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dimanche 20 novembre 2022

Billet d'Humour et d'Humeur

  Boycotts

La coupe du monde de football débute à peine mais  le Pied Tendre a suivi, comme tout le monde,  les polémiques alimentées par celles et ceux qui dénoncent pêle-mêle : le choix de l'émirat en forme de presqu'île en tant que pays organisateur, la saison durant laquelle les épreuves se déroulent (inhabituelle il est vrai) et surtout, les violations des droits des travailleurs ayant construit les stades et la crainte d'une réception hostile des membres de la communauté LGBT. Sans parler de l'impact écologique, à dire vrai toujours très lourd, de ce genre de compétition internationale, les JO de Paris à venir en 2024 ne faisant d'ailleurs pas exception. 

On lui a rapporté que la commune de Saint-Jean-de-Luz, pionnière, avait boycotté avant tout le monde, décidant en effet, dès 2018, de bouder le Mondial de Football.  Naïf, il a d'abord cru que c'était pour dénoncer l'autoritarisme de Vladimir Poutine, puisque la fête du ballon rond avait été, à l'époque, hébergée par la Russie. Mais non ! Comme le lui a expliqué son ami M Cyclopède, lequel est friand de foot quoique par ailleurs cycliste amateur, il ne s'était agi, pour J-F Irigoyen,  que d'aider les cafetiers locaux, supposés profiter davantage des prouesses de M'Bappé et ses collègues grâce à des retransmissions privées, limitées à leurs clientèles, plutôt que dans le cadre d'une fête collective sur la place Louis XIV.

Tandis que les supporters présents au Qatar se désolent d'une probable interdiction de la bière dans les stades, d'autres s'interrogent sur le sens de ces boycotts, tardifs et à géométrie variable, quand la nature des régimes n'est de toute façon jamais prise en compte dans la sélection de ces "nouveaux jeux du cirque" planétaires caractérisant le sport moderne, jeux mondiaux sans cesse plus chers et plus compliqués à organiser, mais que les pays hôtes obtiennent d'accueillir facilement, moyennant quelques promesses écolo-compatibles : un green washing dont nous ne sommes pas avares localement, notre ville nous vantant en effet les "forêts urbaines" (sic) qui, bientôt, s'épanouiront grâce à elle sur la dalle en béton désactivée qui recouvrira le parking Foch. Le Pied Tendre, qui est parfois visionnaire,  y voit un site idéal pour de futurs tournois sur terrains synthétiques, offerts à des spectateurs payants et dont on s'empressera à coup sûr d'étancher la soif.

BILLET DE LA RUBRIQUE "Le Pied Tendre" daté du 21 novembre

dimanche 13 novembre 2022

PAROLES... ET PORTE-MONNAIE : "HITZA HITZ"

"Vous cherchez un loup ? Il n'y en a pas" nous avait-on claironné lorsque, jadis, nous avions interrogé Mme l'adjointe aux affaires financières (démise depuis lors) sur l'opacité de sa présentation budgétaire.



Le Loup est, en fin de compte, bel et bien sorti du bois ! Car

SUD OUEST L'ANNONCE AUJOURD'HUI 

L'engagement pris par la municipalité luzienne de ne pas augmenter les impôts locaux sera remisé en 2023.

Et le journal de préciser que "Faisant état d’un contexte financier rendu tendu par les effets de la guerre en Ukraine, l’inflation et des décisions au niveau national, le maire Jean-François Irigoyen a annoncé la nouvelle lors du débat d’orientation budgétaire, ce jeudi 10 novembre ".

Il serait facile, pour les Socialistes, de soutenir face à nos concitoyen(ne)s que nous les avions averti(e)s de cette issue fatale dès la mandature précédente. Il suffira, pour les Luzien(ne)s intéressé(e)s de le vérifier en consultant nos billets consacrés aux affaires financières depuis 2017.

Mais la commune, quoique très dépensière, s'en était toujours tiré jusqu'ici en accumulant les prêts bancaires et en engrangeant des recettes inespérées, grâce notamment à la hausse continue des bases d'imposition décidée par l'État ces dernières décennies (circonstance qui explique pourquoi la pression fiscale avait constamment augmenté alors même que la Ville maintenait à l'identique son taux de prélèvement). La Ville avait aussi multiplié les expédients (cessant d'éclairer les rues pour des motifs écolos inhabituels de la part de nos édiles conservateurs) et profité indirectement du transfert de certaines compétences à l'intercommunalité, mais aussi de la spéculation immobilière, du fait de la croissance faramineuse des taxes sur les transactions ; elle avait enfin pu compter sur la générosité particulière de la CABAB, dominée par une coalition LR-centristes (comprenant des ralliés du PNV) favorable aux intérêts des grosses agglomérations de la nébuleuse littorale, voire sur la complaisance de l'État, mécène très généreux de la politique d'urbanisme dit culturel porté par la commune. La commune avait par ailleurs, telle une cigale surprise par l'hiver, multiplié les ventes de bâtiments publics puis de voiries (parking Verdun, portion du boulevard Victor-Hugo).

