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lundi 27 décembre 2021

PAS DE TRÊVE DES CONFISEURS MAIS BON RÉVEILLON MALGRÉ TOUT




La Pandémie et les affres d'une campagne présidentielle toujours très xénophobe et sécuritaire ne suffisent pas, il faut encore que l'actualité politique locale vienne alourdir le climat des derniers jours de l'année 2021 !

On a d'abord appris l'abandon par les promoteurs privés luziens de leur projet de parking en grande profondeur sous l'îlot Lamerain/Fraysse - voir à ce propos notre article en date du 19 décembre qui relevait par ailleurs comment nos élus locaux avaient répondu "NON ! à la LGV" (presque tous) voire "D'accord" (majoritairement) ou même : "rien du tout" (car ayant du quitter inopportunément l'hémicycle) - ajustant leur posture en fonction du niveau géographique de la prise de décision  et bredouillant par là (tous horizons politiques confondus ?) plutôt qu'articulant une réponse claire au nom du Peuple.

Puis est tombée l'annonce d'un cadeau de 600 000 euros versé à VINCI par notre commune pour convaincre l'opérateur d'entamer les travaux du parking public Foch au plus vite (sans prendre la peine de purger les recours  et malgré les libertés prises par le projet de rénovation dans son ensemble avec le projet de PPRI - toujours maintenu dans les limbes par l'Administration) ; sans préciser non plus dans quelle mesure la réduction capacitaire du parking privé aurait ou non des effets sur la jauge du projet public, contigu et partageant la même rampe d'accès.

Enfin est venue la confirmation que la démocratie participative était une notion tout à fait étrangère à nos responsables locaux, incapables de consulter efficacement les habitants même pour traiter la question du plan de circulation d'un quartier.

Cerise sur le gâteau : l'opposition centriste, après nous avoir déçus en acceptant (pas seule, il est vrai) la vente de l'espace Jaulerry, s'est opposée à la surtaxe à 60% des résidences secondaires. Une mise à jour du billet expliquant sa position nous oblige à la commenter... négativement ! Puisque certains veulent nous croire définitivement ralliés au mouvement de Manuel de Lara voire participant à la définition de sa ligne. Une conviction évidemment fausse, notre compagnonnage n'ayant duré que le temps d'une campagne autour d'un projet participatif local  porté par "les gens" et dans le respect mutuel de valeurs parfois divergentes. Une méfiance de principe à l'égard d'une politique de réparation des injustices par une fiscalité ciblée n'est pas dans l'ADN des socialistes et nous ne sommes, en conséquence, pas d'accord avec la prise de position du Centre Luzien sur les 60% ; mais nous avions trouvé en 2020 dans le candidat de Lara un citoyen qui promettait d'arrêter le projet Foch en cas de victoire et d'agir en urgence pour la qualité des eaux de baignade, en suspendant notamment l'extension en surface des zones urbaines (OAP) : nous ne regrettons pas d'avoir proposé par là une alternative crédible à ce qui était, pour nous, la mauvaise politique des sortants (mais le Peuple les a reconduits, et il est souverain).

 

Bonnes Fêtes quand même et rendez-vous (en dépit de nos désaccords ponctuels) avec toutes les personnes de bonne volonté pour faire une ville plus sociale et écologique, si possible dès 2022.


dimanche 19 décembre 2021

NOTRE TRAIN-TRAIN QUOTIDEN

Micromegas et son compagnon de voyage s'en seraient forcément ébaudis : les élus de la CAPB viennent en effet (le 18 décembre) de voter contre le principe d'une ligne LGV en Pays Basque, quand le département des Pyrénées Atlantiques avait décidé l'inverse deux jours plus tôt la majorité ayant voté pour et accepté de financer une partie des travaux : il s'agit pourtant d'élus du même (petit) territoire, dans lequel il n'est d'ailleurs pas (ou plus) prévu, finalement, de faire aucune gare TGV nouvelle, mais bien de permettre la desserte du territoire au delà de Dax (vers Hendaye ou Pau)... grâce à l'amélioration des lignes existantes.




Tout est sans doute question d'échelle : si les deux "grands" états européens concernés (la France et l'Espagne) sont bien entendu d'accord pour augmenter la vitesse des trains reliant leurs capitales et si les métropoles régionales et eurocités "de taille moyenne" (Bordeaux notamment, mais encore Toulouse, qui ne verrait pas d'un mauvais oeil "son" projet de LGV, récemment validé par le gouvernement, devenir prioritaire) mesurent tout l'intérêt de rétrécir les temps de parcours les séparant, les plus petites agglomérations (Bayonne et la conurbation littorale, donc, mais aussi Dax) et les départements ruraux sont très réticents à payer les chantiers comme à supporter les conséquences (paysagères, écologiques, foncières) du projet d'infrastructure.

Un tracé davantage rétro-littoral aurait-il, en l'occurrence, été mieux accepté ? La ligne sera-t-elle totalement enterrée dans son itinéraire labourdin pour diminuer son impact environnemental ? Pourra-t-on réellement basculer le frêt sur l'ancienne ligne grâce à la LGV et en finir ainsi avec le mur de camions qui sature régulièrement l'axe A63-N10 comme la Région le souhaite ? Entendre des réponses à ces questions et quelques autres auraient, pour nous, été intéressant.

Au lieu de cela, on ne peut que s'amuser des postures absolument opposées des élus des deux versants basques (ou les déplorer) : au Nord, on s'oppose à un chemin de fer à grande vitesse suspecté d'encourager encore davantage la spéculation (en mettant Paris et Bordeaux encore moins "à distance") ou bien on l'accepte du bout des lèvres mais à condition que les autres collectivités fassent de même (c'est la position du 64, plus roublarde que sincère) mais au Sud on veut faire communiquer rapidement, par le "Y basque", les trois capitales d'Euskadi (Bilbao, Saint-Sébastien et Vitoria-Gasteiz) et l'on approuve le franchissement de la frontière à Béhobie.

Quoique guidés par l'intérêt général (mais la définition de ce dernier est parfois délicate, surtout quand les investissements sont colossaux et qu'aucun consensus ne se dégage quant au bénéfice attendu) la Région, le Département et l'Agglomération n'ont pas su se mettre d'accord, non plus qu'aucune  coopération transfrontalière ne s'est concrétisée pour gérer le dossier au mieux. Le débat n'a pas davantage uni les gauches, qui, tout au contraire, ont défendu des postures très différentes. Les citoyens s'en étonneront sans doute, car la question n'est pas posée aux élus depuis quelques mois, mais est bel et bien étudiée par eux depuis des années, et a, semble-t-il, été tranchée lors du dernier scrutin régional par la large victoire d'Alain Rousset.  

L'ours luzien pourra en tout cas faire le gros dos et considérer que l'affaire le concerne assez peu puisque, de toute manière, les trains de Paris continueront d'arriver à la gare de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure, LGV ou non, peut-être un chouia plus rapides mais guère plus nombreux, sans que la nouvelle voie n'empiète sur la commune. Une ville décidément épargnée par tous les fléaux : la Nivelle n'ayant pas, au contraire de la Nive, l'Adour et la Bidassoa, débordé en son estuaire, le ministre Darmanin, venu constater l'état de catastrophe naturelle au pays Basque, n'aura pu apercevoir le site luzien, imprudemment localisé en zone inondable et sur terrain nu, où la mairie et des promoteurs veulent creuser des parkings et construire de grands immeubles.

Tout un programme, que l'un des opérateurs vient de décrire dans SUD OUEST (édition du 17 décembre) y présentant son édifice comme un endroit où "vivre heureux" ("Bizipoz" est en effet le nom du programme immobilier) sans confirmer par conséquent (si on interprète littéralement le slogan qu'il a choisi) que la destination d'hôtel assignée dans un premier temps au bâtiment serait forcément maintenue dans le long terme.  Le promoteur  annonce en revanche un "Garage nouvelle génération" sonorisé et ouvert toute l'année mais aussi (sans en préciser les raisons) une réduction du nombre de places de parking souterrain de 189 à 70 : ce qui signifie un silo beaucoup moins profond que prévu, ce dont nous avions eu venet qui avait été porté à l'attention de nos lecteurs dès le 12/12. Nous notions qu'une révision comparable (à la baisse) de la capacité du parking public achèverait d'en faire une très mauvaise affaire pour les finances locales, mais nous étonnions par ailleurs des rumeurs laissant entendre que la pollution du sous-sol ou la géologie des lieux pourraient être à l'origine de ce renoncement à forer en profondeur.


