent.
C'est en fait tout le secteur des deux gares qui est désormais l'objet d'un périmètre d'étude, dans le cadre d'un projet cofinancé par la Ville , laquelle conserve ainsi voix au chapitre. Voilà qui est très bien... mais la décision arrive très tardivement (il faut dire que l'ambition première était de réaménager les abords de la station ferroviaire dans le cadre de la rénovation du secteur Foch, laquelle a elle aussi pris quelques rides !).

AJOUTE LE 6 AVRIL
M. le Maire s'est dit sûr, ce vendredi 5 avril, de recevoir le renfort de la CAPB dans le montage du pôle culturel à Harriet Baita. L'Agglomération serait prête à participer financièrement et de manière significative  à ce projet. Pour le coup, c'est une bonne nouvelle car nous constatons depuis le lancement de cette opération un certain flou dans la présentation des budgets et nous interrogeons en conséquence sur la capacité de la Commune à en assumer le poids, alors même que nous le soutenons. 
Harriet Baita ne serait donc pas en péril contrairement à nos craintes exprimées dans la tribune que nous venons de rédiger pour publication dans "BERRIAK" ? Dont acte. 
Mais il faut encore que la promesse de subventions significatives de la part de l'Etat se vérifie.... et que cette autre promesse se concrétise : le versement d'importants fonds de la part de la Communauté  Pays Basque. On le souhaiterait, car si ce projet est séduisant il ne semble pas en l'état être financé..


mercredi 27 mars 2019

COURT-TERMISME.... ET CRISE EN VUE



Billet du 27 mars

LE BUDGET PRIMITIF SERA PRESENTE 
LORS DU PROCHAIN CONSEIL MUNICIPAL 
DU 5 AVRIL 2019....
Sans soute nos lecteurs n'auront-ils pas en main avant cette date  la Tribune remise le 25 mars pour publication ultérieure dans la gazette locale "Berriak". 

Aussi la soumettons-nous dès aujourd'hui à leur connaissance (ci-dessous, après la photographie) et faisons-nous également, dans ce billet, le point sur la situation financière locale (en italique).

Un nouvel emprunt de 900 000 € contracté pour réaliser en 2019 les reports d'investissements non faits en 2018 et des inquiétudes légitimes sur le PPAI (le plan pluriannuel, qui prévoit près de 10 millions d'investissement en tout pour implanter le pôle culturel Harriet Baïta mais n'en trouve que 750 000 € dès 2019 et reste "en blanc" s'agissant de l'îlot Foch) font peser des doutes sur le calendrier et même la faisabilité des grands projets structurants mis en avant par la communication municipale. Cette question et le manque de clarté dans la définition des objectifs de la Ville nourrissent nos critiques et seront déterminants dans les votes qui s'annoncent...
Pour nous les buts de l'action municipale devraient être nettement posés et mettre en avant la protection du patrimoine (assurant la viabilité du projet urbain) la diversification des politiques de développement économique et l'action sociale : bref, il faut donner de la consistance et décliner localement les principes du Développement Durable, qui s'imposent dans le discours des décideurs - mais, malheureusement, pas toujours dans leurs actes. 




AMATEURISME BUDGETAIRE : Harriet Baïta en péril.
A l'heure où la presse nationale s'intéresse aux comptes des collectivités locales du Pays Basque, «Le canard enchaîné» persifle à propos des 12,4 millions dépensés par la ville de Bayonne pour
rénover son musée. Car cela, estime-t-il «fait un peu beaucoup pour une commune de 53 000 habitants». Que doit-on penser dès lors des 9,95 millions programmés par la commune de Saint-Jean-de-Luz pour financer son pôle culturel (Harriet Baita) ? Ce très beau projet, qui vise à implanter sur le même site une salle de spectacles et des locaux regroupant toutes les associations culturelles luziennes, nous a toujours semblé séduisant.. 
Mais nous avons conditionné notre soutien à sa mise en oeuvre à la communication de budgets sérieux en matière d'investissements à réaliser comme de coûts de fonctionnement et rappelé à nouveau, lors du conseil municipal de mars 2019 (débat d'orientations) pourquoi, quoique favorables à la logique participative ayant présidé à l'adoption de ce projet et aux ambitions incarnées par ce dernier, nous avions du, à regret, voter contre son lancement précipité en septembre 2018. 
Il s'était agi en effet d'approuver sans discussion préalable un investissement de huit millions d'euros (Hors taxe ou TTC ? Ce
n'était pas clair !) sans prévoir aucun aménagement de voirie ni aucun stationnement (à notre avis, un parking souterrain aurait eu sa place près du pôle culturel plutôt qu'en zone inondable, sur le port) et alors que les coûts de fonctionnement n'avaient pas été estimés. La promesse de subventions d'Etat censées ramener la part de la ville à 5 millions et la volonté affichée par M. l'Adjoint à la Culture de réaliser le regroupement des activités «à moyens constants» ne nous avaient pas paru représenter des garanties suffisantes pour nos mandants. 
La dette atteignait en effet 16,6 Millions € à l'époque et la population se souvenait du naufrage de la très grande médiathèque. Nous avions donc voté contre, comme deux élus de la majorité, par ailleurs. Nos doutes ne sont pas levés aujourd'hui, à la veille de la présentation du budget primitif et alors que 9,95 Millions € ont été inscrits en autorisations de paiement dans le plan pluriannuel d'investissement : ils devront l'être pour nous permettre d'approuver l'opération et de surmonter le devoir de défiance qui incombe aux Opposants (le conseil du 5 avril et le vote du budget seront passés quand vous lirez ce billet !).
PAS DE LIGNE CLAIRE : une politique de prestige qui ne sert pas bien l'intérêt général.
Nous souhaiterions que M. le Maire développe un projet plus lisible et plus juste... Et que des priorités consensuelles soient définies, comme nous l'avions déjà demandé à son prédécesseur.
Pour nous, il est notamment regrettable que les projets Foch puis Harriet Baïta aient été présentés comme «les phares» de la mandature finissante, quand tant d'autres besoins existent, non satisfaits. En matière de logement, la municipalité a certes amorcé de belles réalisations (Trikaldi) mais elle n'a rien fait en faveur du quatrième âge (pas de résidence pour séniors, comme cela avait été promis) et a peu tenu compte des difficultés des Anciens, peinant d'autre part à améliorer la circulation, promettant trop souvent tout et son contraire (des stationnements dissuasifs en périphérie et des places en souterrain au plus près du centre et des eaux, par exemple). 
Ses choix impliquent de privilégier les investissements au détriment du développement des infrastructures existantes, la valorisation plutôt que la protection de notre qualité de vie, et laissent augurer, pour les générations futures, de lourdes difficultés (le parking souterrain du secteur Foch coûtera fort cher ; la vente des «bijoux de famille» laissera la ville sans patrimoine ; la dette ne diminue plus et pèse toujours 16,5 Millions € malgré des recettes exceptionnelles).
Restez vigilants ! Et profitez du redoux printanier...

samedi 23 mars 2019

20, 22 et 3, LE TIERCE GAGNANT DE L'ÎLOT FOCH?



