A C T U A L I T E S

AGENDA * RÉVEILLER L'EUROPE

17 mai : rendez-vous à MORCENX un grand rassemblement est prévu le 17 mai prochain dans le département des Landes, à 18H. Ce meet...

vendredi 26 juillet 2019

Pré-Campagne, période bleue



Note du 30 Juillet
Vos blogueurs ayant décidé d'interrompre leurs publications en Août, vous retrouverez leurs réactions aux éventuelles actualités les plus brûlantes 
de la @GaucheLuzienne.

POUR COMMENCER, NOTRE COMMENTAIRE APRES LES DEUX MISSILES LANCES  DANS LA PRESSE DU JOUR PAR M. DE LARA ET P. LAFITTE CONTRE J-F IRIGOYEN

L'équipe aux manettes se déchire et certaines oppositions sont impatientes d'en découdre : du coup la campagne des municipales est déjà lancée, en tout cas dans les colonnes de Sud Ouest. C'est peut-être un peu tôt mais les citoyen(ne) en jugeront et apprécieront le ridicule éventuel de la situation : nous en avions trouvé pour notre part dans la prise de parole, hier, d'un Maire de Saint-Jean-de-Luz se réjouissant d'abandonner le pilotage d'un projet, à Socoa, mais annonçant pourtant des travaux sur zone tout en étant critiqué, dans le même interview, par son propre délégué ! voir ci après 


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BIOMIMETISME ET CREATION D'EMPLOIS : COUP DE BLUES A St-JEAN, COUP DE BLEU A 
BIARRITZ ?

ALERTE MEDIATIQUE !
Comme en écho aux inquiétudes que nous exprimions ici en début de semaine dernière, Sud Ouest publie en ce Lundi 29 juillet une série de citations attribuées à J-F Irigoyen et M. de Lara ; les deux protagonistes de l'affaire "Ocean Experiences" livrent leurs explications... parfois contradictoires. On trouvera nos commentaires à chaud sur la page POLEMIQUES de ce blog (afficher "en mode web" et consulter la colonne de droite).

*
Billet du 22 juillet 2019


METEO CHANGEANTE :
UN PROJET ENCALMINE APRES LA BRISE ?

Promoteur du projet "Ocean Experiences" (dit encore Ocean Tech) aux côtés de son délégué Manuel de Lara, Peyuco Duhart fut porteur,  au début de la mandature, d'un projet innovant rassemblant les énergies de toute l'agglomération cibouro-luzienne et de l'ensemble des communes du Sud Pays Basque. 
Las ! Après sa disparition en décembre 2017 : l'horizon s'est rapidement assombri pour l'initiative "Ocean Expériences" et la société du même nom (SPL) censée - rappelons-le - faire de Socoa un pôle de recherche universitaire, tandis que la communauté de communes investissait dans la plateforme de Jalday (où une Halle Créative et des cellules accueillant les entrepreneurs devaient être implantées afin de créer un centre de "High Techs" dédié sinon à la "Blue Economy" du moins aux innovations en matière nautique et co-soutenu par les entreprises de la filière "glisse").

L'initiative devait doper l'économie (et l'emploi) : l'objectif visé était de mettre à disposition un laboratoire numérique pour une centaine d'intervenants. Elle était très innovante puisque basée sur un projet industriel et scientifique et rassemblant des universités française et espagnole.
 



MERCATO A JALDAY :
DES TRANSFERTS VERS CAMIETA, MAIS AUSSI BIARRITZ !

Nous, élus de la @GaucheLuzienne, avions été tout à fait séduits par la perspective d'une intervention publique déterminée en faveur d'un développement économique local centré, pour une fois, sur un domaine plus large que le seul tourisme. Nous soutenions (comme beaucoup d'autres) un projet qui nous paraissait de surcroît emblématique de la capacité des communes du littoral basque méridional à se fédérer et à constituer "un territoire de projet" à propos duquel nous parlions de Glissicon Valley. Un clin d'œil car la terminologie officielle était tout autre. 
En deux mots: les collectivités locales regroupées dans l'Agglo Sud Pays basque se préparaient alors à entrer dans la future entité Pays Basque, et elles le faisaient de concert, armées d'un plan de développement cohérent et dynamisant - notre Maire démontrant sur ce terrain un véritable leadership en agissant avec le consensus de ses pairs, d'Hendaye à Guéthary.

