A C T U A L I T E S

AGENDA * RÉVEILLER L'EUROPE

17 mai : rendez-vous à MORCENX un grand rassemblement est prévu le 17 mai prochain dans le département des Landes, à 18H. Ce meet...

vendredi 26 avril 2024

L'ARGUMENT DU BEAU

JOLIE CAMPAGNE : coup d'envoi ce matin

Une dizaine de militant.e.s, Luzien.ne.s et camarades du secteur, parmi lesquel.le.s une ancienne députée et une sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, ont participé au lancement de la campagne en faveur de la liste portée par Raphaël Glucksman dans la cité des Corsaires. Que du beau monde !

Beaucoup d'habitant.e.s mais aussi quelques touristes ont fait bon accueil à cette initiative, appelée à se poursuivre au fur et à mesure de l'embellie prévisible du climat : un vrai problème démocratique, du reste, car l'abstention a tendance à augmenter avec les températures... et les scrutins du mois de juin en font trop souvent les frais. A nous de mobiliser l'opinion pour réveiller l'Europe et bâtir un projet plus beau que le scénario de la stagnation voire du repli identitaire promu par nos concurrent.e.s !


ESTHÉTIQUE DOUTEUSE : le "Victoria Surf" luzien

Le rendez-vous de ce vendredi a été l'occasion de causer un peu de l'humeur en ville, où certain.e.s de nos concitoyen.n.es se plaisent à souligner combien ils ou elles trouvent "beau" l'aménagement de l'îlot Foch. Nous avions déjà relevé l'inconguité de cet argument dans un précédent billet publié en février mais ne nions pas, cependant, que les goûts et les couleurs.. c'est très relatif ! 

Ce qui nous semble indéniable, en revanche, c'est que l'argument ne tient pas sur le fond. Dira-t-on d'un boucher ne payant pas ses taxes que sa viande est goutue, d'un écrivain malhonnête que sa prose est cependant jolie ? Peut-être, mais cela ne change pas la nature de leurs fautes. Même si les bâtiments de l'ensemble "Bizipoz" étaient jolis (et, franchement, nous ne le pensons-pas) leur construction resterait sujette à caution.

La rénovation Foch, c'est en effet, pour nous, une affaire qui reste très criticable, où intérêts publics et privés sont emmêlés, au point qu'on a creusé aux frais du contribuable un parking public en zone inondable, grâce notamment à la bonne volonté de l'État, qui a suspendu son Plan de Prévention des Risques pour complaire aux promoteurs, lesquels ont acquis auprès de la commune (après que celle-ci ait déclassé un bâtiment protégé afin de faciliter sa démolition) près de la moitié de l'emprise totale dévolue à leur hôtel et aux résidences annexes. 

C'est aussi un aménagement typique du monde d'avant : une vaste dalle de béton désactivée, quatre arbustes baptisés pompeusement "forêt urbaine", un aspirateur à voitures contribuant à la congestion de coeur-de-ville.. sans parler d'une façade cadrant mal avec le paysage urbain. Ses admirateurs rappellent les ancien.ne.s Biarrot.e.s qui, il y a quelques décennies en arrière, s'étaient satisfaits de l'édification d'une grande "résidence pour estivants" face à la grande plage.  Un urbanisme qui pique aux yeux, aujourd'hui encore !

jeudi 4 avril 2024

POURVU QU'ELLES SOIENT DOUCES !

PROBLÈMES URBAINS

La "com" municipale, mais aussi celles de l'Agglo (et  de l'ensemble des collectivités de France et de Navarre) fait, ces temps-ci, la part belle aux mobilités douces dans un contexte où la transition énergétique et la décarbonation des transports sont présentés comme des priorités universelles.

Mais de quoi s'agit-il, au delà du préchi-précha ? Tout simplement : d'inciter les gens à se déplacer à pied à vélo ou, en tout cas, les faire renoncer à recourir sysématiquement à l'automobile individuelle...

Encore faut-il, pour obtenir ce joli résultat, créer les infrastructures adéquates. 

