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par la @Gauche Luzienne - également sur Twitter et/ou sur Facebook
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BILLET DU 28 JANVIER 2025
"Esprit du NFP" : les grandes manoeuvres pré-électorales luziennes vues par Mediabask
VERS UN FRONT POPULAIRE LUZIEN ?
Le journal en ligne Mediabask commente dans son édition du 16 janvier les propos énigmatiques de M. le Maire lors de ses voeux auc corps constitués et rend compte des bruits de couloir qu'il a recueillis à cette occasion auprès des "candidats potentiels" au poste de premier magistrat de la cité des corsaires.
Quant aux ambitions de J-F Irigoyen, nous avions quant à nous déjà relevé ici (dans la page AGENDA de ce blog) toute l'ambiguïté de ses propos après que, le 11 janvier, il ait affirmé publiquement "ne pas y penser tous les matins en se rasant" ; il nous semblait annoncer par là sa candidature très probable - ne la démentant pas explicitement, mais consacrant la cérémonie des voeux de la municipalité à une campagne publicitaire tout à la gloire de son bilan.
En ce qui concerne le camp des abertzale, Mediabask croit savoir qu'il y aura, lors du prochain vote, "une liste Herri Berri". Il ajoute qu'on se verrait bien, de ce côté-là de l'échiquer politique, "un destin à la Peio Dufau" et qu'on y préparerait une liste "abertzale et de gauche".
Le journal évoque d'autre part le rôle du Parti Socialiste et de ses représentants Luziens par ces mots :
Un cadre du Parti socialiste (PS) luzien confirme que des tractations sont en cours mais que « rien n’est encore acté ». Pour l’heure, le PS est « dans une démarche de réflexion » et ne ferme pas la porte à l’idée d’une participation « à une liste d’union à gauche, dans l’esprit du NFP », « si les conditions sont réunies ». Un scénario à rebours de celui de 2020, lorsqu’il avait choisi de soutenir Manuel de Lara. À l’arrivée, le candidat centriste avait recueilli 23,84 % des suffrages et Paxkal Lafitte, la tête de liste abertzale, 23,10 %.
Des propos dont nous laissons toute la responsabilité au journaliste qui les a rédigés mais qui rappellent que le soutien du PS au "Nouvel Élan" avait permis à ce projet municipal transpartisan de l'emporter en nombre de suffrages sur les propositions formulées jadis par HB.
Relevons seulement que Mediabask semble avoir bien compris notre position : car il n'est a priori pas question, pour les Socialistes, de rejoindre cette fois Manuel de Lara - lequel semble en effet avoir amorcé de longue date un "virage sur l'aile" droitier et n'est donc plus, ainsi que Mediabask l'a écrit, "dans nos petits papiers".
S'agissant de ce que d'autres que nous lui ont dit, nous sommes plus réservés à ce sujet. Car, à ce stade, s'il est vrai que le PS envisage de travailler avec EH Bai comme avec les autres partis issus du NFP dans la perspective des élections locales de 2026, et qu'il est ouvert à la construction d'un projet élargi à des citoyen.ne.s venu.e.s d'autres horizons, il n'a encore engagé aucune "tractation" avec quiconque. Mais une chose est sûre : la @Gauche Luzienne ne pense pas, à ce stade, qu'elle pourrait participer demain à une liste qui serait étiquetée "Herri Berri" ; d'autre part, elle ne souhaite absolument pas "un remake de 2020" - où l'éparpillement des forces progressistes avait permis aux droites conservatrices coalisées de gagner... dès le premier tour. Eta Beti bezala !
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AUTRES PUBLICATIONS
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BILLET DU 29 AOÛT 2024
SATISFACTION
La défaite (ou la non candidature) des député.e.s sortant.e.s du Labourd, qui avaient voté jadis la loi (anti) - immigation, invalidée en partie par le conseil constitutionnel (relire le billet suivant, daté de janvier) est une très bonne nouvelle. Peio Dufau et Colette Capdevielle auront certainement à coeur de porter une politique tout à la fois plus conforme à la tradition locale (d'hospitalité) et plus rationnelle (car les besoins de main d'oeuvre et de renouvellement démographique ne sont pas un fantasme)... avec Inaki Etchaniz et l'ensemble des élu.e.s porté.e.s par les forces de Progrès.
