UN BUDGET PEU CONVAINCANT ET PEU MAITRISE

Article publié le 09/04/16

Nous n'avons pas voté le budget 2016.

Une politique ne valant, "en définitive, que par ses moyens", et le projet que l'Exécutif municipal prétend mettre en oeuvre ne nous semblant pas pleinement financé, nous avons voulu marquer par là nos doutes quant au sérieux de ce budget  prévisionnel, relevant par ailleurs les très importants "restes à réaliser" à l'issue de l'année 2015. Nombre de travaux et d'investissements prévus dans le budget prévisionnel 2015 n'ont pas, en effet, été réalisés pour de bon dans l'année, et  nous craignons qu'il en soit de même en 2016.
De notre point de vue, la Ville a "les yeux plus gros que le ventre" : M Duhart disperse les moyens en prétendant appliquer tout son programme électoral, rebaptisé "Projet", mais  il devrait hiérarchiser ses objectifs et faire preuve de plus de réalisme, se montrer rigoureux au lieu de multipler
les effets d'annonce !
Aux cours des échanges, M le Maire a bien voulu faire mine d'entendre partiellement notre demande de transparence (en nous donnant, enfin ! le montant du fonds de roulement dont disposerait selon lui la Ville) mais, quand nous lui démontrons que la Capacité de Désendettement de la Commune est de 10,4 années,  il nous oppose un autre indicateur (la "durée moyenne d'extinction de la dette" si nous avons bien entendu ?) sans préciser comment on le calcule ni en quoi il est significatif !

Pour nous, c'est clair : CAPITAL RESTANT DU / CAF brute = Capacité de désendettement.
La CAF étant la capacité d'autofinancement.
En l'occurrence   17 686 935 /   1 702 416  = 10,39 années de remboursement pour que la Ville se désengage en totalité de sa dette.
S'il y a erreur - errare humanum est ! que l'on nous explique en quoi que ces chiffres sont faux ! Mais à moins de réformer la science mathématique....

La capacité d'autofinancement de la Ville est donc faible, sa capacité de désendettement très médiocre. Le quotidien Sud-Ouest  publiait justement, dans son numéro du jour, un article qui, à propos de la gestion des Régions, parlait de "signal rouge" à partir de 8 années de capacité de désendettement, le seul critère imparable en la matière : nous sommes bien au delà de cette limite à Saint-Jean-de-Luz !

Les élus de Gauche se sont montrés conciliants, en n'insistant pas outre mesure sur le caractère irréaliste des prévisions en matière de dépenses de  personnels (elles resteraient identiques au centime près, alors que M. le Maire embauche !? ce n'est pas crédible) et en reconnaissant volontiers que la réduction de la dotation impactait négativement le budget (encore que les recettes de la Ville n'aient globalement baissé que de 0,5% grâce à l'augmentation des taxes sur les logements).

Mais nous maintenons que la dette Luzienne est beaucoup trop lourde (elle a d'ailleurs cessé de baisser, après des années d'efforts, indispensables suite à  l'alerte de 2008 : 14 ans de capacité de désendettement constatée, à l'époque, par la Cour Régionale des Comptes !).

Nous pensons qu'une priorisation des objectifs serait souhaitable pour présenter un bugdet ayant des chances d'être complétement exécuté et nous inquiétons du recours à un nouvel emprunt (dit d'équilibre) d'un montant particuliérement élevé en 2016 :   979 641  €,  plus du  double par rapport à l'emprunt d'équilibre de l'an dernier !  On comprend d'autant plus mal la contraction de cette dette supplémentaire que M. le Maire soutient que la Ville dispose d'un  fonds de roulement de 3,6 Millions. Nanti d'une telle Trésorerie, pourquoi emprunterait-il ?

M le Maire nous a déclaré que le budget prévisionnel lui paraissait (sic) "sincère"... nous n'avions pas dit le contraire  ! Mais nous vérifierons dans l'avenir que les reports de travaux et de dépenses ne sont pas organisés systématiquement d'une année sur l'autre. Dès lors que nous soupçonnerions une insincérité délibérée - ce n'était pas le cas hier - nous le dirions haut et clair, quitte à ce que ceux  qui nous qualifient à la légère de "Bisounours" quand nous reconnaissons la qualité du travail accompli par le premier magistrat dans d'autres domaines, nous désignent demain comme des "Gremlins" !