Si, à cet égard, la commune luzienne fait globalement ce qu'elle peut en matière de cyclophilie, le pullulement des itinéraires partagés (par exemple, celui esquissé  entre notre agglomération et le pied de la Rhune) nous laisse très sceptique ; on ne voit pas en effet que la cohabitation puisse être facile sur des rubans aussi étroits - où la forte pente annonce des vitesses importantes et où la probabilité qu'un nombre important de promeneurs emprunte la voie est très grande. Du reste, l'exemple de l'itinéraire cyclable longeant notre baie (du moins côté Ciboure, où la promenade a le mérite d'exister) est parlant !

La réduction du gabarit dévolu aux voitures est, dans ces exemples, très importante, mais une partie des cycles se maintient pourtant sur la chaussée centrale compte tenu de l'inconfort de la bande prétendument réservée, mais aussi du rythme de croisière des vélos motorisés, impatients de traîner sur les bas-côtés et indésirables à proximité des marcheurs.  Tout ceci agace - a minima, les fous du volant - et crée du danger. Les mobilités douces ne le sont en effet que si la circulation est apaisée et, de ce point de vue, il faut sans doute aussi envisager de changer les comportements (prendre l'habitude de s'accommoder de quelques retards par exemple ?). 

On voudrait aussi que s'arrête la manie de faire disparaître les itinéraires pédestres : car nos bons vieux trottoirs deviennent des pistes pour bicyclettes et autres trottinettes.. quand ils ne sont pas laissés mal entretenus et plein de trous. Quant aux véritables "entrées de ville" luziennes (entre le complexe hôtelier et médical près de la ferme Beraun et Argi Eder, notamment) elles imposent au piéton de marcher sur les routes à grande circulation (c'était encore le cas dans tout le secteur de Jalday, jusqu'à un effort récent mais incomplet).

L'on s'épuiserait par ailleurs à citer toutes les rues où l'on tolère sans raison que des popriétaires - même nantis de spatieux garages -  privatisent de facto les trottoirs en y garant leur précieux SUV ! On peut comprendre dans ces conditions qu'une partie de la population, évincée des trottoirs, se rabatte sur l'auto pour faire des courses ou transporter ses enfants. Bref, s'il y a eu des progrès (la création d'un vrai réseau de bus, par exemple) un gros effort s'impose encore pour adoucir le quotidien des habitant.e.s. à Saint-Jean-de-Luz et améliorer les mobilités dans la ville et ses abords. D'autant que la perfusion en cours d'aménagement de la périphérie vers le parking du port va cristalliser dès cet été de nouvelles congestions de grande ampleur.


SOLUTIONS RURALES

Un autre effort est d'autre part très attendu pour répondre au malaise du monde paysan (auquel le gouvernement prétend répondre... par "une loi"). Très implanté sur tout le territoire national et notamment dans la ruralité, le PS doit proposer des politiques alternatives au "laissez-faire" de plus en plus mis en pratique et faire en sorte d'adoucir la pression exercée sur les exploitants agricole. C'est le sens du livre que Rémi Branco, élu Lotois, viendra présenter au public le 12 avril, au local de la section socialiste bayonnaise.



lundi 11 mars 2024

QUAND LE RIDIC'HUB NE TUE PAS


Le Pied Tendre s'est étonné de lire dans un journal "très sérieux" que la Ville installait des "hubs" destinés aux vélos un peu partout, d'autant que, trompé par leur apparence, ils les avait pris pour des abribus voire des aubettes de fleuristes. 

Polyglote plus ou moins patenté, il  a pu doctement expliquer à son ami, M Cyclopède, le sens premier du mot "hub" (un moyeu de roue de vélo, ou, par comparaison, un carrefour ou une gare où des flux se rencontrent et se redistribuent comme autant de rayons - le terme s'applique en général aux grands aéroports de transit). Il s'est plu à critiquer la pertinence de cet anglicisme, déplacé à ses yeux, surtout appliqué à un petit local transparent - où l'on ne pourra a priori que regonfler un pneu, voire le réparer : le nom de Hub est donc assez inapproprié, sinon ridicule..  le père du réseau Txic-Txac n'aurait-il pas pu trouver mieux ? s'est demandé le Pied Tendre.

