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17 mai : rendez-vous à MORCENX un grand rassemblement est prévu le 17 mai prochain dans le département des Landes, à 18H. Ce meet...

dimanche 19 décembre 2021

NOTRE TRAIN-TRAIN QUOTIDEN

Micromegas et son compagnon de voyage s'en seraient forcément ébaudis : les élus de la CAPB viennent en effet (le 18 décembre) de voter contre le principe d'une ligne LGV en Pays Basque, quand le département des Pyrénées Atlantiques avait décidé l'inverse deux jours plus tôt la majorité ayant voté pour et accepté de financer une partie des travaux : il s'agit pourtant d'élus du même (petit) territoire, dans lequel il n'est d'ailleurs pas (ou plus) prévu, finalement, de faire aucune gare TGV nouvelle, mais bien de permettre la desserte du territoire au delà de Dax (vers Hendaye ou Pau)... grâce à l'amélioration des lignes existantes.




Tout est sans doute question d'échelle : si les deux "grands" états européens concernés (la France et l'Espagne) sont bien entendu d'accord pour augmenter la vitesse des trains reliant leurs capitales et si les métropoles régionales et eurocités "de taille moyenne" (Bordeaux notamment, mais encore Toulouse, qui ne verrait pas d'un mauvais oeil "son" projet de LGV, récemment validé par le gouvernement, devenir prioritaire) mesurent tout l'intérêt de rétrécir les temps de parcours les séparant, les plus petites agglomérations (Bayonne et la conurbation littorale, donc, mais aussi Dax) et les départements ruraux sont très réticents à payer les chantiers comme à supporter les conséquences (paysagères, écologiques, foncières) du projet d'infrastructure.

Un tracé davantage rétro-littoral aurait-il, en l'occurrence, été mieux accepté ? La ligne sera-t-elle totalement enterrée dans son itinéraire labourdin pour diminuer son impact environnemental ? Pourra-t-on réellement basculer le frêt sur l'ancienne ligne grâce à la LGV et en finir ainsi avec le mur de camions qui sature régulièrement l'axe A63-N10 comme la Région le souhaite ? Entendre des réponses à ces questions et quelques autres auraient, pour nous, été intéressant.

Au lieu de cela, on ne peut que s'amuser des postures absolument opposées des élus des deux versants basques (ou les déplorer) : au Nord, on s'oppose à un chemin de fer à grande vitesse suspecté d'encourager encore davantage la spéculation (en mettant Paris et Bordeaux encore moins "à distance") ou bien on l'accepte du bout des lèvres mais à condition que les autres collectivités fassent de même (c'est la position du 64, plus roublarde que sincère) mais au Sud on veut faire communiquer rapidement, par le "Y basque", les trois capitales d'Euskadi (Bilbao, Saint-Sébastien et Vitoria-Gasteiz) et l'on approuve le franchissement de la frontière à Béhobie.

Quoique guidés par l'intérêt général (mais la définition de ce dernier est parfois délicate, surtout quand les investissements sont colossaux et qu'aucun consensus ne se dégage quant au bénéfice attendu) la Région, le Département et l'Agglomération n'ont pas su se mettre d'accord, non plus qu'aucune  coopération transfrontalière ne s'est concrétisée pour gérer le dossier au mieux. Le débat n'a pas davantage uni les gauches, qui, tout au contraire, ont défendu des postures très différentes. Les citoyens s'en étonneront sans doute, car la question n'est pas posée aux élus depuis quelques mois, mais est bel et bien étudiée par eux depuis des années, et a, semble-t-il, été tranchée lors du dernier scrutin régional par la large victoire d'Alain Rousset.  

L'ours luzien pourra en tout cas faire le gros dos et considérer que l'affaire le concerne assez peu puisque, de toute manière, les trains de Paris continueront d'arriver à la gare de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure, LGV ou non, peut-être un chouia plus rapides mais guère plus nombreux, sans que la nouvelle voie n'empiète sur la commune. Une ville décidément épargnée par tous les fléaux : la Nivelle n'ayant pas, au contraire de la Nive, l'Adour et la Bidassoa, débordé en son estuaire, le ministre Darmanin, venu constater l'état de catastrophe naturelle au pays Basque, n'aura pu apercevoir le site luzien, imprudemment localisé en zone inondable et sur terrain nu, où la mairie et des promoteurs veulent creuser des parkings et construire de grands immeubles.

Tout un programme, que l'un des opérateurs vient de décrire dans SUD OUEST (édition du 17 décembre) y présentant son édifice comme un endroit où "vivre heureux" ("Bizipoz" est en effet le nom du programme immobilier) sans confirmer par conséquent (si on interprète littéralement le slogan qu'il a choisi) que la destination d'hôtel assignée dans un premier temps au bâtiment serait forcément maintenue dans le long terme.  Le promoteur  annonce en revanche un "Garage nouvelle génération" sonorisé et ouvert toute l'année mais aussi (sans en préciser les raisons) une réduction du nombre de places de parking souterrain de 189 à 70 : ce qui signifie un silo beaucoup moins profond que prévu, ce dont nous avions eu venet qui avait été porté à l'attention de nos lecteurs dès le 12/12. Nous notions qu'une révision comparable (à la baisse) de la capacité du parking public achèverait d'en faire une très mauvaise affaire pour les finances locales, mais nous étonnions par ailleurs des rumeurs laissant entendre que la pollution du sous-sol ou la géologie des lieux pourraient être à l'origine de ce renoncement à forer en profondeur.


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La Gauche Luzienne est présente sur twitter depuis la fin du mois de septembre 2019 et a diffusé une "Lettre des élus" (thématique, éditée à raison d'un à deux numéros par an) pendant la mandature précédente. Elle possède sa propre page facebook.