*

 LE SIGNAL EST AU ROUGE : LES PREUVES

M le Maire se plaît à comparer les taux d'imposition de Saint-Jean-de-Luz à ceux de villes voisines.  Mais pourquoi ne pas comparer aussi la capacité de désendettement Luzienne à celle des villes limitrophes ? En 2014, elle était de 1,9 ans à Urrugne et de 5,9 ans à Ciboure ! Quant à la dette par habitant ! Elle est aujourd'hui supérieure à 1200 € par tête à Saint-Jean-de-Luz (contre, à titre d'exemple, 235 € en 2014 à Urrugne - la moyenne nationale était alors de 955 € pour les villes de 10 000 à 20 000 habitants). 

Tout un chacun peut vérifier que l'en-cours total de la dette Luzienne a doublé, 

passant de 10 à 20 Millions d'euros, entre 2000 et 2013....
La situation ne s'est que peu améliorée depuis lors.

SUD-OUEST, JUGE DE PAIX ? Le Journal local a tranché. Pour lui, la CAF est de 10,3 et M. le Maire s'est donc trompé. Mais qui avait raison ?

On trouvera sur la toile de nombreux chiffres, voire des rapports officiels, éloquents, portant sur les années antérieures à 2015 et notamment : sur le site du journaldunet.com.

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+ Une information de plus +

posté le 4 juin 2016.

On cherchera en vain dans "L'essentiel du budget 2016" (pages 12 et 13 de magazine "Berriak") la moindre allusion à la dette communale. Ne figurent  que  les recettes et les investissements annoncés. Etonnant, puisque la dette, d'après M le Maire,  "est maîtrisée" et qu'il affirme même dans son éditorial et page 11 qu'elle "baisse" ... On peut en douter. Le bulletin de propagande (pardon, d'information) municipale ne cite aucun des chiffres qui permettrait aux Luziens en effet de s'en assurer ! Pourquoi ne pas publier cette bonne nouvelle avec plus d'éclat, produire de beaux tableaux évocateurs de cette bonne gestion ? Poser la question, c'est malheureusement y répondre.

LOUIS XIV : un drôle de poisson.

Billet posté le 10/04/16 

Un serpent de mer à Saint-Jean-de-Luz !?                                                                                               Sauf que ce drôle de poisson ne vit pas dans la rade.. mais sur la terre ferme.

A chaque budget prévisionnel, en effet, le conseil municipal vote les crédits destinés à une opération programmée, mais jamais réalisée : la "requalification" de la place Louis XIV.

Voilà typiquement de quoi nous parlons, quand nous évoquons la pratique, par l'équipe municipale, de reports d'opération systématiques permettant de « gonfler » artificiellement les investissements : effets d'annonce, puisque les travaux et dépenses correspondant à ces écritures sont, d'une année sur l'autre, différés.

Le projet d'embellissement de la place la plus emblématique de notre Ville est-il en fait une variable d'ajustement destinée à « équilibrer » le budget ?

Si les travaux de requalification sont systématiquement différés d'une année sur l'autre, c'est peut-être aussi que leur réalisation est liée à l'aménagement de l'îlot Foch et du secteur de l'avenue de Verdun, projet flou et toujours remis à plus tard. Mais dans ce cas, pourquoi les inscrire à l'avance au budget et prendre le risque de présenter des informations erronées aux Luziens ?

Nous constatons les faits suivants : en 2015, M le Maire, dans son budget prévisionnel, inscrivait une somme de 890 000 € à investir dans le chantier de la Place Louis XIV en 2016. Cela n'a pas été fait, et seuls 30 000 € sont à présent prévus pour la même année civile ! (500 000 € sont inscrits pour 2017, c'est-à-dire que les dépenses envisagées cumulées 2016+2017 sont au total nettement inférieures aux seuls investissements prévus initialement).

Interpellé lors du conseil Municipal du 8 avril, M le Maire n'a opposé à nos questions, précises, que des réponses très évasives.  Qu' apporterait, du reste, la réalisation concrète de ce projet de "requalification" aux Luziens  et de quoi s'agit-il vraiment ? On ne le voit guère.... 3 827,20 € ont déjà été affectés à ce programme avant 2014 ! Et la dette de la Ville ne semble pas maîtrisée.

