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vendredi 26 avril 2024

L'ARGUMENT DU BEAU

JOLIE CAMPAGNE : coup d'envoi ce matin

Une dizaine de militant.e.s, Luzien.ne.s et camarades du secteur, parmi lesquel.le.s une ancienne députée et une sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, ont participé au lancement de la campagne en faveur de la liste portée par Raphaël Glucksman dans la cité des Corsaires. Que du beau monde !

Beaucoup d'habitant.e.s mais aussi quelques touristes ont fait bon accueil à cette initiative, appelée à se poursuivre au fur et à mesure de l'embellie prévisible du climat : un vrai problème démocratique, du reste, car l'abstention a tendance à augmenter avec les températures... et les scrutins du mois de juin en font trop souvent les frais. A nous de mobiliser l'opinion pour réveiller l'Europe et bâtir un projet plus beau que le scénario de la stagnation voire du repli identitaire promu par nos concurrent.e.s !


ESTHÉTIQUE DOUTEUSE : le "Victoria Surf" luzien

Le rendez-vous de ce vendredi a été l'occasion de causer un peu de l'humeur en ville, où certain.e.s de nos concitoyen.n.es se plaisent à souligner combien ils ou elles trouvent "beau" l'aménagement de l'îlot Foch. Nous avions déjà relevé l'inconguité de cet argument dans un précédent billet publié en février mais ne nions pas, cependant, que les goûts et les couleurs.. c'est très relatif ! 

Ce qui nous semble indéniable, en revanche, c'est que l'argument ne tient pas sur le fond. Dira-t-on d'un boucher ne payant pas ses taxes que sa viande est goutue, d'un écrivain malhonnête que sa prose est cependant jolie ? Peut-être, mais cela ne change pas la nature de leurs fautes. Même si les bâtiments de l'ensemble "Bizipoz" étaient jolis (et, franchement, nous ne le pensons-pas) leur construction resterait sujette à caution.

La rénovation Foch, c'est en effet, pour nous, une affaire qui reste très criticable, où intérêts publics et privés sont emmêlés, au point qu'on a creusé aux frais du contribuable un parking public en zone inondable, grâce notamment à la "bonne volonté" de l'État, qui a suspendu son Plan de Prévention des Risques pour complaire aux promoteurs lesquels ont acquis auprès de la commune (après que celle-ci ait déclassé un bâtiment protégé afin de faciliter sa démolition) près de la moitié de l'emprise totale dévolue à leur hôtel et aux résidences annexes. 

C'est aussi un aménagement typique du monde d'avant : une vaste dalle de béton désactivée, quatre arbustes baptisés pompeusement "forêt urbaine", un aspirateur à voitures contribuant à la congestion de coeur-de-ville.. sans parler d'une façade cadrant mal avec le paysage urbain. Ses admirateurs rappellent les ancien.ne.s Biarrot.e.s qui, il y a quelques décennies en arrière, s'étaient satisfaits de l'édification d'une grande "résidence pour estivants" face à la grande plage.  Un urbanisme qui pique aux yeux, aujourd'hui encore !

jeudi 4 avril 2024

POURVU QU'ELLES SOIENT DOUCES !

PROBLÈMES URBAINS

La "com" municipale, mais aussi celles de l'Agglo (et  de l'ensemble des collectivités de France et de Navarre) fait, ces temps-ci, la part belle aux mobilités douces dans un contexte où la transition énergétique et la décarbonation des transports sont présentés comme des priorités universelles.

Mais de quoi s'agit-il, au delà du préchi-précha ? Tout simplement : d'inciter les gens à se déplacer à pied à vélo ou, en tout cas, les faire renoncer à recourir sysématiquement à l'automobile individuelle...

Encore faut-il, pour obtenir ce joli résultat, créer les infrastructures adéquates. 

Si, à cet égard, la commune luzienne fait globalement ce qu'elle peut en matière de cyclophilie, le pullulement des itinéraires partagés (par exemple, celui esquissé  entre notre agglomération et le pied de la Rhune) nous laisse très sceptique ; on ne voit pas en effet que la cohabitation puisse être facile sur des rubans aussi étroits - où la forte pente annonce des vitesses importantes et où la probabilité qu'un nombre important de promeneurs emprunte la voie est très grande. Du reste, l'exemple de l'itinéraire cyclable longeant notre baie (du moins côté Ciboure, où la promenade a le mérite d'exister) est parlant !

La réduction du gabarit dévolu aux voitures est, dans ces exemples, très importante, mais une partie des cycles se maintient pourtant sur la chaussée centrale compte tenu de l'inconfort de la bande prétendument réservée, mais aussi du rythme de croisière des vélos motorisés, impatients de traîner sur les bas-côtés et indésirables à proximité des marcheurs.  Tout ceci agace - a minima, les fous du volant - et crée du danger. Les mobilités douces ne le sont en effet que si la circulation est apaisée et, de ce point de vue, il faut sans doute aussi envisager de changer les comportements (prendre l'habitude de s'accommoder de quelques retards par exemple ?). 

On voudrait aussi que s'arrête la manie de faire disparaître les itinéraires pédestres : car nos bons vieux trottoirs deviennent des pistes pour bicyclettes et autres trottinettes.. quand ils ne sont pas laissés mal entretenus et plein de trous. Quant aux véritables "entrées de ville" luziennes (entre le complexe hôtelier et médical près de la ferme Beraun et Argi Eder, notamment) elles imposent au piéton de marcher sur les routes à grande circulation (c'était encore le cas dans tout le secteur de Jalday, jusqu'à un effort récent mais incomplet).

L'on s'épuiserait par ailleurs à citer toutes les rues où l'on tolère sans raison que des popriétaires - même nantis de spatieux garages -  privatisent de facto les trottoirs en y garant leur précieux SUV ! On peut comprendre dans ces conditions qu'une partie de la population, évincée des trottoirs, se rabatte sur l'auto pour faire des courses ou transporter ses enfants. Bref, s'il y a eu des progrès (la création d'un vrai réseau de bus, par exemple) un gros effort s'impose encore pour adoucir le quotidien des habitant.e.s. à Saint-Jean-de-Luz et améliorer les mobilités dans la ville et ses abords. D'autant que la perfusion en cours d'aménagement de la périphérie vers le parking du port va cristalliser dès cet été de nouvelles congestions de grande ampleur.


SOLUTIONS RURALES

Un autre effort est d'autre part très attendu pour répondre au malaise du monde paysan (auquel le gouvernement prétend répondre... par "une loi"). Très implanté sur tout le territoire national et notamment dans la ruralité, le PS doit proposer des politiques alternatives au "laissez-faire" de plus en plus mis en pratique et faire en sorte d'adoucir la pression exercée sur les exploitants agricole. C'est le sens du livre que Rémi Branco, élu Lotois, viendra présenter au public le 12 avril, au local de la section socialiste bayonnaise.