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dimanche 12 décembre 2021

PLUIE D'ARGENT N'EST PAS MORTELLE

CHRONIQUE DE DÉCEMBRE publiée le 12/12/21


UN MAIRE TRÈS ENGAGÉ

Alors que les précipitations intenses de ces derniers jours ont débouché sur des crues très spectaculaires et l'inondation de nombreux secteurs, urbanisés ou non, dans tout le Pays Basque - que l'on sait exposé à de tels risques en raison de son climat, du relief et de constructions proliférantes - M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz persiste et signe. Il a, en effet, fait voter par son conseil municipal, le  10 décembre, un (très) gros chèque de 600 000 € au bénéfice de VINCI, ceci dans l'intention de faire commencer les travaux de creusement du parking public Foch dès le premier trimestre 2022, alors même que tous les recours administratifs (et éventuellement judiciaires) ne sont pas purgés et que, si la Nivelle n'a pas encore, en cet hiver pluvieux,  imité la Nive ou les gaves réunis pour déborder de son lit (et noyer l'emprise du futur chantier) c'est avant tout à la chance que J-F Irigoyen le doit. Le journal SUD OUEST évoque à propos de cette pluie d'argent public un "acompte au concessionnaire du futur parking" puis une subvention prévue "dans le contrat de construction" (nous laissant penser que le bâtisseur et le futur exploitant seraient  une même entité alors qu'on avait cru comprendre l'inverse ?). Le quotidien rapporte par ailleurs, dans son édition digitale datée de samedi, l'argument massue de l'élu LR pour justifier son empressement à verser ces subsides : il s'agit, de son point de vue, de tenir "nos engagements" (sic). On se souvient que VINCI s'était dit prêt à entamer les travaux avant que les recours n'aient été purgés, si la municipalité le lui demandait : VINCI voulait apparemment dire par là, qu'il le ferait volontiers "s'il était payé". D'où cet acompte de la subvention d'équipement que la Ville s'est crue obliger de voter "en urgence", au risque de tout perdre si le projet n'aboutissait pas. 



DES RISQUES BIEN RÉELS MALGRÉ LA RÉTENTION DU PLAN DE PRÉVENTION 

Comme les oppositions élues (centristes et abertzale, qui ont unanimement rejeté la décision budgétaire modificative) l'ont souligné, un risque financier réel est donc bien assumé aujourd'hui, très délibérément, par nos édiles, en vertu d'engagements qu'ils ont visiblement contracté auprès d'intérêts privés et non sur la base d'une promesse faite à leurs concitoyen(ne)s.  Car on comprend bien que, si l'exécutif Luzien a hâte d'imposer dans ce dossier une politique du fait accompli, c'est pour être en mesure d'offrir la rampe d'accès publique dont le projet de stationnement souterrain privé sous l'îlot Lamerain a besoin [car il s'agit bien d'un souterrain, quoique moins profond que prévu, pour vendre le projet de transformation de l'actuel "garage" de Truck Foods saisonnier  en un lieu de convivialité permanent - précision ajoutée le 27/12]. Une condition requise absolument pour valider la vente de la place Jaulerry aux promoteurs (une vente que les opposants siégeant au conseil municipal n'ont malheureusement pas jugé bon de censurer alors que, pour les Socialistes, comme nous l'avons déjà écrit ici : il est mal venu de vouloir bâtir en terrain nu dans une zone inondable et très étrange, par ailleurs, que le complexe hôtelier et résidentiel de standing envisagé dans le quartier se construisent sur une surface provenant à  40% de terrains publics, y compris une bande prélevée sur le boulevard Victor-Hugo, vendus tout exprès aux entrepreneurs). La sécurité juridique de ce vaste projet de rénovation ne nous étant jamais apparue comme inébranlable, nous ne pouvons qu'approuver, sur ce plan, les arguments énoncés par les représentants du Centre et d'Herri Berri, et redire que le projet de parking public Foch est incompatible avec les exigences du développement durable, comme il est dangereux pour ses usagers, dans le contexte de changement climatique observé globalement. La légèreté de notre municipalité en la matière, comme la position de l'État, qui n'a pas publié définitivement son PPRI réactualisé, mettant ainsi très opportunément entre parenthèses la nécessité de protéger les populations des risques naturels avérés, continuent de beaucoup nous étonner : mais la @Gauche Luzienne s'est déjà largement exprimée sur ce sujet, jusqu'à s'interroger publiquement sur les responsabilités des uns et des autres.

UN URBANISME PÉRIMÉ

Si la résistance au projet de rénovation s'est cristallisée ces derniers mois sur le projet de parking municipal, il nous faut redire que c'est l'ensemble du plan de réaménagement urbain qui pose problème aux yeux des Socialistes, ce que leurs conseillers municipaux ont maintes fois exprimé au cours de la mandature précédente. Que des investisseurs privés aient envie de faire un hôtel de standing (un de plus) en plein centre-ville les regarde sans doute, mais que la municipalité s'enthousiasme pour leur affaire au point de communiquer à tout vent sur la formule "d'hébergement décalé" promue par eux (qui parlent d'auberge de jeunesse tout en déclarant vouloir s'inspirer de la chaîne "Mama Shelter") n'est pas justifié. Non plus que la décision de la commune de vendre la placette contigüe aux terrains Lamerain-Fraysse pour offrir plus d'espace à l'appétit des promoteurs ; décision que nous jugeons malencontreuse, autant que celle d'accepter le rétrécissement du boulevard (surtout quand sa piétonnisation est faite au motif d'ouvrir plus largement la vue sur le port et Ciboure !).  Sans parler de notre jugement très négatif sur le sarcophage de béton toujours prévu pour couvrir le stationnement (une dalle d'Argenteuil, écrivions-nous dès l'origine) la hauteur et les masses des édifices prévus, la complexité du plan de circulation projeté, le non sens d'un drainage des flux motorisés vers un tel site, la réduction des dimensions du rond-point de la gare (pourtant déjà accidentogène en l'état) un cheminement piéton "en surface" interrompant la circulation des véhicules et un verdissement très "cosmétique"  : tous défauts révélateurs de conceptions datées, voire obsolètes.


UNE RÉVISION DÉCHIRANTE ?  

On s'apprête, en résumé, à faire un parc automobile souterrain municipal dans un lieu inapproprié, cela pour permettre à des propriétaires privés de disposer d'une rampe vers leur propre abri : le pire étant que, loin de faire creuser sept enfers sous la surface comme il en avait l'intention initiale, tout porte à croire que M. le Maire, qui en a déjà rabattu  singulièrement (ce serait seulement cinq, d'après ses dernières déclarations publiques) devra peut-être se contenter d'un beaucoup plus modeste forage. Car il sera probablement difficile d'aller très profond, vu la nature du sous-sol, comme l'atteste la comparaison avec le tunnel sous la Manche que la Ville ne craint pas de ressasser. Or, un parking public à N-1 ou N-2 ferait vraisemblablement de l'infrastructure un aménagement non rentable - et alourdirait le boulet financier que traîneront de toute façon les générations futures de contribuables locaux. L'on entend pourtant dire que, côté privé, le parking sous l'ancien atelier Renault pourrait n'être logé, par précaution, que dans un seul sous-sol ! voire en rez-de-chaussée (ce qui impliquerait la disparition du lieu convivial, dont le maintien est "habilement" associé par la propagande édilitaire  à l'acceptation de la rénovation).  Mais il se murmure encore que la dépollution des terrains jadis occupés par un garage et une station essence n'aurait peut-être pas été menée jusqu'au bout, contrairement, là encore, aux assertions de la commune. Bref, on aimerait que la municipalité, si elle devait revoir ses plans à la baisse, l'annonce ouvertement et par avance aux Luzien(ne)s, ou, sinon, que soient démenties fortement certaines informations répandues dans le public (avec, si possible, quelques arguments plus sérieux que ceux avancés dans le passé : on se souvient notamment que M. le Maire présentait son parking comme étant situé "hors aléa" - alors que la zone est partiellement mais véritablement exposée au risque d'inondation : une  situation qu'il a bien été obligé de finir par reconnaître, mais après l'avoir impunément niée pendant des années).

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dimanche 28 novembre 2021

NOVEMBRE DE A à Z (d'ARISTOPHANE à ZEMMOUR en passant par l'îlot Foch)

CHRONIQUE DE NOVEMBRE

Billet du 28 novembre 2021

L'actualité politique n'est guère réjouissante, ces derniers temps.  

Au plan national, c'est d'abord l'engouement des grands médias pour la candidature (encore très hypothétique) de Zemmour, qui lasse et agace. Ce battage médiatique n'a pas peu contribué à rendre la pré-campagne des élections présidentielles tout à la fois ennuyeuse et choquante. Alors que des dizaines de migrants viennent de périr noyés en tentant de gagner la Grande-Bretagne depuis Calais, que d'autres sont morts sous les roues d'un train circulant entre Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, peut-être le doigt d'honneur adressé à un opposant par le polémiste viendra-t-il enrayer enfin la mécanique identitaire et prétendument "patriote" (en fait nationaliste et xénophobe) de certain discours qui tend à devenir une rengaine brodant sur le thème de l'invasion, très (beaucoup trop !) largement diffusée, quand aucune discussion sérieuse n'évoque l'intégration européenne, la lutte contre le changement climatique, l'éducation et l'emploi (etc.).

Symbole pénien associé à un geste de mépris attesté depuis 2500 ans au moins (Aristophane le pratiquait déjà à Athènes), brandir le majeur plutôt que de réfuter par la parole les arguments de l'adversaire n'est pas forcément de bon ton en politique ! 