BILLET DU 21 MARS
Belle opération de publicité de M.le Maire (pour lui-même et pour Carmen-Eiffage, mais aussi pour l'urbaniste et l'architecte) dans l'édition locale de notre chaîne régionale de télévision ce soir.



On entend au cours du reportage quelques chiffres. 

2022 :  La date prévue de fin des travaux
3 MILLIONS : le coût estimé des susdits travaux (il s'agit sans nul doute des frais de réaménagement de l'espace public)

PAS DE SURPRISE, DONC : on savait depuis longtemps, que la Ville entendait vendre Jaulerry pour environ trois millions d'euros, ce qui correspond bel et bien à l'investissement annoncé.

MAIS : PROBLEMES !


1°/ France 3 suppose apparemment que l'Opposition a seulement demandé à verdir un peu plus le projet (que ne nous a-t-on pas interrogés pour connaître notre sentiment ?) et néglige d'évoquer la vente (non encore réalisée) de la place publique abritant aujourd'hui le parking Verdun. Dont nous (la @GaucheLuzienne) contestons le principe.
Là encore, il nous semble qu'on a voulu oublier que ledit espace avait été (était toujours) public.
Ce n'est pas notre posture, mais on a compris : le temps de l'investigation est passé, et la campagne électorale est visiblement commencée... 

2° / Le propriétaire de l'ancien garage Renault vient tout juste d'annoncer dans Sud Ouest, le report à 2021 voire 2022... du début des travaux envisagés sur la friche ! 
Le calendrier a de toute façon "glissé, glissé" depuis les annonces initiales de la municipalité. Mais à présent, il faudrait savoir. Quand M le Maire nous annonce le lancement des travaux dès 2020, s'agit-il d'une affirmation crédible ? Ses déclarations ne sont en tout cas pas du tout raccord avec celles du propriétaire. A moins de croire que ce que veut J-F Irigoyen, c'est en réalité refaire "le parvis" (sic) deux ans avant la construction de l'immeuble ?
Nous l'avons écouté déclarer sans broncher, d'abord qu'il n'était pas obligé, puisque élu, de consulter la population, puis se féliciter de la concertation qu'il aurait implanté... Pour autant, il serait préférable qu'il nous annonce à présent des dates fermes et non fantaisistes. Ou qu'il corrige son lapsus, si c'en est un (?) car on peut aussi se demander si l'intention de la mairie n'est pas de creuser tout d'abord "son trou" (le fameux parking inondable) et de reporter le reste aux calendes grecques. 

LIRE AUSSI, A PROPOS DU MANQUE DE CLARTE DU DISCOURS MUNICIPAL, NOTRE PAGE POLEMIQUE (lien dans la colonne de droite)

FÊTE : LE CONGRES S'AMUSE


BILLET DU 23 MARS

"Saint-Jean-de-Luz Animations, Commerces et Evenements" vient de dévoiler l'affiche officielle des fêtes patronales 2019 publiée hier à midi sur son site web. C'est l'occasion pour les Luzien(ne)s d'avoir confirmation définitive des dates de l'événement, organisé du Jeudi 20 au Lundi 24 juin...



La fête : voilà bien un dossier a priori consensuel, tant par le plaisir que tous y prennent mais parce que les retombées économiques pour le commerce local sont à l'évidence une bonne chose pour l'emploi et que des festivités bien organisés sont "un plus" en ce qui concerne la qualité de vie.

A cet égard et au lendemain du rendez-vous organisé par la Ville avec les commerçants, nous répétons notre soutien au projet de centre de séminaires et de congrès à "La Pergola", lequel a pour nous le grand mérite d'être auto-financé (du moins c'est la promesse de l'Exécutif) et dont on peut espérer qu'il renforcera la centralité de la ville comme son animation et amènera une clientèle supplémentaire à l'hôtellerie locale, alors que d'autres projets portés par la municipalité ne nous semblent pas être très profitables au bonheur ni aux intérêts du contribuable moyen !

Mais nous sous sommes étonnés que la fermeture de l'Auditorium soit envisagée si abruptement... dans la mesure où la Ville va se retrouver sans salle de spectacle !

mercredi 20 mars 2019

UN ANGE EST SANS MEMOIRE....



Et la divine cohorte renforce visiblement ses effectifs dans notre bonne ville !
Billet d'Humeur et d'Humour du 20 mars

Où les décideurs ne se souviennent plus guère des circonstances dans lesquelles ils ont voté telle ou telle subvention ou bloqué tel autre projet routier ("France 3 Euskal Herri" a rapporté hier et le jour précédent les déboires de Mme Alliot-Marie, anciennement maire de Saint-Jean-de-Luz et mise en examen pour prise illégale d'intérêts, ce qui vaut à certains de nos collègues, de la majorité ou non, mais élus municipaux de très longue date, d'avoir à apporter leur témoignage).

Où l'on confond discussion sur le commerce de centre-ville (il fut notamment question.. de poissonnerie !) et culture, dans la relation des récents débats municipaux (or c'est sans doute la question des baux précaires et des loyers en général qui   impacte la viabilité des librairies comme des autres boutiques implantées dans le centre, et non pas seulement la mode des achats en ligne).

Où l'on critique après coup avec ardeur... des projets contre lesquels on n'a pas toujours pris la peine de voter en opposition !

Où l'on oublie de demander à la population si, oui ou non, elle approuve l'aliénation de telle ou telle partie du patrimoine public, dans le cadre d'une concertation pourtant présentée comme "exemplaire".


Bref, il serait temps de regarder vers l'Horizon plutôt que de jeter un oeil dans le rétroviseur. Car l'amnésie, comme l'a écrit Oscar Wilde, est "affaire de regret, de désaveu, d'oubli. Mais on n'évite pas l'Avenir". 

En l'occurrence, il va s'agir pour les élus de se positionner dès le mois prochain sur le dernier budget de la mandature, puis de présenter aux citoyen(ne)s des propositions constructives... et formulées clairement, si possibles !
AU LIEU DE DIRE "EN MEME TEMPS" 
TOUT ET SON CONTRAIRE
(voir notre billet de décembre 2018 sur le sujet)

dimanche 17 mars 2019

GESTION DU PATRIMOINE PUBLIC : ON BRADE?