Nous aimerions qu'un autre « serpent de mer » plus évidemment utile à la population soit « repêché ». Par exemple, la création d'une maison pour séniors en centre-ville, souvent évoquée comme une bonne idée (c'était, après tout, un engagement électoral de la liste de M Duhart) : nous plaidons pour que ce soit ce type de programme qui devienne prioritaire, plutôt que les dépenses de prestige, et voudrions que le projet soit financé pour de bon . Dès 2008, une résidence pour personnes âgées (avec une maîtrise d'oeuvre publique) était réclamée par le groupe de Gauche !

Foin des lourdes opérations immobilières et des gaspillages (tels que le recours compulsif à des études très onéreuses confiées à des cabinets d'experts).... Les Luziens veulent bien faire évoluer leur ville, mais pas à n'importe quel prix. Ils exigent que l'on fasse les (bons) choix en matière d'investissement !

RESTRUCTURATION DU CENTRE-VILLE : UNE COMMUNICATION A REVOIR

Billet publiéle 25 mars 2016 et révisé début avril

 TRANSPARENCE ET IMPATIENCES

Quelques citations , à propos de l'îlot Foch et du remaniement du centre-ville, méritent aujourd'hui d'être rappelées avant que les outrages du temps ne fassent oublier ces belles promesses : "Le maire ne souhaite pas dévoiler les détails du dossier avant Pâques" titrait "Sud Ouest", le 7 mars 2016. Et le quotidien de rapporter ensuite, dans le même article, les propos rassurants de M Peyuco Duhart : "Nous avons prévu de présenter les maquettes précises, d'organiser des réunions et d'ouvrir une concertation avec les Luziens à partir de Pâques". Le journal publiait aussi un sondage, a priori favorable, selon lequel 53% des Luziens trouvaient le projet "alléchant".

Mais quel projet ? Pas celui du Maire, encore rangé parmi les choses "tenues secrètes". Celui "dévoilé" par le même journal dans son édition du 1er mars, qui disait voir dans le réaménagement prévu du centre-ville "plus qu'un lifting, un chamboulement " et mentionnait parmi ses sources le blog de "l'opposant socialiste Pierre-Laurent Vanderplancke" tout en précisant bien, par ailleurs, que "d'autres que lui" avaient complété l'information des journalistes.

Pâques est passé, que doit-on constater ?

- On attend la campagne d'envergure et la grande consultation des habitants dont M Irigoyen a déclaré lors du conseil municipal du 5 mars qu'elle est censée se dérouler "au premier semestre 2016"... Nous espérons que la communication municipale sur ce grand chantier (imminente, donc, en principe) ne se réduira pas à la convocation de quelques réunions de riverains, quand le projet dont on parle impacte la vie de tous les habitants !  La méthode a en effet montré ses limites, s'agissant par exemple de l'élargissement de l'Autoroute. Cette fois-ci, plus de tergiversation possible : ou bien la concertation démarre d'ici quelques jours, et le projet est réellement présenté aux Luziens dans son intégralité, ou bien l'on se moque du monde !

- Le Maire, qui promettait dèjà, en juillet 2015 (sic), dans le même quotidien régional : "Nous allons faire de la concertation sur ce dossier"... fulmine dès lors que l'Opposition socialiste exige davantage de transparence sur ses projets (et ce n'est pas là  seulement une exigence portée par l'un des élus au conseil municipal : car le blog que vous lisez est co-signé par Daisy Marsaguet, d'ailleurs présidente du "groupe"). Il nous a vivement reproché, en plein conseil municipal [voir la page intitulée : Polémiques...] car de son point de vue, "cela ne se fait pas", d'avoir publié un billet informatif sur le dossier (pourtant, si nous avons relevé quelques contradictions dans l'argumentaire de l'Exécutif municipal en faveur du Projet, et pointé certaines difficultés prévisibles, nous ne nous sommes pas du tout prononcés sur le fond : car ne connaissant pas, et pour cause, le contenu réel du projet !) . 