Un peu plus d'humanité, nous le croyons, et des débats plus constructifs, prenant notamment en compte les exigences du développement durable, feraient en effet du bien

Sur le plan local aussi, du reste, où M. le Maire lui-même - qui n'a pourtant rien d'un "punk" - s'était laissé aller l'été dernier, en précurseur, à adresser un "fuck" à ses opposants, justifiant a posteriori sa réaction par la dénonciation d'agressions répétées qu'il aurait subies lors de la cérémonie du 14 juillet (gifles, bousculades et insultes). M. Zemmour a quant à lui beaucoup plus d'aplomb que notre premier magistrat : l'ex-chroniqueur de télévision se réfugie en effet derrière son "caractère" et ne se donne pas même la peine de trouver des excuses à sa provocation. Il est vrai qu'il se prévaut d'une radicalité expéditive, en rupture complète avec la tradition républicaine, et déploie un révisionnisme "anti doxa" bien connu, quand J-F Irigoyen, quoique prompt à s'encolérer, assume, sur ces plans au moins, des positions qui, pensons-nous, l'honorent. Mais qui l'obligent aussi, moralement, à poser des actes : et d'abord à répondre rapidement et concrètement, avec les autres élus et les représentants de l'État, au besoin d'accueil des migrants en transit par le Pays Basque, puisque cette problématique est (re)devenue urgente. Nous espérons que des solutions efficaces seront trouvées.

La @Gauche Luzienne attend des réponses adaptées à la question des migrants et reste par ailleurs attentive aux initiatives prises par la municipalité dans tous les domaines.

Elle prendra acte des bonnes décisions comme elle ne ménagera pas ses critiques sur certains dossiers, qui lui paraissent mal engagés, dont celui de la "requalification" du secteur Foch, toujours très mal partie. La réfection des réseaux qui vient de débuter dans le centre-ville annonce l'entame d'un très long calvaire pour les Luzien(ne)s : des années de travaux très pénibles pour tout le monde, alors que le rétrécissement des chaussées et ronds-points prévu par la rénovation ne pourra qu'augmenter la congestion du trafic après que le chantier ait été terminé ! Mais, comme on le sait, nous combattons également l'inévitable perte d'espaces verts et un panorama architectural enlaidi, et nous constatons qu'il demeure beaucoup d'incertitudes de fond (sur la profondeur raisonnable des deux parkings prévus, la légalité de constructions faites en zone inondable sur terrain nu, etc.). Il nous semble toujours très regrettable que les oppositions disposant de représentants au Conseil Municipal aient voté favorablement en réponse au projet de cession par la Ville du parking Jaulerry, vente qui permettra, si elle se réalise, aux promoteurs privés de construire un complexe hôtelier et résidentiel sur des emprises en partie publiques (pour 40% de la surface totale). Et nous déplorons que seule l'opposition au parking public ait pu servir de dénominateur commun, alors que, pour les Socialistes, c'est l'ensemble de la rénovation qui pose problème.

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Le PS Luzien a commencé à tracter en faveur d'Anne Hidalgo, défenseure d'une ligne social-écologique qui peut rassembler bon nombre de citoyen(ne)s. Il se réunira par ailleurs le 3 décembre prochain en vue de définir sa stratégie locale et de réfléchir notamment aux relations à (re)nouer avec ses partenaires naturels. Il souhaite relancer l'association des Amis de la Gauche Luzienne, destinée à fédérer au delà des adhérents du PS toutes les bonnes volontés susceptibles de rallier le camp réformiste.

 

jeudi 18 novembre 2021

VIVRE ET SE LOGER MALGRÉ LA SPÉCULATION

Communiqué du PS 64

La Fédération du Parti socialiste des Pyrénées Atlantiques appelle à une large mobilisation pour la manifestation du samedi 20 novembre à Bayonne, « Vivre et se loger au Pays ! ».



La crise du logement pèse très lourdement sur la vie quotidienne de nos concitoyens et en particulier au Pays Basque. Le marché du logement accentue depuis trop longtemps les inégalités.
Le logement se doit d’être au cœur des politiques publiques. Dans les différentes collectivités dont ils ont la responsabilité, nos élus s'investissent au quotidien et font preuve d’initiatives pour rendre le logement accessible au plus grand nombre.  
Si la politique du logement est la grande perdante de ce quinquennat, cet appel à mobilisation, parce qu’il est issu du monde associatif, syndical, culturel, sportif et politique, démontre l’impérieuse nécessité d’agir pour un logement accessible pour tous. 

Rendez-vous samedi

LE 20 novembre à 15h,
place Saint-André à Bayonne

Le Parti Socialiste sera représenté en tête de manifestation par Mme Sandrine DERVILLE et Mr Kotte ECENARRO.

dimanche 24 octobre 2021

AUGMENTEZ LES SALAIRES , PARTAGEZ ! AGISSEZ POUR LES JEUNES : ANNE HIDALGO ET LES SOCIALISTES POUR UNE DÉMOCRATIE RÉNOVÉE

 Anne Hidalgo, ce sont des propositions de réforme concrètes, sans démagogie, pour "reconstruire la République".

Les médias (ici le Huffington Post) commencent enfin à s'intéresser au programme du PS.


La section locale du PS et l'association "Gauche Luzienne" se réuniront prochainement pour lancer la campagne des Présidentielles à Saint-Jean-de-Luz, avant Noël ! et soutenir les ruptures nécessaires défendues par notre candidate avec les dérives ultra-libérales du passé. 


Notre candidate incarne une Force Tranquille dont les commentateurs ont peu tenu compte jusqu'à présent mais qui peut changer la donne et, en tout cas, contribuer à élever le débat, embourbé ad nauseam dans les ornières identitaires.

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vendredi 22 octobre 2021

LE PETIT VÉLO LUZIEN.. ne tourne pas rond !

La ville déplore, selon SUD OUEST, la (relativement) faible affluence observée avant-hier lors de la deuxième réunion publique destinée à dévoiler le plan municipal dédié aux deux roues non motorisés. M . le Maire en personne s'en serait étonné, d'après le journal. Pourtant, aux dires de la ("petite" ?) centaine de ses concitoyens présents, il s'était tout au contraire réjoui, à l'entame de la manifestation, de voir  sous le chapiteau d'Harriet Baïta un public rassemblé en nombre. 

Le quotidien décide de pointer, cependant, la (cruelle ?) absence des ténors de l'opposition. Ce dernier point interpelle : on peut en effet se demander si invitations et communication préalable ont  été à la hauteur de l'événement, mais encore, si, par ailleurs,  les cyclistes n'en ont pas franchement un peu assez, des concertations - sur ce sujet a priori consensuel ? 

L'adepte du vélocipède a, en attendant, de quoi pester : le secteur de la gare et le franchissement vers Ciboure demeurent dans la pratique très dangereux, ceci alors que les travaux sur Foch ont déjà annihilé partiellement la bande cyclable du boulevard Victor-Hugo et qu'ils vont déboucher, à long terme, sur un rond-point de la gare rétréci !

Bref, la "petite reine" ne se voit pour l'instant dérouler aucun tapis rouge à Saint-Jean-de-Luz, alors même que nombre de jeunes seniors résidant dans la cité des corsaires passent en ce moment  à la propulsion électrique, mais que les automobilistes, souvent pressés sinon distraits, n'ont guère été sensibilisés à l'immixtion de ces nouveaux usagers. 

Pour résumer, on attend maintenant des actes et non plus des discours. Un plan quinquennal, c'est en effet très bien (notre époque post-soviétique remettant au goût du jour ce genre d'outil de planification) mais il y a sans doute urgence, dans le cadre de cette mandature, à amorcer des réalisations concrètes. 

Au moins quelques unes sont-elles annoncées au bon peuple (il est, en réalité : informé après que les décisions aient été prises, alors que les élus n'ont pas été préalablement consultés, ni -moins encore- les citoyens intéressés invités "à participer" pour de bon aux débats en amont) ; SUD OUEST n'insiste pas sur cette promesse de J-F Irigoyen mais ce dernier a affirmé que la passerelle censée relier Donibane à Ciboure devrait être jetée sur la Nivelle dès 2022. Une bonne nouvelle, si elle se vérifie.

Hélas, la constitution d'un réseau de piste cyclable n'empêche pas la municipalité de continuer à prôner la desserte du centre-ville par un réseau dense de parkings souterrains, quand l'autre solution (celle de stationnements périphériques reliés au "coeur-de-ville" par des navettes cadencées, prônée de longue date par les gauches et toujours défendue avec constance par Herri Berri) paraîtrait plus raisonnable, et compatible avec les ambitions environnementales souvent mises en avant par la commune mais peu suivies d'effet.



dimanche 3 octobre 2021

LE GRAND REMPLACEMENT ou SAINT-JEAN-DE-LUZ, VILLE DÉVOYÉE

 

CHRONIQUE D'OCTOBRE

Billet d'humeur du 3 octobre 2021


Détournement ?