Il est satisfaisant de voir un sursaut se produire face à la propagande xénophobe et complotiste submergeant nos médias. Non seulement en France et localement, où l'Union de la Gauche a empêché que le RN ne rafle le pouvoir, malgré les caprices du Président de la République, et les "grenades dégoupillées" (le propos a été rapporté dans les médias et semble avoir été tenu) qu'il a sciemment lancées dans les jambes des partis politiques démocratiques. Mais aussi ailleurs en Europe, et en Grande-Bretagne notamment, où il n'est plus question de déporter au Rwanda les étrangers indésirables depuis le récent succès des Travaillistes, et où l'instrumentalisation d'un fait divers par des factions racistes a fait long feu devant la résistance indignée de la majorité de la société.
DÉSILLUSION
Reste que la violence politique est aujourd'hui omniprésente, au moins dans le mots, et que le risque d'impuissance du Politique à proposer des solutions efficaces est avéré. C'est notamment le défi que doit relever le Nouveau Front Populaire, menacé dans sa cohésion interne et entravé par les manoeuvres des prétendus "centristes" encore au gouvernement (ce qui est incroyable après la claque qu'ils ont subi !) s'il veut être utile aux citoyen.ne.s.
Présenter LFI comme un parti aussi dangereux que le Rassemblement National, l'un comme l'autre étant carrément accusé de fomenter "la guerre civile", taxer d'antisémitisme les Insoumis.e.s alors que pas un seul de leurs dirigeants n'a été inquiété par la justice à ce propos, et proposer ostensiblement à un ancien premier ministre de François Hollande de gouverner avec la Droite et le Centre... mais contre la Gauche : toutes ces postures très excessives et ces combinaisons ne nous semblent pas concourir à donner de l'espoir aux électeurs et électrices.
SCANDALE DÉMOCRATIQUE
S'il peut paraître difficile d'analyser leurs votes dans le détail, les Française.e.s ont cependant exprimé clairement qu'ils attendaient un changement. Or le monarque républicain s'essaie à l'Arbitraire : il entend exclure certains partis de la liste des gens fréquentables et défaire les alliances électorales a posteriori ! On aurait pu s'attendre à ce qu'il laisse, bien au contraire, les Parlementaires se débrouiller de la situation grotesque créée par ses inconséquences. Mais non ! il affirme sans rire oeuvrer pour créer "un gouvernement stable". Il aurait pu y penser avant de dissoudre en plein été et à la demande, faut-il le rappeler - de Jordan Bardella et du RN !
Car si, M. Macron : le désavoeu à votre égard est "complet" puisque la population, comme vous-même en convenez paradoxalement, réclame "une alternance". Et un mouvement a bel et bien gagné le scrutin, même s'il ne dispose que d'une majorité relative : c'est le NFP. La question cruciale, ce n'est pas, aujourd'hui, d'être simplement "courtois" avec ses représentants, mais de tenir compte de l'expression de la souveraineté nationale.
BILLET DU 26 JANVIER 2024
Désunie, la Gauche n'a pas été capable d'incarner une alternative crédible à Macron et, pire encore, laissé le champ libre aux extrêmes, de plus en plus haut dans les derniers scrutins présidentiels.
Unie, elle donne une chance aux Français(e)s d'inverser la tendance.
Certains persiflent et moquent un accord de façade. Reste qu'une plateforme commune a été présentée,
élection présidentielle / 10 et 24 avril 2022
20 JANVIER 2021
RÉUNIR LA FRANCE
Le programme de la candidate socialiste est disponible ; il peut être téléchargé facilement.
LIRE LES PROPOSITIONS DE NOTRE CANDIDATE : ICI
12 JANVIER 2021
UN CLIC POUR DES SOUHAITS DE BONNE ANNÉE :
MESSAGE DE LA CANDIDATE SOCIALISTE
12 SEPTEMBRE 2021
HIDALGO ET LES AUTRES CANDIDATS DANS LA DANSE
Ce sont les adhérents du PS qui choisiront le candidat du parti après avoir désigné, dès le 16 septembre, le premier secrétaire et dirigeant de notre parti, attaché à un programme de réforme social-écologique pour une société plus moderne et solidaire.
