BILLET PUBLIE LE 1er OCTOBRE 2018
-M. le Maire a présenté aujourd'hui officiellement le projet de centre culturel à Harriet Baïta, et l'édition en ligne du journal Sud Ouest s'en est fait aussitôt l'écho.
-La parution de la dernière mouture de la gazette BERRIAK est par ailleurs imminente....
LE PÔLE DEVOILE
Dans la mesure où Jean-François Irigoyen et son Adjoint chargé des affaires culturelles, Pello Etcheverry,
avaient pris la peine d'informer le groupe socialiste il y a quelques jours et de lui montrer quelques maquettes
(un geste de courtoisie d'autant plus apprécié qu'il n'allait pas de soi au moment où, sur d'autres dossiers, le choix de la majorité a été de nous tenir à l'écart de la réflexion)
nous n'avons pas été totalement pris de court par la communication de la Ville sur le projet de pôle culturel.
Sur le plan architectural, le parti-pris est résolument
moderne : des cubes imbriqués et des transparences renvoyant à la tendance récente observée dans certains quartiers résidentiels proches du lieu d'implantation. L'ensemble évoque bien la destination finale du bâtiment (conçu autour d'une salle de spectacle de 500 places, modulaire) et la structure de celui-ci semble offrir toute la polyvalence et la qualité de services qui avaient été annoncées.
Rappelons que ce projet nous avait séduit d'emblée.
Il répond bien, nous semble-t-il, aux besoins recensés lors des "assises de la culture" (une concertation réussie) et à l'ambition, très légitime à nos yeux, de pérenniser la haute intensité de la vie culturelle luzienne (accueillant notamment, dans un seul lieu, les écoles de théâtre et de musique jusqu'ici dispersées). Le site retenu renforce d'autre part les fonctions urbaines de l'aire centrale de notre agglomération, déjà doté d'un cinéma dynamique, de libraires et galeristes reconnus, et dont il est important croyons-nous de maintenir l'attractivité, y compris dans le domaine culturel. Quant au bâtiment lui-même, il fera face à la façade très contemporaine du commissariat rénové, à un jet de pierre du nouvel hôpital, non loin du nouveau pôle résidentiel Trikaldi et de ses toits-terrasses végétalisés. La question de son intégration paysagère ne se pose donc pas du tout dans les mêmes termes que s'il s'était agi de l'édifier, par exemple, sur l'espace Jaulerry ou dans le coeur du centre
historique !
Nous avons pris acte lors de notre entretien avec M. le Maire et son Adjoint de la volonté de l'Exécutif de "rapatrier" toutes sortes d'activités actuellement localisées aux quatre coins de la commune vers le pôle Harriet Baïta pour disposer des locaux rendus libres à d'autres fins, comme de son intention de redéployer des emplois d'autres services vers la nouvelle structure. Nous n'avons pas de raison de douter de la sincérité de ces volontés, destinées à répondre en partie aux inquiétudes de ceux qui, au moment du vote sur le lancement du projet, avaient estimé que les coûts de fonctionnement risquaient d'être beaucoup trop lourds. Le défi sera de toute manière très difficile à relever puisqu'il s'agit de faire fonctionner un tel vaisseau à moyens constants. Mais nous devons supposer que la majorité, mise en garde par ses opposants comme par des voix discordantes issues de ses propres rangs, a mesuré combien la tâche est ardue et pris toutes ses dispositions pour éviter une éventuelle déconvenue.
Reste que nous remarquons que M. le Maire a qualifié lors de son discours à la presse le programme HARRIET BAÏTA de "projet phare" du mandat, alors que la municipalité décernait jusqu'ici cette couronne au très controversé projet de rénovation urbaine dit de "l'îlot Foch". Il est clair que cette opération-là, beaucoup moins séduisante à notre avis, et dont nous avons dit qu'il faudrait la repenser complètement, tant elle comporte de risques et nous semble mal partie, n'est pas abandonnée... ce que nous déplorons d'ailleurs, mais elle devrait pour le moins subir un grand report dans le temps ! Le fameux parking qu'on veut aujourd'hui implanter sur le port aurait d'ailleurs pu l'être à proximité immédiate d'Harriet Baïta, sous le parc de stationnement gratuit ou sous le fronton, par exemple. En attendant on peut douter que les capacités existantes soient au niveau des nouveaux besoins créés par le pôle.