Les travaux amorcés depuis peu dans le centre de la cité des corsaires peuvent sembler au pékin moyen, enclin à les considérer avec fatalisme, comme une nuisance très provisoire. Quelle erreur ! Ils marquent en effet le début de l'aménagement de l'îlot Foch et de ses abords : une véritable catastrophe annoncée. Les panneaux portant mention de la "réfection" de tels égouts ou autres conduites sont donc, en fait, bien trompeurs. Car il s'agit de débuter le grand remplacement de tous les réseaux du secteur (certes, pour la plupart, en très mauvais état) et de procéder à leur dévoiement nécessaire en vue de faire place nette aux grands trous dans le sable que M. le Maire et sa majorité veulent absolument creuser entre la gare et la mairie, un secteur stratégique et patrimonial, que - seuls - ils s'obstinent à présenter comme une "entrée de ville" (sic). Réfection pour dévoiement, et entrée pour coeur (d'agglomération) : la stratégie de détournement du langage (et de l'attention) est à chaque fois remarquable de la part de nos élus locaux, toujours enclins à communiquer plutôt qu'à "parler vrai" !

Après ces quelques mois de chantiers nécessaires au déplacement des réseaux, les riverains et autres luzien(ne)s fréquentant le quartier auront encore à endurer pendant un - ou plutôt plusieurs - trimestre(s) les déviations, les bruits et les poussières induits par la démolition de l'existant (y compris celle d'un bâtiment classé, que le conseil municipal a opportunément jugé bon, en 2015, de sortir du périmètre de l'AVAP) puis la noria de camions attendue pour vider les espaces dévolus aux deux grands parkings en zone inondable prévus (l'un, privé, et l'autre, public, mais branchés sur la même rampe d'accès et le même exutoire, ce qui va conduire à rétrécir le rond-point de la gare, pourtant sous dimensionné eu égard aux convois exceptionnels qui l'empruntent régulièrement et au stationnement sauvage qu'on peut y observer trop souvent).

Quarante ans de malheurs

Mais tout ceci n'est rien à côté des nuisances ultérieures et hélas durables, lesquelles dureront des décennies : d'abord, parce que couler une immense dalle de béton en guise de couvercle sur le site,  au dessus d'une coque censée étanchéiser le sous-sol, puis édifier à la place de l'ex-garage Lamerain une somptueuse "auberge de jeunesse pour bobos" (c'est la définition rapide et un brin moqueuse que nous retiendrons des hôtels de la chaîne "Mama Shelter", citée en exemple de ce qu'ils veulent faire par les promoteurs - les dits promoteurs restant libres toutefois de transformer ultérieurement en résidence de standing les locaux, si le "concept" ne marchait pas) : cela prendra du temps et causera beaucoup de déplaisir, sans parler du rétrécissement du boulevard Victor-Hugo - accepté du bout des lèvres par l'enquête publique au motif qu'un occupant privé s'est déjà accaparé le tiers de la chaussée (sic) que la municipalité a cru bon de lui concéder !

Encore faut-il compter, de surcroît, avec les décennies de bouchons estivaux supplémentaires à venir, créés par l'afflux des automobiles vers ce lieu tout à fait inapproprié (mais proche des plages et de la rue piétonne : guère plus, toutefois, que le commissariat, dont nous avions dit le dès le début qu'une localisation du parking communal à sa proximité serait plus intelligente - c'est encore plus vrai depuis qu'on veut faire une salle de spectacle sur ce lieu sans y prévoir aucun stationnement !). Aux pertes de recettes municipales pointées par nous comme par certains autres observateurs avisés, il faut encore ajouter le risque indéniablement subi par les usagers, que le recul du trait de côte et les modifications du régime des précipitations exposeront dans leurs personnes et leurs biens, un "détail" qu'on n'a pu dissimuler à l'opinion qu'en escamotant le PPRI et en prétendant à moult reprises que le parking municipal était totalement "hors aléa" - plus le mensonge est gros, et mieux ça passe !

Hémiplégie

Loin de vouloir "appuyer où cela fait mal", comme SUD OUEST l'avait annoncé, à la veille du dernier conseil municipal, à propos des interventions attendues (avec jubilation ?) de la part de Pascal Lafitte et Manuel de Lara, les minorités siégeant au conseil municipal ne nous semblent pas avoir la dent très dure, ni à l'égard du projet de rénovation Foch, ni sur d'autres dossiers sensibles. Les centristes peuvent bien, par exemple, dénoncer dans "Berriak" l'imbrication des intérêts publics et privés dans l'affaire du parking municipal, Manuel de Lara (seul candidat à avoir annoncé lors des dernières élections municipales qu'il mettrait fin au projet de parking Foch sur le port en cas de victoire, principale raison pour laquelle nous l'avions soutenu) n'a pourtant pas voté contre la cession par la ville du parking Jaulerry/Verdun aux promoteurs, qui leur permet de bâtir une résidence privée sur une surface issue à 40% du domaine public (et en très grande partie non construite auparavant !) et il s'est bizarrement opposé tout récemment à l'augmentation de la surtaxe  frappant les résidences secondaires et majorant les taxes d'habitation les concernant (passée d'un taux de 40% à  60%) : une mesure paradoxalement portée aujourd'hui par la majorité, alors que le maire actuel J-F Irigoyen, comme son prédécesseur P Duhart, avaient scandalisé leurs concitoyen(ne)s en déclarant que cet impôt était "confiscatoire" dans son principe. Quant à Herri Berri, son ancienne astuce, consistant à déclarer son opposition à "tout parking automobile où qu'il soit" pour ne pas avoir à combattre la localisation loufoque du stationnement municipal au bord de l'eau, sous l'actuelle avenue de Verdun, a vécu. Mais le groupe, qui a toujours affirmé que la rénovation d'ensemble du secteur Foch "lui convenait à peu près" moyennant quelques efforts de plantations très symboliques, ne prétend aujourd'hui prendre position contre le parking public Foch et réclamer  un référendum (cinq ans après que les Socialistes l'aient proposé) que pour mieux "en finir" avec cette affaire... qui l'a montré finalement très modéré face aux promoteurs, corporation qu'il ne cesse habituellement de vouer aux gémonies, même à l'occasion d'autres opérations plutôt bien pensées et bien menées par ces derniers et la commune (Trikaldi alias Lilitegia).

Bref, tandis que la coalition des légitimistes-bonapartistes aux affaires et la  fraction orléaniste se regardent en chien de faïence tout en se flattant de cajoler l'électorat des nantis, et que les abertzale d'Herri Berri se voient contester le soutien des "vrais luziens " par M. le Maire et ses amis (les seuls, cependant,  à user de cette terminologie étrange) le débat public manque d'une parole critique et de gauche, sociale et écologique. C'est en partie le résultat du choix des citoyen(ne)s qui a privé d'élus le camp social-démocrate. 

Mais nous espérons pouvoir contribuer à l'émergence, dans un futur proche, d'un mouvement d'union populaire capable de présenter lors des débats locaux un vrai programme de changement aux Luzien(ne)s, comme nous entendons prendre part à la campagne des présidentielles qui s'annonce...  pour imposer un autre choix que celui qui nous est offert par avance par les sondeurs, entre candidat pro-business et trublions déclinistes !


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mercredi 22 septembre 2021

CHASSE AU TRÉSOR ET BAVURE POLICIÈRE ?

 BILLET D'HUMEUR ET D'HUMOUR DU 22 SEPTEMBRE 2021



Pauvre Jean-François Irigoyen !

Déjà victime de l'humour narquois de ses contemporains, et     apparemment désavoué par les Luzien(ne)s en ce qui concerne le scandaleux projet Foch (voir notre page OPINION PUBLIQUE / affichage en mode web pour l'atteindre à partir d'un smartphone : cliquez dans la colonne de droite) n'est-il pas étrangement court-circuité par "son" chef de la police dans l'interview que ce dernier vient de donner à SUD OUEST  ? (et que notre grand journal régional a curieusement intitulé "la peur du gendarme" alors que le fonctionnaire, débonnaire, insiste - avec raison - sur le rôle de prévention joué par ses équipes). 

MINE D'OR

Toujours est-il que la blague à la mode, à Saint-Jean-de-Luz, est en ce moment de s'interroger sur la nature exacte des nombreux travaux menés par la Ville (car notre premier magistrat a tendance, comme nous le déplorons souvent, à vouloir abattre les murs et creuser un peu partout dans le sous-sol luzien) ; certains mauvais plaisants veulent voir dans ces chantiers la preuve d'une chasse au trésor d'un genre nouveau, esquissée par le maire  en vue de retrouver quelques pistoles et doublons qui manqueraient éventuellement dans les caisses municipales - lesquelles sont alimentées, comme nul ne peut en ignorer, du fait de l'insistance d'un des ténors de l'opposition à le dire et le redire, par la seule mine d'or locale : la poche des contribuables. Si le (bon) mot visant son ancienne collaboratrice est cruel,  il est vrai que M. le Maire a tendu le bâton pour se faire battre, ayant eu la maladresse d'évoquer la nécessité d'un audit après les accusations lancées contre son adjointe aux finances démissionnaire (à laquelle, pourtant, aucune malversation relative à ses fonctions électives n'a été jusqu'ici reprochée, et qui, par ailleurs est censée bénéficier, comme tout le monde, de la présomption d'innocence). 

