Chronique du Pied Tendre, le 7 août 2025
Notre premier magistrat, alias "Jeff de Luz", a visiblement bien mérité d'accoler une particule à son nom.
Du moins si l'on en croit certains MNS de la Grande plage, qui, facétieux, ont pris l'habitude, dans leur message rituel annonçant la fin de la surveillance, d'évoquer "la Principauté" de Saint-Jean-de-Luz (au lieu de la commune).
Représentant élu de son peuple, J-F Irigoyen, de part sa fonction, assume également de représenter l'État à l'échelon local. Il détient donc au moins quelques oripeaux de ces fonctions régaliennes, si chères à la Droite (dans les discours de celle-ci au moins). Si nous sommes censément en République, on peut, par fantaisie, feindre d'imiter l'Ancien Régime et décorer notre Bayle (le maire, suivant l'ancienne terminologie locale) d'un titre seigneurial montrant qu'il exerce la protection de ses administrés !
Mais le bât blesse à cet égard, et le Pied Tendre, qui a participé à la diffusion du questionnaire de la Gauche Luzienne, se demande s'il ne faudrait pas en informer "M. Le Prince".
Il a eu l'occasion de constater, en parlant avec ses concitoyen.nes que beaucoup sont, d'une part, assez surpris de voir se balader des touristes torse nu (ou pire) notamment dans les petites rues du centre-ville et au vu de tou.tes. La mansuétude des forces locales à cet égard n'est pas toujours bien comprise par des citoyens qui se demandent, dès lors, pourquoi la municipalité prétend interdire des pratiques qu'elle va tolérer ensuite de facto. Dans la même veine, Mme Duchapeau se plaint que les cigarettes soient seulement déconseillées sur la plage. Mais la même ne s'offusque pas vraiment de la présence de canidés sur le sable (interdits toute l'année, d'après les panneaux) car elle aime beaucoup les animaux ! Ce n'est vraiment pas simple, se dit le Pied Tendre, de gouverner une population aussi paradoxale.
Quant à la milice princière, les habitants ne sont par ailleurs pas tous persuadés que son armement (lequel a fait l'objet d'un débat... très expéditif) soit absolument nécessaire. Mais certains Luziens voudraient la voir davantage sur le terrain (armée ou non) pour réprimer quelques abus : par exemple, au niveau du contrôle des deux-roues motorisés, accusés de nuisances sonores - parfois nocturnes - au pied de certaines résidences comme aussi en centre-ville. Ou pour éviter que certains quartiers de la ville : rue Gélos, depuis assez longtemps, les parcs de stationnement du quartier Ichaca plus récemment, ne soient considérés comme des aires de camping alternatives (et du reste parfois signalées comme telles par des sites internet dédiés au camping carisme !).
Enfin, les investissements dans un parc de caméras important, notamment en front de mer, ne font pas non plus l'unanimité : cette surveillance vidéo ne décourageant pas les vols par ruse et autres cambriolages, dont on a l'impression d'une recrudescence, d'après les "on-dit".
Le Pied Tendre a aussi bavardé avec M. Piedenlo, son camarade pelotari, qui sévit au Quartier du Lac, mais prend le temps, entre deux parties endiablées, de lire le BERRIAK municipal. Il a bien rigolé, lui qui n'était pas au courant et qui, distrait, s'est retrouvé prendre la rue à contre-sens, en apprenant que les aménagements récents (nouveaux sens uniques, sationnements, etc.) avaient été réalisés dans ce quartier, selon notre premier magistrat, "à la demande des riverains".
"Mais lesquels" ? a soupiré M Piedenlo, auquel on a promis la réalisation prochaine de travaux d'assainissement, qu'il attend toujours... mais qui n'a pas été consulté à propos de la voirie. Il suppute que seuls "quelques amis co-optés par le conseil municipal" ont été dûment informés et estime que l'on n'a pas tenu compte du "fiasco d'Andenia" (où un sens unique mal étudié impacte très défavorablement l'activité économique du centre commercial). En attendant, faute d'un ralentisseur à la sortie de la rue du Docteur Schweitzer : quelques patrouilles supplémentaires de la police municipale y seraient les bienvenues, d'après lui, pour faire respecter les nouveaux "stop !" implantés au bas de l'avenue Lambrigot. Peu respectés ! Dommage aussi, à son avis, de n'avoir pas fait, dans le haut de la voie, le même aménagement qu'à l'entrée de l'avenue Lambrigot (où un seul côté de stationnement est autorisé, ce qui règle pas mal de problèmes).
La ville a préféré, dangereuse manie, faire des chicanes, comme dans la rue Cépé, et bien sûr, les automobilistes en profitent là aussi pour déborder en dehors des zones où ils ont le droit de se parquer, rendant difficile les croisements, et dangereuse la cohabitation avec les cycles et les autobus, quand les trottoirs ne sont pas carrément envahis (au diable les manants ! entendez : les piétons). De même, elle a supprimé du stationnement gratuit rue du Lac au profit d'une bande pour les marcheurs, peinte sur la chaussée. "Il eût été logique de réparer plutôt le trottoir" ! se moque M Piedenlo, qui plaisante : "on dirait qu'il s'agit de remplir les parcs souterrains payants ; on ne comprend pas bien non plus la logique de cette histoire de zone bleue provisoire à Urdazuri". Mais M Piedenlo se veut malgré tout conciliant ; il trouve les sens interdits mis en place au Lac satisfaisants, et compatit avec les policiers municipaux, chargés de distribuer des avertissements aux (nombreux) usagers stationnant par habitude sur les emplacements désormais interdits. Heureusement (pour nos gardiens de la Loi, pas pour les professionnels du secteur) la crise du tourisme se confirme cet été : il y a donc (un peu) moins de monde que d'habitude.
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