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BILLET DU 13 MARS 2019

On sait comment le débat sur les privatisations a tendance à rebondir périodiquement dans notre pays. 
C'est notamment le cas depuis l'annonce, par le gouvernement, de son intention de privatiser les ADP (aéroports de Paris). Ce choix est vu par les Socialistes "comme une aberration économique et une erreur stratégique gravissime" (Boris Valaud). "Aéroports de Paris" est en effet une entreprise florissante qui verse de confortables dividendes à l’Etat actionnaire - une somme presque équivalente à ce que le gouvernement a promis (seulement promis pour l'instant) d' apporter, chaque année, au fonds pour l’innovation [entre 200 millions et 300 millions d’euros] !

Bref, le gouvernement est suspecté de réitérer l'erreur  faite par ses prédécesseurs en privatisant la concession des autoroutes. Ceci à un moment où il envisage par ailleurs la cession de  "la Française des jeux" et d' "Engie" deux sociétés qui rapportent  800 à 900 millions d’euros par an  à l’Etat, lequel peut actuellement emprunter à des taux négatifs et n'est donc pas du tout en situation de devoir éteindre sa dette de toute urgence. Ce prétexte est d'autant moins valable que, si ces ventes vont profiter à des actionnaires privés, elles risquent de représenter un manque à gagner considérable, ce qui pourrait conduire le contribuable à devoir mettre la main à la poche. Une fois de plus. C’est bien l’inverse de ce qu’on appelle une gestion de «bon père de famille» : on brade !
Qu'en est-il donc à Saint-Jean-de-Luz, où nous avions annoncé de longue date "la vente des bijoux de famille" (notre première interview à Sud Ouest, en 2015) redoutant que cette solution de facilité ne soit mise en oeuvre par une municipalité trop dépensière ?
De fait, notre premier magistrat nous avait confirmé à l'automne 2017,  après la publication d'un rapport de la cour des comptes l'exhortant à adopter des "mesures de gestion adaptées" (donc à faire des économies?) "la cession d'actifs coûteux et improductifs" destinés selon lui à financer de nouveaux investissements. Ce qui n'était nullement une surprise pour nous, que cette option tracassait de longue date.

La présentation du budget primitif 2019, début avril, permettra de faire un bilan des différentes ventes réalisées. On nous les a présentées comme étant destinées à financer des dépenses utiles à la communauté. Et s'il s'agit bien de cela, alors nous sommes plutôt d'accord ! Nous devrons donc, en conséquence, vérifier que le produit des ventes est bien immédiatement recyclé dans la dépense publique au profit de projets opportuns : qu'il ne s'agit ni de renflouer la caisse (à cet égard, les tableaux des comptes avant et après retraitement sont assez édifiants) ni de gabegie. De ce point de vue, la vente de l'espace Jaulerry, toujours à l'ordre du jour, nous paraît poser problème. puisqu'il s'agit, dans le cadre de la rénovation Foch, de permettre à des promoteurs privés de construire bien au delà de la friche Lamerain-Fraysse, qu'ils ont acquise en 2011.

CHEZ RENAULD, suite et fin : SOUVIENS-TOI L'ETE DERNIER

BILLET DU 17 MARS

On trouve encore en ligne, actuellement,  nombre des annonces faites autour du projet de réaménagement du coeur de ville ; tant par la commune que par les opérateurs privés. Les relire ne peut qu'étonner le quidam peu informé : car le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles ne semblent pas toutes devoir se concrétiser !



Nous en donnerons deux exemples dans ce billet :

Les promoteurs promettaient au public, le 9 août 2018, une "nouvelle vitrine pour le bar Chez Renauld" dans le futur immeuble à construire sur la friche Lamerain-Fraysse (bâti en empiétant aussi sur les actuels parking Verdun et boulevard Victor-Hugo)
On sait pourtant, aujourd'hui, que la buvette ne sera même pas maintenue telle quelle l'été prochain. Si, très probablement, une formule à peu près semblable existera, mais sous un autre nom, pendant 2 à 3 étés -tant que les travaux ne seront pas entrepris sur site- rien ne permet de croire que l'expérience se prolongera au delà. 
Tout au contraire, quand -sans doute après 2021 (date avancée dans la communication diffusée sur "trouverunlogementneuf.com")- l'immeuble "art déco" sera bâti, il sera très "compliqué", nous a déjà prévenu le propriétaire, de tenir l'engagement pris par lui auprès de la commune de maintenir sur place un lieu festif (interview dans Sud Ouest du 8 mars, que nous avons commentée).

Dans sa rubrique "Le Piéton", notre journal local affirme, dans sa livraison du 11 mars avoir été "attentif, lors du dernier conseil municipal au commentaire du maire concernant la fermeture du bar éphémère". Mais il n'en donne aucune analyse. 
Rappelons que les débats sur ladite buvette, lors du conseil du 15 juin 2018, avaient porté sur "le maintien d'un lieu intergénérationnel et convivial" devant lui succéder, le discours municipal évoquant d'ailleurs sans cesse,  à l'époque, sa "pérennisation" assurée. 
A présent, M le Maire nous dit un peu le contraire, à savoir que Chez Renauld était "prévu pour être éphémère" mais il maintient que le projet final comportera bien  "un lieu festif et intergénérationnel ayant vocation à être pérenne". 
Pourtant, dans la mesure où il admet que "c'est au propriétaire de choisir quel sera le gérant" n'est-il pas évident, en dépit de ses assurances, que ce n'est pas M. le Maire mais également le propriétaire qui dessinera très librement les contours du lieu d'animation et décidera de ses périodes d'ouverture ? 

La question du devenir de "Chez Renauld" a sans doute pris plus d'importance que ne le souhaitaient même ceux qui pensaient l'utiliser comme argument de circonstance en faveur de la rénovation Foch (nous n'en étions pas dupes : il nous est toujours apparu comme très probable que seul un établissement beaucoup plus petit et sans doute non permanent pourrait à la rigueur être maintenu sur site compte tenu de l'ambition d'y faire un grand hôtel et une résidence de standing). 
Mais nous comprenons l'attachement des Luzien(ne)s au concept mis en place par Cyrille Maire - car il faut se souvenir que, quelques décennies en arrière, ont existé jusqu'à six ou sept lieux d'animation nocturnes sur la ville : on est très loin à présent d'offrir aux jeunes et autres festayres  la même offre !).

Voilà en tout cas l'un des dossiers - mais il y en a d'autres, notamment la question du parking Jaulerry, qui n'est pas encore vendu mais dont tout le monde fait comme s'il ne s'agissait que d'un détail alors que la population n'a pas été consultée explicitement sur ce point - qui montrent que la concertation aurait du être plus "transparente" !

jeudi 14 mars 2019

CA BALANCE PAS MAL, A ST-JEAN...


