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dimanche 18 mars 2018

AUTANT EN EMPORTENT LES SABLES

BILLET DU 18 MARS 2017

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L'envasement de la Nivelle 
est un motif ancien d'inquiétude et/ou de mauvaise humeur parmi les usagers des sites portuaires locaux : saisis par les habitués de Port-Nivelle, Emile Amaro et l'opposition socialiste avaient du reste alerté la Ville à ce sujet lors de la précédente mandature. On apprend que c'est à présent


le port de plaisance de l'embouchure (Larraldenia),
géré par les communes de Ciboure et Saint-Jean-de-Luz dans le cadre du syndicat de la Baie,  qui serait affecté par le phénomène. Aussi ledit syndicat va-t-il faire procéder à des sondages (relevés bathymétriques, dans le jargon des techniciens) pour vérifier ce qu'il en est. A vue de nez, l'échouage "de guinguois" de certain gros bateau à marée basse dans le port de pêche tout proche nous fait penser, en effet, que les dépôts d'alluvions ont peut-être fait "remonter" le niveau du fond. Mais les décideurs semblent plutôt sceptiques et veulent, sans doute à raison, s'assurer d'abord de la réalité du problème avant d'étudier les moyens d'intervenir si nécessaire...

Qu'en est-il de  la plage ?
Il semble qu'elle se creuse toujours un peu plus, ceci malgré l'entretien régulier dont elle fait l'objet. Compte tenu qu'un apport de sable extérieur n'est plus envisageable, alors que ce fût pratique courante durant des années,  il nous faut souhaiter que l'optimisme des responsables soit là encore justifié : lors de sondages relativement récents, on avait en effet pu constater que l'Océan ne répartissait pas le sable luzien sur les fonds de la baie. Les élus de Ciboure nous font cependant remarquer que du sable, enlevé côté luzien, leur semble nourrir la plage dite du "carré" coté cibourien ! Ce qui laisse supposer un possible
amaigrissement du volume au Nord de la baie ?
En conclusion, gardons à l'esprit que notre commune n'échappera pas forcément à une problématique délicate, d'ailleurs posée à toutes les stations balnéaires de la façade atlantique, confrontées à l'érosion.... celle de l'entretien durable et de la conservation de la plage. A cet égard, nous avons sous les yeux l'exemple d'Anglet, dont le recul du tracé de côte - spectaculaire à la fin des années 70 -  a été freiné par des travaux colossaux et, plus efficacement encore, par le recyclage des sables enlevés à l'embouchure de l'Adour. Une solution parmi d'autres s'il s'avérait nécessaire de réagir à une diminution du volume de la grande plage : perspective peu réjouissante et pour l'instant non perceptible. Ouf !

Félicitations à P. Etcheverry 
qui devient vice-président du conseil syndical (J-F Irigoyen demeurant président). Une solution dont on imagine qu'elle a fait l'objet d'une concertation avec nos voisins de Ciboure, avec lesquels le gros dossier des "Recollets" (site d'interprétation du patrimoine et espace d'exposition) reste à gérer dans l'harmonie. Nul doute que les compétences de notre Adjoint aux affaires culturelles  lui permettront de suivre l'évolution de ce chantier avec efficacité. Il est en tout cas urgent d'aboutir à la conclusion de ce projet qui absorbe l'essentiel des moyens financiers de l'intercommunalité, au point que les plaisanciers ont quelques justifications à se plaindre du
mauvais entretien des ports de Larraldenia et Socoa,
une réalité que le syndicat doit prendre en compte pour améliorer notamment la sécurité des usagers. Mais nous croyons savoir que les élus ont conscience de ce problème et veulent y porter remède.

COMMENTAIRE AJOUTE LE 25 MARS
Le" Piéton" suggère cette semaine qu'on prenne une partie du sable du carré cibourien pour le "rapatrier" à Saint-Jean-de-Luz. Improbable suggestion de la part de Sud Ouest, puisque la législation rend justement impossible, en principe, d'acheminer vers notre plage un sable pris ailleurs. Reste que cette proposition semble indiquer que le travail d'investigation du journaliste confirme l'impression des simples observateurs. Amaigrissement du banc de sable au Nord, dépôts au Sud : voilà qui pourrait poser problème à terme !

samedi 10 mars 2018

13 approximatif !


