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Un mois et demi après la déroute de son camp aux élections législatives (confirmant l'échec subi aux Européennes peu de temps avant) Emmanuel Macron persiste à entretenir la confusion, voire à créer de toutes pièces une crise politique.
Il refuse en effet de désigner le candidat du Nouveau Front Populaire, arrivé en tête, au prétexte que le NFP ne dispose pas d'une majorité absolue et serait censuré par l'Assemblée Nationale. Mais, d'une part, aucune autre force n'est plus puissante parmi les députés et, d'autre part, il lui serait possible d'appeler son camp à ne pas renverser d'emblée Lucie Castets, mais d'attendre, pour le faire éventuellement qu'un projet de loi préparé par son cabinet soit jugé insupportable !
Le Président a décidément tout du pompier pyromane, lui qui a d'abord déclaré (dans un podcast diffusé le 25 juin) redouter "le risque d'une guerre civile" puis avancé le 10 juillet que "personne n'avait gagné" les élections (une rengaine reprise en choeur par M Darmanin et d'autres courtisans, parmi lesquels François Bayrou, mais qui pose problème sur le fond : car, une fois encore, on sait qui a perdu ! Et ce sont bien le RN et la Gauche, dont, singulièrement LFI, qui ont progressé en sièges : comme ce sont bien deux PS et un apparenté PS qui ont été élu.e.s dans les trois circonscriptions du Pays Basque).
Même si des sondages fort opportuns donnent à croire que Gabriel Attal serait le meilleur pour se succéder à lui-même à Matignon (sic) on ne voit pas comment Emmanuel Macron peut encore espérer contraindre une partie de la Gauche et un pan de la Droite à soutenir ce qui reste de son fameux "bloc central" (non seulement amoindri mais très émietté et illégitimé depuis que nombre de ses élus récusent à son invite le caractère Républicain du barrage qui leur a permis de gagner leur siège).
Mediabask est revenu ce jour sur les réactions politiques au Pays Basque. Ici, comme ailleurs, la population assiste, dans le calme, aux atermoiements présidentiels... pour l'instant. Mais "Jupiter" ne joue-t-il pas délibérément avec le feu ? Il prend le risque, semble-t-il, de bafouer la souveraineté nationale. Ce qui fragilisera rapidement son autorité, surtout si, grâce à lui, le pays n'est pas en situation de disposer d'un budget cet automne. Et il entreprend par ailleurs très délibérément de décevoir sinon désespérer toutes les nuances de l'opinion... à l'instar du zélé maire de Pau, lequel a osé soutenir aujourd'hui (c'était, il est vrai, sur BFM) que "tout le monde avait perdu" dans les urnes. Voire ; personne en tout cas d'avantage qu'Emmanuel Macron !
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