BILLET DU 15 MARS 2019

A l'heure où la Justice prend son temps et diligente posément certaines enquêtes avant de décider s'il y a lieu ou non de statuer sur le versement de quelques subventions municipales déjà relativement anciennes (du temps de MAM) les élus de "l'ex-majorité luzienne" ne semblent pas, eux, vouloir attendre très longtemps pour régler leurs comptes et faire leur procès mutuel.


J-R Etchegaray en Procureur
Nous lisons en effet, dans le journal d'hier, que, pour le Président de la CAPB, auquel "Jean-François Irigoyen préfère laisser la parole" Manuel de Lara est "un esprit chagrin" qui aurait  (nous résumons sa pensée :) tort de se croire indispensable. Jean-René Etchegaray estime que la SPL Ocean Experiences n'était pas une bonne idée et critique le niveau de l'indemnité (selon lui "supérieure à 10 000 €") versée au conseiller Luzien, lequel ne lui aurait transmis par ailleurs aucun rapport d'activité depuis deux ans.



Le Maire et l'Agglo sur la défensive ?
Soumis à un tir nourri (et croisé) de la part de M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz et de M. le Président de la Communauté Pays Basque, le "sécessionniste" Manuel de Lara, quasi-candidat aux municipales 2020, avait peut être "dégoupillé" le premier. Sud Ouest estime en tout cas que ses déclarations, à propos du retard concernant tant la réhabilitation du fort de Socoa que l'aménagement de la Halle créative de Jalday, qu'il imputait à  la disparition de Peyuco Duhart, pointaient de fait le leadership de ce dernier mais aussi "l'incapacité (du maire actuel) à faire avancer les dossiers". Voilà qui n'était guère aimable pour M Irigoyen, pas plus que le changement de stratégie, "plus éloignée du Sud" qu'il prêtait à l'Agglomération présidée par le maire de Bayonne ne l'était pour ce dernier.

Règlements de comptes
A deux duellistes contre un, nous constatons combien l'assaut est déséquilibré : la Société Publique Locale et son ci-devant PDG en prennent donc pour leur grade. La structure est décrite comme l'une "des couches supplémentaires au milieu du millefeuilles" administratif et la date de sa création, juste avant celle de la CAPB "pose question" à M. Etchegaray. A ce propos, nous-même, qui avions eu vent de l'achat du site de stockage destiné à être transformé en Halle par la commune... entre les deux tours des dernières élections municipales (en fait, le hangar fut préempté par la Ville mais acheté finalement par l'Agglo--précision ajoutée le 26) admettons volontiers que certains "mauvais timings" puissent indisposer ! 

Le projet universitaire maintenu ?
Notons pour finir que des assurances sont malgré tout données quant à la poursuite du projet universitaire international : le gros oeuvre du fort de Socoa devrait, apprend-on dans l'article, être livré en décembre 2020 (et la première rentrée étudiante avoir lieu en 2022). Mais en ce qui concerne le pôle dédié à "la glisse" sur le parc de Jalday, rien n'est précisé alors qu'il serait question de revendre le site à un opérateur privé. Nous devons espérer que les investissements déjà consentis ne l'auront pas été en vain... et qu'au delà de leurs désaccords actuels nos décideurs se retrouveront pour
développer les activités innovantes 
sur notre territoire.

mercredi 13 mars 2019

MUNICIPALES 2020 : MANUEL DE LARA QUASI -CANDIDAT


Billet du 13 mars

Une annonce qu'on attendait
La @Gauche Luzienne avait relevé le ton "offensif" et l'originalité des propos du délégué à la concertation et au débat (etc.) lors de son intervention à la queue du débat budgétaire ce vendredi 8 mars.

Nous avions d'ailleurs signalé le fait à l'attention des Luzien(ne)s dans notre blog, par un billet inséré dès le 10 mars, estimant qu'il nous avait semblé parler "en leader" et assumer "un projet de ville"... quelque peu différent de celui de la majorité. Bref, qu'il se préparait peut-être à jouer un rôle dans les futures échéances électorales.

Un vrai débat 
Nous n'avions cru, en tout cas, ni au prétendu isolement de l'Homme ni aux analyses lénifiantes portant sur la situation politique luzienne publiées par la presse locale (car, si le ton reste globalement "cordial" lors des conseils municipaux -ce qui nous semble heureux et normal- les critiques des opposants, en matière de finances notamment,  et les divergences au sein de l'Exécutif local sont bien réelles). Saint-Jean-de-Luz est donc une ville qui connaît le débat et non une mer toujours calme et consensuelle ; tant mieux si ledit débat y prend de la hauteur sans virer au pugilat. M. de Lara annonce en tout cas dans SUD OUEST, ce jour, son intention de contribuer au brassage des idées et de participer pleinement aux futures élections municipales. Il annonce qu'il crée à cet effet un mouvement citoyen et son ambition le hisse de facto au statut de quasi-candidat.



Une démarche séduisante et qui se veut participative
Nous suivrons pour notre part avec intérêt la démarche de M. de Lara, qui déclare s'inscrire dans une logique "participative" dont nous, socialistes, nous réclamons également - et dont nous avons souvent déploré qu'elle n'aie pas été davantage expérimentée localement (le succès de certaines concertations, dans le domaine culturel par exemple, n'a malheureusement pas conduit la majorité à jouer pleinement le jeu dans d'autres domaines). Il nous semble esquisser un objectif de bon sens en décrivant "un projet de territoire" imaginant "de nouvelles façons de vivre" et en notant "que pour trop de personnes, vivre ici est devenu impossible". Reste à voir comment la population répondra à ses sollicitations et comment elle sera effectivement entendue...

Une volonté troublante de rester proche de l'Exécutif
Ménageant M. le Maire et se disant toujours "membre de la majorité" (sic) Manuel de Lara a malgré tout, à notre humble avis "voté avec ses pieds" en démissionnant de la SPL Ocean Experiences. Une mauvaise nouvelle pour notre agglomération luzienne, nous permettrons-nous de penser, tant les projets de halle créative à Jalday et  de pôle universitaire au fort de Socoa étaient apparus comme des outils "High Tech" susceptibles d'impulser une bonne dynamique...
Et avaient fait l'objet de commentaires très positifs de notre part. 

Lire par ailleurs nos commentaires après l'embuscade tendue à M. de Lara par M . le Maire et le Président de la Communauté d'Agglomération Pays Basque.

dimanche 10 mars 2019

DES HAUTS ET DÉBATS : LE CONSEIL MUNICIPAL DU 8 MARS 2019. M. DE LARA OFFENSIF.