Mais M Cyclopède s'est, de son côté,  montré très indulgent à l'égard de cet abus de langage. Il est en effet très satisfait des  efforts de la commune pour appliquer son "plan vélo", même s'il regrette que les "tourne à droite" ne soient pas plus nombreux (et notamment qu'il n'y en ait pas au bout du boulevard Thiers, où, souvent pressé,  il n'aime guère attendre au feu rouge). Il est cependant heureux de voir lancé l'un des derniers chantiers (sinon l'ultime) nés des projets de Peyuco Duhart et trouvés "dans les cartons" par l'actuel maire de Saint-Jean-de-Luz. 

Le Pied Tendre, toujours acrimonieux, est quant à lui plus critique : il contate que J-F Irigoyen, à deux ans des municipales, dispose d'un bilan... et qu'il a obtenu quelques succès, auprès des cyclistes au moins,  mais il lui semble que la majorité de Droite doive affronter deux écueils. S'il a, en effet, poursuivi l'oeuvre de son prédécesseur, M. le Maire semble désormais à court de nouvelle idées. Surtout, l'aménagement du secteur Foch, où paraît-il, le parking municipal prend déjà l'eau, est loin de faire consensus.

Ridicule, là encore ! peste M. Cyclopède. L'un des candidats, lors du précédent scrutin local, avait annoncé son intention d'arrêter les dégâts s'il était élu. Les Luzien.ne.s avaient plutôt choisi de reconduire l'ami des promoteurs de "la rénovation".

mardi 6 février 2024

QUELQUES MOTIFS (FLORAUX) DE SATISFACTION

 sourires

Le Pied Tendre s'est bien amusé en parcourant les réseaux sociaux ces derniers jours. Le Luzien moyen (comme la version d'élite) y pratiquent comme à l'ordinaire "la méthode Coué" la plus lourdingue.

Il a notamment constaté que M. le Maire se disait "confiant" (dans l'avenir) tandis qu'il publiait un aperçu des premiers aménagements de l'esplanade située derrière la maison Louis XIV.  Pourquoi confiant ? Face à quels risques notoirement sous-estimés depuis le début ? Le premier magistrat ne l'indiquait pas, au grand dam de notre ami étranger, lequel jugeait inquiétant que d'aussi piêtres plantations paraissent rasséréner l'élu.

Car pour ce qui est du paysagisme édilitaire au pied de la Maison Commune, il déçoit beaucoup. On attendait-là, en effet, une "forêt urbaine", mais il s'agira de buissons tout rabougris ! (nous n'aurons pas la méchanceté de reproduire la photographie mise en ligne par les services de la commune, cruellement révélatrice, et attendrons avec impatience le printemps - à ce moment : quelques ronces auront poussé, ou même, une prairie fleurie, qui viendront sauver cette première impression défavorable, du moins on peut l'espérer). 

Pour en rester au projet Foch, la seule perspective réjouissante, aux yeux  de celles et ceux qui, localement, ont une âme de festayre, réside dans le fait que le promoteur entend y maintenir comme prévu un grand pôle d'animation intergénérationnel. Mais ce ne sera plus "Le Garage" d'autrefois... et seul l'avenir montrera si le lieu reste accessible à un coût raisonnable, ou si les nuisances induites sont correctement maitrisées.

Moyennant quoi, Jeff de Luz n'est pas le seul à être satisfait : ainsi l'admiration des internautes face à cette "belle photographie" (dont la qualité technique est en effet indubitable) nous interpelle : le coin en haut à droite est tellement bien intégré au paysage qu'on pourrait croire à un photomontage. Mais non, c'est bien la très magnifique vue depuis le quai de l'Infante. De quoi redonner confiance en l'avenir.

superbe panorama ?

vendredi 26 janvier 2024

FOCH : VERS UNE CASCADE DE RÉVÉLATIONS ?

 audience en janvier 1216 vues

en décembre : 1197 vues

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Mediabask  nous fait plaisir en mettant en avant la LETTRE OUVERTE à J-F Irigoyen, co-rédigée par le PS luzien, les "Amis de la Gauche Luzienne" et les Insoumise.s de la cité des corsaires (groupe d'action local de LFI).

[Il faut préciser que les organisations précitées avaient sollicité dans le cadre de leur démarche unitaire les autres forces se réclamant de la gauche et s'étaient tenues prêtes à des concessions pour aboutir à une lettre associant à leur signature, notamment celle des élus locaux concernés ; mais le groupe rassemblant les dits élus a fait savoir qu'il préférait communiquer seul sur le sujet].