La presse locale pouvait rendre compte dès l'automne 2016 du lancement des travaux dans la zone industrielle au Nord du territoire Luzien, puis, durant l'hiver, s'intéresser aux départs de certaines enseignes commerciales vers Urrugne, tandis que de nouveaux arrivants s'implantaient et qu'une véritable esquisse de technopôle se dessinait autour des Halles. 
Malgré les retards, le projet semblait toujours d'actualité dans la période suivante, et nous le soutenions encore publiquement, tout au long de l'année 2018.
On pouvait encore croire, à l'époque, en l'imminence du lancement des grands chantiers promis. Or, en définitive, il semble que le biomimétisme, dans une version rétrécie du projet "Océan Expériences" appuyé sur l'économie de la glisse et porté par l'ancienne agglo Sud : ce soit désormais l'affaire de Biarritz, où la municipalité, selon certains, serait d'ailleurs "contrainte" (sic) d'ouvrir un site à l'urbanisation pour héberger une sorte de ruche d'entreprises, l'agglomération souhaitant y implanter sa "quatrième technopole".



COUP DE BLUES :
RENONCEMENT À L'ÉCOSYSTÈME LUZIEN

La pilule est donc amère, pour les Luzien(ne)s, de constater aujourd'hui où l'on en est : car J-F Irigoyen et M. de Lara se sont, semble-t-il, brouillés en 2019, mais - plus grave - aucun des deux volets du grand projet de P. Duhart ne paraît plus devoir aboutir. Pas de sitôt en tout cas, mais d'autres communes les reprenant peut-être à leur compte, ailleurs !? ou y substituant leur propre programme ?
- Les travaux d'aménagement du pôle de Socoa ne sont en effet pas entamés, après que M. de Lara ait démissionné de la présidence de la société d'aménagement publique (SPL) pour protester contre les délais de mise en oeuvre du projet mais que M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz ait promis par voie de presse une livraison du gros oeuvre fin 2020 (et la première rentrée étudiante pour 2022)
C'est très inquiétant et fait douter du sérieux des engagements pris. 
Nous demanderons à la rentrée à J-F Irigoyen de bien vouloir s'expliquer sur le calendrier réel et espérons que le site de Socoa verra bien s'implanter un centre d'enseignement supérieur, et qu'il ne sera pas question de l'en dépouiller (éventuellement au profit de la Milady ou Izarbel).
- Car s'agissant du devenir de la Halle Créative de Jalday, c'est au Conseil Municipal... de Biarritz (sic) que la question a paradoxalement été posée récemment ! Nos voisins en sont en effet, si l'on comprend bien, à modifier leur PLU pour construire un bâtiment biomimétique (un "caprice" pour une opposante) destiné à accueillir le type même d'activités qui auraient du aller à Jalday mais que la technopole de l'agglomération a  prévu de développer sur le BAB.

"Sud Ouest" publie en tout cas dans son édition du 21 juillet le compte-rendu d'échanges un peu vifs entre le Maire de la grande cité balnéaire voisine et d'aucuns de ses conseillers municipaux  ; il est fait allusion à un projet biarrot dont même le nom (Ocean Start) n'est pas sans rappeler le projet Luzien, parfois presumé avorté (nous croyons, savoir qu'il est encore possible de le sauver, et, en même temps, les gros investissements consentis à Jalday). 


FACE AU CAPRICE BIARROT : 
LE SILENCE DE LA MER DES LUZIENS

S'il ne s'agit pas encore de mettre en oeuvre à Biarritz des techniques issues du "biomimétisme marin" on s'y active apparemment (par mimétisme politique ?) à trouver du foncier pour un projet... qui ressemble à première vue comme deux gouttes d'eau à celui déployé jadis à Jalday, lequel semble presque abandonné par la CAPB (comme "le hangar" déjà construit).
Une conseillère Biarrote s'en émeut et demande pourquoi le projet "Ocean Start" lancé en fanfare dès l'été 2016 par la défunte CAPAB ne pourrait être localisé à Saint-Jean-de-Luz (un raisonnement logique puisqu'il a "absorbé" sur le plan de la comunication le programme Ocean Expériences, un projet pourtant conçu antérieurement et plus abouti). 
A Saint-Jean-de-Luz, la Halle Créative aménagée par l'Agglomération constituerait, notons-le, quasiment, une friche industrielle promise à une reconversion difficile (et esthétiquement désastreuse) si le projet était abandonné complètement par son initiateur, l'Agglo, laquelle y a investi des millions.