BILLET DU 9 MARS 2019

La mise au vote des comptes administratifs lors de ce conseil a été l'occasion, pour M. le Maire de s'auto-congratuler longuement (un écueil inévitable, quoi qu'on en aie) et de décrire sa gestion, qu'il a estimé vertueuse et prudente, des finances de la Ville. Quant au débat d'orientations budgétaires, il a essentiellement porté sur les très nombreux "grands projets" mis en route dans le cadre de la mandature... dont certains sont consensuels, mais d'autres divisent.



Bons comptes et mauvais amis 
S'agissant des comptes, et même si les fondamentaux sont bons, et que la dette semble à peu près contenue, le regard des oppositions, comme c'est normal, s'est fait beaucoup moins complaisant que celui de notre premier magistrat. Nous avons notamment pointé du doigt un taux de réalisation des investissements très médiocre, que J-F Irigoyen a lui-même imputé aux contraintes excessives des lois et règlements en vigueur, mais qui en dit long sur "les effets d'annonce" que pratique parfois l'Exécutif local, bien obligé de reconnaître la tendance globale à la décrue du volume total de ses investissements. Nous avons aussi relevé que le lancement du projet Foch restait différé (une autorisation de paiement de 150 000 € seulement, pour d'énièmes études, est programmée) : il est évident pour nous que la requalification du centre-ville pourrait difficilement être menée de front avec tous les autres chantiers en cours, mais que  la Ville n'a nullement renoncé à porter cette opération controversée.

Le groupe socialiste est intervenu à deux reprises, d'abord pour expliciter son vote en abstention sur certains des comptes, et livrer son appréciation de la situation budgétaire, ensuite pour apporter sa contribution au débat sur les orientations (le D.O.B.) et dénoncer certaines des affirmations contenues dans le rapport qui lui était soumis. Nous avons aussi demandé au Maire, en fin de conseil, de confirmer que les 15 000 € prévus pour des frais d'avocat concernaient bien la procédure en cours à la médiathèque (où, comme on sait, cinq agents ont été mis à pied à titre conservatoire). 

Mauvais projet et mauvais procès 
Quoique le conseil se soit au total passé dans une ambiance sereine et que notre premier magistrat ait su conduire les affaires avec verve et humour dans la deuxième partie de la séance, M. le Maire a malgré tout perdu son sang froid à l'occasion de notre seconde prise de parole, comme on lui exposait (à nouveau) notre opinion sur le manque de pertinence du projet Foch. A court terme, il nous semble en effet que cette opération de rénovation doive servir des intérêts privés (ceux des commerces du centre-ville et des usagers de la plage, dont la commune souhaite améliorer l'accessibilité en automobile) lesquels  intérêts ne sont pas compatibles suivant nous avec les intérêts à long terme de l'ensemble de la population luzienne. Comme nous avons eu l'occasion de le dire plus tard, un clivage se dessine, pensons-nous, entre ceux qui considèrent le développement durable comme une contrainte nécessaire et abordent sérieusement sa mise en oeuvre, et d'autres qui nous semblent avoir une approche plus "cosmétique" de la notion, en font simple un outil de communication et que leur "confiance dans le progrès" conduit à minorer les risques.
Sur le moment, J-F Irigoyen s'est emporté, ayant mal pris nos commentaires (qu'il n'avait pas écoutés jusqu'au bout) lesquels ne constituaient pourtant qu'un rappel d'une position maintes fois exprimée. M. le Maire a bien voulu convenir avec élégance, après le Conseil, qu'il avait pris la mouche un peu trop vite... 
Toujours est-il que l'incident a abrégé nos explications à propos d'une réalisation qui va coûter cher aux Luzien(ne)s. Il est en effet certain que le partenaire privé qui construira le parking mettra des années à amortir son investissement, privant la Ville des recettes qu'elle aurait eu en cas de construction aérienne !

L'exposition continuelle aux critiques qui caractérise sa position explique sans nul doute certains des agacements de M. le Maire et ce petit dérapage. Toujours est-il que nous l'avons trouvé quelque peu irrité en début de séance, déclarant notamment, dès l'entame du Conseil qu'il assumait la "prolifération" des réunions de quartier (cette allusion transparente à notre blog nous conduit à lui préciser ici que nous ne lui reprochons nullement d'aller à la rencontre de la population, mais que nous avons voulu souligner combien les Luziens et Luziennes ont pu déplorer la longue interruption préalable de ces rendez-vous citoyens). Comme il revenait à la charge, après avoir évoqué le sort de la buvette éphémère et rendu "hommage à Cyrille Maire" à propos de la gratuité de l'Autoroute, que nous aurions moqué selon lui (cette gratuité est bien relative en l'état, mais nous n'avons pas écrit que nous dédaignions les efforts de l'Agglo) nous avons obtenu qu'il précise ses allusions et confirme "coram populo" lire notre blog. Nous remercions J-F Irigoyen d'en faire ainsi  la publicité et prions le nouveau lecteur de prendre le temps de bien consulter ce site : nous l'assurons qu'il ne trouvera pas ici que des opinions négatives sur l'action de notre "adversaire" politique, loin de là (même si nous assumons de porter un regard critique sur l'action de la collectivité locale, comme c'est naturel de la part d'un groupe d'opposition).

Digressions révélatrices

Deux Hors-Sujets de natures très différentes sont à signaler ce soir.  
D'abord l'effort fait par J-F Irigoyen pour imputer à P-L Vanderplancke la responsabilité de la concession de l'A63 au privé (une décision prise, paraît-il, par la gauche, mais en tout cas bien avant que l'intéressé, qui n'a d'ailleurs jamais exercé le moindre mandat électif avant de siéger au conseil municipal de Saint-Jean-de-Luz, n'entre en politique). Une diversion bien peu convaincante, le problème principal étant celui du contournement de la ville.

Ensuite, une intervention inopinée de M de Lara, visiblement très "en forme" et qui a semblé prendre de court M. le Maire. Suite à une double question relativement anodine du groupe Herri Berri portant sur le zonage du foncier agricole et la nécessité de développer une agriculture bio locale, l'Adjoint [en réalité, "le conseiller municipal délégué à la concertation et au débat public, à la ville numérique et à l'intercommunalité" -correction apportée le 13 mars] s'est en effet fendu, en toute fin de réunion, d'une déclaration allant bien au delà de ces sujets et donnant (entre autres choses) sa vision de la nécessaire requalification des zones de Layats et Jalday, pour l'instant enclavées et peu propices aux cheminements doux, et des réalisations susceptibles de dynamiser l'économie locale, telles que le centre de congrès à La Pergola. M. de Lara a démontré à l'occasion de ce "hors-sujet" très maîtrisé qu'il avait une "vista" pour Saint-Jean-de-Luz et, parlant en leader, a exprimé nettement rien moins qu'un  projet de Ville (plus palpable, notons-le, que celui auxquels se réfèrent souvent sans en préciser la nature les élus de la majorité). 