La diffusion publique du texte co-signé par P-L Vanderplancke et I. Tricine le 15 janvier augmente grandement - en principe du moins - nos chances d'obtenir quelques réponses (ou des bribes, au moins) aux interrogations que nous formulions...


cliquez ^^ pour ^^ agrandir


"La grande diversion de M. le Maire" a peut-être, en effet, paru porter ses fruits, dans un premier temps, les lecteurs pressés s'étant offusqués d'une négociation entre promoteurs et habitant.e.s. présenté.e.s comme indélicat.e.s. alors que dans les faits, il s'agit plutôt d'une querelle interne à une association portant sur la meilleure stratégie de défense des intérêts des riverain.e.s. 

Mais l'ensemble des oppositions a rapidement dénoncé la manoeuvre et pointé son incohérence : en laissant entendre qu'on avait "acheté"  certains de ses concitoyen.n.es, selon lui perdus d'"honneur" et de "parole" M.le Maire a multiplié les gaffes, suggérant en premier lieu qu'on avait corrompu des particuliers mais désignant de même coup, implicitement, et dans le rôle de tentateur, ses propres amis... dont on se demande depuis longtemps pourquoi la municipalité a soutenu à bout de bras tous leurs projets dans le cadre de la "rénovation" du quartier.

Ce parfum de scandale complaisamment distillé peut déboucher sur d'autres révélations : tout.e Luzien.n.e un peu avisé.e peut notamment se demander, par exemple, quel puissant lien existe entre M. le Maire et les auteurs du blog "Jamais trop de Ramdam" - lequel blog s'est empressé de charger les adversaires du projet Foch pour mieux blanchir de tout reproche notre premier magistrat. Ce dernier, en indiquant à SUD OUEST qu'il fallait absolument citer le blog de l'association Ramdam 64-40, instille forcément un doute sur "le hasard" qui a fait sortir ce post au bon moment...

Des questions plus graves vont sans doute resurgir : dépollution, traitement des déchets de chantier, sauvetage des palmiers et forêt urbaine, caractère prétendument non inondable du site, négation des impacts de la dérivation des flux souterrains sur le bâti, déclassement opportun d'un monument historique.. les calembredaines doctement prononcées au nom de la Ville n'ont pas manqué dans ce dossier.

Il et peut-être temps de les relever. SUD OUEST estimait récemment que les opposants élus au conseil municipal pouvaient, dans le cadre de l'ordre du jour, intervenir sur le dossier Foch lors du conseil de ce vendredi et semblait en attendre des échanges fructueux. Wait and see...

En conclusion, rappelons qu'on n'a pas encore expliqué aux gens pourquoi le PPRI avait été "suspendu", laissant faire des choses qui, en principe, n'auraient pas dû être possibles...

lundi 22 janvier 2024

SITES PROPRES ?



UN RATAGE : 

On sait comment la municipalité a récemment "expérimenté" l'implantation de voies de bus sur les quelques axes de son centre-ville encore roulants, et le prix faramineux de cette fantaisie estivale qui s'est terminée.. en queue de poire et en Berezina pour les contribuables ! M. le Maire ayant rapidement (tout est relatif) renoncé à ses plans devant "la bronca" des automobilistes luzien.n.es. rendu.e.s furieux par son initiative, lancée (comme d'habitude) sans aucune concertation des habitant.e.s.

C'ÉTAIT COURU D'AVANCE : 

On pouvait tellement s'y attendre que les Socialistes n'avaient vu  aucune autre issue probable à cette affaire, compte tenu de ce que l'on sait du manque de ténacité et de vision de la majorité locale en fait de circulation et de développement durable : ils l'avaient dit, et avaient déploré par avance et par écrit l'attendue retraite en rase campagne de J-F Irigoyen, (évoquant un prévisible rétropédalage, peu glorieux, de la part du grand chef du syndicat des transports de l'Agglo)  faute pour la municipalité d'assumer un courage politique suffisant et une ligne assez claire sur les sujets environnementaux... D'autres oppositions s'étaient au contraire d'emblée placés du côté des automobilistes pour "dénoncer" un peinturlurage qu'elles croyaient permanent des voiries recalibrées façon miniature.