SOURIEZ, VOUS SEREZ FILMÉS !

Quant à la gazette locale, on apprend à la lecture de l'édition d'hier que la police municipale luzienne va étoffer ses rangs (deux agents supplémentaires, "plus un chien de défense") mais également être relocalisée prochainement à la villa Maria Dolores, dont nous nous rappelons que, bien que la bâtisse soit coincée entre la gare et le parking des campings cars, elle était convoitée de longue date par quelques promoteurs ! Il est un peu surprenant que ce déménagement assez onéreux (un million d'euros) mais plutôt bien vu compte tenu de l'emplacement stratégique du local, à un jet de pierre de la future gare routière, n'ait pas été annoncé à la population par M. le Maire en personne, et l'on peut se demander si, dans sa communication, le chef des policiers municipaux n'a pas légèrement "dérapé" en volant ainsi la vedette au chef de l'Exécutif élu. Il est en effet question par ailleurs, dans son propos, de vidéo protection "effective l'été prochain " et de caméras implantées "au centre-ville", sur "le front de mer" et à "la gare". Une forme de réponse (plus ou moins adaptée) aux tensions de l'été dernier, sans nul doute, mais une décision qu'il faudra défendre devant l'opinion et qu'il eût été logique, aux yeux des Socialistes, que Jean-François Irigoyen assume de présenter lui-même aux Luzien(ne)s après un débat ouvert sur la question ! 

On est surpris que M. le Maire, jusqu'ici plutôt circonspect sur la vidéo surveillance, ait emboîté le pas à ses amis et maires LR du secteur, tous enclins à rejoindre le "discours sécuritaire" en vogue, pour décider d'hérisser sa ville de caméras, mais sans en revendiquer la responsabilité politique. A moins que, bavardage plutôt que bavure policière, la curiosité investigatrice du journaliste n'ait poussé le responsable à lui en dire beaucoup plus que prévu ? Au moins êtes-vous maintenant prévenu(e)s : Souriez, vous serez filmé(e)s ! Il n'y a pas à en débattre, puisque c'est déjà décidé (?).

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dimanche 12 septembre 2021

GREEN LANTERN supprime les déchets verts (ou plutôt : J-F IRIGOYEN annonce la fin de leur ramassage gratuit)

 CHRONIQUE DE SEPTEMBRE


Au delà des traditionnels "marronniers" (les subventions remises à la rentrée aux écoles par la Ville) ou d'arbres plus inattendus (l'épineux buisson de l'affaire Ithurria) la lecture de la presse ou des réseaux sociaux nous donne-t-elle à croire que ce mois de "retour à la normale" espéré (après une saison difficile) tient ses promesses ? Rien ne l'annonce encore, le climat restant tendu et les décisions continuant à s'abattre, unilatéralement, sur la population.



 PUNITION

Alors que la Droite fustige volontiers (et presque par automatisme) "l'écologie punitive" dont les Verts et/ou les Socialistes seraient systématiquement partisans, selon elle, son champion local (alias J-F Irigoyen, maire LR de Saint-Jean-de-Luz) ne craint pas en effet de faire annoncer ces jours-ci, par une lettre définitive émanant de son cabinet, la suppression immédiate des tournées de ramassage des déchets verts, assurées jusqu'ici sur simple demande de la part des habitants. Il invoque dans sa missive des motifs économiques et invite ses concitoyen(ne)s à pratiquer le compostage, n'ignorant pas, pourtant, qu'ils/elles recourent déjà, pour la plupart à ce procédé ! Mais il avance par ailleurs, au risque de surprendre beaucoup les habitant(e)s, des préoccupations écologiques (sic) !

PROLIFÉRATION URBAINE

Jadis auto-proclamé "Mr Propre" (une antiphrase, à n'en pas douter, au vu de son bilan en matière d'assainissement) M. le Maire a de fait participé à ce que la situation environnementale se dégrade encore depuis sa (si brillante ?) réélection : laissant se poursuivre l'expansion en surface du bâti et procédant ainsi à une artificialisation anarchique des sols qu'il ne convient pas pour nous de condamner seulement en principe (en votant contre le PLU, par exemple) mais qu'on doit stopper tout de suite (à Ur Mendi, notamment) par un moratoire sur les opérations en périphérie de l'enveloppe de l'agglomération dites OAP, tant que la crise de l'assainissement n'est pas au moins partiellement résolue ! Une solution que nous avions proposée à la fin de la mandature précédente, et que le Centre Luzien avait soutenu à l'époque, mais dont nous ignorons ce que les oppositions représentées au conseil municipal, plutôt discrètes sur le sujet, en pensent aujourd'hui alors que la majorité suit la vieille ornière définie il y a une décennie sans vouloir innover !

SUPER-ZÉRO

Peut-être avide de gagner un autre surnom, mais guère logique (puisque c'est pour réduire les coûts qu'il aurait supprimé la tournée de ramassage des résidus de tonte et de taille)  notre premier magistrat joue les Green Lantern "version bobo anglicisé" en promettant aujourd'hui à ses électeurs des aides financières de la part du Syndicat Bil Ta Garbi, pourvu qu'ils s'adonnent au broyage ou mieux encore au "mulching" - ceci après avoir recouru durant l'été à l'extinction nocturne d'une partie des feux éclairant les voiries. Une mesure "expérimentale" qui ne fait d'ailleurs pas l'unanimité et n'augmente pas le sentiment de sécurité des Luzien(ne)s, même si Herri Berri se pâme de contentement à ce propos (en affirmant que la Ville suit l'une de ses propositions - refrain connu) et si des étoiles complaisantes sont venues, sur les panneaux, couronner l'effort d'obscurcissement municipal. Un effort dont la pertinence est, pour le moins, encore discutée (d'autant qu'on n'a pas entendu parler, dans la cité des corsaires, d'outils permettant d'allumer l'éclairage public en fonction des besoins à partir du smartphone des usagers - une idée apparemment mise en pratique ailleurs avec succès). Ce n'est pas, en tout cas, un costume de super héros étoilé qu'on voudrait faire endosser à l'agresseur de quelques membres du collectif citoyen stop.parking.Foch ! victimes récentes de violences sur la voie publique (encore ! dans une cité paraît-il "apaisée").

VESSIES ET GREEN LANTERN

Si l'éducation aux bonnes pratiques en matière de gestion des déchets verts mise en place par la commune semble de bon aloi (une journée de sensibilisation est prévue le 2 octobre au Jardin botanique) et si la technique de tonte sans ramassage gagne à être davantage connue (car c'est cela, le "mulching" !) notre maire aura du mal à faire prendre des vessies pour des lanternes (Green ou non) et à obtenir que sa conversion à l'écologie apparaisse comme sincère. Lui qui se prépare toujours à faire creuser un énorme trou pour faire un parc de stationnement municipal sur le port, en zone partiellement inondable, donc à inaugurer un chantier aux impacts très lourds pour déboucher à l'horizon de quelques années sur des solutions urbanistiques déjà périmées actuellement, et de surcroît potentiellement dangereuses. Surtout, ne pourrait-il chercher à obtenir la réduction des flux de déchets par la persuasion au lieu de décider d'abolir un service public sans avertissement préalable ? Car la démarche participative de la commune reste là aussi très fumeuse. 

On souhaite à cet égard que la nouvelle adjointe aux affaires culturelles (nommée pour remplacer un prédécesseur promu - dans des circonstances navrantes - aux finances) rassure sur la viabilité de la grande infrastructure projetée sur le domaine Harriet Baïta ; qu'elle nous explique (à tous les Luziens mais spécialement aux riverains) comment elle compte parquer les véhicules des spectateurs drainés par le nouveau pôle, quelles activités y seront implantées, pour quelles dépenses et avec quel profit éventuel ? Son prédécesseur, malgré le bon accueil fait au départ à son projet, n'a jamais éclairci totalement ces points (aménagements de voirie, mixité fonctionnelle ou non, programmation, budget de fonctionnement, etc.). A propos de budget, notons qu'il faudra bien qu'il en produise un, au vu de ses toutes nouvelles attributions - sauf à risquer d'être ridicule !


vendredi 3 septembre 2021

Y AURAIT-IL QUELQUE CHOSE DE POURRI AU ROYAUME DE LUZ ?

 

BILLET D'HUMOUR


                                "J'ai confiance ..."


Sidération et  désarroi en ville (dans l'ensemble de la population) après la divulgation de très graves accusations lancées dans la presse à l'encontre de l'adjointe aux finances, démissionnaire. Cette situation sans précédent a conduit M. le Maire à annoncer un audit.

Il ne s'agit là de sa part que d'une précaution ; mais c'est admettre implicitement que nos critiques sur le manque de rigueur de la présentation des comptes municipaux (exprimées maintes fois durant la mandature précédente) étaient probablement fondées. 

