A C T U A L I T E S

AGENDA * RÉVEILLER L'EUROPE

17 mai : rendez-vous à MORCENX un grand rassemblement est prévu le 17 mai prochain dans le département des Landes, à 18H. Ce meet...

mardi 29 décembre 2020

NOS VOEUX POUR 2021

 
Billet du 29 décembre 2020

URTE BERRI ON DENERI !

A tou(te)s les citoyen(ne)s luzien(ne)s nous souhaitons une  année 2021 meilleure à tous égards que celle qui s'achève. 

Santé, réussite scolaire et professionnelle : nul doute que le bilan des deux derniers semestres aurait pu être, pour la plupart d'entre nous, beaucoup  plus satisfaisant !

Confiant dans les capacités de résilience de notre société, nous espérons cependant que notre ville et notre pays renoueront rapidement avec ce minimum de prospérité et de tranquillité, qui permet aux populations de retrouver assez de confiance en elles pour leur faire désirer de goûter aux parfums de justice et de liberté que le progrès social autorise.

A celles et ceux qui nous gouvernent, aux différentes échelles, nous souhaitons enfin qu'il ne puisse leur être reproché, à la fin de leur mandat, ni le vide de leur bilan ni l'incohérence de leurs priorités. Engoncés dans certains immobilismes, gênés par la pandémie et ses conséquences, les responsables sont certes confrontés, aujourd'hui, à des défis difficiles. Mais il leur faut se souvenir qu'ils ont brigué la charge que le Peuple a bien voulu leur donner, et qu'ils ne doivent pas décevoir, sous peine d'affaiblir la Démocratie.  

 EZKER DONIBANDAR est le blog de la @Gauche Luzienne
Webmestre P-L Vanderplancke

samedi 5 décembre 2020

L'HEURE DE VÉRITÉ : Surf Park, la polémique "à l'arrêt"



Billet du 5 décembre 2020

La Ville l'admet publiquement aujourd'hui, "son" projet de vague artificielle à Jalday, qu'elle feignait hier encore de promouvoir contre les défenseurs de la Nature et les pétitionnaires d'Herri Berri, serait en réalité... un projet "à l'arrêt". Mais ledit projet a-t-il seulement été "en mouvement" à un moment donné, depuis l'adoption du PLU ? Nul ne peut le dire avec certitude.

M. le Maire est bien obligé de concéder le point à Mediabask, qui l'interroge après la publication d'une réponse écrite de la société Wavegarden, constructeur pressenti du bassin faisant polémique : l'intention de faire une vague artificielle en terre luzienne n'existe pas vraiment de manière concrète. C'est un projet d'aménagement qui n'est plus d'actualité. Pire, son promoteur privé dédaignerait de communiquer - avec J-F Irigoyen, qui se plaint de "retours" difficiles (sic) mais aussi avec les journalistes, apparemment, lesquels signalent en effet attendre une confirmation de la part de Boardriders

Quoique regardant avec sympathie la personne et les motifs des adversaires du Surf Park, la @Gauche Luzienne n'a pas vu sans méfiance se développer une dispute médiatique qui lui semblait n'avoir que la consistance de l'écume, car fondée sur la rumeur (et sur les dispositions d'un plan local d'urbanisme ouvrant des possibilités d'aménagement mais ne donnant aucun moyen ni aucune assurance quant à leur réalisation effective).

Au vu de la teneur et du ton des réseaux sociaux ces derniers mois, la querelle aura en tout cas permis aux notables qui gouvernent la cité des corsaires de se poser en champion de l'esprit d'entreprise et de "faire ainsi diversion" pour esquiver facilement la relance du débat sur le Projet Foch, toujours dans les limbes mais voté au forceps à la fin du mandat précédent. De ce point de vue au moins nous ne nous étions pas trompés en écrivant que les citoyen(ne)s préoccupé(e)s par le développement durable avaient sans doute d'autres combats à mener prioritairement, plutôt que la lutte contre  l'hypothétique Surf Park, resté "dans le flou".

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jeudi 29 octobre 2020

L'HONNEUR DES GOUVERNEMENTS

Billet d'humeur du 29 Octobre 2020

CIRCONSTANCES NAVRANTES

A la veille d'un second confinement prévu pour durer a minima quatre semaines, une "quarantaine" imposée par le contexte sanitaire mais, il faut bien le dire, désespérante (et douloureuse pour la psychologie, la vie sociale, l'épanouissement personnel et les emplois des jeunes - et des moins jeunes) il nous revient une formule que le général de Gaulle aimait à employer, à propos de la guerre : "la gloire des militaires, c'est l'honneur des gouvernements".

MANQUE DE MOYENS ?

Il voulait signifier par là que les victoires des généraux (notamment celles des maréchaux français en 1914-1918) ne reposaient pas seulement sur les compétences tactiques des intéressés et le dévouement des patriotes (leur sacrifice sur le champ de bataille) mais surtout sur les ressources que le pouvoir politique avait su mettre à disposition de l'armée, sans oublier le degré de liberté stratégique laissé (ou non) à ses chefs. Le même auteur assénait du reste (conscient, à l'époque, des limites de sa propre influence face aux alliés, compte tenu de la faiblesse relative de la France Combattante) "qu'en définitive, une politique ne vaut que par ses moyens". Or, au vu du contexte, il n'est pas certain que la santé publique soit suffisamment prise en charge dans notre pays, encore que d'autres fassent a priori beaucoup moins bien que nous.

GUERRES ?

Nous vivons en des temps troublés, lesquels voient dirigeants et commentateurs user et abuser des métaphores guerrières : rappelons que si "guerre contre le virus" il y a, ce n'est pas en réalité le rôle du gouvernement de la gagner. Il est plutôt là pour donner les moyens aux soignants (et aux citoyens) de remporter la victoire, et pour coordonner les efforts, sans s'en remettre forcément toujours aux experts - car on sait depuis Clémenceau que "la guerre est une affaire trop importante pour la laisser aux" dits experts.  C'est bien sur ce point que le débat portera en France au moment de faire le bilan d'une gestion de crise en apparence chaotique, mais qu'il faudra replacer dans le cadre plus large d'une gouvernance erratique dans la plupart des états, confrontés à un phénomène épidémique sans équivalent depuis un siècle. Ce n'est pas, à coup sûr, au comité scientifique censé guider le gouvernement que l'opinion demandera de rendre des comptes.

INTELLIGENCE

C'est seulement en analysant demain la surmortalité annuelle et en la comparant (aux années passées comme aux données recueillies à l'étranger) que nous verrons, a posteriori, quelle a été l'efficacité de la politique mise en place aujourd'hui face au virus. 

Il n'empêche qu'on ne doit pas s'interdire pour autant de penser et de débattre, sous prétexte que l'unique préoccupation serait aujourd'hui de (sur)vivre masqué : il faut sans doute s'interroger, en particulier, sur le format de notre système hospitalier, fortement réduit durant les dernières décennies pour des raisons essentiellement budgétaires, et dont on peut légitimement se demander s'il n'est pas aujourd'hui sous-dimensionné. Et débattre sur les impacts économiques et culturels des mesures adoptées ne devrait pas, non plus, être interdit sous prétexte d'urgence sanitaire.

On pourra s'interroger aussi sur "l'intelligence" des médias (un sujet agité par la presse elle-même ces jours-ci) et des gouvernants, les uns et les autres semblant parfois dépassés par les crises du temps présent. On se plaît en effet, dans ces cercles,  à parler de guerre à tout propos, si ce n'est à tort et à travers... mais sans désigner toujours les bons adversaires. 

SOLUTIONS  

Ainsi, dans le cadre de "la guerre contre le Terrorisme" la question n'est pas de savoir si un dessin peut ou non offenser les fidèles d'une religion, mais bien de condamner fermement - voire d'empêcher - qu'on agresse ou qu'on assassine le dessinateur, ou même quiconque oserait  mentionner ou montrer ses oeuvres ! Bref, la solution est probablement policière et juridique, ou même éducative (en amont) mais certainement pas militaire. 