M. Veunac fait allusion dans sa réponse à M. Arosteguy (élue issue des rangs de LR et future tête de liste aux élections locales) à l'ambition de Biarritz d'accueillir sur son sol des "start ups" mais aussi "une chaire universitaire". 
Bref, on constate que, suivant le premier édile de "la reine des plages" non seulement les jeunes pousses autrefois attendues à Jaday, mais encore les chercheurs et étudiants jadis invités à Socoa, risquent bien de se trouver délocalisés quelques kilomètres plus au Nord.  Sans doute les décideurs ont-ils estimé qu'il y avait doublon... encore que ce ne soient pas du tout les mêmes universités ni forcément les mêmes entreprises qui soient citées dans les deux projets (celui du site luzien était plus évidemment transnational et tourné vers la coopération avec la Pays Basque d'Espagne, ou "Hegoalde", et il se fondait sur l'existence de filières industrielles pérennes et de grandes firmes).

Pour conclure,  l'on se demande pour  quelle(s) raison(s) la municipalité de la cité des Corsaires s'est de facto désengagée sans bruit de l'opération "Ocean Experiences", nul ne faisant ici le moindre commentaire déplaisant sur ce qui ressemble pourtant fort à l'abandon d'un projet du Sud Pays Basque au profit du développement de celui des voisins du BAB. Il est pourtant évident que la raison commande de poursuivre l'aménagement de la Halle Créative, dont le gel actuel fait scandale. 

[Tant M. Le Maire que M. de Lara viennent de démentir par voie de presse l'abandon définitif du projet, répondant implicitement à notre inquiétude concernant "l'absence de communication" que nous déplorions le 22, mais ils ne promettent toutefois pas exactement la même chose ; J-F Irigoyen, qui aime à dire des réalisations à venir qu'elles sont "dans les tuyaux" réitère sa promesse d'un démarrage des travaux à Socoa à l'automne et déclare avoir désiré une autre gouvernance du projet et avoir obtenu qu'une régie directe (confiée à l'Agglo) soit implantée. Il annonce une mise en service rapide de l'atelier de prototypage, déjà construit, mais reste plus flou concernant la suite du programme, qu'il écrit au conditionnel : atelier de présérie et aménagement industriel. Lesquels, pour M. de Lara sont pourtant "sur les rails " et bel et bien portés par l'Agglo / note ajoutée le 29/7 après la réplique dans l'édition du jour de Sud Ouest à la polémique déjà mise en scène en mars dernier et qui avait impliquée le Président de la CAPB lui-même/ 

M. le Maire s'est donc bel et bien désengagé de jure en transférant toute la responsabilité à l'intercommunalité, alors que la Ville était actionnaire de la SPL dont il souhaite la liquidation définitive : il lui faudra peser politiquement à l'Agglo pour exercer la moindre influence sur un programme dont toute une partie relève par ailleurs d'une structure associative où il avoue ne pas disposer de relais ! ].


***

On peut douter que les motifs du renoncement à ce projet (renoncement qui n'a pas été explicitement annoncé mais semble s'inscrire peu à peu dans les faits) par l'Exécutif local soient très rationnels ou faciles à défendre devant l'opinion ; comment expliquer, sinon, l'absence de communication de sa part sur 
le sujet ? 



Et beaucoup d'autres questions se posent, qui intéressent les citoyens et certaines associations. 
Car des marchés publics ont été passés, et de l'argent dépensé, ceci jusqu'à le fin de l'année 2018, au nom du "pôle territorial Sud Pays Basque de la Communauté d'Agglomération Pays Basque".
Comment justifier le revirement soudain des opérateurs et l'abandon - provisoire, souhaitons-le, de la Halle Créative luzienne ? Tous ces atermoiements ont-ils eu un coût pour le contribuable ?