L'impact de la guerre en Ukraine invoquée par M. le Maire ? Elle a bon dos, même si nous convenons que ce conflit très meurtrier puisse, indirectement, contribuer au renchérissement des coûts (de l'énergie, par exemple, mais aussi des intérêts de la dette municipale, en partie masquée à coups d'emprunts d'équilibre récurrents).

On doit surtout regretter que cette hausse des impôts municipaux ne soit pas liée à des actions plus décisives de la part de la Ville sur certains gros dossiers traités avec laxisme par les Droites locales (l'assainissement, le logement) mais qu'elle apparaisse plutôt comme la conséquence d'une gestion de longtemps dispendieuse. Loin d'agir "en bon père de famille", M. le Maire, comme son prédécesseur, a en effet été incapable de choisir entre ses projets pour les hiérarchiser (menant de front la sinistre opération Foch, la rénovation des Récollets mais encore la construction du pôle d'Harriet Baïta - dont nous avions demandé qu'on l'abordât avec plus de prudence lors de son lancement) et il a bien du mal à fixer un cap en matière de gestion de ses personnels (embauches mais, en même temps, suspensions et licenciements) comme de politique de la ville (attraction des automobiles vers le centre mais réalisation paradoxale, à Layats, d'un parking dit d'éviction -sic- ruineux et inutilisé) tandis que, Bonaparte au petit pied, son adjointe Christine Duhart simule une démocratie participative plutôt cocasse : où les habitants - du moins, certains d'entre eux - sont consultés, mais après les prises de décision !


Bref, il vous en coûtera encore plus cher, ami(e)s Luzien(ne)s pour que votre municipalité puisse continuer son oeuvre, dont, notamment: le saccage du centre historique, lequel résulte de faveurs fait à des intérêts privés : ceux des opérateurs immobiliers devant édifier une casemate sur la friche Lamerain-Fraysse, et des constructeurs puis gestionnaires du parc souterrain communal creusé en zone - partiellement - inondable. Une opération d'urbanisme qui, par ailleurs, va déboucher sur une perte durable de recettes : les revenus que la Ville aurait glanés en faisant des stationnements sur un site plus convenable et en gardant la maîtrise du projet.

La crédibilité des principaux arguments de la Droite locale (ses promesse électorales essentielles : défendre les Traditions et ne pas augmenter les impôts) s'effondre donc définitivement avec cette annonce. Quant à la @Gauche Luzienne elle réclame pour sa part une inflexion urgente : pour protéger (et non valoriser par tous les moyens) le patrimoine local et amorcer, pour de vrai, la fin des gaspillages.

P-L Vanderplancke ; secrétaire de section PS, ancien conseiller municipal d'opposition

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Le blog de la @Gauche Luzienne

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 Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale   


jeudi 3 novembre 2022

LE BILAN DE M. LE MAIRE: PASSABLE OU PEUT (BEAUCOUP) MIEUX FAIRE ?

 

LECTURE AUTOMNALE

A l'heure où se multiplient les réunions de quartier, réunions dont on ne voit pas toujours à quoi elles servent concrètement, vu le brouhaha et le désordre caractérisant trop souvent ces sortes d'assemblée (où l'Exécutif local prend inévitablement  la précaution d'inviter sa "claque") sinon à faire valoir l'action (sic) de C. Duhart, élue en charge de "la proximité", la lecture du magazine Berriak (numéro 105) nous donne quelques occasions d'approuver - une fois n'est pas coutume ! - la politique de J-F Irigoyen. Normal, du reste : puisque la revue a pour objet de flatter l'action municipale.

QUELQUES RÉSERVES

Certes, notre assentiment n'est pas complet. Comme la conseillère municipale déléguée le dit elle-même, les réunions de quartier, par exemple, "permettent de souligner les problèmes" mais nous craignons fort qu'elles ne les résolvent pas. L'idée que les services municipaux interviendraient rapidement "pour modifier un stationnement ou un cheminement" relève notamment de la science-fiction (qu'on en juge en empruntant la piste cyclable de l'avenue Victor-Hugo). Idem s'agissant de lutter contre les "nuisances sonores" et de proclamer la "ville durable" : les jardiniers municipaux restent, par exemple, des adeptes convaincus de l'aspirateur à feuilles mortes - bruyant et gourmand en carburant - et de l'élagage frénétique - peu respectueux de la flore - et ceci quoique les riverains des espaces verts concernés en pensent ! Une méthodologie est nécessaire pour mettre en application une vraie démocratie participative : or, la municipalité locale n'est pas encore rompue à l'exercice (mais elle a au moins esquissé quelques pas de travers pour  guigner cet objectif, plus familier aux équipes communales marquées à gauche).