Billet du Samedi 10 mars

Le journal local revient en page 13 de son édition de fin de semaine sur le dernier conseil municipal Luzien. 
Avide de bons mots, notre canard s'emmêle quelque peu les plumes... et nous donne l'occasion de sourire, d'autant mieux que le week end commence bien pour les Socialistes Basques.



Qu'il se rassure : les élus de la Gauche Luzienne n'ont nullement "le blues" ! S'ils assument complètement le fait de ne pas être aux affaires et plaisantent sur la perspective improbable qu'ils y soient un jour, c'est parce qu'ils évoquent leur situation personnelle* et non pas celle de leur famille politique.
A ce sujet, le prétendu  "parti perdant"  - ainsi désigné par le quotidien régional - peut se féliciter de l'élection, aujourd'hui, de M le Maire d'Hendaye Kotte Ecenarro au fauteuil de premier vice-président de l'Agglomération. Circonstance qui montre que le Parti Socialiste conserve les moyens et les talents nécessaires pour porter les mandats que les citoyens veulent bien lui confier. En l'occurrence, la voix des habitants du "pôle Sud" de l'agglomération Pays Basque.

Qu'il veuille bien préciser son information nous ferait plaisir : ce sont les socialistes Luziens qui plaident de longue date pour la gratuité de l'entrée au Jardin Paul-Jovet. A propos de cette affaire, Sud Ouest commence par se moquer un tantinet de M. le Maire dont il affirme qu'il serait "en stand by". Le journaliste a l'air de douter que l'Exécutif local soit réellement en train d'étudier la question de l'accès gratuit au jardin botanique comme l'affirme J-F Irigoyen ! Mais il commet une erreur factuelle : Herri Berri n'a jamais, en effet, demandé l'étude de la gratuité du site pour tous les publics. Ce sont les Socialistes qui ont fait, seuls, cette proposition, tandis que les Abertzale préféraient réclamer la gratuité pour les Luziens. Cette rectification des positions respectives des deux oppositions a du reste été faite publiquement, pendant le conseil.


Mais peut-être sommes nous tous confondus dans la même affection par l'auteur de ces "brèves" et devons-nous surtout...  nous féliciter pour ce qui nous concerne d'y lire  (pour la première fois) le nom de P-L Vanderplancke ! Gage de notoriété, sinon de popularité ?
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* il est vraisemblable, et en tout cas souhaitable, que nous cédions la première place à une nouvelle génération de militants lors des échéances électorales à venir et ne sommes pas en tout état de cause  portés par une ambition personnelle obsessionnelle

samedi 3 mars 2018

NOTRE SENS DE L'ORIENTATION


Billet du 3 mars 2018

Le Conseil Municipal du 2 mars a été particulièrement dense, en raison d'un ordre du jour très chargé, comprenant notamment l'examen des comptes et la discussion des orientations budgétaires. Malgré l'absence de polémiques inutiles, ce fût une longue séance pour les élus locaux... et les quelques citoyens présents.

Les élus de la Gauche Luzienne ont décidé de voter les comptes de gestion du trésorier principal mais aussi d'approuver les comptes administratifs ainsi que l'affectation des résultats et les autres points à l'ordre du jour concernant les Finances (reconstruction de vestiaires à Chantaco, travaux accessibilité, etc. ) de même que toutes les propositions en matière de gestion des ressources humaines.




Le DOB ou débat d'orientation budgétaire a permis à M. le Maire J-F Irigoyen de s'inscrire dans la continuité du programme de son prédécesseur, et aux opposants de faire connaître leurs positions propres. (Il faut rappeler que cette discussion, obligatoire en amont de la présentation du budget prévisionnel, a lieu chaque année : elle ne débouche pas sur un vote).