Aujourd'hui, seul le paradoxe des déclarations édilitaires [rassurer les citoyen(ne)s sera difficile !] peut nous porter à sourire. Et non pas cette triste actualité..

Saint-Jean-de-Luz aura décidément défrayé la chronique jusqu'au bout, durant cette saison plutôt calamiteuse, laquelle marque sans doute la fin de la mansuétude de l'opinion à l'égard d'une mandature mal partie.

mardi 31 août 2021

ALERTE ENLÈVEMENT ? FOCH ET LA DISPARITION DU PETIT PPRI

 

Billet d'humour (car mieux vaut en rire)


La divulgation des démêlés judiciaires d'une Adjointe luzienne défrayant aujourd'hui la chronique, les commentateurs (Ramdam 6440, notamment) ont parfois cru bon de faire état de "fortes pressions préfectorales" ayant été exercées à son endroit pour la contraindre à la démission.

Loin d'avoir une opinion arrêtée sur la réalité des dites pressions ou même sur la consistance des "révélations" de la presse (sur une instruction qui ne semble pas très secrète !) nous avons quant à nous, tout au contraire, un avis tranché sur d'autres pressions : celles que le haut représentant de l'État dans notre département pourraient prodiguer à notre plus grande satisfaction, s'il lui convenait de les exercer.

Qu'est-il advenu, en effet, du projet de plan de prévention des risques d'inondation luzien (PPRI) lequel aurait du être publié à l'été dernier mais dont la formalisation a été suspendue (escamotée ? reportée ?). C'est peu dire que la situation nous désole. 

Car c'est en vertu de ce petit PPRI (porté disparu ?) que sont aujourd'hui présentées les rampes d'accès "hors d'eau" des futurs parkings creusés sous la friche Foch, et démarquées les zones rouges et vertes, que des aérateurs surélevés sont prévus et que M. le Maire a fini par admettre -après avoir beaucoup menti à ce propos- que son parking n'était pas totalement "hors aléa" (on a noté qu'il préférait, pudiquement mais faussement, dire aléa plutôt que risque à propos d'inondations ou de submersions pourtant susceptibles de mettre en péril des personnes !). 

Le document, s'il pouvait être rapidement finalisé, officialisé et annexé au PLU pour devenir opposable, serait à notre avis d'une grande utilité pour garantir que la rénovation Foch n'est pas totalement incompatible avec la sécurité des habitants et usagers. Hélas, à notre connaissance du moins (puissions-nous être démentis !) le petit PPRI n'est toujours pas devenu grand et n'a pas été libéré des limbes ? Nous supposons donc qu'il est encore retenu par les services de l'État et souhaiterions sa publication définitive dès que possible, pour éviter la coïncidence fâcheuse d'une opération d'urbanisme municipale lancée sur le front d'eau en l'absence d'un plan de prévention clairement posé (la mouture de 1997 aurait du être remplacée en 2018 mais a été repoussée de 18 mois puis sine die).

Contestant la conformité de l'opération aux principes du développement durable, nous sommes toujours dans le doute quant aux responsabilités éminentes dans ce dossier, dans la mesure où M. le Maire s'est targué jusqu'ici d'avoir bénéficié du soutien constant de l'État à tous les stades d'élaboration du programme !

La @Gauche Luzienne vous invite à soutenir le collectif stop.parking.Foch! en écrivant à l'adresse et à participer à la consultation qu'il propose (voir ci-dessous).



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dimanche 29 août 2021

SAINT-JEAN-DE-LUZ, 18 MOIS PLUS TARD : CANARDS SANS TÊTE ET VILLE POSÉE A L'ENVERS

CHRONIQUE DE FIN D'ÉTÉ

BILLET D'HUMEUR - rentrée 2021


AU NOM DE L'AMOUR ?

L'élection de mars 2020 est déjà loin derrière nous, et la pandémie COVID-19 a sévi, depuis, qui n'a guère facilité la tâche des élus, à quelque échelon que ce fut. 

Pour autant, la gestion de la crise sanitaire ne dédouane pas la municipalité luzienne de ses responsabilités, eu égard à la crise de l'assainissement en Pays Basque et au manque de dialogue avec la population, patents ces derniers mois... et aujourd'hui constatés par tous les observateurs de bonne foi. Il est temps, pensons-nous, pour M. le Maire et la majorité municipale, de redresser la barre pour choisir enfin, clairement, un cap et mener la barque luzienne au travers des écueils. Faute de quoi, tout au contraire, l'actuelle mandature, qui  semble déjà très "mal partie"  ne pourrait aborder heureusement au rivage du développement durable et le "vivre ensemble" si cher au coeur des habitant(e)s de la cité des corsaires continuerait de se dégrader! 

Nous appelons de longue date à une politique moins "court-termiste" et plus raisonnable. Car il y a bien longtemps, hélas, que "le projet de Ville" de la droite locale, jadis mis en avant par P. Duhart, et marqué dès l'origine par un certain flou, est devenu beaucoup plus virtuel qu'il n'est réellement soumis à leur appréciation et posé devant les Luzien(ne)s : lesquel(le)s se sont d'ailleurs retrouvé(e)s dans la situation cocasse d'être mis(e)s en demeure de voter pour les sortants, lors des dernières échéances électorales... au nom de l'amour (sic) supposément  "passionné" que les élus de Droite et du Centre (militants LR, UDI, MODEM, PNV et LREM réunis -et on en oublie sans doute- pour la plupart présents aux affaires depuis des décennies) portaient à la commune.. 

FATIGUE ÉDILITAIRE

Désignées sans contestation par le suffrage universel, et, pour cette seule et bonne raison, légitimes, les notabilités en place auront surtout exprimé à cette occasion leur attachement à la conservation ou à l'obtention de leur mandat municipal : pour le reste, on est aujourd'hui confondu par l'absence de sens donné au programme de l'équipe élue pour administrer la commune. Les projets luziens ne paraissent plus avoir d'objet, à tel point qu'on peut s'interroger sur leur devenir et qu'il nous faut déplorer sur ce point une fatigue édilitaire que l'on espère momentanée et qui paraît dérober à la municipalité toute ambition soutenable dans le temps. 

La réception récente des travaux réalisés à Socoa par l'intercommunalité de la Baie est un bon exemple de cette situation : car ce chantier n'a été financé par l'État et les autres intervenants que dans la mesure où une destination avait été indiquée à ce lieu historique. Las ! Depuis que J-F Irigoyen a décidé de jouer les plongeurs de combat pour torpiller le centre international d'enseignement et de technologie dédié à la glisse que son prédécesseur et les autres maires du Sud Pays Basque  avaient prévu d'installer à l'entrée de notre rade, aucune proposition sérieuse n'a émergé quant à la vocation du fort rénové. Un point que seul M. le Maire de Ciboure a relevé publiquement, signalant l'urgence de trouver un usage à la nouvelle infrastructure (75% des travaux restant à faire, d'après SUD OUEST, les bailleurs de fonds pourraient à terme changer de pied et refuser de nouveaux chèques en blanc !).

Le projet de pôle culturel est une autre source d'interrogation. Censé permettre la relocalisation sur un seul site (face au commissariat, là où trône actuellement un chapiteau de cirque) de l'ensemble des activités culturelles de Saint-Jean-de-Luz et remplacer la salle de spectacle dite "auditorium Ravel" vendue au privé (et non pas : fermée provisoirement pour travaux, contrairement aux assertions de Berriak) ce bâtiment est a priori un bel outil, combien même la Ville n'a pas prévu de stationnement à proximité ni été capable, au lancement du programme, de préciser son financement (le coût global paraît devoir représenter in fine au moins le double de l'investissement annoncé en son temps par le Maire précédent). Sans doute J-F Irigoyen ne pouvait-il prévoir que les projets Luziens bénéficieraient de crédits d'état exceptionnels (cas des Récollets, ciblés dans le cadre du plan de relance post-COVID) ni annoncer par avance que la communauté d'Agglomération mettrait la main à la poche pour la salle luzienne, dans des proportions qui, par ailleurs, ont fait grincer quelques dents chez nos voisins ! Mais comment se fait-il qu'un projet de cette dimension soit considéré comme une affaire purement immobilière, au lieu d'être accompagné d'un plan de développement culturel transparent, comme il se devrait naturellement, et comme l'existence d'une vaste agora dont l'utilisation n'a jamais été précisée -et qui ne contribue pas peu au caractère massif du bâtiment (du reste contesté par quelques riverains)- l'exigerait ? Une situation d'autant plus étrange que la réussite des assises de la culture et le soutien consensuel apporté à cette réalisation laissaient davantage espérer une bonne communication sur les enjeux de cette opération. 

Il s'agit là d'une dérive nouvelle et inquiétante : car, réussis (comme le pôle petite enfance) ou ratés (la grande médiathèque) les produits de la fièvre bâtisseuse de l'ère précédente avaient au moins le mérite d'être étayés par des projets et des politiques -parfois soutenues, d'autres fois contestées par  les oppositions- mais dont la dimension sociale et/ou les ambitions culturelles étaient en partie au moins avérées.