Comme souvent, les diatribes martiales ne sont pas de simples figures de style mais détournent de facto l'attention des vrais enjeux : en réalité, chacun sait notamment qu'on ne peut pas à proprement parler "faire la guerre" à une infection  (elle pourrait, au pire, faire partie de l'arsenal biologique d'un belligérant hors la loi) ni même, sans doute, à une quelconque idéologie. Alors que soutenir collectivement les dépositaires de l'autorité quand ils agissent au nom de l'intérêt public et dans le cadre de la Loi (médecins, enseignants, policiers) est très possible, serait plus immédiatement efficace, et n'impliquerait de renoncer ni aux libertés ni à la paix.

Souhaitons qu'au delà des effets de manche et malgré la violence croissante des "faits divers" ce soit l'esprit de concorde qui continue à l'emporter dans notre République. Et qu'on en finisse rapidement avec la COVID19.

Portez-vous bien !

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vendredi 2 octobre 2020

PETITS ET GROS OISEAUX, MER AGITÉE : LE SURF PARK DU CAMPUS QUIKSILVER EN DÉBAT

Billet du 3 Octobre 2020

OCÉAN DE PROTESTATIONS

Le débat sur la vague artificielle de Jalday s'envenimerait-il au fur et à mesure que la pétition lancée contre le projet recueille plus de signataires ? Alors que la piscine et le Surf Park de Boardriders semblaient à tous une mer calme, sinon asséchée, par les crises financières à répétition et les difficultés de la conjoncture économique, cette "mer d'Aral potentielle" devient à présent "un océan" (de protestations) faute d'un démenti de ses promoteurs quant à leur intention d'aboutir rapidement et à l'absence de communication détaillée de la part de la municipalité sur les impacts de cette réalisation éventuelle. 

Ceci malgré son inscription dans le PLU (Plan Local d'Urbanisme, mis au point par la ville mais approuvé définitivement et voté par la CAPB - par des majorités largement confortées dans leur monopole politique par les dernières élections locales).

Pour nous, toute prise de position définitive, même si nous sommes de toute façon contre la réalisation d'un tel aménagement aujourd'hui (voir le point suivant) est pourtant conditionnée par la connaissance du dossier technique du projet et ses impacts économiques, sociaux et culturels.



Une pétition très médiatisée a été lancée (cliquez sur l'image ci-dessus  pour lire un article de Mediabask sur l'implication de Bizi! dans le débat) 


PAS DE VAGUE

Rappelons dans un premier temps que, s'agissant d'une extension de l'urbanisation (OAP) telle que celle de Jalday IV, le PS est de toute manière totalement opposé à sa réalisation, au moins  tant que la performance du système d'assainissement n'aura pas été significativement corrigée (à cet égard les intentions de l'Agglomération et de la commune ne nous paraissent viser qu'à réduire l'importance des rejets polluants dans la baie mais ne prennent pas du tout en compte la prolifération urbaine que le Maire et son équipe veulent encourager). Le PS a en effet, dès l'hiver dernier, demandé un moratoire sur les OAP (lors du vote du PLU) et  a participé avec d'autres à mobiliser l'opinion contre les rejets polluants sur la commune (l'Éxécutif en place préférait pointer uniquement les dysfonctionnements relevés sur les autres territoires et n'a admis que très récemment que son réseau et sa station d'épuration posaient problème ; il préférait ne pas faire de vague sur le sujet pour ne pas pointer sa relative inaction durant les dernières décennies ni froisser l'Agglomération auprès de laquelle notre commune se trouvait en situation de quémander des subsides). 

Pour nous, toute artificialisation des sols supplémentaire (en dehors des limites de l'agglomération existante) doit être ajournée tant que l'assainissement local n'aura pas été sérieusement modernisé.

PETITS ET GROS OISEAUX

La confrontation des tribunes rédigées par les deux groupes minoritaires siégeant au Conseil Municipal permet de noter que le sujet est (au moins pour eux) devenu très sensible, encore que la majorité, fidèle à son mutisme traditionnel et aux cachoteries qui l'accompagnent, n'en dise pas un mot dans la dernière édition de la revue locale d'information (Berriak n°97) ! 

Herri Berri, qui assume clairement une posture écologiste lui permettant de défendre les petits oiseaux (ils en ont bien besoin, d'ailleurs, comme toute la faune et la flore locales encore préservées)  n'y va pas de main morte, parlant d'une "trahison" des électeurs et électrices, au prétexte que le Surf Park n'était pas dans le programme des sortants. Le projet, de nature privée,  avait cependant été inscrit avant le récent scrutin local dans le document d'urbanisme luzien (approuvé par la majorité de droite seule) sans qu'aucun potentiel "scandale écologique" ne soit malheureusement apparu aux votant(e)s de mars 2020.


Accusé par le groupe abertzale de soutenir "à demi mots" le projet de vague artificielle, le groupe centriste rétorque qu'il faut "raison garder" et attendre de connaître la réalité du projet porté par Boardriders avant de se positionner. Et Manuel de Lara de défendre la réputation d'un volatile plutôt imposant (en l'espèce, une "entreprise qui emploie près de 600 personnes") dont il lui semble que les réseaux sociaux ne l'ont guère ménagé alors qu'il est possible, après tout, qu'il parvienne à présenter un projet "vertueux".

Il est vrai que vouloir "faire le buzz" cet été autour d'une autorisation de programme (qui n'est pas encore un projet ficelé) c'était peut-être courir le risque de médiatiser à outrance un aménagement encore virtuel alors que le scandale écologique déjà voté par le conseil municipal, à savoir le creusement d'un parking public en front d'eau, sur le port, adossé à un projet de rénovation de l'îlot Foch qui ne sous satisfait absolument pas, était en passe de se concrétiser dans une relative indifférence. Nous avions fait part de notre crainte à cet égard, considérant que la priorité écologique, sur Saint-Jean-de-Luz, était peut-être ailleurs qu'au Campus Quiksilver, tout en reconnaissant la légitimité de l'action de tou(te)s ceux et celles qui voulaient "prendre date"  et afficher par conviction une opposition de principe radicale.

Pour nous, l'important est de voir à présent démenties nos prévisions les plus pessimistes concernant l'aptitude de l'équipe municipale à noyer le débat écologique sous un déluge de propagande autour de la vague artificielle ; c'est aussi espérer noter bientôt tous les signes d'une indignation et d'une mobilisation de l'opinion au moins comparables à ceux suscités par le projet de piscine à vagues, mais cette fois à l'encontre de la prétendue "rénovation" du coeur-de-ville. Que l'émoi suscité par le projet de Surf Park contribue au réveil des consciences sur tous les dossiers sensibles serait finalement une très bonne chose..

POINTS DE CONVERGENCE SUR UNE MER AGITÉE

Nous approuvons pleinement la requête des deux groupes minoritaires concernant l'introduction d'un référendum sur la vague artificielle et relevons avec satisfaction que le Centre luzien reste fidèle à la démarche de démocratie participative qui nous avait permis de le rejoindre le temps d'une campagne (celle des dernières municipales) sur la base d'un programme concret élaboré et discuté avec les habitant(e)s. Nous espérons que les groupes Herri Berri et centriste voudront bien passer au filtre du développement durable les projets à venir, comme nous le ferons nous même, et agir dans l'intention de préserver l'Avenir, en transcendant les clivages idéologiques.

Notre ligne sociale-écologique impose la prise en compte de la protection environnementale (c'est sans nul doute parce que le PS incarne des politiques et des préoccupations n'ayant pas pour seule finalité la recherche du profit qu'il est d'ailleurs perçu comme un allié naturel de la mouvance verte). Mais il s'agit aussi de prendre en compte la nécessité d'une justice sociale affirmée, pour défendre un projet de société viable, vivable et équitable.

