Article posté le 13 juillet.
Quelques réflexions après la présentation du plan d'urbanisme
(en cours de révision).
Réunion sur la révision du Plan local d'Urbanisme ce jour. Très intéressant exposé, pointant l'avancement du dossier (c'est assez long et relativement compliqué, mais le processus - qui comporte en tout trois réunions de concertation publiques : la prochaine devant avoir lieu cet automne - doit déboucher sur une nouvelle réglementation, qui serait opératoire au printemps prochain).
Ayant pris connaissance du Projet, nous formulerons quelques observations sur le sujet, et signalerons nos doutes quant à sa pertinence sur quelques points sensibles :
- La Municipalité table sur une croissance démographique de la commune très modérée : elle serait, en effet, d'après ses prévisions, tout juste conforme durant les 15 années à venir, à celle enregistrée dans les dix dernières années. Autant dire qu'il n'y a pas de "rupture" dans la politique locale. L'intention affichée par l'équipe en place ne consiste pas à enrayer la croissance (encore heureux !) mais elle n'entend pas non plus la stimuler. On sait pourtant que la population résidente Luzienne a tendance à stagner et que d'anciens villages, situés à nos portes, "explosent" littéralement. En d'autres termes la croissance Luzienne s'est déportée ces dernières décennies sur les communes limitrophes (ce phénomène de périurbanisation, général dans notre pays, est tellement "coûteux" sur le plan de la dégradation de l'environnement et de la qualité de vie, que la Loi impose maintenant de "densifier" l'existant - c'est pourquoi les 2/3 des 1000 logements à produire sur le territoire Luzien dans les 15 ans le seront dans les zones déjà urbanisées, et que les extensions urbaines nouvelles seront réduites en surface au strict minimum). Dont acte ! mais il n'en reste pas moins que continuer à produire des logements au même rythme qu'avant (insuffisant) comme cela a été décidé, c'est prendre délibérément le risque de ne pas satisfaire toutes les demandes, loin de là. Encore une partie des logements à produire relève-t-elle d'opportunités foncières éventuelles pour ne pas dire hypothétiques.
- Même timidité sur le logement social. Le projet de Ville prévoit explicitement d'encourager la mixité sociale... mais, notons-le, seulement "en périphérie" de l'agglomération ! Certes, le coût du foncier en zone centrale est une difficulté, mais ne pourrait-on tenter une démarche plus volontariste ? Malgré des réalisations récentes importantes (Elgar, Alturan) dont le bilan est loin d'être totalement négatif, M le Maire ne semble pas vouloir oser davantage en ce domaine, et il ne conçoit pas d'implanter de grands programmes sociaux en dehors du quartier Fargeot-Urdazuri et des espaces périphériques. C'est regrettable, de notre point de vue.
- Le plan de développement de la Ville affirme souhaiter une diminution de la pression automobile dans le centre. Du coup, dans le même document, deux solutions a priori complémentaires sont mises en avant : de nouveaux parkings en sous-sol en zone centrale, mais également des parcs de stationnement en périphérie. En réalité, rien de concret n'est décidé quant aux réalisations de stationnements en périphérie ! Toujours pas de parking de covoiturage près du diffuseur de l'autoroute, par exemple - ce serait "dans les cartons" nous assure-t-on ! (Entre nous, on ne voit pas qu'il y ait encore la place nécessaire à un tel aménagement à l'entrée de la zone de Jalday... quant à la possibilité d'aménager l'espace vacant jouxtant la zone commerciale Ilargia, aucune étude ne semble amorcée !). La priorité, ce serait donc de forer des parcs souterrains ? A l'îlot Foch, tout d'abord : on en a donc, à nouveau, parlé, d'autant que l'on nous a demandé notre avis sur les aménagements projetés. Si nous pouvons comprendre que l'on veuille "enfouir" les automobiles des résidents et usagers habituels du quartier pour escamoter les véhicules de la surface (où elles ne contribuent pas beaucoup à l'harmonie du site) nous nous opposons à la construction de parkings surdimensionnés dans le coeur de Ville, faits pour "aspirer" les automobilistes de passage, et nous récusons l'argument selon lequel les transports en commun devraient toujours rester sous-développés localement, l'automobile conservant son monopole : à cet égard, l'EPCI unique change la donne, nous semble-t-il !
De nombreux échanges ont eu lieu sur le développement économique (extension de Jalday, etc.) les infrastructures et réseaux, la valorisation des trames vertes et les transport "doux", également sur la prise en compte des risques naturels et le repli stratégique - et préventif - des activités pour anticiper le recul du trait de côte. Les objectifs énoncés sont consensuels, et des points d'accord nombreux existent.... mais c'est parfois la déclinaison des intentions en actes qui nous interpelle. Notamment quand on déclare "souhaiter" que la proportion de résidences secondaires et touristiques n'augmente pas... sans détailler les stratégies ou livrer un arsenal de mesures précises destinées à produire cet effet.
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+++UNE INFORMATION DE PLUS +++
Posté le 16 septembre
Intéressante confrontation de points de vue au Conseil Municipal. L'opposition abertzale reproche avec justesse le retard pris par la Ville à réécrire son PLU et propose une stratégie séduisante pour favoriser la mixité locale. D'abord narquois, M Duhart ne trouve aucun argument quand on relève que le taux de logement social augmente mécaniquement à Saint-Jean-de-Luz... parce que le nombre des habitants diminue et que la proportion de résidences secondaires augmente !
On lui parle d'augmenter le taux de logements sociaux imposés aux promoteurs privés ; il plaide alors pour une maîtrise publique des constructions de logements sociaux.
Mais que n'agit-il en ce sens ?
La réussite du projet Elgar, qu'il brandit ce soir comme un étendard, et qui est indéniable, devrait l'inciter à mener des opérations du même type dans des quartiers moins excentrés. Il aurait cette fois le soutien unanime du conseil municipal,
en tout cas de celles de ses composantes qui sont vues comme ses adversaires !
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+++UNE INFORMATION DE PLUS +++
Posté le 16 septembre
Intéressante confrontation de points de vue au Conseil Municipal. L'opposition abertzale reproche avec justesse le retard pris par la Ville à réécrire son PLU et propose une stratégie séduisante pour favoriser la mixité locale. D'abord narquois, M Duhart ne trouve aucun argument quand on relève que le taux de logement social augmente mécaniquement à Saint-Jean-de-Luz... parce que le nombre des habitants diminue et que la proportion de résidences secondaires augmente !
On lui parle d'augmenter le taux de logements sociaux imposés aux promoteurs privés ; il plaide alors pour une maîtrise publique des constructions de logements sociaux.
Mais que n'agit-il en ce sens ?
La réussite du projet Elgar, qu'il brandit ce soir comme un étendard, et qui est indéniable, devrait l'inciter à mener des opérations du même type dans des quartiers moins excentrés. Il aurait cette fois le soutien unanime du conseil municipal,
en tout cas de celles de ses composantes qui sont vues comme ses adversaires !
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