AJOUT LE 13/03
Bonne pioche, une fois encore.... Son petit discours n'était pas anodin et nous avons eu raison de le mettre en valeur ; il préparait un "coup médiatique" de la part de M. de Lara, lequel dévoile aujourd'hui ses ambitions municipales dans Sud Ouest / voir nos commentaires ailleurs dans ce blog

Grands projets, petit budget : notre contribution au débat d'orientations



Comme chaque année à pareille époque, le rapport d'orientations budgétaires annonçant les grandes intentions de l'Exécutif a fait l'objet d'un débat en conseil municipal. L'exercice est convenu, relativement long, et sa présentation très encadrée par les textes conduit forcément à des répétitions d'une année sur l'autre. On a su gré à J-F Irigoyen (et nous le lui avons dit) d'avoir livré un compte-rendu synthétique mais clair de ses orientations, toutefois précédé d'un épais dossier relatif au contexte budgétaire national et  au bilan de l'exercice financier 2018 (on y lit notamment que la dette a baissé de 16,3% depuis 2013 : époque où son niveau avait atteint à nouveau un seuil critique) ainsi qu'à la baisse des recettes (imputée aux transferts de compétences au profit de l'Agglo) et aux efforts conduits pour contenir avec plus ou moins de succès l'augmentation des dépenses de fonctionnement.

Nous avons tenu, parlant après l'exposé de M. le Maire et les interventions des membres de l'autre groupe d'opposition, à préciser dans un premier temps que nous tâcherions pour notre part de livrer un commentaire équilibré (mêlant "ombres et lumières", suivant une formulation qui avait été la nôtre en commentaire du compte rendu du rapport de la cour des comptes par le Maire précédent) et focalisé sur les grands projets annoncés, comprenant, dans un premier temps, des appréciations plutôt positives, mais ensuite une lecture plus critique des orientations politiques de la mandature.



Approuvant la réalisation du Pôle Petite Enfance comme aussi le développement des équipements sportifs municipaux, mais plus réservés sur les processus de planification, nous avons choisi délibérément de ne pas détailler nos commentaires sur ces questions ce soir (points A, D et E de la dernière partie du rapport d'orientations)  mais avons précisé que, pour autant, il ne s'agissait pas-là, dans notre esprit, de questions secondaires. En procédant de cette manière, notre objectif était  de ne pas alourdir démesurément le débat (le conseil aura duré plus de trois heures !) ; et nous avons d'ailleurs annoncé que notre propos serait abrégé pour ne pas répéter certains des arguments de nos collègues d'Herri Berri. Mais il s'agissait aussi de nous projeter vers l'avenir, laissant au peuple souverain "le droit d'inventaire" qu'il exercera bientôt dans le cadre électoral sans toutefois nous dérober à la nécessité d'un premier bilan de la mandature, inachevée mais proche de son terme. De ce point de vue nous avons dit notre satisfaction de voir l'équipe aux manettes mettre ses pas dans ceux de Peyuco Duhart, dont le virage, en matière de logement social, à été significatif, citant des expérimentations telle que le foncier solidaire ou des programmes comme Lilitegia et sans vouloir épiloguer sur les manquements ponctuels rappelés par nos collègues d'Herri Berri dont nous partageons bien entendu par ailleurs le désir de faire toujours mieux en ce domaine. 

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LUMIERE
Un domaine essentiel de l'action municipale nous semble mériter d'être distingué. C'est celui de l'action culturelle, à propos  de laquelle il est souvent arrivé que nous usions de litotes, telles que "ce n'est pas le versant de la politique municipale qui suscite le plus de critiques de notre part" mais dont nous voulons dire plus ouvertement que nous la soutenons et la trouvons appropriée dans la durée aux ambitions d'une ville qui peut prétendre à une certaine centralité dans le versant sud de la conurbation littorale basque, ne veut pas être demain une banlieue ni devenir une simple station balnéaire. S'agissant en particulier du projet de pôle culturel (Harriet Baïta) nous réitérons notre soutien de principe total à cet équipement destiné à l'accueil des spectacles vivants et à l'hébergement des associations culturelles luziennes sur un même site. Si la multiplication de projets concurrents est un fait sur le territoire environnant, ce que  nous n'évoquerons pas davantage puisque M. Etcheverry-Aïnchart vient de le faire,  la responsabilité ne sous semble pas en incomber à la ville de Saint-Jean-de-Luz qui nous paraît conduire légitimement et dans la concertation des habitant(e)s cette opération ambitieuse.
Il était d'autant plus important pour nous de renouveler ce soir notre soutien au projet que nous avions du voter en opposition au lancement précipité de cette opération et souhaitons expliciter à nouveau notre façon d'appréhender la question des "grands projets structurants" en général. Ayant reçu mandat des citoyen(ne)s opposé(e)s à la majorité municipale, il adviendra toujours que nous refusions de voter en faveur d'un projet, même s'il nous semble séduisant et pertinent,  et combien même nous serions portés à "faire confiance" aux responsables à titre personnel, quand, sur le plan budgétaire, toutes les garanties de faisabilité ne seront pas apportées dans la transparence. En l'occurrence, nous voyons que 9,5 Millions€ figurent ce soir dans les Autorisations de Paiement pour 2019, une somme sans doute plus proche du besoin réel de financement que d'autres ayant été avancées précédemment [on nous a parlé initialement d'un investissement de  8M€, HT ou TTC, suivant la page du document, lors du lancement en septembre 2017 puis de seulement  5 à 6 Millions à la charge de la Commune compte tenu des aides extérieures attendues  au printemps 2018 ].
A cette réserve près (mais elle est importante) que nous désirons être à chaque fois convaincu à bon droit de la faisabilité financière des projets pour être en situation de les voter (car nos marges budgétaires sont réduites)  nos commentaires sur les autres volets de la politique culturelle de Saint-Jean-de-Luz sont globalement appréciateurs. Vous répondez notamment aujourd'hui à une question que nous vous avions posée quand la création d'un centre de congrès sur le site de l'actuel auditorium Ravel avait été annoncée en proposant l'achat d'un chapiteau qui permettra l'expression des artistes en attendant la réception de la nouvelle salle de spectacle. Comme notre collègue Pascal Lafitte, nous nous sommes demandés si cet achat n'aurait pu être mutualisé, mais vous venez de lui répondre et je ne reviens pas sur cet aspect du débat.
Le groupe de gauche n'a par ailleurs aucune objection en ce qui concerne les investissements projetés pour valoriser et conserver les vêtements sacerdotaux, l'Eglise et son orgue, éléments centraux de notre patrimoine : il a soutenu et approuve toujours la réalisation du centre de séminaires à La Pergola, qui contribuera au développement des fonctions urbaines supérieures de notre agglomération tout en confortant sa prospérité économique : nous croyons même que partie des congrès pourraient avoir un objet culturel.
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"En somme, tout va bien !" s'est réjoui M le Maire à ce stade de notre intervention. Nous l'avons alors prié de garder à l'esprit les propos positifs que nous venions de tenir, lui faisant remarquer qu'il prêtait d'ordinaire une attention beaucoup plus grande à nos critiques qu'au quitus exprimé par l'opposition sur les (nombreux) sujets qui nous rassemblent. Car le moment était venu de rappeler notre hostilité à certains investissements que la Commune prétend toujours engager, à notre plus grand regret. Avertissement donné en pure perte : il devait quelques minutes plus tard se "fâcher tout rouge" malgré la modération de notre commentaire. 