DANS LA CHALEUR DE L'ETE ; de bonnes et moins bonnes nouvelles.

BILLET DU 26 JUILLET

DENSIFICATION A URQUIJO
Nous évoquions dans un billet daté de 2018 la "délicate densification de l'existant" tout en reconnaissant, dans le même message, que la municipalité semblait avoir (enfin) pris conscience de la nécessité de faire plus de logements sociaux pour stopper l'hémorragie d'habitants permanents. D'où l'impératif de bien gérer les "dents creuses" puisque la manie des mandatures précédentes d'étendre sans cesse le périmètre bâti (au profit, surtout, des résidents secondaires) a conduit la commune à ne plus guère disposer aujourd'hui que de quelques maigres réserves foncières (la Loi, si elle autorise et même recommande la densification, entend mettre fin tant que possible à la prolifération ; elle impose d'autre part aux villes littorales de laisser une partie importante de leur territoire sans aucune construction, et de protéger leurs espaces remarquables). 



LOGEMENTS SOCIAUX
Le nouveau projet d'urbanisme tout récemment annoncé à Urquijo, juste avant le pont vers l'ancien "château" éponyme à l'angle de la rue Marcel Hiribarren et l'avenue de Chantaco (en contre-bas) se veut très probablement exemplaire : il respecte en tout cas des normes qualitatives élevées (puisque les bâtiments sont étiquetés "HQE" pour Haute Qualité Environnementale) et propose des logements sociaux (Habitat Sud-Atlantique y fera en effet quinze appartements) tout en limitant l'impact visuel de l'édifice (parkings en sous-sol et plantations préservées, à un arbre près). On notera de plus que tous les logements seront loués, ce qui rassurera une partie de la population, lasse de voir certains des accédants bénéficier de tarifs avantageux, mais revendre au prix fort leurs propriétés au bout d'une à deux décennies (voire plus tôt). 

GROGNEMENTS
On peut regretter seulement une communication plutôt embrouillée, qui a provoqué des réactions rien moins qu'enthousiastes face à une opération pourtant assez bien inspirée : certains riverains font état des démentis qu'on leur aurait opposés dans un premier temps suite à la rumeur de nouveaux bâtiments aux alentours des HLM (déjà existants) d'Urquijo,  d'autres s'inquiètent des délais rapides de livraison (2021) et des conséquences sur la circulation et le stationnement, dans un quartier présumé sensible de ce point de vue. 
Sud Ouest a relevé par ailleurs, début août, que le nombre d'arbres abattus seraient bien supérieur aux annonces faites aux riverains (lesquels ont au moins eu droit à une présentation du projet - qui n'a pas été montré en conseil municipal et fut à peine mentionné en commission d'urbanisme, la communication locale restant verticale et consistant à mettre le citoyen devant le fait accompli plutôt que lui demander son avis / ajouté le 4 août)

Et tout cela s'insère dans un climat où quelques dossiers "ne passent pas" auprès de l'opinion, notamment : 
- le retard pris dans les aménagements routiers et la conception de mobilités intelligentes. On pense par exemple au diffuseur de Chantaco, sans cesse promis, jamais construit - ce qui a permis à Herri Berri d'exploiter la faille en lançant une pétition en ligne, mais aussi à l'échangeur Nord, très mal fichu, où peu d'espace reste disponible pour améliorer les flux compte tenu d'une urbanisation excessive, voire à la "semi gratuité" (sic) de l'A63, très coûteuse pour le contribuable... comme aux parkings de dissuasion, enfin annoncés, mais dont on se demande dans quelle mesure ils pourront dissuader quiconque vu la politique contradictoire conduite en coeur-de-ville.
 - l'aveuglement municipal sur le dossier de la rénovation de l'îlot Foch agace (la concertation a été un échec patent, ce que seul M. le Maire ne reconnaît pas) : notre demande de référendum sur cette opération n'a jamais été entendue, pas plus que l'alerte médiatique lancée par voie de presse ! 
- concernant le pôle culturel Harriet Baïta, l'incapacité de la Ville à en préciser le financement et les coûts de fonctionnement, et l'absence de plan cohérent s'agissant du stationnement et de la circulation à ses abords alimentent de nombreuses critiques  et ravivent le feu du torchon brûlant entre M. le Maire... et l'un de ses propres délégués, toujours ostensiblement "dans" la majorité (?!). 