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 EZKER DONIBANDAR est le blog de la @Gauche Luzienne
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Notre point de vue officiel (communiqué de presse) sur le Surf Park dans la page SECTION PS.

lundi 28 septembre 2020

AUTOMNE LUZIEN ET ASSAINISSEMENT : UN AIR DE CAMPAGNE

BILLET DU 30 SEPTEMBRE 2020


LES QUESTIONS ÉTAIENT BONNES

La lecture de la dernière livraison des nouvelles mises en musique pour le compte de la municipalité luzienne (les "Berriak" dont le numéro daté d'octobre est déjà disponible, y compris en ligne) est modérément réjouissante.

Constatons pour commencer que l'écho des grands sujets de la campagne électorale est bien visible dans ce numéro de la gazette locale consacrée à "une rentrée particulière". Notamment, la question des eaux de baignade et de l'assainissement, l'un des principaux thèmes de la liste du "Nouvel Élan" à laquelle les Socialistes ont participé, avec la rénovation Foch et les autres grands projets "mal ficelés" lors de la mandature précédente.

Mais les réponses ne sont pas du tout à la hauteur ! 

JEU DE MOTS

Il faut que, notamment, M. le Maire en appelle à la protection tutélaire du Président réélu de l'Agglomération pour réaffirmer crânement (page 13) que la station d'épuration d'Arxilua serait "correctement dimensionnée". Or elle ne l'est pas, de facto, sauf à jouer sur les mots. Tout juste peut-on considérer que ladite STEP est justement calibrée, ou plutôt qu'elle le serait si le réseau n'était pas en grande partie unitaire. Ce qui ajoute de la pollution à la pollution en cas de fortes pluies (le gros des déversements problématiques provenant des cours d'eau se jetant dans la baie).

JEU DE VILAIN

Mais notre premier magistrat évoque aussi, outre les trente millions d'investissement votés par l'intercommunalité à la veille de l'adoption du PLU l'hiver dernier pour améliorer le système d'assainissement local (preuve des faiblesses de celui-ci) la possibilité d'une relocalisation de la STEP. On s'en souvient : la question avait provoqué quelque fièvre du côté d'Acotz mais le projet de déménager la station avait été démenti et présenté comme une vileinie imputable aux opposants. Or, voici que la municipalité annonce benoîtement qu'elle songe pour de bon à mettre sa station d'épuration ailleurs et que M. le Maire découvre tardivement les "causes naturelles" et notamment "le recul du trait de côte" qui l'y contraignent. Ces mêmes éléments qui avaient conduit les Socialistes à douter de l'opportunité du renforcement de l'exutoire d'Erromardie (réalisé en vue de protéger la canalisation principale de la station d'épuration, judicieusement installée en crête, sur la falaise) et à interpeller M. le Maire sur la mise en oeuvre pratique de la stratégie de repli sans cesse mentionnée parmi les réponses adaptées à la problématique de l'érosion littorale.

PETITS JOUEURS

Comme prévu, la réponse de J-F Irigoyen et de l'Agglo manque en la matière d'ambition puisqu'il s'agit tout au plus de "limiter les déversements en mer" et non d'en finir avec ces déversements, au moins à moyen terme. Il faut dire que la majorité municipale pense encore que le fait de rejeter le trop-plein de la station (le plus souvent, mais pas toujours d'ailleurs) "au delà des digues" atténuerait grandement la gravité de cette pollution ! Mais aussi que tout va très bien, en tout cas "par temps sec" (sic) et qu'elle n'a donc pas à compléter financièrement les investissements de l'Agglomération. On se demande bien pourquoi de grands travaux sont malgré tout programmés, au Lac et dans d'autres quartiers : marque d'un effort certes décousu mais témoignant au moins de quelques velléités d'agir... ceci, très probablement, sous la menace de la réglementation nationale et européenne et sans aucune anticipation des conséquences d'une extension urbaine dont nous aurions aimé qu'elle soit suspendue pour un temps grâce à un moratoire sur les OAP (les agrandissements de la surface urbanisée, par exemple du côté de Jalday IV) !


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samedi 19 septembre 2020

LIBRES ET MOBILISÉS


BILLET DU 19 SEPTEMBRE 2020
Les Socialistes Luzien(nes) se sont réuni(e)s hier pour faire un point informel sur la situation politique locale et nationale.

UNE DEUXIÈME PLACE HONORABLE

Ils ont pris acte des résultats du récent scrutin municipal, lequel a permis aux sortants d'être réélus dès le premier tour (de justesse) avec 50,5% des suffrages exprimés mais a vu le candidat centriste soutenu par le PS à l'occasion de cette élection prendre une deuxième place méritée (obtenant 23,84% des voix et surclassant de peu Herri Berri, positionné à 23,11%). 

samedi 5 septembre 2020

URBANISME : UN PLAN PORTÉ "PAR LA MAJORITÉ, SEULE" et du béton dans le brouillarta.


BILLET DU 5 SEPTEMBRE 2020

PAS DE CONSENSUS
Contrairement à ce que certain(e)s Luzien(ne)s peuvent croire, le Plan Local d'Urbanisme adopté en février dernier n'a été avalisé par aucune des tendances représentées alors au Conseil Municipal,  si ce n'est par la seule majorité conservatrice, en place depuis des années. De nombreuses réserves avaient en effet été formulées à l'époque, par nous et par d'autres, au moins sur les projets d'extension de l'urbanisation, dont nous avions très fortement  souhaité qu'ils fassent l'objet d'un moratoire tant que la station d'épuration ne serait pas pleinement aux normes (sans parler du réseau, dont la piètre qualité demandera un effort de mise à niveau de très longue durée).

Les élus socialistes avant mars 2020
P-L Vanderplancke et D Marsaguet

DES ABSTENTIONS TRÈS CRITIQUES 
Si Manuel de Lara (et Gaëlle Lapix) s'étaient abstenus en contestant le calendrier du vote et en regrettant que le PLU soit "celui de la majorité, seule" au lieu de constituer un "document engageant" pour tous les décideurs Luziens, la @Gauche Luzienne, de son côté, avait pris une posture analogue après avoir jugé que le rapport de l'enquête publique confortait pleinement l'attitude nuancée qu'elle avait eu envers le document durant la phase de consultation des élus. Bien meilleur que le précédent plan local, le nouveau PLU allait notamment dans le bon sens, à ses yeux, en matière de logement, alors que, tout au contraire, les différentes propositions d'OAP lui paraissaient non conformes aux principes du développement durables et très mal venues dans le contexte de crise du système d'assainissement local (révélée à l'opinion par les comptes-rendus de l'opérateur et la commissaire enquêtrice et objet de notre indignation).

LA @GAUCHE LUZIENNE CONTRE LA RÉALISATION PRÉCIPITÉE DE LA RÉNOVATION FOCH ET DES AUTRES ORIENTATIONS D'AMÉNAGEMENT ET DE PROGRAMMATION (OAP)
Les Socialistes avaient donc voté en abstention pour signifier que le PLU marquait des progrès, mais que les opérations d'aménagement prévus dans le centre-ville (une "entrée Sud" ou un "centre-bourg" dans la bouche de l'Exécutif local, et même de certains autres acteurs sensibles aux charmes du Projet Foch promu par la municipalité !)  comme en dehors de l'agglomération existante (Jalday IV et son "Surf Park" en faisaient partie) ne leur convenaient pas. Nous demandions plus de concertation et un report dans le temps de leur mise en oeuvre, tant que le système d'assainissement resterait défectueux, car il l'était, en dépit des efforts - bien trop tardifs - déployés par les élus du territoire. L'objectif, pour nous, était alors de gagner les élections pour empêcher de toute façon l'équipe en place - depuis de trop longues années - de se fourvoyer et de poursuivre ces  mauvais projets. 