Les Socialistes se sont exprimés pour pointer tout d'abord le caractère très défavorable du contexte politique et financier actuel, dont l'Exécutif ne leur semble pas vouloir prendre toute la mesure. Le résultat de l'exercice 2017 ne dépasse en effet le million d'euros, qui est un minimum... qu'en raison de circonstances tout à fait exceptionnelles (et très heureuses) qui ont permis de prolonger le déstockage de la dette : notamment le bond aussi spectaculaire qu'inattendu des recettes  liées aux droits de mutation à titre onéreux, qui a profité à la plupart des communes du département, mais aussi l'encaissement de rôles complémentaires très "conséquents" et comprenant des régularisations remontant à 2016.  La dotation de fonctionnement ayant encore baissé de 12% et, par contre-coup, les dépenses ayant fléchi de 2%  nous pensons que M. le Maire devrait tenir compte de cette réduction que nous trouvons "catastrophique" de nos moyens et ne pas se contenter de la déplorer : autrement dit, pour nous, il ne sert à rien de vouloir se poser en gestionnaire "vertueux" mais il convient d'être rationnel ! Donc, de ne s'engager dans aucun projet  à la légère alors que, de fait, plus de la moitié des dépenses de fonctionnement de la Commune est consacrée  au traitement des agents  (depuis 2014, cette proportion est passée de 50% à plus de 54% alors que les charges de personnel n'augmentaient quasiment pas, parce que le volume global des dépenses en faveur de la population avait tendance à décroître inexorablement - ce qui est logique puisqu'il fallait tenir compte de dotations plus faibles et de la nécessité de désendetter la commune).

NOTRE PRIORITE
Nous avons déclaré qu'il fallait à nos yeux vérifier d'abord la faisabilité du pôle culturel "Harriet Baita". Rien ne serait pire en effet que d'engager de lourds investissements, pour être contraints de renoncer à ce projet en fin de compte (le précédent de la Médiathèque avortée avenue Maranon et du gaspillage que cette opération a provoqué continue de nous hanter !).
Nous avons rappelé à quel point le projet nous séduisait : 
- il contribue, pour nous,  à la centralité de Saint-Jean-de-Luz dans la conurbation littorale. L'animation commerciale et culturelle et l'implantation des services tertiaires maintiennent en effet  l'attractivité du centre-ville de la cité des corsaires, au lieu que se déportent en périphérie tous les commerces, les cinémas et les restaurants... comme dans d'autres villes. C'est là un succès collectif pour notre communauté, même si nous savons bien que la dévitalisation reste menaçante compte tenu de la tendance générale à l'exurbanisation des activités. Nous avons la chance de vivre en ville et non pas dans "un bourg" et d'avoir un cinéma et de nombreuses boutiques dans la zone urbaine centrale ; nous pensons qu'un lieu de spectacle qui ne serait pas implanté sur un parking de la frange périurbaine mais à quelques pas de la rue Gambetta contribuerait grandement à maintenir la qualité du centre luzien et la primauté symbolique de la Ville...
- il répond par ailleurs à un besoin réel. L'intensité de la vie culturelle et associative luzienne est très remarquable si on la rapporte au nombre des habitants. C'est là encore un motif de satisfaction tant pour l'Exécutif local que pour toute la population. La qualité de l'infrastructure et sa polyvalence semblent en outre pouvoir répondre pleinement aux besoins et autoriser la promotion de nouvelles formes de pratique culturelles...
Nous savons par ailleurs que ce projet peut espérer bénéficier de co-financements. Toutes ces raisons font que M. le Maire et la Majorité doivent vraiment tenir compte de notre vote en opposition au lancement précipité du projet en septembre dernier et le prendre pour ce qu'il est : il ne s'agissait nullement de désapprouver le principe de cette infrastructure mais les conditions dans lesquelles la Commune s'engageait (sans que les dépenses de fonctionnement ne soient chiffrées, ni celles liées aux aménagements de voirie ou même de la maîtrise d'oeuvre).
Nous avons proposé que M. le Maire prenne toute disposition qui lui conviendrait (audit, expertise, etc.) pour s'assurer de la viabilité financière du projet de Pôle Culturel et marqué que l'étude de faisabilité nous était apparue comme inachevée à l'automne dernier, rappelant que la majorité avait semblé divisée sur le sérieux du projet, un des adjoints ayant à l'époque souhaité qu'on songe à rentabiliser le fonctionnement en intégrant sur le site des activités de congrès et séminaires.
En résumé, notre position est de soutenir en principe la réalisation de ce projet... à condition que l'on vérifie notre capacité effective à le financer et que l'on nous donne par conséquent des arguments convaincants ! 
[A cet égard, M Etcheverry, Adjoint à la Culture, s'est voulu rassurant. 
Dont acte, mais nous restons circonspects : car le volume de dépenses annoncées ce soir, légèrement supérieur à cinq millions, bien qu'il reste élevé.. est peut-être sous-estimé ? On notera que l'autorisation de programme votée par le conseil municipal pour ce projet avoisine les  dix millions ! 
Ce n'est que deux fois plus d'argent !]