La confirmation de la participation d'Anne Hidalgo (qui vient de prendre la parole en ce dimanche) donne davantage d'intérêt à la compétition interne qui s'annonce, mais aussi plus de crédibilité aux combats à mener ensuite, pour obtenir que le peuple impose une alternance. Car il y pléthore de candidatures pressenties ou déjà proclamées en dehors du PS et le rassemblement de toutes les énergies à Gauche n'ira pas de soi. Il est pourtant indispensable pour l'emporter dans un scrutin majoritaire qui bipolarise naturellement l'opinion.
élections régionales et départementales de Juin 2021
28 JUIN 2021
LES RÉSULTATS : LA GAUCHE VICTORIEUSE à SAINT-JEAN-DE-LUZ
Au second tour des élections régionales 2021 à Saint-Jean-de-Luz, le socialiste Alain Rousset arrive largement en tête avec 31,61% des voix, dans une commune réputée "de droite" où son score est malgré tout atténué par rapport à la moyenne de ses résultats locaux (la liste PS-PCF et alliés pèse en effet plus de 42% dans le département).
Il est suivi par Geneviève Darrieussecq avec 18,99% des voix (laquelle arrive par ailleurs bonne dernière à l'échelle de la région entière) ; mais cette dernière devance de quelques voix seulement l'écologiste Nicolas Thierry, crédité de 18,82%. Puis viennent les listes LR (Nicolas Florian : 17,84%) et RN (Edwige Diaz : 12,74%). Le RN est ici "dans les choux", contrairement à ses résultats globaux (seconde position en Nouvelle Aquitaine). Ces résultats sont bien étonnants : ils donnent en effet, malgré ses divisions, la gauche gagnante à Saint-Jean-de-Luz (PS-PCF et alliés, EELV) avec 50 % des suffrages exprimés... contre une droite (y compris les centristes) à 38 points.
Le bilan du scrutin départemental à Saint-Jean-de-Luz est tout aussi intéressant. Le binôme représentant la majorité conservatrice (Force 64) l'emporte nettement, comme prévu, mais au second tour, les abertzale étant parvenus à le mettre en ballotage ; encore ledit duo (Alzuri-Arribas) ne réalise-t-il qu'une performance somme toute modeste, avec 56 % des voix, quand EH Bai! glane 44 % des suffrages (près de 53% à Ciboure). Très au dessus des niveaux obtenus par les "régionalistes" lors des dernières municipales (l'effet "Herri Berri", arrivé seulement troisième dans la cité des Corsaires lors du dernier scrutin municipal, a donc probablement joué en défaveur du binôme abertzale, qui se trouve relégué six points au dessous du total des gauches régionales dans notre commune).
Un paradoxe, compte tenu que les abertzale se sont récemment emparés des thèmes environnementaux (prenant notamment position contre le parking public Foch, après avoir longtemps adopté une posture accommodante vis à vis de la rénovation de l'îlot dans son ensemble, que nous avions du combattre avec d'autres alliés) et qu'ils portent depuis des années des propositions intéressantes pour faire face à la crise du logement. Hissés à un résultat sans précédent, ils n'ont pour autant pas pu rassembler tous les Luziens de gauche, alors que c'était, ici, le seul moyen pour espérer gagner. Mais, comme le note Mediabask, ils font un bon résultat, avec à peu près le même nombre de voix d'un tour à l'autre.
Plus mobilisés que dans le reste du pays, les citoyen(ne)s luzien(ne)s ont cependant été beaucoup moins nombreux à faire le choix de se rendre dans l'isoloir qu'à rester chez eux. Un contexte qui interpelle (après l'échec du dernier scrutin municipal, également boudé par une majorité des électeurs) et qui minore la portée des résultats décrits plus haut, nous laissant d'ailleurs le regret que le PS n'ait pas eu de candidats aux départementales dans le canton de Saint-Jean-de-Luz. Ceci d'autant plus que de mauvaises nouvelles sont venues d'Hendaye et Bayonne
A lire : les résultats officiels publiés par la Ville sur son site.