UN PLU VALIDÉ PAR LE VOTE POPULAIRE ?
Car nous ne croyions pas au printemps dernier, au contraire, semble-t-il, de la mouvance Abertzale luzienne, que le renversement de la majorité était possible sans union des oppositions dès le premier tour : d'où notre main tendue à toutes les forces en présence et, finalement,  notre alliance avec le centre et un collectif de citoyens sans affiliation dans le cadre de la liste "Un Nouvel Élan" destinée à remettre si possible  "à l'endroit" la politique de la Ville et faire "Saint-Jean-de-Luz en mieux" dans le cadre d'un programme élaboré en commun (malgré les divergences idéologiques des protagonistes, qui avaient tous pris le parti de les mettre sous le pied). 
Une stratégie qui aura certes permis l'ébauche d'un vrai débat sur les questions environnementales et, principalement, le gâchis prévisible lié au creusement d'un parking public à deux encablures de la mairie, mais qui n'a pu empêcher le renouvellement de ce mal luzien : la réélection des sortants dès le premier tout dans un scrutin qui, rétrospectivement, a tout d'une formalité pour les notables en place et leur permet de croire que leurs aménagements urbains sont majoritairement approuvés par la population.

UN AVENIR DANS LE BROUILLARTA
Difficile à vendre à l'opinion (qui jugera le plus souvent que l'idée est tout bonnement "ridicule") comme à financer (vu la situation économique en général et les déboires récents de Boardriders en particulier) l'extension du Campus Quiksilver, très vieux projet de la firme, comprenait notamment dès l'origine une vague artificielle (non ! ce n'est pas là une surprise récemment découverte grâce à la sagacité de tel ou tel) et a été repris tel quel dans la formulation des OAP dans le dernier PLU.
Nous doutons pour notre part (mais nous ne sommes pas dans le secret des Dieux) que la réalisation de cette piscine soit réellement d'actualité et si nous comprenons que la plupart des citoyen(ne)s soient désireux de manifester leur opposition de principe à ce bassin (nous-mêmes sommes très circonspects à son égard) nous avons émis de sérieux doutes sur l'opportunité de polémiquer sur le sujet maintenant, alors que d'autres désastres écologiques sont imminents, décisions et financements ayant été votés ! 
Il s'avère que la querelle nous semble profiter au Maire actuel, dans son personnage de partenaire des entreprises et protecteur de l'emploi,  d'autant qu'elle avive potentiellement les divergences entre les deux groupes d'opposition actuellement représentés au Conseil Municipal.  C'est en tout cas le leader du Centre Luzien, et non M. le Maire, qui est présenté comme le promoteur (initiateur ?) de la vague artificielle dans un récent article publié en ligne par Enbata.

Ce sont pourtant bien Jean-François Irigoyen et ses amis qui sont aux manettes de la Ville, et qui se préparent à vendre une place publique à un promoteur privé pour réaliser un parc automobile souterrain public en contrepartie (l'acheteur ayant explicitement fait inscrire dans les clauses de son contrat qu'il renoncerait à la transaction si ledit stationnement souterrain n'était pas entrepris). C'est donc M. le Maire et son équipe qui doivent essuyer les reproches des oppositions, dont c'est le devoir, surtout en matière d'urbanisme, de faire preuve d'une critique vigilante. Il nous semble du reste que c'est encore plus vrai pour ceux des groupes politiques qui disposent d'élus et peuvent s'exprimer publiquement dans le cadre de leur mandat (encore que les temps de parole octroyés par notre bon seigneur le Bayle, déjà réduits à portion congrue dans le passé, aient été révisés à la baisse à l'orée de cette mandature).

S'agissant des Socialistes, dont les conseillers sortants n'avaient pas pour ambition première d'atteindre les durées de présence, parfois pluri-décennales, de nombre de leurs collègues, on sait qu'ils ne siègent plus au Conseil Municipal, conformément au voeu exprimé par les électeurs et électrices. Les Luzien(nes) ont en effet choisi de reconduire la coalition des vieilles droites en place, distingué un noyau-dur d'opposants du centre-droit comme seconde force et en quelque sorte "puni" les gauches, divisées. Le PS, pour autant, est toujours là et a sans doute contribué à l'émergence d'une nouvelle alternative au règne immuable des mêmes décideurs en participant à la campagne du "Nouvel Élan". Dans l'avenir il n'a pas vocation à devenir le supplétif de quiconque mais se positionnera en toute liberté et autonomie, dans le cadre du mandat défini par les militants. A cet égard, la réunion de section du 18 septembre est importante.

lundi 31 août 2020

PS : UNE DISCRÉTION DE VIOLETTE



Billet du 1er septembre

RIDICULE!
Tel a été le premier sentiment du citoyen moyen alerté sur l'éventualité de la mise en place d'une vague artificielle par Boardriders après que le nouveau PLU ait permis de planifier l'extension de Jalday IV à cette fin. C'est en effet que l'idée de surfer dans une piscine située à deux jets de pierre de spots naturels peut sembler légitimement incongrue de prime abord, au néophyte comme au spécialiste de la glisse : nous l'avions du reste noté dans ce blog dans un billet en date du 24 juillet, dans lequel nous nous étonnions par ailleurs du calendrier de l'offensive médiatique lancée contre le "Surk Park" de la route d'Ahetze*. Puisque aussi bien, le PLU avait été modifié en hiver, donc bien avant les élections, et que l'intention imminente des promoteurs du projet de passer à l'action n'avait pas été publiquement formulée.



L'EXPÉDITION DES 10 000
pétitionnaires revendiqués par les promoteurs de cette protestation en ligne (le nombre date d'il y a quelques jours déjà, car ils seraient plus de 15 000 à présent) aurait d'ailleurs pu faire trembler les bases du royaume municipal conservateur luzien, comme les mercenaires de Xénophon avaient ébranlé jadis l'empire perse,  si tous les opposant(e)s déclaré(e)s avaient pris la peine de descendre dans la rue ou s'ils venaient à s'y retrouver, voire si la fraction (que l'on suppose notable) d'électrices et électeurs luziens parmi les signataires résolument hostiles à la piscine à vagues avait eu la bonne idée de voter en opposition à ce projet et censuré l'Exécutif sortant en mars dernier. Gageons que le groupe Herri Berri, initiateur de la pétition,  doit regretter de n'avoir pas brandi cet argument électoral plus tôt !

CAR PÉTITIONNER N'EST PAS VOTER
et le meilleur moyen d'impulser un virage plus écologique et solidaire à Saint-Jean-de-Luz eût sans doute été, en effet, de changer de majorité. Le peuple ne l'a pas voulu, semble-t-il. Ce que l'on peut redouter à présent, après que la polémique ait enflé comme prévu, c'est qu'elle ne débouche sur le long et durable silence des véritables défenseurs de la piscine à vagues, qui tâcheront d'y revenir plus tard plutôt que d'affronter aujourd'hui une opinion publique remontée, mais aussi sur l'entêtement de M. le Maire à pousser en faveur de cet aménagement. Ce dernier pourrait d'ailleurs vouloir persister à évoquer le dossier, ceci pour des motifs politiciens qui paraissent évidents et que nous avons signalés à nos lectrices et lecteurs le mois dernier en parlant du risque d'enfumage consécutif à la querelle. D'une part, une dispute persistante sur la vague artificielle lui éviterait de répondre de son bilan et de ses intentions en matière d'assainissement et ferait passer au second plan les oppositions à la rénovation Foch, d'autre part elle lui permettrait de se poser en défenseur de l'entreprise et de l'emploi. 