Comme l'entame du mois de juillet n'a pas été excellente sur le plan de la fréquentation touristique (la faute au report du Brevet, au Brexit ou à la retenue à la source ?) et que la perspective du G7 "plombe" l'optimisme habituellement de mise concernant Août, les Luzien(ne)s s'escargotant pour éviter le crachin ou attendant en vain le client pendant la canicule ont du moins eu  le temps de constater quelques faits dérangeants : le site de valorisation du patrimoine aux Recollets n'est toujours pas ouvert, le fort de Socoa et les Halles de Jalday semblent à l'abandon, et c'est l'initiative d'une association qui permet d'espérer disposer (un jour lointain) d'un musée maritime dans l'agglomération, tandis que la commune - qui a très peu agi pour résorber les réseaux unitaires et améliorer la qualité des eaux - laisse un cadeau empoisonné (sa station d'épuration vieillissante et saturée !) à l'Agglo comme à l'économie (et à la salubrité publique) du Pays Basque : difficile de ne pas en être conscient en ces jours de fermeture des plages et de ne pas voir à quel point la question de l'environnement et de la protection du patrimoine intéresse les associations locales et les habitant(e)s, pas toujours très heureux de la réponse édilitaire aux nuisances saisonnières.
Il serait temps, pensons-nous, d'arrêter le "Green Washing" pour passer à une gestion plus citoyenne (juste et durable).
Quant à nos services publics, ils souffrent, ici comme ailleurs, d'une baisse de moyens qui a amené postiers et hospitaliers luziens à protester vigoureusement...  ce qui laisse augurer d'un sommet "anti G7" virulent.


mardi 16 juillet 2019

Mobilités et urbanisme : L'ENQUÊTE BASQUE


BILLET DU 16 JUILLET 2019

Nous avons pu constater récemment à quel point l'Agglomération et le Syndicat des Mobilités (SMPBA) semblent devoir jouer un rôle majeur dans l'aménagement à court et moyen termes du territoire Luzien.

Ceci nous a d'ailleurs amenés à exprimer des sentiments parfaitement contradictoires :
- quelques doutes, d'abord, sur le manque de légitimité démocratique, du point de vue des habitants, d'une institution XXL dans laquelle ils peinent parfois à reconnaître les projets mis en oeuvre par les dix intercommunalités fondues en une seule, et dont les élus eux-mêmes se plaignent de la lourdeur de la tâche. Malgré toute la bonne volonté de ses dirigeants et les nombreux travaux préparatoires à la création de la nouvelle entité, la gouvernance du Pays Basque manque, de notre point de vue, de souplesse, et souffre du mode de désignation (indirect) des conseillers communautaires, par ailleurs très nombreux. Une difficulté qu'il n'est pas du ressort de la collectivité territoriale de traiter par elle même... mais dont elle pourrait malgré tout saisir le parlement ?
- de l'optimisme, ensuite (voire "en même temps") tant les intentions affichées par la CAPB (et le SMPBA) et les moyens dont ils disposent, peuvent laisser croire à un effet d'entraînement positif exercé auprès des collectivités locales longtemps restées les plus frileuses (en matière d'aménagement durable par exemple). Les solutions d'avenir, en fait de traitement des eaux usées, de qualité de la baignade, de circulation et d'urbanisme, etc. passent sans aucun doute par le recours aux compétences des collectivités et organismes fédérant l'ensemble du Pays Basque de France. 
Les communes, en leur remettant ces responsabilités, doivent veiller cependant à ne pas paraître se "défausser" faute de quoi les responsables locaux provoqueraient le courroux de leurs électeurs.

La curiosité nous a poussé à consulter en ce mois de juillet le website du Syndicat des mobilités. Mais notre petite enquête est vite tombée sur "un os" : les délibérations ne semblent pas destinées au public, puisque un mot de passe est exigé pour lire les comptes-rendus. Voilà qui est très dommageable !
Le visiteur du site trouvera néanmoins en ligne des informations très intéressantes sur le PDU (plan de déplacement urbain) en cours de rédaction et d'adoption, ainsi que sur le réseau Txik-Txak, en voie d'unification.