RETOUR A LA CASE DÉPART :

Le développement des transports en commun, la diminution du bruit et l'amélioration de la qualité de l'air ne sont décidément pas des priorités pour nos élus ! qui ont rétabli un statu quo très insatisfaisant. Il faudra bien, pourtant,  se résoudre un jour à penser l'éviction des automobiles, et l'on devrait même dès aujourd'hui, si possible, agir... sans ressasser les reproches que l'on peut adresser à ceux et celles qui dans le passé, ont empêché la ville de se doter d'une rocade. D'autant que plus d'automobiles encore seront prochainement drainées vers le port grâce au parking souterrain qu'Indigo s'apprête à y exploiter.

BOITE A IDÉES :

Pour la @Gauche Luzienne, maintenir une seule voie sur certains tronçons aurait sans doute mieux valu que de tout faire disparaître. Mais surtout, une consultation en aval aurait pu faire émerger des propositions intelligentes : on en manque visiblement en mairie où elles sont souvent dédaignées. Par exemple, l'idée de réserver une voie au bus, non pas sur l'ex nationale 10, passablement encombrée, mais sur le boulevard Victor-Hugo : une suggestion formulée par ce blog en 2017 (l'année où nous constations, déjà, que "bloquer toute fluidité était l'alpha et l'oméga" des droites locales gouvernant la cité). Ou les demandes des riverains de l'îlot Foch, écartées d'un revers de la main et bien silencieusement, ces détails n'intéressant pas la presse.

D'autres itinéraires en site propre sont probablement imaginables, pour les bus du réseau Txic-Txac, afin d'améliorer la performance du système. Espérons que des solutions seront trouvées, plus avisées que les véloroutes en étoiles financées autour de notre ville par le département : travaux qui débouchent sur la création de pistes ou trottoirs partagés entre cycles et piétons - c'est dangereux - et sur le rétrécissement de la portion de chaussée laissée aux voitures (notamment) - c'est encore plus dangereux !


En bonus: à ceux qui nous trouvent râleurs et qui pensent que toutes ces pistes cyclables sont  un plus : la vraie raison de leur émergence, à savoir la taille croissante des véhicules automobiles (de plus en plus souvent, lourds SUV, à deux moteurs, électrification oblige !).

Résultat :  plus de place du tout pour le piéton ?



dimanche 14 janvier 2024

A VENDRE OU VENDUE ? VERS UN OU PLUSIEURS SCANDALES AUTOUR DE L'ÎLOT FOCH ?

 

IL Y A (décidément) QUELQUE CHOSE DE POURRI AU ROYAUME DE LUZ !


Nous plaisantions récemment (et ici même) M le Maire, après qu'il eût - assez maladroitement - déclaré dans la presse, le mois dernier, que tout était "à vendre" dans sa ville, pourvu que l'acheteur " y met(te) le prix !" (sic).

Mais nous ne prevoyions guère que notre premier magistrat remettrait les pieds dans le plat aussitôt, dénonçant aujourd'hui publiquement la malhonnêteté prétendue de certains de ses concitoyens, adversaires déclarés du projet de parking Foch, dont il a affirmé ce vendredi, du moins si l'on en croit le quotidien local "qu'ils n'ont pas de morale, pas de valeurs" . Des propos recueillis par SUD OUEST et mis en ligne le 14/01, dans l'édition numérique du dimanche, le média ayant sollicité des éclaircissements après les remarques du maire (dans la revue Berriak) sur "l'éthique et la morale" de "certains opposants notoires" au parking que le groupe Eiffage réalise en souterrain, à deux pas de la mairie. Des attaques intervenues bien après que les dits opposants aient, selon notre édile, renoncé à tout recours juridique contre le trou à bagnoles creusé (par lui et ses amis) en front d'eau... et même contre les constructions sur terrain libre, en surface, moyennant une "négociation financière".