CONCLUSION :
Nous aimerions que le citoyen soit mieux éclairé afin qu'il puisse juger du caractère de conformité ou non de l'extension du campus Quiksilver (piscine comprise) aux principes du développement durable !
UNE DISCRÉTION DE VIOLETTE
a caractérisé le PS luzien dans cette affaire. Nous n'avons pas jugé bon, en effet, d'envoyer des communiqués de presse, ni n'avons inspiré aucun article à des médias, spécialisés ou non, locaux ou nationaux, quand quasiment toutes les autres parties se prononçaient publiquement. Mais nous avons seulement livré quelques commentaires en ligne à la seule attention des sympathisants de la @Gauche Luzienne et des internautes qui jugent bon de nous suivre. Encore notre blog est-il resté fermé en Août ! Mais cette retenue n'a pas paru suffisante aux yeux de quelques uns, qui voudraient nous voir tirer à vue sur l'Exécutif local et soutenir sans esprit critique toutes les initiatives pourvu qu'elles émanent de forces "de gauche". Il n'y a pourtant pas de raison pour que les Socialistes renoncent à leur liberté de débattre et de commenter l'actualité locale, ceci d'autant qu'ils ne sont plus représentés au conseil municipal.
La question de la nécessaire réinvention du camp du progrès sera d'ailleurs posée lors de la réunion de section du 18 septembre.


* Sans inviter nos adhérent(e)s et sympathisant(e)s à s'abstenir de signer la pétition, s'ils le désiraient, j'avais alors simplement précisé, en tant qu'ancien élu local, que je n'aurais pu rejeter un projet de cette nature , malgré la défiance qu'il inspirait, sans en avoir une meilleure connaissance technique préalable, notamment s'il s'était agi d'en débattre en conseil municipal. 

samedi 1 août 2020

IKUS ARTE !


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Un petit dessin en attendant : cliquez pour voir l'image


vendredi 31 juillet 2020

Déjections humaines et détergents pétrochimiques : la CAPB mise au défi !

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BILLET DU 31 JUILLET

QUELLES PRIORITÉS POUR LE PAYS BASQUE ?

Deux des quinze vice-présidents désignés à la Communauté Pays Basque sont originaires du Sud Pays Basque (l'ancienne agglomération s'étendant de Guéthary à la Bidassoa, autrefois présidée par Peyuco Duhart).





La maire (PS) d'Hendaye Kotte Ecenarro, a en effet été élu lors de la première séance ce vendredi 31 juillet  deuxième vice-président ;
celui de Saint-Jean-de-Luz (LR) Jean-François Irigoyen a par ailleurs été désigné onzième vice-président.

Nous les félicitons et leur souhaitons la pleine réussite d'un mandat confronté à de nombreux défis.

Tous deux, nous apprend le website communautaire,  se verront attribués prochainement une responsabilité dans le cadre d'une délégation thématique par le Président Jean-René Etchegaray (Président de la CAPB, maire de Bayonne, UDI).


*

On est en tout cas très impatient de connaître les objectifs (et les moyens) que se donnera la Communauté, dans un contexte social et environnemental très difficile. Nous serons notamment attentifs à observer la capacité de l'intercommunalité à affronter les conséquences du dérèglement climatique (tristement illustré ce jour même par l'incendie de Chiberta) et à maintenir le dynamisme économique local. Les deux questions sont d'ailleurs liées, puisque la pollution des eaux de baignade est sans doute augmentée, non seulement par la croissance démographique et urbaine, mais encore par un régime des précipitations en mutation et que l'impact touristique de la question est évident.

A ce propos : une attaque en règle sévissait ce soir même contre les "déjections humaines" et autres "détergents" salissant les plages de "Biarritz" en particulier et du "Pays Basque" en général sur les médias sociaux, après la diffusion par la chaîne d'information LCI d'un article très alarmiste inspiré par l'association "Sepanso" et portant sur la qualité des eaux sur les plages de la côte Basque, mais aussi sur la présence de tensioactifs dans les embruns, le cheval de bataille des militants depuis quelques mois. Le problème de la pollution littorale, dont la journaliste auteur du billet juge impitoyablement que les élus "commencent [seulement] à prendre conscience de l'ampleur" (il serait temps ! si c'est vrai) est donc crucial, comme "le Nouvel Élan" l'avait signalé aux Luzien(ne)s dès l'hiver dernier.


Nous avions en effet pointé le problème durant la campagne électorale des Municipales et, comme nos lecteurs le savent bien,  montré l'urgence d'une action publique vigoureuse pour résorber les réseaux unitaires (ce qui ne pourra se faire que très progressivement) réclamant dans un premier temps avec Manuel de Lara la mise en conformité de la station d'épuration d'Archilua, pour commencer à nettoyer notre baie, ceci sans attendre que le problème des effluents soit réglé en amont.





Le temps de la polémique est désormais passé et des décisions ont été prises, qu'il faut avant tout veiller à mettre en application. Mais certains acteurs locaux croient bon, pourtant, de commenter aujourd'hui la publication de LCI pour se vanter d'avoir analysé de longue date toutes les problématiques (seuls ? c'est beau, l'omniscience !) et, surtout, pour mentionner les 30 millions d'euros votés en catastrophe par la CAPB pour faire accepter le PLU et pallier aux dysfonctionnements de la STEP d'Archilua. Ceux-là oublient apparemment avoir nié durant la campagne électorale la non conformité de ladite station d'épuration (comme la municipalité sortante, du reste) et risquent par dessus le marché d'attirer l'attention des médias nationaux sur la cité des corsaires, alors que c'est le sous-dimensionnement des bassins de rétention à Biarritz et à Bidart que LCI incrimine essentiellement.
  

jeudi 30 juillet 2020

ENFLURE DE LA POLÉMIQUE

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BILLET DU 30 JUILLET


Lors du conseil municipal du 7 février (le dernier de la mandature précédente) nous avions réclamé (les élus PS mais aussi Manuel de Lara et ses soutiens)  un moratoire sur les OAP. Parmi ces OAP, autrement dites "orientations d'aménagement et de programmation" il y avait notamment : le Surf Park de Quiksilver ! SUD OUEST jugeait à l'époque "plus modérés" que les nôtres les propos de P. Lafitte, qui demandait seulement - d'après le journal - une simple "étude d'impact" avant d'ouvrir à l'urbanisation des surfaces supplémentaires. Autant dire que certaines indignations récentes nous semblent de circonstance.


Comme prévu, les médias (qui ont sans doute peu d'autres informations locales à traiter en cette période de vacances) se sont penchés sur la dispute autour du "Surf Park" de Saint-Jean-de-Luz, ceci avec d'autant plus de gourmandise que la pétition hostile à la piscine à vagues semble trouver toujours plus d'échos auprès de signataires annoncés chaque jour plus nombreux...



LE REPORTAGE TÉLÉVISÉ DIFFUSÉ LE 28 JUILLET



Comme prévu également, nous constatons que la querelle ne déplaît pas forcément à la majorité municipale, qui se pose grâce à elle en défenseur de l'emploi et du développement industriel et touristique, et en partenaire des entreprises locales, M. le Maire dédaignant par ailleurs de s'exprimer dans l'arène médiatique (même s'il l'a fait en parlant à SUD OUEST le 29) sur un projet de nature privée et restant par conséquent "au dessus de la mêlée". 

Elle offre aussi une belle visibilité théorique au groupe Herri Berri, quoique France 3 n'ait pas jugé bon d'en mentionner le nom dans son reportage (encapsulé ci-dessus) ! la pétition du mouvement Abertzale luzien lui permettant de communiquer sur son positionnement "écologique" (dont nous avons quant à nous regretté qu'il n'ait paradoxalement pas permis des convergences entre les oppositions sur d'autres questions à notre avis plus urgentes).

Le principal absent des articles et autres capsules vidéo demeure à nos yeux BOARDRIDERS qui a visiblement choisi une (non) communication prudente sur l'extension de son Campus, une ambition portée depuis des années (car seule la modification du PLU est "récente" : qui provoque l'ire des associations de défense de la nature rassemblées dans le CADE, malgré la précaution prise par la Ville de classer davantage de terrains en secteur agricole dans le nouveau document d'urbanisme).