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OMBRE
La municipalité a programmé une dépense de 150 000€ pour des études concernant le projet d'aménagement "de demain", celui de l'îlot Foch. Nous ne nous satisfaisons pas du report dans le temps de ce projet, qu'il faudrait revoir de fond en comble selon nous et que vous entendez poursuivre au contraire,  et devons critiquer certaines assertions du Rapport d'Orientations Budgétaires (ROB page 25). Oui ! Vous avez raison d'insister sur "l'objectif d'intégration paysagère du site" quand vous évoquez la démarche de requalification poursuivie - mais nous avons bien des doutes sur la réalisation de cet objectif, pour des raisons sur lesquelles nous ne reviendrons pas dans cet exposé, car vous les connaissez déjà. [la taille, la configuration et plus encore l'implantation du bâtiment, mordant sur l'actuel boulevard et débordant sur l'espace Jaulerry, sans  parler de son style, sont âprement discutés] Non ! la concertation publique n'a nullement "permis d'associer la population" et de "tenir compte" de ses remarques. En tout cas il y a-là des lacunes dont je rappelle que nous ne cessons de les dénoncer : notamment, la restitution des ateliers, promises en 2016 comme en  2018, n'a jamais été faite, dans aucune des deux phases, et le nombre des participants (quelques centaines) semble dérisoire vu l'enjeu quand on voit que ce sont des milliers de Luziens (ou de visiteurs) qui se seraient prononcés pour choisir la couleur qui convenait le mieux pour le toit du kiosque de la place Louis XIV. Votre démarche aura, selon nous, manqué de transparence.
Mais pour en rester ce soir à l'aspect budgétaire de cette opération, nous ferons une remarque sur le parking souterrain puisque la Ville lancera cette année une mission d'AMO pour cette infrastructure, en plus d'une autre pour l'aménagement urbain. La réalisation d'un parking souterrain sur le port nous semble en effet servir des intérêts particuliers  plutôt que l'interêt général de l'ensemble de la population luzienne.  Elle satisfait, à court terme, le désir des commerçants et restaurateurs du centre-ville d'une meilleure desserte de leurs boutiques et établissements et semble faciliter l'accès des touristes à la plage, ce sont bien les buts que vous avez assignés au creusement de ce parc de stationnement enterré, mais au bout du compte, nous pensons que cela ne sert pas les intérêts de réels de la commune et de l'ensemble de ses habitant(e)s. Outre que l'équipement n'est pas conforme aux principes du  développement durable (vous savez que nous préférerions que vous réalisiez ces fameux parkings de dissuasion d'entrée de ville, sans cesse évoqués, mais pour lesquels aucun investissement n'est prévu, et que les automobiles soient parquées légèrement en périphérie du centre-ville et en aérien) il représente un manque à gagner potentiel pour la commune, car il est beaucoup plus cher que d'autres solutions possibles...
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L'interruption de l'orateur par M. le Maire, que la mention de l'intérêt général avait, sur le moment, beaucoup énervé, l'empêcha de développer son argumentation complètement. Ce que nous voulions dire, c'est que la commune serait privée des redevances dues par le gestionnaire du parking pendant une période beaucoup plus longue, dès lors que ce stationnement serait fait en souterrain, ce qui est compliqué et extrêmement coûteux et implique un temps d'amortissement sans doute triple par rapport à un silo "en surface" (à lire dans  notre page "Urbanisme").
Notre premier magistrat, qui était probablement arrivé de mauvaise humeur au Conseil Municipal, se ressaisit après le DOB et conduisit dès lors la séance avec plus de flegme, et même, parfois un certain enjouement. Sans parler des quelques banderilles qu'il tenta de planter sur le garrot de ses opposants.

samedi 9 mars 2019

Foch : Encore deux saisons en friche ? Et le maintien "compliqué" d'une animation.

Billet du 9 mars

La commune ne communiquant guère sur ce projet, il est heureux que la presse enquête et que le principal promoteur impliqué, Daniel Hiribarren, prenne la peine de s'exprimer sur les péripéties du programme.

On apprend dans un premier temps, à la lecture de Sud Ouest (numéro daté du 8 mars) que le promoteur, propriétaire de l'ancien garage Lamerain,  estime que la buvette devrait continuer d'exister sous une forme assez proche de la formule expérimentée sous le nom de "Chez Renauld" pendant encore au moins deux saisons. C'est dire que nous avions raison de supposer que le projet Foch serait définitivement reporté à la prochaine mandature, ce que beaucoup d'indices (la fresque sur le pignon côté parking Verdun, l'absence d'inscription d'autorisations de paiement) nous avaient laissé augurer ces dernières années. 


On nous précise aussi que le désaccord entre le propriétaire et le gérant est de nature financière, puisque l'interviewé déclare qu'il s'est agi d'une "question de sous", et que, maintenant, "il veut continuer à s'amuser. Mais en comptant un peu". Car le promoteur annonce qu'il veut maintenir une activité sur le site, source de profit. Comme tout nous le laissait croire... 
Mais on voit bien qu'il n'est pas question pour lui, à moyen et long terme, de "pérenniser" le bar éphémère. 

Nous évoquions la possibilité que le promoteur veuille "tester" dès à présent des animations plus proches de ce qu'il lui serait possible de maintenir sur site après la construction d'un hôtel et de logements, et c'est bien l'intention affichée par celui qui assume d'avoir eu une "vision" différente de celle se son ancien partenaire.
M Hiribarren confirme s'être engagé auprès de la Mairie à maintenir un lieu d'animation, mais il prévient que ce sera "compliqué". On n'en est pas surpris : l'ennemi, en l'occurrence, c'est le bruit !