Pour être en mesure d'apporter dans l'avenir tout notre soutien au développement du pôle culturel il nous faudra regarder demain de très près la hauteur des investissements à consentir (8 millions d'euros suivant le billet édité aujourd'hui, dont au moins 5 serait à la charge de la commune, en fonction des subventions reçues, dont on peut espérer qu'elles seront abondantes vu la pertinence du projet).C'est en effet le flou de la présentation financière (mêlant montants TTC et HT dans un joyeux brouhaha mathématique) qui nous avait conduit à voter contre
le lancement du projet, malgré notre regard positif sur le projet, afin d'obtenir un léger report et une meilleure information budgétaire.
le lancement du projet, malgré notre regard positif sur le projet, afin d'obtenir un léger report et une meilleure information budgétaire.
On souhaite que celle-ci soit bien faite à l'avenir mais aussi que les comptes soient tenus strictement !
L'un des points faibles du projet c'est en effet l'absence d'évaluation des infrastructures à réaliser autour de ce lieu d'animation permanent (qui ne se réduit pas à une salle de spectacle).
L'un des points faibles du projet c'est en effet l'absence d'évaluation des infrastructures à réaliser autour de ce lieu d'animation permanent (qui ne se réduit pas à une salle de spectacle).
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NOTRE TRIBUNE A PARAÎTRE
DANS LE MAGAZINE MUNICIPAL
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Sept questions posées par nous en Juin à propos du projet Foch restent pendantes, alors que la concertation réglementaire permet aux citoyen(ne)s de dire tout au plus s'ils approuvent ou non la rénovation telle qu'elle leur est présentée.
QUI FERA QUOI ? On a eu confirmation que le promoteur privé gérant le projet était le groupe Carmen-Eiffage, mais on ne sait pas encore officiellement qui prendra en charge le parking. En fait de site intergénérationnel et de «Nouveau Renaud», on parle d'un hébergement de type «Mama Shelter» (il en existe un à Bordeaux) et de structure modulable aux contours encore flous. Le précédent de la concertation volontaire de l'été 2016 devrait par ailleurs dispenser la commune de toute procédure d'enquête publique.
PILOTE FANTÔME Le fait d'avoir réservé le pilotage du projet aux seuls élus de la majorité (et encore, pas tous) n'est pas complétement assumé par M. le Maire qui soutient en effet avoir pris cette disposition pour éviter «des fuites». Outre que l'information des citoyen(ne)s ne mérite guère d'être comparée à un problème de plomberie, la thèse n'est pas sérieuse. Délibérément, l'Exécutif a bel et bien fait le choix d'agir «en catimini».
CALENDRIER Le premier souci de la municipalité serait, d'après ses déclarations, de monter un dossier de délégation de service public au profit du prestataire chargé de construire et gérer le futur très grand parking en souterrain. La priorité reste donc d'attirer les automobilistes. Le parking serait terminé au plus tôt en 2021 voire en 2022 : quant au reste ? No se !
PRISE EN COMPTE DES CRITIQUES Alors même que certains adressent aujourd'hui de lourds reproches au projet tout en le jugeant paradoxalement «à peu près convenable» (sic) on ne décèle aucune intention d'amender sérieusement le projet en fonction des remarques de la population. M. le Maire évoque les éventuels recours en justice susceptibles de créer des retards et sa logique reste celle du «passage en force» voire de l'esquive du débat. Il est clair, notamment, que ceux qui s'opposent ne sont pas pour autant partisans de ne rien faire et de laisser persister une «cacophonie»... dont il faudrait peut-être se demander qui est responsable des aménagements l'ayant provoquée ? Mais ils veulent un autre urbanisme (plus vert, redimensionné, etc.) et un projet durable.
BUDGET L'embellissement du centre représenterait un investissement de 2,5 à 2,8 millions d'euros selon M. le Maire, qui déclare qu'il vendra aux promoteurs l'espace Jaulerry pour le réaliser. Les investissements annoncés dans les budgets précédents pour améliorer la place Louis XIV et ses abords - et sempiternellement reportés - n'étaient donc pas financés !? Quant aux «belles pierres» devant remplacer le disgracieux enrobé si décrié par l'architecte urbaniste, on n'en trouvera pas partout : seulement sur l'ancienne place ! car ailleurs, il ne s'agirait que de «béton désactivé».
LIEU CONVIVIAL Même «les fans» du projet s'étonnent parfois de l'imprécision des informations sur la construction projetée sur l'emplacement Fraysse-Lamerain-Jaulerry mais aussi sur sa destination finale et sa conformité aux règles (notamment la jauge maximale de 300 personnes).
TRANSPARENCE J-F Irigoyen a longtemps refusé de confirmer la vente de l'espace Jaulerry. Nous espérons plus de transparence et la diffusion video des débats du conseil municipal.
BONNE RENTREE AUX PLUS JEUNES !
ETA DENERI : Laket da Donibaneko itsas-bazterrean bizitzea... Larrazken ederra gozatu ezatu !
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