Et il pourra aussi vérifier :
- le caractère dominant de la nébuleuse littorale dans les préoccupations communautaires, puisque les trois pôles intermodaux cités par le site sont Bayonne, Hendaye... et Saint-Jean-de-Luz !
- la précision de l'état des lieux réalisé par les élus et les services. A cet égard, il y a consensus, et le grand public peut notamment prendre connaissance de la synthèse mise à disposition par la CAPB.
On y lira notamment une allusion très juste aux raisons qui ont poussé l'Etat à préconiser une nouvelle politique d'urbanisme (la densification de l'existant) face aux nuisances de l'étalement urbain (dont la France donne un exemple spectaculaire).

Mais, en tant que Luzien(n)e tout(e) citoyen(n)e prenant connaissance de ces informations ne manquera pas de s'interroger par ailleurs sur les décomptes réalisés en juin par la commune et le SMPBA (opérations de comptages dont nous nous étions étonnés) qui visaient à enquêter sur l'accessibilité de la gare SNCF. 
1°) De tels décomptes n'étaient-ils pas censés avoir déjà eu lieu en amont du projet d'aménagement de l'îlot Foch, dans le cadre duquel des résultats d'études de circulation (y compris prospectives) ont été "montrés" au public ? Et dans ce cas pourquoi les refaire encore ?
2°) Comment comprendre cette étude compte tenu du bouleversement du plan de circulation prévu par ladite rénovation urbaine, dont M. le Maire a pourtant annoncé à grand renfort de trompettes que les travaux d'exécution démarreraient en 2020 ? (lire cet ancien article ou consulter, dans les archives de notre page POLEMIQUES, le billet posté en réaction le 22 mars dernier)
3°)  Faut-il encore espérer que cet aménagement dit "structurant" ne soit (contrairement aux assurances prodiguées par M. le Maire) qu'une hypothèse, et que le saccage annoncé soit différé voire qu'il n'ait pas lieu ? 

Pour rappel : il est question de faire une grande dalle en béton désactivé semi-piétonne mais de maintenir l'accès routier à la zone portuaire, dont les équipements et parkings existants ne seraient pas changés, de rétrécir les giratoires et de rayer de la carte l'avenue de Verdun, ceci au profit des rampes d'accès à un stationnement souterrain colossal, de faire disparaître aussi le parking Verdun - mais il faut dire Jaulerri à présent - et surtout de laisser construire (en zone inondable) un hôtel et des logements sur un bloc recouvrant toute la friche Lamerain-Fraysse, et pour dire la vérité : en débordant très largement).

dimanche 14 juillet 2019

"FLASH MOB" à Saint-Jean-de-Luz




Billet du 15 juillet 2019

MIEUX VAUT  TARD QUE JAMAIS
La municipalité Luzienne a dévoilé lors du dernier Conseil Municipal (le 12 juillet) les plans des futurs parkings relais prévus par elle aux entrées de ville. On notera d'emblée qu'il est question de faire des aires supplémentaires, et non d'aménager ou de reconfigurer les deux surfaces de stationnement existantes et déjà utilisées en été en tant que parkings de délestage et points de départ des bus-navettes vers le Lycée Ravel (les sites de Chantaco, au Sud et celui du Pavillon Bleu, au Nord).


Si l'on doit se féliciter du lancement d'études pour faire ces parkings de "dissuasion" censés limiter le trafic en zone agglomérée, et pour les raccorder au centre par des voies de bus et cyclables en site propre (les intentions sont louables) il nous faut regretter cependant que l'on n'ait pas pris ces décisions (beaucoup) plus tôt ! 
Ne serait-ce que parce que les réserves foncières ont fondu, et que le parking de covoiturage et de délestage idéal, à Saint-Jean-de-Luz nord, aurait du, à l'évidence, être localisé sur l'emprise de l'ancienne gare routière (où l'on a préféré implanter une enseigne de grande distribution) et donc en périphérie de l'agglomération et à proximité immédiate du diffuseur autoroutier. Au lieu de cela, on fera un parking desservant le stade (ce qui sera utile) mais dans une position intra-urbaine... relativement éloignée de l'échangeur (lequel, récemment recalibré, demeure très sous-dimensionné ; c'est d'ailleurs probablement pour cette raison que c'est le diffuseur d'Urrugne  qui porte paradoxalement le nom de "Saint-Jean-de-Luz centre"). Au moins le site choisi par défaut jouxte-t-il la voie ferrée (laquelle pourrait, un jour, supporter une station nouvelle desservant tout le secteur Erromardie-Argi Eder-Ibignarry ?).