Contrairement aux allégations de M le Maire lors du Conseil Municipal du 8 mars, personne n'a jamais reproché à la municipalité d'être pour quelque chose dans l'éviction récente, par le promoteur, de son associé au titre de la buvette. Mais on se demande bien ce que M. le Maire a été faire dans cette galère, promettant, pour l'avenir du site, des choses qui ne relèvent pas de sa compétence, et faisant miroiter, consciemment ou non, aux Luzien(ne)s, que soutenir le projet Foch c'était se déclarer pour le maintien de "Chez Renauld" ou d'un lieu similaire. Cela ne s'appellera pas Renauld et le lieu "festif et intergénérationnel" (s'il existe toujours dans quelques années) sera bien différent du concept initial. La logique l'indiquait nettement. Nous en avions prévenu la population. 
Quant au parking souterrain qu'il faudrait absolument implanter en bordure du port, il s'agit d'un équipement tout à la fois dangereux et mal venu mais qui générera aussi un énorme gâchis financier (Lire, sur ce sujet, notre billet dans la page URBANISME)

vendredi 8 mars 2019

COMPTES ADMINISTRATIFS 2018 : un tableau d'ensemble plutôt bon ?

BILLET DU 11 MARS 2018

Nous avons relevé lors du conseil municipal du 8 mars que le tableau d'ensemble des données financières et du rapport d'orientations budgétaires nous paraissait plutôt bon :
entendant par là que la présentation des informations était claire car "efficace et lisible" (ce qui n'a pas toujours été  le cas dans le passé) mais aussi que les informations livrées étaient "assez rassurantes".



Ceci pour deux raisons.

- Les recettes sont à un niveau satisfaisant, grâce notamment au produit des taxes (près de 600 000 euros engrangés grâce à la majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, que la ville n'a pas voulu majorer mais qu'elle a conservée ; des droits de mutation à titre onéreux revenus à un niveau plus normal après "le pic" de 2017 mais toujours très élevés).
On notera que la municipalité communique beaucoup sur ses taux, présentés comme plus faibles qu'ailleurs, mais jamais sur l'augmentation du niveau de prélèvements, qui est très importante sur les dix ans écoulés. 

- La dette semble contenue (le ratio de désendettement est en effet de 5 ans environ, contre 10 prévue par exemple par le budget primitif 2016 s'il avait été exécuté à la lettre).
L'affichage d'investissements considérables (finalement non concrétisés) a longtemps été de tradition localement : on a vraiment été dans l'excès de ce point de vue et suscité par là des alarmes inutiles ; aujourd'hui, nous voyons que le niveau des dépenses annoncées, mais aussi les investissements effectivement consentis, sont bel et bien en diminution,  dans un contexte national "d'assainissement des comptes publics" selon les mots de M. le Maire.

Notre attention devra se porter (outre la diminution contrainte de nos dépenses) sur quelques indicateurs qui pointent des motifs de vigilance :

1 LA DGF (dotation globale de fonctionnement) est orientée tendanciellement à la baisse. Les incertitudes du moment sur les intentions du gouvernement en matière de politique fiscale et de financement des collectivités locales territoriales sont une source d'inquiétude pour toutes les communes.
La diminution de notre dotation a commencé dès 2011, le mouvement s'étant amorcé avant les décisions de désengagement récentes prises  par  l'Etat en raison, essentiellement,  de la décrue démographique qu'a connu Saint-Jean-de-Luz. La DGF prévue pour 2019 serait à nouveau légèrement inférieure à celle de 2018, laquelle  n'était pas en baisse par rapport à celle de l'année précédente (Comme le Maire n'a pas manqué de nous le faire remarquer). Mais il faut dire qu'on a connu un rebond très heureux en matière de population, probablement grâce aux initiatives prises durant cette mandature par Peyuco Duhart pour revenir à plus de mixité sociale en matière d'habitat.
2 L'épargne nette dégagée en fin d'exercice diminue notablement. Il faut y prendre garde car ceci impacte la capacité d'auto-financement future. 
Au BP 2019, on estime que cette épargne sera de : un million d'euros contre 2,4 M€ au BP2018 (page 20 du ROB).
3 Le taux de réalisation est très perfectible ! 
Une trop grande part des investissements budgétisés n'ont pas été réalisés mais ont été reportés. Sans doute des efforts ont-ils été accomplis en ce domaine, mais on devrait tâcher de rapprocher encore davantage le niveau réel des investissements à celui des promesses faites en début d'exercice.
4 La modération des taux de fiscalité dont se targue sans cesse l'Exécutif Luzien (à grand renfort de comparaison avec des communes plus ou moins similaires) doit s'apprécier dans un contexte de réévaluation constante, par l'administration fiscale, des bases d'imposition locales. Celles-ci sont très élevées sur notre territoire, de sorte qu'il est facile de pratiquer une augmentation modérée des taux fixés par la commune tout en engrangeant de substantielles augmentations des rentrées fiscales. Les habitant(e)s les voient bien.

Sur ce dernier aspect, nous n'avons pas été jusqu'à parler de "mine d'or" comme nos collègues d'Herri Berri, mais avons évoqué le parallélisme dans l'expression des remarques faites globalement par les deux oppositions, qui pourtant ne se concertent pas en amont des conseils municipaux. De même que certains faits indéniables sont à mettre au crédit de la majorité municipale (qui peut déclarer qu'elle a investi 21 millions d'euros depuis 2014, empruntés 2 millions et réussi à contenir ses charges de personnel, sans être contredite) d'autres faits tout aussi patents (que les élus de la @gaucheluzienne comme ceux d'Herri Berri mettent en évidence) doivent l'inviter à la modestie et/ou à la prudence. Nous avons déclaré à cet égard que nous ne doutions pas qu'un consensus sur les faits ne réunisse de bonne foi toutes les tendances siégeant au conseil.
Même si ce consensus ne s'exprime pas toujours nettement.... compte tenu du jeu politique "normal", nous pensons qu'il permet de conserver sa bonne tenue au  débat municipal luzien, une caractéristique enviable au regard des dérives qu'on peut observer ailleurs.

Le groupe PS a voté les cinq points de l'ordre du jour qui concernaient les finances (puisque vote il y a eu, y compris au moment du rapport d'orientations budgétaires, ce qui relève d'une procédure inhabituelle) s'abstenant seulement sur l'approbation des comptes administratifs du budget principal (nous aurions en effet souhaité, en 2018, l'adoption d'un budget différent).