NOTRE DEMANDE

L'examen du  PPI (plan pluri-annuel d'investissements) donne quelque peu le tournis. Les autorisations de programme votées sont en effet de 28 millions d'euros ! Encore la ligne du projet Foch est-elle toujours.. à zéro !
Les élus socialistes pensent de longue date que notre PPI ressemble un peu trop à un catalogue (de Noël ?) et qu'il faudrait indiquer plus clairement quelles sont les priorités de l'Exécutif ! Nous avons souhaité que l'on se consacre au Pôle Culturel mais qu'un moratoire soit prononcé pour d'autres infrastructures. 
En ce qui nous concerne, le report et plus encore l'abandon du Projet Foch tel qu'il nous a été présenté serait une bonne chose et nous l'avons très clairement spécifié. Nous avons redit que nous ne pensions pas que creuser un parking souterrain en zone inondable, quand d'autres sites étaient disponibles à proximité immédiate, était une bonne idée. Les arguments que nous opposent classiquement l'Exécutif sont techniques et légaux : or, nous ne doutons pas que ce parking ne soit construit que si la réglementation le permet et par des entreprises compétentes, mais le problème n'est pas là...  C'est pour nous un projet qui prend le contre-pied des principes de précaution et de développement durable. Par ailleurs, nous attendons avec une certaine appréhension de voir ce que seront les éventuelles constructions en surface et leur impact sur le paysage urbain.
[M. le Maire a cru bon de "nous rassurer" (sic) quant à la pérennité du projet Foch, annonçant une communication publique sur son contenu pour le second trimestre.. wait and see].   

NOTRE INCOMPREHENSION

Les contraintes budgétaires sont telles que la Ville , dont certains estiment qu'elle est assise sur un "tas d'or" (parce que les bases fiscales sont très au dessus de la moyenne, ce qui lui permet d'afficher des taux modérés mais d'engranger des recettes confortables) est obligée de faire très attention, et c'est normal.
L'ampleur des travaux réalisés au pôle Petite Enfance va notamment dépendre des propositions de prix des entreprises sollicitées et il arrivera vraisemblablement de plus en plus souvent, dans l'avenir, que la commune doive  renoncer à une partie des travaux qu'elle souhaitait entreprendre par souci d'économie.
Dans ces conditions, on comprend mal que M. le Maire se dise opposé à la surtaxe des résidences secondaires et la qualifie "d'impôt confiscatoire", alors qu'il aurait pu porter la majoration à 60% comme la loi l'y autorisait et engranger des recettes.
On s'est formalisé, dans les rangs des deux Oppositions, de l'évocation d'une quelconque confiscation. Le propos n'est pas des plus heureux quand on met en balance le sort des propriétaires de résidences secondaires et celui des locaux peu fortunés ne pouvant que se mal loger. Les Socialistes s'étonnent en outre qu'une taxe aussi mal venue (?) soit mise en place et maintenue par la Majorité alors que M. le Maire, comme son prédécesseur, en conteste la pertinence et l'efficacité mais l'utilise pour abonder au budget général et non pour investir davantage dans le logement social.
Nous avons pris acte de la volonté très louable d'arriver dans les délais prévus aux 25% de logements sociaux imposés par la Loi : mais comment concilier cette ambition avec une telle frilosité en matière de surtaxation ?