21 JUIN 2021
LA GAUCHE EN TÊTE DU SCRUTIN EN NOUVELLE-AQUITAINE, LA DROITE MISE EN BALLOTAGE A SAINT-JEAN-DE-LUZ
Certains, au lendemain de la manifestation du 18 contre le parking public prévu par la Ville sous l'avenue de Verdun, prêtaient à mots couverts à Jean-François Irigoyen l'intention de brandir un succès électoral éventuel de "sa" majorité aux éléctions départementales en guise de nouveau blanc-seing donné à sa politique d'urbanisme en général et au projet Foch en particulier. Si l'on ne prête qu'aux riches, la démarche, dont rien n'atteste la consistance, eût été osée, de notre point de vue. D'abord parce qu'un succès de la paire Arribas-Alzuri aurait du beaucoup plus aux qualités des deux candidats titulaires qu'au renfort du maire luzien. Ensuite, parce que le canton de Saint-Jean-de-Luz n'est pas exactement la commune, et qu'à cette échelle territoriale-là, parier sur une victoire dès le premier tour était hasardeux.
La preuve : c'est que le binôme Etcheverry-Ainchart / Larrasa, mandaté par EH Bai! est parvenu à mettre en ballotage la droite locale. Une belle performance, en l'absence (déplorée - voir à ce sujet notre billet en date du 14 mai, plus bas sur cette page) de toute proposition de la part de la gauche réformiste, si l'on veut bien considérer l'expérience et le réseau des candidats LR-Force 64, du reste placés assez largement en tête. Les quatre protagonistes bénéficient de l'ancienneté de leur ancrage local et seront départagés par le Peuple le dimanche 27. Avec quelque possibilité de surprise, si l'on considère le niveau d'abstention, très considérable, observé hier. Au niveau régional, Alain Rousset vire largement en tête (flirtant avec les 30%) et l'ex Front National est contenu. Une alliance de la gauche avec les Verts est annoncée par les observateurs, tandis que la macronie du Sud-Ouest (liste Darrieussecq) se tournerait sans état d'âme vers la Droite traditionnelle (Florian) pour amortir sa contre-performance. On verra mardi ce qu'il en sera de ces supputations.
Mais il reste que tout ceci n'a pas intéressé plus de trois à quatre électeurs sur 10 : la question de la crise démocratique devient épineuse.
9 JUIN 2021
NOS ENFANTS ET CEUX DES AUTRES
Un sondage récent annonce que le parti de Mme Le Pen pourrait arriver en tête du premier tour des régionales en Nouvelle-Aquitaine. L'occasion de rappeler à tou(te)s les citoyen(ne)s leur responsabilité : voter ou s'abstenir, c'est en effet participer, quoi qu'on en ait, à la victoire ou au plus au moins bon score des candidats.
Les sondeurs croient pourtant à la victoire finale de la liste sortante emmenée par Alain Rousset, fort de son bilan en matière de développement économique, notamment, et premier président de l'histoire de la Nouvelle-Aquitaine, qui demeure très désireux d'amorcer de nouveaux projets au cours d'un mandat supplémentaire. Reste que le score potentiellement élevé du RN interpelle, d'autant qu'il est donné comme probablement encore supérieur dans presque toutes les régions françaises, et est corrélé par les commentateurs au taux d'abstention, qui risque d'être lui aussi très haut.
Faut-il s'étonner, alors que, du fait des restrictions sanitaires, la campagne ne s'est pas déroulée normalement, dans une France à bout de nerfs où les incivilités se multiplient (au point qu'on a même giflé récemment.. le chef de l'État !) et alors que beaucoup trop de responsables politiques tentent d'instrumentaliser les faits divers et d'attiser les haines voire les rumeurs complotistes ? Quand ils ne distillent pas quelques rumeurs destinées à nuire à la bonne réputation de leur adversaire (voir notre billet du 5 juin, dans la même page).
Ici, le télescopage des élections départementales et régionales donne lieu, sur nos panneaux, à des rapprochements improbables, entre des slogans qui peuvent décourager certain(e)s de nos concitoyen(ne)s à se sentir légitimes dans leur propre pays : c'est ainsi qu'un parti affirme aux gens vouloir penser "d'abord à vous" tandis qu'un autre dont les intentions sont pourtant toutes différentes, promet un peu maladroitement de "loger nos enfants". Pour les Socialistes, les enfants des autres méritent également toute l'attention des responsables et il n'est pas recommandé de flatter l'égoïsme des électeurs. Si vous partagez vous aussi ce sentiment, n'oubliez pas d'aller voter pour la liste de gauche conduite par Alain Rousset (PS et PCF entre autres) aux élections régionales.