ALGUES ET URBANISME PROLIFÉRANTS

Si la comparaison jadis esquissée par P. Lafitte, pour Herri Berri, entre le nouveau PLU et un "canard sans tête" avait paru sur le moment plus plaisante que réellement fondée en raison, les actions de la Ville en matière de développement économique et résidentiel manquent bel et bien cruellement de sens commun et justifient a posteriori cette méchante métaphore. Pour n'avoir pas voulu esquisser la moindre action d'envergure pour améliorer sensiblement, avant 2020, les réseaux et les stations d'épuration, et pour avoir préféré tout attendre de la CAPB, il est vrai investie de cette responsabilité, mais héritière -aujourd'hui- d'une problématique qu'elle mettra des années à solutionner (?), mais également pour avoir refusé le moratoire à l'extension en surface de l'enveloppe urbaine que la non conformité et le sous-dimensionnement des systèmes d'épuration commandaient, la municipalité est en partie responsable de la crise de l'assainissement dont pâtit notre littoral, comme tous les acteurs qui ont feint, en 2020, de croire que les stations d'Arxilua et Cenitz étaient "correctement calibrées". Aux impacts environnementaux et sanitaires de cette politique du laissez-faire, il faut ajouter le coût social et économique de l'actuelle saturation touristique estivale. Un fait qui provoque des réactions exaspérées et parfois excessives, met en péril la pérennité des entreprises, et même : fait l'objet d'une exposition médiatique négative, ce qui est très nouveau ! algues et urbanisme proliférant de concert au travers de la presse déchaînée.. et la communication institutionnelle (celle de l'ARS notamment) se faisant volontiers alarmiste.

A L'ENVERS

Dans une ville où la perspective (non confirmée) d'installation d'un Surf Park a suscité une vague pétitionnaire sans précédent, mais qui a vu fleurir durant tout cet été sur ses panneaux de réclame des publicités pour un parc aquatique situé tout juste quelques kilomètres plus au Nord, sans que cela soulève le moindre opprobre, et où l'installation d'un restaurant de plage (un parmi beaucoup d'autres ?) a cristallisé soudainement le mécontentement, tandis que quelques uns manifestaient même le 14 juillet... contre l'assimilation "à la France" (sic) l'on peut se demander si les problèmes ne sont pas (délibérément) posés "à l'envers". Ne serait-ce que sur ce plan, la municipalité pourrait contribuer à apaiser les débats, en favorisant une croissance ne dépendant pas exclusivement du tourisme balnéaire, et à les rendre plus rationnels, en mettant en oeuvre une meilleure concertation avec "les gens", en allant bien au delà d'une consultation plénière annuelle avec la poignée de délégués de quartiers, encadrés par autant d'élus, qu'elle a cooptée : pratique toute symbolique, qui n'a rien de la démarche participative dont elle feint de se réclamer. C'est vrai s'agissant aussi du projet Foch, où deux vastes parkings souterrains sont prévus en zone inondable, (l'un public, l'autre non) qui partageront leurs accès au grand avantage des investisseurs privés : un "détail" que tou(te)s les citoyen(ne)s ne connaissent pas, alors que le collectif opposé au parking de la ville propose une nouvelle concertation publique, au motif que l'acceptabilité sociale du projet est douteuse aux yeux de la commissaire-enquêtrice ayant statué sur la vente aux promoteurs d'emprises publiques. Mais cette remarque, à nos yeux, montre bien que ce n'est pas tant d'une nouvelle consultation dont nous avons besoin, mais plutôt de la prise en compte des objections, oppositions et contre-propositions déjà formulées !

La municipalité en place pourra-t-elle adopter ce nouveau paradigme et se ressaisir, quand M. le Maire a démontré qu'il ne maîtrisait pas toujours ses nerfs, et alors que la rumeur enfle de la possible démission de l'une de ses principales adjointes ?

voir aussi, à ce propos : L'Agenda en haut de page

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LE PS FERA BIENTÔT SA RENTRÉE. 

Il aura besoin, comme la @Gauche Luzienne, de la participation de nouveaux venus (et de nouvelles venues, plus encore) pour  assumer la définition et la promotion de la politique social-écologique qu'il faut à nos territoires et à notre République !


dimanche 8 août 2021

SANS PROJET FÉDÉRATEUR : LE RISQUE D'UN ASSOMBRISSEMENT DU CLIMAT SOCIAL ET CIVIQUE EN PAYS BASQUE

RÉSEAUX SOCIAUX

Nous ne sommes pas les seuls à devoir constater à quel point l'ambiance se tend dans notre ville et au Pays Basque, fatigués - comme d'autres régions - par la Pandémie et exaspérés par l'existence de fléaux anciens mais devenus plus prégnants encore ces derniers temps (spéculation immobilière, pollutions, incivilités récurrentes, etc.). 

A cet égard, une tribune libre parue dans Mediabask mérite, en ce 8 août, de recevoir l'attention des Luzien(nes) : tribune dans laquelle le responsable des centristes siégeant au conseil municipal s'interroge sur les conditions du "vivre ensemble" local.

Nous sommes plutôt d'accord avec son analyse globale mais serions enclins à préciser davantage les choses : 

1 la gouvernance de l'Agglomération n'a pas été bonne, jusqu'ici, car exercée, trop souvent, au détriment des petites communes rurales et sans ménagement apparent de la ressource fiscale. Il est donc nécessaire que les élus communautaires se mobilisent pour améliorer l'administration de l'intercommunalité Pays Basque, afin qu'elle redevienne un projet fédérateur.

2 la CAPB n'est pas forcément, en tout cas pas de l'avis général, la réalisation qui boucherait définitivement "en impasse" toutes les pistes d'évolution institutionnelle en Pays Basque. Il est donc vital de nouer le dialogue, y compris avec ceux qui voudraient disposer d'une autonomie accrue ou même désireraient une autre entité territoriale, afin que chaque mouvance (y compris minoritaire) se sente davantage incluse dans le fonctionnement de la communauté telle qu'elle existe (des solutions innovantes sont, pour l'avenir, envisageables : acquisition de compétences particulières par la collectivité, création d'une collectivité européenne sur le modèle "alsacien" etc.).

3 il est naturellement honteux qu'un maire soit victime d'actes de violence à l'occasion d'une manifestation publique et/ou que des symboles républicains soient vandalisés. Mais M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz n'était pas obligé de répondre aux provocations comme il l'a fait, dès le 14 juillet mais encore après les événements (en attaquant son opposition - sans d'ailleurs citer nommément ceux des élus auxquels il en voulait en particulier - faisant preuve d'une telle violence verbale que le groupe Herri Berri a cru devoir demander des excuses de sa part ; il semblerait qu'il les attende encore !).

Enfin, il est clair qu'à nos yeux c'est une politique (municipale, mais au delà) plus solidaire et durable qui doit être initiée, en rupture avec la gestion laxiste (pseudo libérale) et conservatrice (prétendument consensuelle) en vigueur depuis des années, pour bâtir un avenir en commun qui soit supportable et juste. Cela suppose que la gauche et les écologistes soient -a minima- associés à la gestion des affaires publiques, ce que les électeurs et électrices, seuls, pourront imposer ! Des citoyen(ne)s inégalement informé(e)s, qui découvrent parfois aujourd'hui que nos stations d'épuration sont non conformes : même certaines forces d'opposition traditionnelles nous rétorquaient pourtant qu'elles étaient "calibrées" quand nous dénoncions fortement (seuls avec M. de Lara, par parenthèse) cette situation en 2020 ; les mêmes  ne manqueront pas de s'émouvoir -mais peut-être après coup, pour quelques un(e)s- du désastre architectural et urbanistique en voie d'être construit sur et sous la place Foch.

NOTRE COMMENTAIRE SUR LA PAGE Facebook de la @Gauche Luzienne

Le chef de file du Centre Luzien s'exprime aujourd'hui à travers une tribune libre publiée par Mediabask. Il constate (comme la @Gauche Luzienne l'a déjà exprimé pour sa part) que le processus institutionnel en Pays basque est inachevé (car encore "au milieu du gué") et mesure combien la paix civile est fragile, déplorant un climat devenu délétère (dont nous avions relevé nous aussi dans notre blog, il y a un mois, qu'il annonçait un été "en pente dure"). Localement, nous, Socialistes, ne pensons (malheureusement) pas que M. le Maire ait tout fait pour apaiser les débats. Manuel de Lara, de son côté, ne formule pas explicitement de jugement à cet égard, mais il affirme qu'il n'y a pas à ses yeux "de vrais et faux basques" ni de 'vrais et faux luziens" : une manière, nous semble-t-il, de renvoyer la majorité de J-F Irigoyen à ses (pitoyables mais électoralement payants) arguments de campagne ! Si nous partageons l'inquiétude des centristes quant aux relents xénophobes de certains discours et considérons comme eux que la réalisation de la CAPB ne peut suffire à incarner le projet fédérateur dont la société basque aura besoin dans l'avenir. nous estimons pour notre part que, pour construire "un avenir ensemble" satisfaisant, de mesures de justice devront être prises pour les catégories modestes et les jeunes, lésés dans la conjoncture actuelle. Et qu'il faudra bien, pour les décideurs, dialoguer sans exclusive avec ceux qui ne pensent pas comme nous (et qui, notamment, refusent de se voir comme étant tout en même temps Basque, et Français et Européen).

jeudi 8 juillet 2021

SAINT-JEAN-DE-LUZ : UN ÉTÉ EN PENTE DURE ?