NOTRE CONCLUSION

Sans vouloir commenter tous les engagements pris par la Municipalité, nous avons fait remarquer que sa ligne manquait parfois de lisibilité et pouvait paraître incohérente : ainsi entreprend-elle de construire des pistes cyclables et de réaliser la vélo-route Eder Bidea tout en prétendant attirer les automobilistes  à quelques dizaines de mètres de la place Louis XIV... mais en annonçant la piétonnisation imminente du centre ?
Quant à l'affirmation de M. le Maire consistant à assumer complètement l'héritage de la gestion précédente, elle suppose de renoncer à toute forme d'amnésie sélective au moment d'en faire "l'inventaire". C'est ainsi que, s'il n'y a pas eu de fortes hausses des impôts locaux depuis 2015, comme on se plaît à nous le rappeler, les années 2013-2015 les ont vu exploser (plus 30%) ! 


On a appris, en marge des débats, que la Mairie aurait dans ses cartons deux projets de parkings de délestage en périphérie : l'un près de la piscine, l'autre au Garage Lamerain... également que M. Irigoyen ferait étudier la proposition, (portée par Herri Berri) de gratuité du jardin botanique pour les Luziens. Nous mêmes avions demandé qu'on étudie la gratuité pour tous (comme à Plaiaundi à Irun ou comme à Bayonne, pour que le jardin remplisse sa mission d'éducation sans discrimination et en espérant que les achats sur site comblent le déficit éventuel au guichet d'entrée).. apparemment, M. Irigoyen ne l'envisage pas. Dommage !



D'AUTRES INFORMATIONS A PROPOS DES DECISIONS PRISES LORS DE CE CONSEIL
Relire notre billet portant sur l'Autoroute A 63 : ses nuisances et le demi échangeur de Chantaco / le bail emphythéotique de la Villa Altuna
OU
Voir notre avis sur la vente de biens à La Pergola.
OU
Le "flop" retentissant de la semaine de 4 jours et demi, abandonnée à Saint-Jean-de-Luz comme presque partout. Nous estimons qu'il vaut mieux suivre l'avis de la majorité des familles et maintenir un rythme de travail commun à toutes les écoles, ce qui est l'option de la Municipalité mais devons regretter le gaspillage d'énergie et de moyens que ces réformes et contre-réformes imposent.

FLAMBEE IMMOBILIERE : BINGO ! pour les notaires, l'état et les communes ?

BILLET DU 3 MARS 2018

800 000 € de recettes inattendues en 2017 pour la seule commune de Saint-Jean-de-Luz... 
grâce "aux frais de notaire" ou plus exactement à la part des dits frais qui est en réalité perçue par la puissance publique ; en fait : à la fraction qui, en l'occurrence, revient à la Commune !
On comprend mieux pourquoi, en lisant l'excellente étude sur le logement au Pays Basque et en Aquitaine publiée ce Samedi par le journal Sud-Ouest.
Les prix ont tellement augmenté, en effet,  que l'on se demande qui peut bien encore se loger sur notre littoral sans être un "nabab" !
L'immobilier, neuf mais aussi ancien, connaît une flambée incroyable, la cité des corsaires faisant partie des tristes "records" en ce domaine, puisque la chambre des notaires indique que le prix moyen d'un appartement ou d'une maison y atteint les 4440 € au m² (contre plus de 4700 € à Biarritz et "seulement" 3200 € à Anglet !).

Autant dire que les décideurs locaux les plus cyniques sont quasiment  incités par les circonstances à organiser la pénurie !