Plus étrangement, le comité local du parti macronien (LREM) a cru bon d'intervenir dans la polémique pour demander un "débat public" à la municipalité et pointer le flou sur les emprises au sol et les détails techniques du projet (et pour cause, l'entreprise n'a pas forcément, aujourd'hui, terminé son travail de conception ni - encore moins - rassemblé les capitaux nécessaires à un aménagement qui reste hypothétique). Mais aussi : pour suggérer que les emplois créés soient réservés aux Locaux ? l'animateur du comité luzien des Marcheurs encartés nous semblant vouloir faire de l'oeil tant à la mouvance verte qu'aux régionalistes. On sera attentif à son positionnement (pour l'instant, très peu explicite) sur le Projet Foch, l'opposition au dit projet étant de facto la victime collatérale de cette querelle, qui fait oublier le saccage annoncé du coeur-de-ville,  et sur la mise en conformité du réseau d'assainissement local. Des questions qui n'attendront pas, alors que la réalisation du "Surf Park" n'est probablement pas imminente, contrairement à celle de l'hôtel chic, des résidences de luxe et du parking souterrain géant prévus sur le port.


Quant à la @Gauche Luzienne, plutôt opposée par principe à ce type d'aménagement, elle avait regretté que l'arrêt de l'extension des surfaces urbanisées (demandé vainement, et sans le soutien d'Herri Berri [qui pourtant avait voté contre le PLU donc, tacitement, contre les OAP - note du 23/09] mais avec ses alliés du Nouvel Élan via la suspension des OAP donc de l'urbanisation hors agglomération) ne soit pas prononcé tant que le réseau d'assainissement ne serait pas au niveau des besoins existants ; elle constate le manque d'information concrète à disposition aujourd'hui sur la piscine à vagues de Saint-Jean-de-Luz (un fait d'ailleurs invoqué comme prétexte par certains pour s'élever contre le concept de parc aquatique) et comprend la défiance de ses adhérents à l'égard du projet. Mais elle ne se déterminerait définitivement, le cas échéant (c'est-à-dire si un "Surk Park" était bel et bien proposé sur le site de Jalday IV, un jour, et si elle se trouvait de retour au conseil municipal) qu'avec toutes les cartes en main. L'impact socio-économique mais aussi les performances et compétences de Quiksilver, qui s'est toujours montrée soucieuse du respect des normes environnementales et dont l'architecture du siège a remporté un prix d'excellence en ce domaine, devraient en effet être prises en compte et mises en balance avec les nuisances avérées, et la population être correctement informée plutôt que soumise à des flots de propagande et contre-propagande.




Ajouté le 22 août : 
Après France Bleu et Mediabask, et dans la foulée des publications de l'Association Surfriders, même Mediapart s'y met ! Le Maire en profite pour vanter la démarche (présentée comme) "vertueuse" de la Ville tandis qu'un militant prétend s'exprimer au nom du "groupe de gauche" (sic) Herri Berri !
Bref, la querelle ressemble bel et bien à une opération de com et fait perdre de vue le vrai débat, rationnel, que cette affaire mériterait de susciter.
DÉSINFORMATIONS ? La réunion entre responsables municipaux et cadres de Boardriders et Wavegarden bruyamment dénoncée...


Publiée par Gauche Luzienne sur Samedi 22 août 2020


vendredi 24 juillet 2020

AKOTZ : DES DIVERSIONS QUI FONT DES VAGUES (ARTIFICIELLES)

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BILLET DU 24 JUILLET
UNE VAGUE MÉDIATIQUE POUR NOYER LE DÉBAT ÉCOLOGIQUE ?

Certaine polémique nous semble assez artificielle quand d'autres questions restent pendantes et appellent la vigilance des citoyen(ne)s

UNE URGENCE PEU CONVAINCANTE
La diffusion récente d'une pétition hostile à l'implantation éventuelle d'une vague artificielle au nord de la commune rencontre ces temps-ci un certain succès sur la toile. Si nous ne blâmons pas les militant(e)s et nombreux sympathisants de la @Gauche Luzienne qui l'ont d'ores et déjà signée, nous nous interrogeons malgré tout sur le calendrier de cette opération médiatique, fondée sur une lecture présumée attentive du nouveau PLU, lequel plan rendrait (d'après SUD OUEST dans un article en date du 23 juillet) la création d'une piscine à vagues, éventualité discutée par ailleurs depuis très longtemps par la société Quiksilver, un peu "moins hypothétique" (?) aujourd'hui.
Tant l'attitude du cabinet du Maire, qui vante ostensiblement ce projet de Surf Park (un parc qui devrait plutôt, nous semble-t-il,  être défendu médiatiquement par ses promoteurs privés) que les manifestations hostiles (émanant le plus souvent de personnes de bonne foi, qui ont bien des raisons de trouver ridicule le concept) ne conduisent-elles pas à occulter d'autres débats plus graves et davantage dans l'actualité, sur le front de l'écologie luzienne, dans une ville encombrée comme jamais de véhicules motorisés ?

UN PRÉCÉDENT FÂCHEUX
Celles et ceux qui, parmi nos lecteurs, ont suivi de près la récente campagne des élections municipales, se souviennent sans doute d'une nouvelle jadis montée en épingle (à la veille du premier tour) portant là aussi sur le devenir du quartier d'Akotz (et non Chantaco, coquille corrigée le 27). Un tract, présenté comme anonyme par le quotidien local, attribuait alors, en effet, à la majorité sortante l'intention de déplacer la station d'épuration d'Archilua mais aussi l'aire réservée aux gens du voyage. Les réseaux sociaux s'étaient enflammés, leur avis avait été demandé aux personnalités briguant la mairie, et des élus locaux (de la majorité) s'étaient même risqués à attribuer publiquement la paternité probable de la "fake new" à telle ou telle opposition. Dans les faits, l'alerte n'avait rien d'anonyme mais émanait d'un riverain inquiet du zonage et des équipements prévus par le PLU, et la diffusion de cette "information" portant la signature de son auteur avait paru surtout servir, en fin de compte, la cause du Maire sortant, qui avait pu adopter la posture rassurante attendue par les habitant(e)s du quartier tout en feignant de subir des insinuations malveillantes et non assumées sur les réseaux sociaux. Ceci, d'ailleurs, sans s'engager aucunement sur le fond.

BIS REPETITA
Sommes-nous confrontés en ce mois de juillet au même type d'enfumage ? La possibilité d'une extension du campus Boardriders est bien inscrite dans le PLU (la firme prévoyant de longue date d'implanter un hôtel pour les guest stars qu'elle héberge habituellement dans tel ou tel établissement biarrot, mais aussi un centre de formation voire une piscine à vagues) mais il faut d'abord relever que ledit PLU n'a été voté que par la majorité de Droite - aucunement par les Socialistes ni par Manuel de Lara et Gaëlle Lapix-Ganet contrairement à ce que certains peuvent laisser entendre, notamment Mediabask qui omet de mentionner la date du conseil municipal ayant délibéré (le 7 février) pour ne retenir que celle du conseil communautaire du 22, et néglige de rendre compte des votes et de notre posture d'abstention
Si Manuel de Lara n'a pas voulu condamner par principe l'agrandissement possible de l'emprise occupée par la FTN, il n'a pas signé de chèque en blanc à cet égard mais expliqué tout au contraire durant les mois précédents le vote de mars 2020, comment, de son point de vue, la Ville devait accompagner le développement de l'emploi dans le respect des équilibres naturels, en conservant éventuellement la propriété du foncier plutôt qu'en la transférant au profit de fonds de pension et autres actionnaires parfois opportunistes. Surtout, il a justifié son vote final du PLU (en abstention) par le déficit de communication (et d'action) en matière d'assainissement. 