 REPRISE DES PUBLICATIONS COURANT SEPTEMBRE

CHRONIQUE DU MOIS DE JUILLET 2021

audience : 2206 vues en juin/juillet - reprise des publications à la rentrée - arrêt du compteur le 20/07 à 12 h 30


Quelques considérations sur le tableau médiatique et la scène politique luzienne avant la traditionnelle interruption estivale de nos publications en ligne

Suivez aussi la @Gauche Luzienne sur Facebook et sur Twitter

Du Zéro à l'Infini :

Saint-Jean-de-Luz vient de passer du printemps à l'été et, en même temps, de l'évanescence  la plus énigmatique à la surexposition médiatique la plus évidente. Nous avions "ri jaune" en mai, dans ce même blog, en observant l'oblitération de la cité des corsaires, tant par la presse écrite que par les organes audiovisuels, dans l'ensemble très peu soucieux de la mentionner explicitement  parmi les communes non bénéficiaires d'éventuels pavillons bleus et de relever la gravité de la crise de l'assainissement sévissant autour et dans notre baie, comme de porter à la connaissance du public "le sauvetage" par les deniers communautaires (ceux de la CAPB) de projets culturels jadis annoncés en fanfare par la Ville mais non financés. Il nous faut constater en juillet (comme en juin, déjà) que les affaires luziennes, pour le pire, trop souvent, [ qu'il s'agisse d'attaques ad personam contre des élus d'opposition ou leurs proches, obligés d'y répondre,  ou des dérapages publics du premier magistrat - note ajoutée le 18/07 ]  plutôt que pour le meilleur, défraient la chronique, au point qu'on est presque heureux, parfois, d'échapper en ces temps incertains à l'index attentif des journalistes, qui viennent de rapporter, par exemple, que l'eau du robinet n'avait pas toujours été potable ces derniers mois, non pas à Donibane (ouf !) mais à Biarritz comme à Bidart - quoique les responsables locaux la disent crânement "buvable" en dépit de l'alarme donnée par l'ARS qui l'a trouvée "non potable" (sic). Autre événement révélateur : le malaise sociétal est tel que les mairies d'Anglet et de Biarritz viennent de décider d'armer leur police municipale, décision critiquée par Goizer Taberna dans Mediabask (édition du 8 juillet) qui déplore que l'accent ne soit pas davantage mis sur l'éducation et la médiation. Nous souhaitons que M. le Maire ne s'aligne pas en la matière sur ses collègues LR !

Cinq enfers plutôt que sept ?

Dans la cité des corsaires, c'est d'abord le projet Foch qui est (re)devenu un enjeu médiatique compte tenu du succès des rassemblements organisés par le collectif "stop.parking.Foch!" et des efforts déployés par l'association de défense du patrimoine "Gardena". Sentant le vent tourner, certains ont cru bon de rallier aujourd'hui le mouvement de protestation contre ce stationnement public sous l'avenue de Verdun ; mais cette opposition tardive n'est que l'expression du plus petit dénominateur commun entre tou(te)s les citoyen(ne)s hostiles à l'opération d'urbanisme prévue dans "le coeur de ville" par la municipalité de Droite.  Nous (la @Gauche Luzienne) avions dénoncé de longue date (durant la mandature précédente) et souvent seuls, les ambitions foncières et  immobilières de l'exécutif local (tant  la vente d'emprises publiques que la minéralisation du quartier sont indispensables, en effet, pour complaire aux promoteurs agissant sur la friche Lamerain-Fraysse et relèvent de logiques dépassées et non durables) ainsi que le mépris affiché à l'égard de la sécurité future des usagers. C'est aujourd'hui Herri Berri qui vient de demander (lors du conseil municipal du 2 juillet) un référendum à propos du parking public. Les élus socialistes avaient déjà fait une demande analogue, début 2016 (sic) et sans obtenir à l'époque le soutien des Abertzale : du coup, le maire précédent avait eu beau jeu de balayer cette revendication il y a (le temps passe vite) quatre ans et demi...  On doit espérer qu'il sera plus difficile à J-F Irigoyen - qui vient de promettre de ne creuser que cinq sous-sols au lieu de sept, sans préciser ses raisons, mais peut-être effrayé par les déboires du métro de Donostia, ville qu'il prend souvent en exemple - de contourner ce nouvel obstacle mis en travers de sa fièvre bâtisseuse (folie des grandeurs ou ivresse des profondeurs ? nous sommes-nous maintes fois demandé) et nous soutenons pour cette raison (sans rancune) la proposition formulée par les élus d'Herri Berri. Même s'il nous faut déplorer un "retard à l'allumage" de leur part ; il était évident pour nous, dès 2015, que le projet Foch dans son ensemble était mal parti et, notamment, que ce parking communal était la pièce maîtresse de l'opération d'urbanisme, sans lequel les intérêts privés concernés renonceraient à acheter l'espace Jaulerry et ne pourraient faire un rampe hors d'eau vers leur propre souterrain ! 

Contexte tendu !

Une violence inhabituelle semble en outre sévir et affecter en particulier le Pays Basque et notre ville, un an après la mort tragique d'un chauffeur de bus Bayonnais, qui a traumatisé la population. 

Violence d'état, tout d'abord : elle est parfois symbolique, quand on prétend empêcher l'enseignement en euskara de certaines disciplines scientifiques alors que, s'agissant d'autres matières, le problème a été réglé de longue date sans poser aucun problème  - ces résistances survenant du reste malgré le vote d'une loi favorable aux langues régionales par la représentation nationale (!) ce qui permet d'augurer de leur inanité prévisible. Mais elle est aussi concrète, par ailleurs, s'agissant des mesures d'exception prises à l'égard des "prisonniers politiques basques" (désignés ainsi par SUD OUEST dans son édition du 6 juillet, qui annonce la manifestation prévue le 10, devant se terminer à 17 h place Louis XIV) mais la situe en juin (sic).  Rappelons que les élus PS ont déclaré leur soutien aux artisans de la Paix et demandent, sur ce sujet, l'application stricte du Droit (la loi doit être la même pour tous).

Faits divers, ensuite. Les non-fêtes de Saint-Jean-de-Luz ayant conduit à des débordements (voir dans la page VU DANS LES MÉDIAS notre billet du 28 juin)  on a beaucoup glosé (ici, mais aussi partout ailleurs en France) non seulement sur le danger de se mêler aux festayres/festazaleak luziens et/ou de s'affronter à certains automobilistes imprudents mais aussi sur le risque qu'il y aurait à pratiquer en public la langue basque, y compris dans la cité des corsaires. En sommes-nous vraiment rendus là ? Majorité et oppositions se sont réunies, en tout cas, pour défendre - en battant le pavé -  le principe de la liberté de parler l'euskara (un droit qui, nous semble-t-il, n'est pas un privilège luzien : c'est partout en effet que la langue basque doit pouvoir être librement utilisée par ses locuteurs). Les élus de notre commune faisaient part de leur trouble à cette occasion (SUD OUEST, publication du 7 juillet)  l'adjoint à la culture condamnant "toute forme de violence" tandis que l'un des opposants les plus en vue rappelait l'aggravation de "la crise du logement, les tensions sur le foncier agricole" pour expliquer "le sentiment que le Pays Basque nous échappe" et constater avec raison que ''tout est exacerbé".

*

[Pour preuve : la manifestation indépendantiste du 14 juillet et la réaction encolérée, mais déplacée, de M. le Maire - note ajoutée le 16/07 - et voir par ailleurs nos billets en date des 18, 19 puis 20 juillet dans la page VIE MUNICIPALE]. Il faut souhaiter que nous n'en venions pas à banaliser les incivilités et autres comportements agressifs mais que nous surmontions ensemble les difficultés à venir (la situation sanitaire et la conjoncture économique sont encore précaires, et la campagne présidentielle, déjà commencée, ne sera pas forcément propice au dépassement des clivages).

La @Gauche Luzienne vous souhaite de profiter des congés (si vous en avez) et de la saison et s'exprimera de préférence, dans les semaines prochaines, au travers de sa page Facebook et/ou de son compte Twitter, en fonction de l'actualité. Elle vous remercie de votre assiduité et vous incite à participer directement à la construction d'un avenir luzien commun.

NOTA BENE si un lien mort pointe vers une page dont votre navigateur vous dit qu'elle n'existe plus, substituez "gaucheluzienne" à "eluspsluziens" dans la barre d'adresse, pour retrouver l'archive (publiée avant 2020, dans le cadre du blog des élus socialistes).

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