EN MÊME TEMPS
Le slogan est récemment devenu très à la mode mais caractérise une pratique ancienne... qui nous semble, en l'occurrence, très condamnable. Comment croire en effet en l'efficacité d'une politique destinée à évincer les automobiles du centre et à dissuader les véhicules d'y entrer, si la commune, tout en prétendant (dans son discours) ouvrir des parkings relais dits "de dissuasion", annonce en même temps qu'elle veut faire un nouveau parking souterrain en plein "coeur-de-ville" (500 places au moins, en zone inondable et  à proximité de l'îlot Foch : une monumentale erreur, de notre point de vue) ?
Certainement tout aussi vite saturé que ne l'est déjà son homologue du Select en période d'affluence, ce grand souterrain transformera définitivement le boulevard Victor-Hugo en rampe d'accès aux parkings, incitant de facto les automobilistes à ne pas s'arrêter aux entrées de ville mais bien à "tenter leur chance" dans le centre (il se murmure d'ailleurs, du côté des associations de défense, qu'un troisième sarcophage serait envisagé sur le site Ferry, mais aucune voix ne l'a encore confirmé officiellement).

UN SYNDICAT DES MOBILITES TRES SOLLICITE
La Mairie de Saint-Jean-de-Luz annonce s'en remettre au syndicat des mobilités pour gérer le dossier de ses parkings relais. Comme pour ce qui concerne l'aménagement du parvis de la gare SNCF et de la halte de bus du boulevard Passicot, elle entend cependant avoir son mot à dire et cofinancera  donc les réalisations. Il n'y a suivant nous rien à redire sur le principe de ces décisions, si ce n'est pour déplorer qu'on en soit réduit à lancer aujourd'hui des études, avec un partenaire extérieur, pour régler - plus tard - des questions sensibles, qui auraient sans doute pu être prioritaires mais n'ont pas été traitées du tout durant cette mandature.
La mobilisation du Syndicat (où M. le Maire occupe de hautes fonctions qu'il ambitionne sans nul doute de conserver dans l'avenir) aux cotés de la Ville concerne aussi la question du demi-échangeur de Chantaco, sans cesse promis, mais toujours pas sorti "des tuyaux" . Quant à l'absence de rocade, on sait comment l'Agglo a cru régler le problème (soulageant partiellement la facture d'une partie des usagers de l'A 63, mais au détriment des seuls contribuables, et sans qu'aucun geste de bonne volonté manifeste ne se soit concrétisé de la part du concessionnaire)

DES PEAGES ET DES NUISANCES DANS L'OMBRE, UN CHAPITEAU EN LUMIERE
Il suffit de prêter l'oreille en allant acheter sa baguette pour comprendre que les Luzien(ne)s s'attendent à une prolifération des parcmètres dès les futures échéances électorales passées. On a déjà vu, comme un ballon d'essai, les emprises payantes gagner en extension autour de la grande plage et du gymnase d'Urdazuri (malgré l'opposition du groupe socialiste) et chacun a pu lire dans la presse locale (laquelle rapportait notamment les propos du délégué chargé de cette question) les intentions de l'Exécutif sortant (grand pourfendeur de "voitures ventouses"). C'est là un sujet récurrent de grogne, teintée de résignation, parfois, de la part des habitant(e)s comme des employé(e)s. Tout comme les plaintes concernant les nuisances nocturnes reviennent chaque été (à ce propos : le site "éphémère" dédié à la fête n'ayant pas été conçu, au départ, pour garantir un niveau d'insonorisation minimal, on souhaite que la structure pérenne censée s'y substituer - mais quand donc ? - sera mieux pensée ; quant aux parkings relais : il faudra, de l'avis des riverains, songer à leur gardiennage, tant pour éviter les vols à la roulotte que certains rodéos sauvages).


