CHRONIQUE DE SEPTEMBRE
Au delà des traditionnels "marronniers" (les subventions remises à la rentrée aux écoles par la Ville) ou d'arbres plus inattendus (l'épineux buisson de l'affaire Ithurria) la lecture de la presse ou des réseaux sociaux nous donne-t-elle à croire que ce mois de "retour à la normale" espéré (après une saison difficile) tient ses promesses ? Rien ne l'annonce encore, le climat restant tendu et les décisions continuant à s'abattre, unilatéralement, sur la population.
PUNITION
Alors que la Droite fustige volontiers (et presque par automatisme) "l'écologie punitive" dont les Verts et/ou les Socialistes seraient systématiquement partisans, selon elle, son champion local (alias J-F Irigoyen, maire LR de Saint-Jean-de-Luz) ne craint pas en effet de faire annoncer ces jours-ci, par une lettre définitive émanant de son cabinet, la suppression immédiate des tournées de ramassage des déchets verts, assurées jusqu'ici sur simple demande de la part des habitants. Il invoque dans sa missive des motifs économiques et invite ses concitoyen(ne)s à pratiquer le compostage, n'ignorant pas, pourtant, qu'ils/elles recourent déjà, pour la plupart à ce procédé ! Mais il avance par ailleurs, au risque de surprendre beaucoup les habitant(e)s, des préoccupations écologiques (sic) !
PROLIFÉRATION URBAINE
Jadis auto-proclamé "Mr Propre" (une antiphrase, à n'en pas douter, au vu de son bilan en matière d'assainissement) M. le Maire a de fait participé à ce que la situation environnementale se dégrade encore depuis sa (si brillante ?) réélection : laissant se poursuivre l'expansion en surface du bâti et procédant ainsi à une artificialisation anarchique des sols qu'il ne convient pas pour nous de condamner seulement en principe (en votant contre le PLU, par exemple) mais qu'on doit stopper tout de suite (à Ur Mendi, notamment) par un moratoire sur les opérations en périphérie de l'enveloppe de l'agglomération dites OAP, tant que la crise de l'assainissement n'est pas au moins partiellement résolue ! Une solution que nous avions proposée à la fin de la mandature précédente, et que le Centre Luzien avait soutenu à l'époque, mais dont nous ignorons ce que les oppositions représentées au conseil municipal, plutôt discrètes sur le sujet, en pensent aujourd'hui alors que la majorité suit la vieille ornière définie il y a une décennie sans vouloir innover !
SUPER-ZÉRO
Peut-être avide de gagner un autre surnom, mais guère logique (puisque c'est pour réduire les coûts qu'il aurait supprimé la tournée de ramassage des résidus de tonte et de taille) notre premier magistrat joue les Green Lantern "version bobo anglicisé" en promettant aujourd'hui à ses électeurs des aides financières de la part du Syndicat Bil Ta Garbi, pourvu qu'ils s'adonnent au broyage ou mieux encore au "mulching" - ceci après avoir recouru durant l'été à l'extinction nocturne d'une partie des feux éclairant les voiries. Une mesure "expérimentale" qui ne fait d'ailleurs pas l'unanimité et n'augmente pas le sentiment de sécurité des Luzien(ne)s, même si Herri Berri se pâme de contentement à ce propos (en affirmant que la Ville suit l'une de ses propositions - refrain connu) et si des étoiles complaisantes sont venues, sur les panneaux, couronner l'effort d'obscurcissement municipal. Un effort dont la pertinence est, pour le moins, encore discutée (d'autant qu'on n'a pas entendu parler, dans la cité des corsaires, d'outils permettant d'allumer l'éclairage public en fonction des besoins à partir du smartphone des usagers - une idée apparemment mise en pratique ailleurs avec succès). Ce n'est pas, en tout cas, un costume de super héros étoilé qu'on voudrait faire endosser à l'agresseur de quelques membres du collectif citoyen stop.parking.Foch ! victimes récentes de violences sur la voie publique (encore ! dans une cité paraît-il "apaisée").
VESSIES ET GREEN LANTERN
Si l'éducation aux bonnes pratiques en matière de gestion des déchets verts mise en place par la commune semble de bon aloi (une journée de sensibilisation est prévue le 2 octobre au Jardin botanique) et si la technique de tonte sans ramassage gagne à être davantage connue (car c'est cela, le "mulching" !) notre maire aura du mal à faire prendre des vessies pour des lanternes (Green ou non) et à obtenir que sa conversion à l'écologie apparaisse comme sincère. Lui qui se prépare toujours à faire creuser un énorme trou pour faire un parc de stationnement municipal sur le port, en zone partiellement inondable, donc à inaugurer un chantier aux impacts très lourds pour déboucher à l'horizon de quelques années sur des solutions urbanistiques déjà périmées actuellement, et de surcroît potentiellement dangereuses. Surtout, ne pourrait-il chercher à obtenir la réduction des flux de déchets par la persuasion au lieu de décider d'abolir un service public sans avertissement préalable ? Car la démarche participative de la commune reste là aussi très fumeuse.
On souhaite à cet égard que la nouvelle adjointe aux affaires culturelles (nommée pour remplacer un prédécesseur promu - dans des circonstances navrantes - aux finances) rassure sur la viabilité de la grande infrastructure projetée sur le domaine Harriet Baïta ; qu'elle nous explique (à tous les Luziens mais spécialement aux riverains) comment elle compte parquer les véhicules des spectateurs drainés par le nouveau pôle, quelles activités y seront implantées, pour quelles dépenses et avec quel profit éventuel ? Son prédécesseur, malgré le bon accueil fait au départ à son projet, n'a jamais éclairci totalement ces points (aménagements de voirie, mixité fonctionnelle ou non, programmation, budget de fonctionnement, etc.). A propos de budget, notons qu'il faudra bien qu'il en produise un, au vu de ses toutes nouvelles attributions - sauf à risquer d'être ridicule !
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