Le paradoxe est que la cité des corsaires, où sévit tout spécialement cette pénurie, fait figure de bonne élève. Il est évident que le pourcentage de logements sociaux (70% des ménage y "auraient droit") a plus facilement tendance à monter à Saint-Jean-de-Luz que dans d'autres villes moins touristiques, puisqu'il est calculé sur le total des résidences principales recensées dans la commune et que la proportion de résidences secondaires augmente sans cesse... à leur détriment ; mais Peyuco Duhart n'était toutefois pas resté les deux pieds dans le même sabot durant sa dernière mandature et avait initié un effort très notable en faveur du logement social,  allant jusqu'à préconiser une maîtrise publique pour ce type de construction, et passant à l'acte, tout récemment, avec l'opération Trikaldi. Si cet effort nous paraissait encore insuffisant, compte tenu des pressions et contraintes diverses, face à l'ampleur du défi à relever, il était suffisamment notable pour être reconnu par tous ses opposants .

Nous sommes heureux, du coup, de constater que l'Exécutif local souhaite poursuivre la politique menée ces dernières années  en faveur du logement social et que le COL, dont l'exemple est cité par Sud Ouest dans son enquête, a des projets concrets pour notre ville.

Mais nous devons regretter que M. le Maire ait commis l'erreur lors du conseil municipal de Vendredi 
Son seul faux pas pourrait-on dire, à l'issue d'une séance du conseil municipal animé avec un certain brio.

Mais c'est un faux pas révélateur. Pour nous, il faut à présent endiguer la croissance en proportion des résidences secondaires, car elle atteint un niveau insupportable et devient, pour les habitants, un inconvénient majeur ; cela sans stigmatiser les résidents secondaires (lesquels ont tout à fait raison d'avoir envie de vivre à Saint-Jean-de-Luz mais doivent comprendre que les locaux ont au moins autant de droits qu'eux en ce domaine) ni décrier l'impôt mis en place par celles des communes qui prennent leurs responsabilités en majorant les taxes au profit de leur population ; et ne pas renoncer non plus, par idéologie, à des recettes indispensables.


vendredi 2 mars 2018

LES BONS COMPTES FONT LES BONS AMIS

BILLET DU 3 MARS 2018

Les élus socialistes ont voté le compte administratif 2017 présenté au Conseil Municipal du Vendredi 2 mars 2018. Il s'agissait de facto de valider le résultat du dernier exercice budgétaire mis en oeuvre sous la férule de Peyuco Duhart.


Jusqu'ici, la Gauche Luzienne s'était toujours montrée particulièrement tatillonne dans la vérification de l'équilibre des comptes municipaux, dénonçant quand il le fallait une capacité de désendettement trop faible (encore supérieure à dix ans au début du mandat) et n'acceptant pas de voter aveuglément le compte administratif quand sa présentation paraissait approximative ou n'était pas assortie d'explications convaincantes (l'an dernier, nous nous interrogions sur la nature des "retraitements" par exemple, et aucun des responsables n'étaient en mesure d'expliquer les contradictions apparentes dans les tableaux transmis au conseil ; l'année précédente, nous doutions  ouvertement de l'exactitude du ratio affiché).
Les comptes présentés aux élus locaux ne comportaient pas, ce vendredi, de contradiction évidente et  les résultats du compte administratif constituaient par ailleurs une "bonne surprise" compte tenu de la réduction des dotations. Nous n'avions donc pas de raison de ne pas voter les comptes ni la réaffectation des résultats.

