Billet du 25 mai 2017
Pas d'information nouvelle sur la gestion
de la dette par l'Exécutif local...
Rappelons les remarques que nous avons déjà formulées pendant et après le dernier débat budgétaire et le conseil municipal du 7 avril dernier à propos de ce budget de crise : en baisse de 4,4% ! Une situation liée au contexte général de désengagement de l'Etat, dont on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une surprise, et au passif d'une gestion quelque peu laxiste dans la dernière décennie. Parmi les conséquences : l'annonce d'un virement à la section d'investissement inférieur de 71,2 % à ce qu'il était l'année précédente.
1°) Le fonds de roulement se dégrade (moins deux millions d'euros !) ; les recettes sont en effet à la baisse... mais pas les dépenses (en tout cas, pas assez) ! L'investissement communal a pourtant été freiné depuis quelques années déjà, du fait de difficultés budgétaires récurrentes. Du coup, et c'est là un nouveau coup dur pour les recettes luziennes : les fonds de compensation de la TVA diminuent très significativement cette année, puisque les investissements ont chuté dès 2015..
2°) La Ville en est réduite à "espèrer" que les réalisations qu'elle entend faire (ses "grands projets") bénéficieront de subventions (c'est vrai aussi pour le syndicat de la Baie qui compte bien, aux Recollets, sur une intervention décisive du département) : ou alors, il lui faudra trouver des ressources nouvelles, dans la vente de biens publics.
Les fameux "bijoux de famille" ! dont nous sommes un peu surpris que seul le groupe socialiste s'inquiète des conditions futures de la mise en vente
(de quel patrimoine public s'agit-il exactement ? M. le Maire ne l'a pas précisé, alors même que certains redoutent, du fait de ce silence énigmatique, de le voir aliéner à des promoteurs immobiliers : des places et des avenues !).
3°) Assez illogiquement, Peyuco Duhart annonce, par ailleurs, qu'il veut faire un emprunt d'équilibre
de 1,9 millions d'euros. Ce qui nous ramènerait à une capacité d'endettement de 11 à 12 ans, largement supérieure à la situation constatée lors du dernier compte financier. Du coup, le "déstockage de la dette" et la gestion "vertueuse" mise en avant dans sa communication (sur le thème du"bon père de famille") ne semblent pas sa priorité réelle.
Les oppositions n'ont pas été dupes de sa présentation des chiffres et nous avions relevé dans ce blog qu'Herri Berri, comme nous-même, doutait de la stabilité de l'équilibre financier affiché par la Municipalité.
Deux mois ont passé. On n'en sait pas plus sur les décisions méditées par l'Exécutif Local pour gérer la crise des finances communales. Il est certes question d'augmenter les impôts (mais en attendant, la surtaxe sur les résidences secondaires n'a pas été ajustée alors que c'était possible) mais tout cela reste bien flou. Nous invitons d'ailleurs les Luziens à lire sur le site de la Ville le PV du dernier conseil municipal dès qu'il sera mis en ligne (car ce n'est toujours pas le cas !) Ils y trouveront les questions que nous avons posées au Maire.... mais aussi ses réponses ! Leur imprécision est déroutante.
Comme chaque année, nous regrettons que l'édition du Berriak censée éclairer la population sur l'état des finances locales ne présente pas la dette, ni les perspectives à moyen ou long terme pour la "maîtriser" effectivement. On se contente d'afficher de bons chiffres et un optimisme
de façade ... dont le décryptage est difficile pour le citoyen de base.
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