billet du 4 juin 2022
La sixième circonscription voit proliférer les candidatures de Droite, partagées notamment entre LR historique et "dissidents" (l'un de ces derniers est fermement soutenu par Mme la veuve de l'ancien maire luzien Peyuco Duhart, ce qui met dans l'embarras l'actuel maire LR de la cité des Corsaires, officiellement "neutre" face à ce pugilat).
Il y a aussi pléthore de marcheurs plus ou moins centristes, le député sortant semblant très contesté, notamment par un jeune candidat luzien, lequel a au moins le mérite d'avoir pris position, en tant que candidat sur la liste du Nouvel Élan, contre la sottise que représente le chantier du parking Foch.
On voit aussi candidater un militaire à le retraite se flattant de ses attaches familiales, notables autour de notre baie, mais proche du très inamical et très virulent Éric Zemmour, donc d'une droite extrême xénophobe (pour le moins) qu'il nous faut évidemment combattre.
Cette situation représente une belle opportunité pour les électrices et électeurs de Gauche. Car, s'ils ne dispersent pas leurs voix, en cédant par exemple aux sirènes des Abertzale, la présence au second tour du candidat de la NUPES est très vraisemblable : et la circonscription est par conséquent gagnable (comme le prouve l'exemple donné par la députée socialiste Sylviane Allaux qui l'avait arrachée jadis à Mme Alliot-Marie).
L'Union de la Gauche récemment réalisée, si elle a mise en évidence ses convergences de point de vue sur de nombreux sujets, n'a pas encore, il est vrai, été en mesure de présenter une véritable plateforme de gouvernement. Mais là n'est pas l'essentiel. La dérive "pro business" du dernier quinquennat et les restrictions aux libertés qui l'ont caractérisé sont là pour nous rappeler les risques de prolonger une aventure politique très personnelle menée par Emmanuel Macron au nom d'une ligne "ni de gauche, ni de droite" pourtant marquée par une régression sociale et économique évidente et débouchant sur des tensions très vives entre Français ainsi que sur un déclassement de la puissance nationale.
Par ailleurs, en Pays Basque, l'élection de députés de Gauche serait un signal fort aux pouvoirs élus, lesquels brillent par leur absence de sensibilité à l'égard des faibles et ne font pas preuve d'une compétence époustouflante : ainsi, sur le dossier du transport scolaire, où le syndicat des mobilités propose une hausse considérable des frais imposés aux familles par rapport à l'ancien système géré par la département. L'Union Populaire serait, elle, unanimement favorable à l'adoption d'une solution gratuite pour les parents d'élèves.
Bref, de très nombreuses raisons peuvent être alignées pour convaincre Socialistes, Écologistes, Communistes et Réformistes de voter pour le candidat de la NUPES, et poursuivre cette énumération jusqu'à en trouver 98 serait fastidieux.
Pourquoi ce nombre a-t-il inspiré le titre de notre billet ? C'est que l'on veut infliger à la rentrée prochaine aux familles tributaires du réseau de ramassage scolaire un tarif de 98 € annuel, soit une augmentation d'environ 980 % dans le pire des cas [taux rectifié le 7/6 après relecture du communiqué de la NUPES ; nous avions indiqué 50% par erreur ] totalement injustifiable à nos yeux, et typique d'une gestion de Droite, hostile à la gratuité par principe et très mauvaise gestionnaire de l'argent public. Celle de la CAPB, où les électeurs ont pour l'instant donné une majorité sinon tout le pouvoir à des caciques locaux conservateurs.
Notre réaction devant cette hausse des tarifs imposée aux familles :
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