- M le Maire considérait début mars que les Luziens pouvaient bien encore "attendre un mois" avant d'être informés de ses intentions. Mais l'un de ses propres adjoints  n'a pourtant pas hésité, apparemment, à jouer lui aussi les "mammifères fouisseurs"  voire à "torpiller la stratégie de communication" du Maire, (car voilà ce dont certains nous accusent plaisamment) puisque, sans respecter ce délai, il s'est épanché auprès de journalistes économiques, leur donnant peut-être des informations dont nous n'avions pas, quant à nous, fait mention, car ne pouvant les vérifier.  Un article publié par "La Tribune" - du reste intéressant et portant sur l'accompagnement des entreprises et acteurs de l'économie locale - et daté du 17 mars (citant abondamment le dit adjoint :  à lire dans notre rubrique Agenda) évoque en effet, mais sans lui attribuer formellement, il est vrai, l'origine de "la fuite",  la construction prochaine d'un bâtiment "qui pourrait bien être" [écrit La Tribune ] "l'hôtel 4 étoiles que souhaite implanter en centre-ville Nicolas Olano". 

 AVRIL 2016

Une déclaration de M le Maire aux commerçants, faite  le 22 mars,était  rapportée comme suit le 24/03 par le Journal Local :

 Concernant l'avenir de l'îlot Foch, le maire annonce : 

« Nous avons fait une étude d'urbanisme sur ce périmètre. 

Nous aurons les résultats d'ici à trois semaines. À ce moment-là, nous vous demanderons votre opinion. »

Nous y sommes ! Il est donc vraiment temps d'ouvrir sérieusement le débat, avec tous les habitants et usagers d'ailleurs, et, notamment, d'éclairer nos lanternes sur les deux points les plus évidemment susceptibles d'ouvrir "la boîte à critiques" : va-t-on réellement construire (un hôtel ou autre chose) sur la place Foch, au lieu de la rendre aux piétons ?  Et persisterons-nous dans l'erreur en asphyxiant délibérément la circulation en centre-ville  ? Une stratégie contestable, alors qu'on prétend par ailleurs y drainer des centaines d'automobiles, vers des parcs en silo ou souterrains (probablement saturés).

TRIBUNE LIBRE DE JANVIER 2016

Texte inséré dans le numéro de Janvier de "Berriak", le magazine d'informations municipal...

Ce numéro n'a d'ailleurs été diffusé qu'en février...

EGUBERRI ON DENERI

Meilleurs voeux pour 2016 !

ESKERRIZ ASKO

Merci aux électeurs d'Aquitaine et de la Grande Région et à ceux des citoyens luziens qui ont renouvelé leur confiance envers Alain Rousset et son équipe à l'occasion des récentes élections régionales. Trois élus de la côte basque figurent sur la liste de gauche victorieuse.

HIRUAK BAT

Les 158 communes du Pays Basque
bientôt réunies dans une même communauté d'agglomération ?

Nous sommes bien évidemment très favorables à l'idée de l'EPCI (établissement public de coopération intercommunale) unique qui peut être pour nous l'instrument nécessaire pour mener des politiques plus fortes en faveur des catégories de personnes et des territoires les moins favorisés.

La cohésion de la nébuleuse littorale en sera renforcée : cet espace urbain a vocation à intégrer une eurocité plus large (s'étendant peut-être de Zarautz à Hossegor ?) qui est déjà un « espace vécu » et constitue le second pôle citadin régional. Cette aire quasi métropolitaine mérite des services et des infrastructures améliorés.

Puisque, par ailleurs, les communes de l'intérieur veulent rejoindre l'ensemble citadin et péri-urbanisé littoral pour former une « communauté » (ce que propose le préfet), la question de la reconnaissance institutionnelle de la spécificité culturelle basque semble enfin en passe d'être résolue.

Ne laissons pas passer cette chance. Même s'il reste beaucoup d'incertitudes quant à ce que sera le fonctionnement du futur EPCI basque et que nous souhaitons une implication directe des citoyens dans sa réalisation ...

Nous ferons tout ce qui sera en notre pouvoir pour que la population perçoive les bénéfices de cette réorganisation territoriale qui permettra une gestion plus économe et plus efficace en tenant compte de notre exigence d'un développement durable.