Et SUD OUEST de publier aujourd'hui un article censé avoir, sous la plume du chef de sa rédaction luzienne, "l'effet d'une bombe", en corollaire aux propos indignés (?) de J-F Irigoyen devant la tractation qui aurait eu lieu entre Gardena (association ostensiblement hostile au parking Foch) et les promoteurs du projet immobilier dit "Bizipoz". Un "accord transactionnel" qualifié de légal par le journal aquitain, mais qui aurait permis d'obtenir que Gardena renonce à tout recours en justice contre la promotion privée, en échange de quelques milliers d'euros (50 000, tout de même une belle somme, qualifiée par SUD OUEST de "cerise sur le gâteau" et qui aurait servi à rembourser les frais de l'association) et de la cession de "14 places de parking" au bénéfice ou du moins avec l'accord - avance le journal - de membres du bureau de l'association et de riverains (la gazette cite des noms mais protège ses sources, dont, faut-il le préciser ? nous ne sommes pas -  évoquant du reste un mystérieux "corbeau" et mentionnant "une querelle au sein de l'association" de défense du centre ancien).

Diable, voilà qui donne presque à penser que l'on aurait acheté des complaisances au "Royaume de Luz". Honni soit qui mal y pense ! Mais si des logements restent à vendre dans le nouveau complexe - et aussi dans ses environs, tant son impact paysager est plaisant - observons que la mèche , en ce qui concerne la clause de confidentialité prévue par la transaction, a en revanche  bel et bien été vendue, par M. le Maire d'abord, puis par SUD OUEST.

Pour nous, qui ne sommes pas là pour sonder le coeur et les reins des mortels, nous ne jugerons pas ceux de nos prochains qui, paraît-il, ont obtenu des compensations à certains torts qui leur avaient été infligés et ont profité d'un système où, comme J-F Irigoyen l'a reconnu, tout s'achète puisque "tout est à vendre". Mais nous trouvons que notre Maire, dans cette affaire, surjoue quelque peu le personnage de la vertu outragée. Un spectacle qu'il a déjà donné dans le passé (même si, durant les conseils de l'actuelle mandature, il s'est montré plus posé).

Concluons. Comme l'écrivait Toqueville,  le danger n'est pas la corruption de quelques uns mais le relâchement de tous : coupables, d'après J-F irigoyen, celles et ceux qui ont accepté qu'une place de parking et une certaine somme leur soient offertes ? mais que dire alors des autorités - la municipalité, entre autres - qui ont appuyé les projets de ceux qui ont fait ces prétendus cadeaux - en réalité des dédommagements ? et de celui qui, pour les révéler aujourd'hui, en a  forcément eu connaissance bien plus tôt, mais n'a rien dit ? en quoi, du reste, M. le Maire est-il directement mêlé à ce que le promoteur -la personne qui a, donc, fait les "cadeaux" en question- présente comme le signe de disputes "internes" à l'association Gardena et ne le regardant pas ? pourquoi s'en prend-il avec autant de hargne, dans la revue communale, et sans "rancune" ! ose-t-il écrire,  aux "détracteurs" du "parking souterrain du port" que la ville a creusé en commun avec les investisseurs responsables du projet immobilier privé Foch ?

Pourvu que l'esprit d'investigation des journalistes ne s'émousse pas, on peut prédire le surgissement d'autres scandales, quand un certain nombre de questions posées jadis par les Socialistes et la @Gauche Luzienne (des opposants qui, pour leur part, ne sont jamais tus ni ne se sont contentés de critiquer le parking mais ont bien combattu, quoique parfois esseulés,  l'ensemble de la "rénovation" sur l'îlot et au delà des limites du bâti ancien, qui occupait la friche Lamerain-Fraysse) obtiendront - enfin - des réponses claires (et notamment à cette première et ancienne interrogation : pourquoi le PPRI a-t-il été opportunément escamoté ? ).

Hasard du calendrier ? l'îlot Foch était, déjà, l'objet principal de notre billet du 1er janvier 2023. L'affaire, décidément, traîne en longueur. Mais elle ne doit pas nous empêcher de souhaiter aux Luzien.ne.s une heureuse nouvelle année.

Médiatisation


Ce blog est un moyen d'expression en ligne à l'attention des militants et sympathisants socialistes et républicains de Saint-Jean-de-Luz, dans un esprit d'ouverture à toutes les contributions de citoyens progressistes et réformistes. Il a été créé en mai 2020 (et contient les archives du blog des élus PS ayant existé entre 2015 et 2020).


La Gauche Luzienne est présente sur twitter depuis la fin du mois de septembre 2019 et a diffusé une "Lettre des élus" (thématique, éditée à raison d'un à deux numéros par an) pendant la mandature précédente. Elle possède sa propre page facebook.