EAUX SALES
Le dossier de l'inadaptation des réseaux et de la STEP nous étant apparu comme très sensible et donc prioritaire, Manuel de Lara a bénéficié sur cette question du soutien total de la @Gauche Luzienne... mais pas de celui des Abertzale, qui ont soutenu devant l'opinion, comme J-F Irigoyen, que la station d'épuration locale était "conforme" - sans doute voulaient-ils dire, "calibrée" (tout en exprimant le souhait, lors du dernier conseil de la mandature précédente, comprenne qui pourra ! que "des travaux de mise en conformité" -sic- soient lancés).
Ainsi donc, brandir le chiffon rouge de la vague artificielle était (sciemment ou non) en février comme en mars dernier un  bon moyen de ne pas évoquer un autre dossier brûlant sur le plan écologique : celui de la piètre qualité des eaux de baignade.

PRIÈRES
On peut douter, quoique la municipalité et une partie de l'opposition en disent, que l'entreprise concernée ait les moyens et/ou l'intention de créer tout de suite cette fameuse vague artificielle sur la route d'Ahetze, que ce soit à court voire à moyen terme étant donné le contexte économique. S'opposer au projet n'a probablement guère de sens s'il n'est pas concrètement en train de se mettre en place, ce qui demanderait à être vérifié ! Mais, après tout, se déclarer par principe contre un tel aménagement n'est pas forcément répréhensible, tout au contraire, et peut permettre de prendre date.

Quoi qu'il en soit, nous prions les Luzien(ne)s de ne pas détourner leur regard d'opérations risquant d'impacter immédiatement l'environnement et dont on parle trop peu.
- C'est d'abord le projet de rénovation de l'îlot Foch. Les Socialistes assument d'avoir malheureusement perdu la bataille politique en amont mais espèrent que la population ne subira pas sans réagir le cycle de travaux dont tout annonce qu'il sera un désastre pour la ville. En ce qui concerne  leur opposition de principe au parking souterrain en bordure du port, ils se souviennent que Manuel de Lara, seul de tous les candidat, avait promis de l'arrêter (à tel point que lors du premier conseil municipal de la nouvelle mandature, Herri Berri a cru bon de préciser être  "contre" ce projet - avalisé quelques mois plus tôt sans grande réaction de sa part, puisque les Abertzale luziens avaient jugé comparable le silo de sept niveaux souterrains qui sera creusé sur le front d'eau à l'éco-construction aérienne et alternative proposée par le Nouvel Élan, tout de même beaucoup plus éco-compatible).
- C'est ensuite la nécessité urgente de recalibrer le système d'assainissement luzien, alors que la CAPB doit aussi agir pour prendre en charge les effluents des communes de la vallée de la Nivelle, dont l'explosion démographique est spectaculaire.



BILLET AJOUTÉ LE 26

En quoi nous, Socialistes, n'aurions-nous pas le droit (comme beaucoup d'autres,du reste ?) d'estimer que faire en ce moment de "l'agit prop" contre un projet de vague artificielle dont rien ne dit qu'il soit vraiment "dans les cartons" et dont les données techniques sont encore inconnues n'est pas forcément judicieux sur le plan du "timing" alors même que l'assainissement et le projet Foch paraissent être des questions plus urgentes sur lesquelles il faudrait mobiliser l'opinion  ? Bref, de juger que l'on peut si on veut signer cette pétition, mais sans perdre de vue que d'autres sujets plus prégnants doivent nous préoccuper ?

Ce droit nous est pourtant dénié par certains, 
dont les commentaires laissés sur notre page Facebook paraissent éclairants.





EXPLICATION DU FOND

Si nous proposions aujourd'hui à la signature une pétition contre l'installation d'une centrale nucléaire sur la plage des Flots Bleus, on nous objecterait naturellement (quoique l'on pense de la fission de l'atome comme source d'énergie) que l'installation de cette infrastructure n'y a jamais été envisagée (encore heureux). Mais il ne s'agit pas de cela, concernant la vague artificielle luzienne. Le projet n'est pas totalement imaginaire malgré son aspect à première vue surréaliste (puisqu'il s'agirait, rappelons-le, de faire du surf dans un bassin artificiel à quelques centaines de mètres de spots naturels permettant de le pratiquer dans l'Océan !).

La Ville a, en effet, bel et bien décidé d'inscrire dans son Plan Local d'Urbanisme (voté seulement par la majorité, ratifié ensuite par la CAPB) l'extension possible du campus Quiksilver (Jalday IV). Il n'y a guère à s'en étonner, les équipes municipales locales ayant pris soin depuis 1977 d'accompagner le développement économique des entreprises, notamment de celle-là, en réservant les terrains nécessaires à leurs agrandissements successifs  : avec pour résultat, incontestable, la création d'une zone d'emploi particulièrement dense à Saint-Jean-de-Luz Nord.

Herri Berri est dans son droit (que nous ne lui contestons nullement) quand il propose une pétition contre la possibilité d'un "Surf Park" sur la route d'Ahetze, la firme ayant rêvé de longue date d'ajouter un hôtel, un centre de formation et une piscine à vagues aux installations  jouxtant son quartier général européen. Mais les Socialistes Luziens sont également dans leur rôle quand ils invitent leurs sympathisants à signer s'ils le désirent cette pétition sans perdre toutefois de vue le fait que ladite vague artificielle ne semble pas être un projet près de se réaliser car aucun des acteurs privés concernés (même pas la société Wavegarden censée construire le bassin) ne la signale dans sa communication publique ! L'état des finances du groupe de glisse, les pertes d'emploi qu'il a subies et la nouvelle sensibilité écologique du public ne créent pas, par ailleurs, un contexte très favorable à ce genre d'entreprise, un rien datée, et peuvent nous laisser croire que le projet est de facto reporté aux calendes grecques sinon tout à fait abandonné - car nous croyons savoir que Boardriders ira au bout de son projet si la conjoncture économique le lui permet et travaille sur un bassin éco-compatible dont il conviendra de mesurer l'impact le cas échéant pour se faire une opinion fondée en raison. 

La @Gauche Luzienne a donc publié qu'elle redoutait  que la polémique entretenue en ce moment dans les médias par le cabinet du maire et les pétitionnaires sur le sujet de la très hypothétique vague artificielle de Jalday ne soit prématurée et débouche en réalité sur une opération d'enfumage (rappelant, entre autres séquences, la partie de cache-cache entre le Maire et HB à propos des déchets inertes il y a quelques mois) destinée à occulter d'autres problématiques plus urgentes : nous pensions à l'assainissement et au projet de rénovation de l'îlot Foch, voté malgré nous lors de la précédente mandature. Des dossiers sur lesquels nous souhaiterions que l'opposition soit virulente et déterminée, vu la gravité des sujets, et où la position du groupe Abertzale luzien interroge : l'un de ses membres vient en effet de censurer notre page Facebook et confirme à cette occasion que son mouvement approuverait le projet de rénovation Foch, mais pas le parking (sic). Le même internaute nous reproche par ailleurs de nous attaquer à Herri Berri plutôt qu'à la mairie, ce qui est amusant de sa part, cet homme (candidat sur la liste HB) ayant pris la peine de venir défendre la position du maire sortant dans une réunion publique du "Nouvel Élan", contestant à l'époque la pertinence de notre action contre la pollution des eaux de mer et niant notamment que la station d'épuration locale soit non 
conforme ! 


dimanche 19 juillet 2020

MANU L'A (PRESQUE) FAIT

BILLET DU 19 JUILLET 2020

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Manuel de Lara a su incarner un "Nouvel Élan" lors des dernières élections municipales. Si le frémissement de l'opinion n'a pas été suffisant pour lui confier la mairie et si le peuple a décidé de ne pas réélire les conseillers municipaux socialistes sortants, qui le soutenaient mais n'avaient pas pris place au tout premier rang sur sa liste trans-partisane, les citoyen(ne)s luzien(ne)s lui ont toutefois donné mandat d'agir en tant que principal opposant à la coalition conservatrice depuis longtemps au pouvoir (Herri Berri étant relégué au troisième rang des forces politiques locales). 