5 JUIN
UN MAIRE AMER
La rubrique "Brouillarta" de l'édition du Samedi 5 juin du journal local est l'occasion de nouveaux règlements de comptes entre M. le Maire et certain élu de l'opposition municipale, par ailleurs candidat, comme J-F Irigoyen, aux prochaines élections départementales.
La gazette révèle que le maire est "courroucé" (air connu) et que l'élu abertzale Peio Etcheverry-Aïnchart, rangé arbitrairement par le premier magistrat luzien parmi les "donneurs de leçons" contre lesquels il s'aigrit, aurait paraît-il "transformé son garage en chambre d'hôtes en 2015" ; un ange est, dit-on, sans mémoire, mais le candidat LR lui, consigne tout, bien au contraire, même les rumeurs... et en accable son adversaire politique ! Le journal nous apprend par ailleurs que le même élu d'opposition luzien possèderait un appartement à Hendaye (on est bien heureux pour lui) et "qu'il le loue à des prix inférieurs au marché". S'agit-il dans l'esprit du journaliste d'insinuer qu'il y aurait là une bonne action (censée en compenser une moins bonne) ? La manoeuvre manquerait pour le moins d'élégance. Qui a, d'ailleurs, jugé opportun de s'enquérir du patrimoine de l'élu et l'a invité à le publier ? No Sé ! Mais là où SUD OUEST évoque "une peau de banane" nous croyons sentir l'odeur un peu rance... d'une boule puante ! Dont Peio Etcheverry-Aïnchart est la victime, d'autant plus injustement que l'exigence d'une politique du logement plus équitable a toujours été au coeur de son action.
Et pourtant, J-F Irigoyen et P. Etcheverry, en principe, s'aiment bien. Du moins l'élu abertzale, policé, reconnaissait-il ouvertement les qualités de son adversaire politique sur le site de RamDam 6440 (tout en déplorant par ailleurs - il ne croyait pas si bien dire - que les capacités de dialogue du premier magistrat semblassent décroître au fil du temps !) dans une publication datée du 5 mai. La confidence était rapportée par Jean-Yves Viollier - lequel parlait de "démocratie apaisée" pour décrire l'ambiance luzienne - en marge d'une longue interview recueillie par François Berland, plutôt très favorable au maire. Le dit maire y défendait en effet le projet Foch en choisissant d'écarter d'un revers de main les arguments d'Herri Berri (sans répondre du tout, du reste, aux objections, peut-être plus consistantes, venues d'autres horizon), et vantait le futur réseau cyclable de sa ville (en attendant, la voie du boulevard Victor-Hugo reste toujours très dangereuse). Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il use parfois, sous le coup de la colère, de procédés peu amènes (après le dénigrement de la ligne politique, celui des personnes).
Note ajoutée le 28 juin : on aurait pu croire que l'incident était clos, c'était mal connaître le caractère vindicatif des candidats de la Droite locale revenus à la charge récemment et auxquels Peio Etcheverry-Ainchart répondait publiquement et par voie de presse le 25 juin.
19 MAI
UNE MAJORITÉ DE CIRCONSTANCE
C'est le blog de l'association RAMDAM 6440, bien connue des citoyen(ne)s et des élu(e)s locaux - lesquels ont appris "à faire avec les klaxons" qu'elle a pris pour habitude de décerner en grande pompe aux dirigeants les moins dévoués et les plus intéressés - qui l'affirme : l'ambiance tournerait à l'aigre au sein des droites luziennes, rassemblées jadis dans un cartel improbable au bénéfice de J-F Irigoyen, réélu maire dès le premier tour en 2020.
Il ne s'agirait pourtant, juge le dit blog, que d'une "majorité de circonstance" (il est vrai que le maire de Saint-Jean-de-Luz est encarté chez LR, mais que certains membres de son équipe se réclament d'autres formations de Droite et du Centre - et jusqu'au PNV) et le site satirique estime que la cohésion de l'équipe municipale "se fissure" à l'occasion des élections régionales. Car "le maire va activement soutenir la liste LR conduite par Maïder Arostéguy", alors que "sa seconde adjointe, Nicole Ithurria devrait figurer en numéro 5 sur la liste LaRem-MoDem-UDI".
L'on ne sait pour notre part ni si les relations interpersonnelles au sein de l'Exécutif communal sont réellement menacées ni jusqu'où s'étend exactement l'oecuménisme du parti conservateur gérant Saint-Jean-de-Luz ! On voit seulement que cette Droite a su débaucher tel cadre juvénile issu de LaREM ; mais nous n'avons pu sonder les coeurs de ce "marécage" mal défini formant le gros des troupes élues, parmi lesquelles on trouve de tout, et même une ancienne de la liste de Gauche formée en 2014 !