Plus positive, l'annonce qu'un chapiteau sera mis en place par la commune sur le site Harriet Baïta pour maintenir une vie culturelle de bon niveau (en attendant mieux) malgré la réaffectation de l'Auditorium Ravel, qui sera définitivement fermé en octobre pour être transformé en centre de séminaire. 

UN TRAIN NOMME DESIR


Billet du 15 juillet 2019


Saint-Jean-de-Luz réfléchit (enfin !) à se doter de parkings relais aux entrées Nord et Sud de son territoire. Les décisions d'inscrire ces projets dans le PLU et d'acquérir le foncier nécessaire sont bonnes, pour tardives qu'elles paraissent, et nous semblent en tout cas beaucoup plus judicieuses que la poursuite du rêve chimérique (et ruineux) soutenu par l'Exécutif  de continuer à forer des parkings souterrains en centre-ville, attirant les automobilistes dans la zone dense de l'agglomération et y créant des bouchons (dès 10 heures le matin en été, parfois plus tôt les jours de marché).

Dans ce contexte, la @GaucheLuzienne est satisfaite de voir qu'au moins l'un des deux dossiers importants à propos desquels elle pointait l'inaction de M. le Maire (en Octobre 2018) a avancé ; elle a donc voté sans barguigner les crédits proposés par la majorité en vue de réaliser les études préliminaires afin d'implanter (un jour) les stationnements "de dissuasion" permanents sans cesse promis aux habitant(e)s dans les dernières décennies et dont on aperçoit enfin la probabilité d'une réalisation à moyen terme. Elle a noté avec satisfaction l'engagement pris de les raccorder au "coeur de ville" par des infrastructures adaptées aux mobilités douces.

Reste que l'emplacement de ces parkings peut sembler à première vue critiquable. Pour nous, en effet, les P+R doivent se situer le plus possible en périphérie, et, pour assurer naturellement leur fonction d'aire de covoiturage hors saison, se trouver au plus près des autoroutes. De ce point de vue, les sites choisis (à proximité du Lycée-Collège de Chantaco, où existe déjà le vaste parking devant les locaux d'Ur Joko, ce qui peut faire doublon, et tout à côté du centre commercial Ilargi Harria) ne sont pas précisément situés à l'extérieur de l'agglomération "dure".



Mais nous ne doutons pas que, si la commune a l'intention de "doublonner" Chantaco, elle a de bonnes raisons pour cela et a anticipé des besoins croissants. Quant au site de l'entrée Nord, il faudra peut-être le compléter par un parc plus en amont, d'ici quelques années, mais il a au moins deux très grands avantages nous conduisant à valider le choix de sa localisation - dont nous supposons que le hasard n'est pas la cause : sa proximité du stade du SJLO, mais aussi du chemin de fer. A l'heure où Bidart réclame la réouverture de sa gare,  mais où le "tram-train" de la Côte basque semble près d'être oublié par les aménageurs, qui ont préféré, sur le BAB, misé sur un bus (lequel circulera en site propre mais n'a rien emprunté - sur le plan technique - que son nom au tramway) il faut rappeler que le train est probablement amené à retrouver demain une importance majeure dans les déplacements de proximité. Et l'on voit très bien d'ici quelques temps une station SNCF dans le creux du vallon d'Erromardie, voire sous le pont du pavillon Bleu, pour desservir les quartiers Nord de la commune. 
Et d'autres haltes à Akotz, Jalday, etc. Une utopie que le renoncement à la ligne LGV ne doit pas nous empêcher de concrétiser.

Médiatisation


Ce blog est un moyen d'expression en ligne à l'attention des militants et sympathisants socialistes et républicains de Saint-Jean-de-Luz, dans un esprit d'ouverture à toutes les contributions de citoyens progressistes et réformistes. Il a été créé en mai 2020 (et contient les archives du blog des élus PS ayant existé entre 2015 et 2020).


La Gauche Luzienne est présente sur twitter depuis la fin du mois de septembre 2019 et a diffusé une "Lettre des élus" (thématique, éditée à raison d'un à deux numéros par an) pendant la mandature précédente. Elle possède sa propre page facebook.