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CHRONIQUE DU 20 SEPTEMBRE 2025
Le Pied Tendre a assisté à l'atelier participatif de la Gauche Luzienne, organisé le 18 septembre afin de décrypter les résultats du questionnaire "Saint-Jean-de-Luz, qu'en pensez-vous ?" (dont le compte-rendu sera prochainement publié).
A cette occasion, il a rencontré quelques amis mais fait également de nouvelles connaissances ; celle, notamment, de M Bontapas, citoyen du centre-ville et très mécontent des effets de la politique municipale sur sa qualité de vie.
Loin d'être sensible, en effet, au sort des amoureux (dont il est bien connu qu'ils aiment à "se bécoter, sur les bancs publics") M. le Maire persiste à enlever de l'espace public le plus possible de bancs, ceci au nom, proclame-t-il, de "la sécurité" des Luzien.nes !
Le prétexte est énorme, et récusé par M Bontapas, lequel n'hésite pas à voir dans l'attitude de la mairie une posture clairement antisociale. Les bancs, en somme, estime-t-il : "c'est pour la plage et les touristes, tandis qu'en ville, il sont perçus par le maire comme autant d'abris ou de couchettes provisoires offerts aux malheureux qui vivent sans toit au dessus de leur tête, et dont manifestement on ne veut pas à Saint-Jean-de-Luz".
Les représentants du Parti Socialiste et leurs amis réformistes ont écouté les doléances de M Bontapas, qui a des difficultés à marcher et aimerait, du coup, pouvoir se reposer afin de cheminer tranquillement et par étapes depuis son domicile vers la halte routière ou les commerces - de son point de vue, beaucoup trop éloignés. Au lieu de cela, et malgré la prétention affichée par la Ville à bien s'occuper des "PMR", aucun point de repos ne lui est offert quand il sort de chez lui, alors qu'il habite paradoxalement en plein coeur de la cité des corsaires ; les bus lui sont rendus inaccessibles et le quartier offre peu de solutions aux marcheurs clopinant et fatigués (seulement quelques barres de béton, mais sans dossier pour soulager les douleurs éventuelles).
M Bontapas s'étonne d'une négligence aussi délibérée, dans une ville à la population pourtant vieillissante, comme de l'absence d'effet des plaintes qu'il a émises.
Or, le Pied Tendre a appris de la bouche des anciens élus d'opposition que le sujet de ses récriminations n'était, hélas, pas nouveau : et qu'une militante de la Gauche Luzienne aujourd'hui disparue avait, notamment, de longue date et sans relâche, signalé le problème aux autorités, se plaignant de l'absence de bancs à la halte routière, mais sans jamais obtenir gain de cause ! Car on attend toujours le bus... debout ! dans notre ville. A cet égard, la conservation du demi-parking Passicot (dont l'existence limite l'élargissement souhaitable de la Halte Routière, pourtant objet d'une coûteuse refonte, est incompréhensible (les quais des bus en sont rendus trop étroits, ce qui est dangereux et inconfortable).
Que le boulevard Victor-Hugo soit devenu un cul-de-sac encombré, destiné uniquement à remplir les parkings souterrains contruits par Vinci (sous le cinéma et sur le port) est également déplorable. Il faudrait, comme les Socialistes l'avaient suggéré au moment où la municipalité avait imposé la mise en sens unique puis la fermeture du boulevard dans le cadre de la rénovation Foch, rendre à cette voie toute sa fluidité (en ne conservant par exemple que des arrêts-minute, et sur un seul côté et en faisant passer la plupart des lignes de bus par cette grande artère stratégique, etc.)
Corriger des erreurs de conception manifestes mais aujourd'hui irréparables est un impératif pour refaire une ville vivable, viable et équitable.
Au lieu de construire un hôtel au débouché du boulevard et même en partie sur la voirie, pour la rétrécir et la piétonniser, n'eût-il pas mieux valu maintenir la circulation ?
De même, on aurait pu faire la nouvelle halte routière sur la dalle en béton que la commune s'entête -en dépit du ridicule de cette affirmation- à présenter comme "une forêt urbaine" les vieux Luziens se souviennent que, jadis, les bus s'arrêtaient quasiment sur les quais, donc au plus près de la ville ancienne, et peuvent douter que le déport de la gare des bus vers l'ancienne nationale 10 ait été très judicieux).
La Gauche Luzienne ambitionne de proposer de solutions pour que le coeur-de-ville redevienne agréable à vivre pour celles et ceux qui l'habitent encore, et pour que, partout, les commerces soient dynamisés, les quartiers bien dessservis par les transports publics, et la solidarité avec le quatrième âge et les personnes à mobilité réduite nettement réaffirmée !
Le Pied Tendre, inspiré (et sensible à "la pop" des années 80) s'est dit que le slogan de la gauche en vue des élections était tout trouvé : ce sera, a-t-il proposé, le camp des "amoureux solidaires" dans "une ville (pas) morte". Alors que J-F Irigoyen et ses amis se posent, d'après lui, en "amants de Saint-Jean-de-Luz, passionnément" indifférents au quotidien des gens. Mais Mme Duchapeau, si elle a remarqué que les voyageurs n'hésitaient pas à faire des horaires affichés aux arrêts un "dazibao" pour y réclamer (par écrit, ou par graffitis !) des bancs, a pourtant fait la moue, peu convaincue, à l'énoncé des divagations musicales du Pied Tendre.
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