DEUX BONS POINTS

Reste que nous sommes heureux de constater l'annonce de la création prochaine d'une résidence intergénérationnelle en coeur-de-ville. Un projet dont nous nous plaignions de la disparition médiatique dans notre dernier billet sur le sujet, paru en octobre... 2018 ! et qui semble devoir se réaliser prochainement, tout en étant placé, comme nous le souhaitions, sous maîtrise d'oeuvre publique. Une bonne nouvelle, donc, et ce d'autant que, lors de la mandature précédente, le projet avait été agité à mots couverts de laisser un opérateur privé implanter une résidence pour séniors "aisés" dans les jardins d'Harriet Baïta. C'était un peu gros, et l'on a reculé - tant mieux - sur ce dossier. Autre information intéressante : on va séparer les réseaux  dans le secteur de l'ancien garage Lamerain, sur l'îlot Foch. Enfin, quelques gestes sont donc ébauchés, pour tendre à améliorer la qualité des eaux de baignade. Mais ce n'est pas suffisant, pensons-nous,  compte tenu que l'urbanisation continue de proliférer (plusieurs exemples en sont donnés dans le même numéro de la gazette locale) et  que c'est l'Agglomération qui se charge des travaux d'assainissement, seule, et sans que la Ville en prenne aucune part ! Saint-Jean-de-Luz continue de briller, décidément, par son inaction dans ce domaine, au point qu'elle mériterait, à ce titre, plus d'une étoile (en compensation de celle obtenue, un peu facilement, en coupant la lumière la nuit).

UNE BLAGUE

Nous sommes en tout cas d'accord avec M. le Maire s'agissant de la rentabilisation de certains investissements locaux très peu judicieux. Le parking relais foireux de Layats (dit "Ilargia") ayant coûté à la commune 2,7 millions d'euros (chiffres donnés sur la page "expressions libres") il vaut mieux s'en servir pour aller au stade que de le laisser inutilisé (ce fut le cas tout l'été, sans surprise vu que ce prétendu P+R est intra-urbain et non périphérique mais encore que ses relations - piétonnes, cyclables ou par bus - avec le centre-ville sont inadaptées). Tant pis si l'on avait juré ses grands dieux, en haut lieu, et promis de ne pas faire de l'aire le parking du Pavillon-Bleu.

MAIS UN DÉSASTRE ANNONCÉ

Nous en sommes presque à mi-mandat, et c'est sans doute pourquoi, à vue de nez, l'équipe municipale tente de brosser un tableau idyllique de son bilan. Las, "le chantier se poursuit", comme les responsables communaux l'affirment en titre, page 10,  et le dit chantier défigure la cité des corsaires. Et ceci pour le plaisir (?) d'excaver sur le port cinq plateaux souterrains successifs dans l'intention de faire un parking au bord de l'eau (dont la gestion a été concédée à VINCI) et de voir grossir l'ensemble immobilier BIZIPOZ. On sent bien que, sur ce dossier, l'assurance édilitaire se fissure. Mme Duhart en appelle explicitement à l'autorité de "l'architecte des bâtiments de France" cité par elle en tant que "garant" (et donc : responsable en cas de mécontentement ?) de l'insertion des volumes "dans la continuité des façades du port" (voir notre publication en date du 30 janvier dans la page "Opinion Publique" pour vérifier qu'ils les débordent très largement). Elle concède par ailleurs que "les déblais non pollués" sont "majoritaires" ce qui revient à avouer que la dépollution préalable du site de la friche Lamerain-Fraysse (l'ancien garage Renault et l'immeuble contigu) n'a peut-être pas été réalisée complétement, contrairement aux promesses du maire précédent. L'article de "Berriak" évoque pudiquement un désamiantage préalable dont on espère qu'il a été efficace vu les poussières ayant obscurci l'atmosphère locale le mois dernier mais ne dit rien du pétrole et des huiles que l'on a supposés présents sous la friche. Il confirme l'inadaptation du site d'Orio pour ce qui concerne la conservation des déblais, dont "Berriak" ne parle même pas, alors qu'il précise que les déchets dont envoyés en masse à Lesaka.

Pour les Socialistes Luziens également, le fait que la mi-temps de la mandature se profile en mars est incontournable. Les citoyen(n)es de tempérament réformiste et  épris de justice sociale, soucieux de préserver l'environnement, sont appelés à rejoindre le PS ou l'Association des Amis de la Gauche Luzienne en vue de préparer les prochaines échéances républicaines. La section est en contact avec les forces se réclamant localement du changement (notamment, ses alliés dans le cadre de la NUPES)  et elle entend se préparer à prendre sa part des débats futurs, sans sectarisme mais aussi sans complaisance aucune (notamment dans le dossier du fiasco prévisible de l'îlot Foch).

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