LA PHOTOGRAPHIE EST BONNE
Texte lu au conseil municipal :
Nous prenons acte notamment de la maîtrise des dépenses et de la réduction de la capacité de désendettement – sujet sur lequel nous avions eu l’occasion de vous faire part de nos préoccupations lors des deux derniers exercices -  à six années.
La situation a donc été redressée (en profitant notablement, cette année, de quelques effets d'aubaine) par rapport aux hauts niveaux de dette atteints dans les années 2010-2013.
Les moyens pour cela ont été l’augmentation de la pression fiscale,  notamment la surtaxe des résidences secondaires, tandis que la Ville n’a pas renoncé à investir. Nous approuvons pour notre part en principe ces orientations (même si, comme vous le savez déjà, nous aurions aimé que toutes les recettes de la surtaxe puissent être affectées au logement social, et ne trouvons pas pertinent de suivre la tendance générale en France de l’extension des stationnements payants).
La comparaison de l’endettement par habitant avec les communes de la strate équivalente, qui a fait l’objet de polémiques récentes entre le maire de Bordeaux et celui d’une certaine commune du massif central, nous est certes moins favorables que la comparaison entre les taux d’imposition Luziens et ceux des collectivités locales voisines, mais, pour autant, "la photographie" de la situation budgétaire nous paraît convenable.

Nous nous permettrons seulement de faire observer que le résultat définitif est modeste (autour d’un million d’euros)  eu égard aux ambitions de la Ville. C’est pourquoi nous reviendrons au moment du débat sur les orientations budgétaires sur notre proposition (déjà ancienne) d’un établissement plus clair des priorités en matière d’investissements. A nos yeux, la faisabilité de certains projets, auxquels nous tenons par ailleurs,  doit être confirmée, mais d'autres opérations peuvent être reportées voire ajournées. Nous sommes en effet franchement opposés à la réalisation de certains aménagements programmés.

AUBAINE
La prétention de l'Exécutif à déstocker sa dette a longtemps nourri notre scepticisme. Nous constatons que, sur ce plan, M. Duhart sera finalement parvenu à atteindre son objectif.
L'équilibre observé en 2017 doit pourtant beaucoup à une explosion tout à fait extraordinaire des droits de mutation, lesquels ont rapporté en 2017 : 800 000 € de plus qu'en 2016. Ce "billet de loterie" gagnant, que personne n'attendait, a eu un impact salvateur !

PRUDENCE
Le niveau du fonds de roulement est extrêmement faible, proche du minimum requis (il faut pour la Ville disposer d'un million d'euros en fin d'exercice pour engager les dépenses de l'exercice suivant sans devoir attendre le vote du budget) et la part des dépenses de personnel atteint un niveau alarmant, alors même que les employés subissent une modération salariale rigoureuse....
Dans ces conditions, aucun laxisme n'est possible et nous avons fait valoir lors du débat d'orientation budgétaire qu'il ne s'agissait pas d'être "vertueux" (comme se flattait de l'être M. le Maire) mais de tenir compte du contexte (catastrophique) de désengagement de l'Etat ! La commune ne peut guère espérer qu'une réduction de ses moyens (qu'elle  croit pouvoir chiffrer - l'estimation des services portant le manque à gagner à 54 000 € environ) et M Irigoyen se prépare à lancer une fois encore un lourd emprunt d'équilibre (plus de trois millions) attestant la précarité de la situation. Nous ne sommes donc pas du tout certain que la politique de dépenses annoncée soit très crédible.
Il ne faudrait pas en effet que l'assainissement apparent de la situation financière se révèle une illusion, avec la multiplication des investissements tous azimuts dans les mois qui viennent.

En conclusion, nous nous devons en tant qu'Opposition de conserver quelques doutes sur les capacités de gestionnaire "vertueux", voire visionnaire, dont s'est paré M. le Maire lors du débat d'orientation, dans une séquence qu'il a lui même qualifié "de moment d'auto-satisfaction". Dans un récent audit, la chambre régionale des comptes a pu constater en effet la propension des élus Luziens à trop emprunter (en tout cas plus que ce n'était techniquement nécessaire) et a relevé une augmentation de 30% des taxes entre 2013 et 2015 (quand M. le Maire évoque systématiquement les chiffres, plus modérés, de l'évolution postérieure à 2015) ; elle a aussi, rappelons-le, conseillé à mots couverts à la municipalité Luzienne, qui fût souvent dépensière,  de pratiquer une politique d'investissement prudente.