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dimanche 8 août 2021

SANS PROJET FÉDÉRATEUR : LE RISQUE D'UN ASSOMBRISSEMENT DU CLIMAT SOCIAL ET CIVIQUE EN PAYS BASQUE

RÉSEAUX SOCIAUX

Nous ne sommes pas les seuls à devoir constater à quel point l'ambiance se tend dans notre ville et au Pays Basque, fatigués - comme d'autres régions - par la Pandémie et exaspérés par l'existence de fléaux anciens mais devenus plus prégnants encore ces derniers temps (spéculation immobilière, pollutions, incivilités récurrentes, etc.). 

A cet égard, une tribune libre parue dans Mediabask mérite, en ce 8 août, de recevoir l'attention des Luzien(nes) : tribune dans laquelle le responsable des centristes siégeant au conseil municipal s'interroge sur les conditions du "vivre ensemble" local.

Nous sommes plutôt d'accord avec son analyse globale mais serions enclins à préciser davantage les choses : 

1 la gouvernance de l'Agglomération n'a pas été bonne, jusqu'ici, car exercée, trop souvent, au détriment des petites communes rurales et sans ménagement apparent de la ressource fiscale. Il est donc nécessaire que les élus communautaires se mobilisent pour améliorer l'administration de l'intercommunalité Pays Basque, afin qu'elle redevienne un projet fédérateur.

2 la CAPB n'est pas forcément, en tout cas pas de l'avis général, la réalisation qui boucherait définitivement "en impasse" toutes les pistes d'évolution institutionnelle en Pays Basque. Il est donc vital de nouer le dialogue, y compris avec ceux qui voudraient disposer d'une autonomie accrue ou même désireraient une autre entité territoriale, afin que chaque mouvance (y compris minoritaire) se sente davantage incluse dans le fonctionnement de la communauté telle qu'elle existe (des solutions innovantes sont, pour l'avenir, envisageables : acquisition de compétences particulières par la collectivité, création d'une collectivité européenne sur le modèle "alsacien" etc.).

3 il est naturellement honteux qu'un maire soit victime d'actes de violence à l'occasion d'une manifestation publique et/ou que des symboles républicains soient vandalisés. Mais M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz n'était pas obligé de répondre aux provocations comme il l'a fait, dès le 14 juillet mais encore après les événements (en attaquant son opposition - sans d'ailleurs citer nommément ceux des élus auxquels il en voulait en particulier - faisant preuve d'une telle violence verbale que le groupe Herri Berri a cru devoir demander des excuses de sa part ; il semblerait qu'il les attende encore !).

Enfin, il est clair qu'à nos yeux c'est une politique (municipale, mais au delà) plus solidaire et durable qui doit être initiée, en rupture avec la gestion laxiste (pseudo libérale) et conservatrice (prétendument consensuelle) en vigueur depuis des années, pour bâtir un avenir en commun qui soit supportable et juste. Cela suppose que la gauche et les écologistes soient -a minima- associés à la gestion des affaires publiques, ce que les électeurs et électrices, seuls, pourront imposer ! Des citoyen(ne)s inégalement informé(e)s, qui découvrent parfois aujourd'hui que nos stations d'épuration sont non conformes : même certaines forces d'opposition traditionnelles nous rétorquaient pourtant qu'elles étaient "calibrées" quand nous dénoncions fortement (seuls avec M. de Lara, par parenthèse) cette situation en 2020 ; les mêmes  ne manqueront pas de s'émouvoir -mais peut-être après coup, pour quelques un(e)s- du désastre architectural et urbanistique en voie d'être construit sur et sous la place Foch.

NOTRE COMMENTAIRE SUR LA PAGE Facebook de la @Gauche Luzienne

Le chef de file du Centre Luzien s'exprime aujourd'hui à travers une tribune libre publiée par Mediabask. Il constate (comme la @Gauche Luzienne l'a déjà exprimé pour sa part) que le processus institutionnel en Pays basque est inachevé (car encore "au milieu du gué") et mesure combien la paix civile est fragile, déplorant un climat devenu délétère (dont nous avions relevé nous aussi dans notre blog, il y a un mois, qu'il annonçait un été "en pente dure"). Localement, nous, Socialistes, ne pensons (malheureusement) pas que M. le Maire ait tout fait pour apaiser les débats. Manuel de Lara, de son côté, ne formule pas explicitement de jugement à cet égard, mais il affirme qu'il n'y a pas à ses yeux "de vrais et faux basques" ni de 'vrais et faux luziens" : une manière, nous semble-t-il, de renvoyer la majorité de J-F Irigoyen à ses (pitoyables mais électoralement payants) arguments de campagne ! Si nous partageons l'inquiétude des centristes quant aux relents xénophobes de certains discours et considérons comme eux que la réalisation de la CAPB ne peut suffire à incarner le projet fédérateur dont la société basque aura besoin dans l'avenir. nous estimons pour notre part que, pour construire "un avenir ensemble" satisfaisant, de mesures de justice devront être prises pour les catégories modestes et les jeunes, lésés dans la conjoncture actuelle. Et qu'il faudra bien, pour les décideurs, dialoguer sans exclusive avec ceux qui ne pensent pas comme nous (et qui, notamment, refusent de se voir comme étant tout en même temps Basque, et Français et Européen).

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