Il a, depuis, fondé le Centre Luzien et promis de diffuser bientôt les débats du conseil municipal (ce que la majorité refuse de faire malgré des demandes anciennes, portées notamment par la @Gauche Luzienne durant la mandature précédente).
Nous invitons les citoyen(ne)s intéressé(e)s à constater que, d'ores et déjà, une partie des fichiers audio est en effet accessible à tous sur le site de son association (cliquez sur l'image ci-dessus).

Ceci en attendant une capture vidéo et une transmission de meilleure qualité, qui serait cette fois assumée par la commune ? Il nous faut, en tout cas, le souhaiter.... Car les arguments des Socialistes en faveur d'une retransmission intégrale en ligne et en temps réel (la montée de l'abstention voire d'une désaffection manifeste à l'égard de la démocratie locale représentative) déjà explicités et développés publiquement par nous du temps de M. Peyuco Duhart, restent, malheureusement, plus que jamais d'actualité. N'importe quel maire qui prétendrait,  aujourd'hui, prendre en compte le silence massif des électeurs consultés en mars dernier sans donner tous les moyens aux habitant(e)s de se renseigner sur la gestion de leur ville, serait dans une posture fausse.


samedi 20 juin 2020

FOCH : UNE ÎLE ENTRE LE CIEL ET L'EAU

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L'actualité locale :
^^voir dans l'Agenda^^


BILLET DU 19 JUIN 2020
FORAGE EN EAU TROUBLE

Il faut plus que jamais, pensons-nous, faire preuve de circonspection, s'agissant du projet municipal de creuser un grand parking souterrain près du port, sous l'esplanade que la ville prétend substituer à l'actuelle avenue de Verdun. Certes, le maire sortant a promis durant la campagne municipale que ce parking, qu'il a osé comparer, par ailleurs, au tunnel sous la Manche (cela, qui ne s'invente pas, figurait dans un tract largement distribué ! La majorité ayant oublié que l'affaire ruina, par parenthèse, les petits porteurs ayant cru au financement privé du lien fixe et à sa rentabilité) pourrait se faire sans rien coûter et en toute sécurité, et il a malgré ses affirmation aventureuses (ou grâce à elles) gagné son pari d'être réélu dès le premier tour. 

Tout de même, les Socialistes, qui n'ont cessé de critiquer durant la mandature précédente le probable préjudice esthétique, écologique et financier causé par la réalisation de ce projet, ne sont pas convaincus. Ils ont toujours affirmé, pour commencer, que l'emplacement choisi (en bordure du port et du lit de la Nivelle) était inapproprié et dangereusement exposé aux risques. Et n'ont jamais jugé, contrairement à d'autres "oppositions" (sic) qu'un parking aérien éco-construit sur l'avenue Maranon ne valait pas mieux qu'un silo de sept niveaux en sous-sol sur les quais.  Un billet posté par la Ville elle-même le 7 juin vient opportunément rappeler l'origine de nos doutes : très longtemps, tout l'espace compris entre la gare et l'actuel boulevard Victor-Hugo a en effet été recouvert d'eau, et considéré par la suite, avec raison, comme demeurant potentiellement inondable. 

Serait-ce que, par magie, anciens marécages et bassins portuaires ont laissé place à un sol bien sec ?



DISPARITION DU PPRI ?

Le solstice d'été arrive et l'événement vient nous rappeler que le plan de prévention des risques était censé devoir être publié en juin 2020, qui rendrait "faisable" ou non les travaux prévus aux abords du centre historique. Or, ladite publication est reportée sans que nous en sachions à ce jour les raisons exactes. Ni que nous n'ayons jamais vu le courrier du préfet, dont J-F Irigoyen nous avait pourtant assuré, lors de l'ultime conseil de la mandature précédente, qu'il lui donnait le "feu vert" de l'État à la réalisation de son grand trou. 

En ce qui concerne ledit courrier, on peut douter qu'il ait jamais existé ou qu'il soit d'aventure produit publiquement. On n'a jamais rien lu en tout cas, sur le sujet, que des propos lénifiants mentionnant tout au plus l'existence d'une "analyse technique sur la faisabilité". Quant à l'évaporation par prestidigitation (provisoire ?) du plan de prévention, d'aucuns invoqueront probablement, pour l'expliquer,  la pandémie récente (elle a bon dos) mais d'autres avancent que certains calculs sont encore en cours et que la DTM mènerait notamment de nouvelles études sur les risques réels sur et autour de "l'île Foch".




UN COIN "EN BLANC"  SUR LA CARTE

On peut bien parler en effet, dorénavant, d'île plutôt que d'îlot Foch. Petit miracle de ses remaniement successifs, le nouveau projet de PPRI (inachevé mais déjà visible sur le net) fait en effet apparaître (dans l'état présenté actuellement de sa version "en ligne") toute l'emprise du futur parking comme étant "cernée" par les zones inondables mais située juste en dehors de celle-ci (ci-dessus). A vrai dire, cela ne change pas grand chose aux données du problème : car on a toujours présumé que le souterrain serait implanté sous le talus Verdun plutôt que près de la place Foch proprement dite, pour être au moins administrativement "hors d'eau" et su que les accès (piétons, automobiles) et la ventilation devraient néanmoins être pensés afin de tenir compte de la probabilité (non négligeable) d'une submersion du site - surtout dans un contexte d'érosion accrue et de dérèglement climatique non maîtrisé.



RÉINVENTION

Les débats de mars dernier ont montré (sans convaincre suffisamment les électeurs et électrices, hélas) les périls budgétaires représentés par ce projet, que Manuel de Lara aurait voulu arrêter. Il faut craindre également des dégâts très lourds pour l'environnement, au stade même du chantier (car les gravats représentent un volume dont nul ne sait trop quoi faire) et l'impact durablement négatif des nuisances connexes (perte de tout le stationnement de surface actuel, norias de camions, bruits, déstabilisation éventuelle du sous-sol et des fondations). 

Tout ceci pour un grand chantier malheureusement typique de l'Ancien Monde (celui d'avant la nécessaire "Transition Énergétique", quand il fallait attirer en ville toujours plus d'automobiles, entasser toujours plus de touristes en été sur le littoral, construire toujours plus, et toujours plus chers, des hébergements - décalés ou non - pour la population non résidente).

On estime généralement que les premiers coups de pioche sur et sous "l'île Foch" n'interviendront pas avant 2022. Tous ceux (et toutes celles) qui veulent s'opposer à ce grand chantier ont donc encore deux ans pour faire pression sur la municipalité afin qu'elle révise ses plans. Nous faisons pour notre part confiance à Manuel de Lara et aux autres élus issus de la liste trans-partisane intitulée "Nouvel Élan", que nous avions soutenue : Gaëlle Lapix-Ganet, Nicolas Charrier et Isabelle Tinaud-Nouvian, pour s'opposer au saccage de notre coeur-de-ville.

La @Gauche Luzienne ne siégeant plus au conseil municipal, elle doit, elle aussi, se réinventer, afin de participer autrement au débat public et préparer éventuellement des échéances lointaines. Mais elle conserve sa conviction que la rénovation envisagée autour de la friche Lamerain n'est pas un projet judicieux servant au mieux l'intérêt général.

Médiatisation


Ce blog est un moyen d'expression en ligne à l'attention des militants et sympathisants socialistes et républicains de Saint-Jean-de-Luz, dans un esprit d'ouverture à toutes les contributions de citoyens progressistes et réformistes. Il a été créé en mai 2020 (et contient les archives du blog des élus PS ayant existé entre 2015 et 2020).


La Gauche Luzienne est présente sur twitter depuis la fin du mois de septembre 2019 et a diffusé une "Lettre des élus" (thématique, éditée à raison d'un à deux numéros par an) pendant la mandature précédente. Elle possède sa propre page facebook.