Nous constatons du moins que l'homme à la barre n'est pas encore, à l'évidence, considéré comme un rassembleur incontesté, ce qu'était a priori, pour son camp, son prédécesseur, voire la devancière de ce dernier.
14 mai
ABSENCES ET GRAND COEUR MALADE
Les socialistes ne seront pas représentés dans cinq des douze cantons basques à l'occasion des futures échéances ; c'est dire qu'ils ne risquent pas de "rafler" le département des Pyrénées Atlantiques, où la Droite (appuyée par le centre-droit) était déjà très largement majoritaire en 2015 - avec 32 sièges contre 22 à l'opposition de Gauche (source : "La Gauche désunie", article de SUD OUEST publié le 12 mai). Nous devons présumer qu'un tel "vide", que la nature a en horreur, devrait profiter à certaines forces qui auront su, elles, se préparer au scrutin des 20 et 27 juin prochains.
L'inconnue de cette élection réside probablement, en terre basque, dans les résultats des verts d'EELV et des abertzale d'EH-Bai! parfois unis (au niveau municipal) mais pas toujours alliés dans les cantons, et qui nous semblent résider sur des planètes bien différentes quand il s'agit de penser à l'échelle de la Région. Leur captation plus ou moins réussie de l'ancien(?) électorat du PS pourrait avoir un impact sensible et nourrir nombre de commentaires. A cet égard, les chiffres de l'abstention et de la participation seront également scrutés de près.
Grande comme le Portugal, la Nouvelle-Aquitaine fait par ailleurs figure de laboratoire politique au plan hexagonal. C'est plutôt la Droite qui y apparaît divisée aux yeux des observateurs (encore que huit listes se présentent, et qu'aucune Union de la Gauche n'a été possible, les Insoumis et les Verts, alliés au NPA, préférant faire cavaliers seuls). Le RN, en embuscade, ne focalise pas l'attention des médias ni des acteurs politiques (au contraire de ce qui se passe dans certaines régions à l'Est de la ligne "Le Havre-Marseille"). Il pourrait pourtant créer la surprise, certains sondeurs le plaçant au coude à coude avec le PS au premier tour. Alain Rousset reste crédité d'un bilan très honorable par les sondés et fait encore figure de vainqueur probable.
De quoi mettre un peu de baume au coeur des militant(e)s Luzien(e)s, très désappointé(e)s de devoir constater que leur canton fait partie de ceux tombés en déshérence à gauche. La section de Saint-Jean-de-Luz était prête, de son côté, à proposer des noms pour constituer "le carré magique" nécessaire de candidats (un binôme titulaire, un autre de suppléants). Mais, s'agissant d'un scrutin départemental, elle ne pouvait que prendre sa part et non se substituer à l'ensemble du canton. Force est de constater que le PS du Pays Basque, s'il incarne toujours une exigence de justice sociale et peut remporter des victoires locales ou participer avec grand coeur à l'administration de la Région, est encore malade... ou convalescent.
21 avril
ALAIN ROUSSET
LES SOCIALISTES DÉFENDENT LEUR BILAN RÉGIONAL
et soutiendront la candidature d'Alain Rousset. Lequel rappelle que la nouvelle Région Aquitaine (ou plus précisément la région Nouvelle Aquitaine) n'a que cinq ans d'existence. Même s'il pense qu'un approfondissement de la décentralisation eût été préférable à l'extension territoriale décidée sous le précédent quinquennat présidentiel, le chef de l'Éxécutif régional assume la politique mise en oeuvre et constate que la fusion a été une réussite, malgré les réticences initiales en Limousin, Poitou et Charentes.
Défenseur d'une ligne social-écologique et promoteur du rail, le Président néo-aquitain aura sans doute plaisir à constater le consensus existant en Pays Basque autour du projet de retour de la Palombe Bleue. Jadis ringardisés, les usagers militant pour la réimplantation des trains de nuit et autres systèmes d'automobiles embarquées sont enfin perçus pour ce qu'ils sont : des précurseurs, aujourd'hui rejoints par l'ensemble des politiques locaux.
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