BILLET DU 28 MARS
Nous évoquions dans notre blog dès l'été dernier (billet du 30/08 dans la rubrique POLEMIQUES) à quel point le transfert de certaines compétences à la Communauté d'Agglomération pouvait paraître sauver la mise à notre municipalité. C'était à propos de certaine décharge illicite.
LE MIRACLE DE L'AGGLO
Mais il faut noter à présent comment, plus largement, l'équipe sortante se trouve pour ainsi dire "tirée d'affaires" dans quelques autres dossiers épineux et pour tout dire assez mal engagés, ceci comme par miracle, la CAPB s'en saisissant à bras le corps ; pour autant, gageons que les habitants de la commune ne verront pas forcément de sitôt tous leurs problèmes (laissés en suspens par leurs édiles) être solutionnés par l'intercommunalité. Et que l'électorat ne donnera pas forcément quitus aux sortants de leur relative inaction dans ces domaines, sans doute liée à leur manque d'intérêt historique pour les questions environnementales.
TRAITEMENT DES EAUX
S'agissant de la compétence assainissement, notamment, on sait que la station d'épuration d'Arxilua est "en retard" au regard des normes les plus modernes, tout comme le réseau luzien présente encore bien des anomalies. Loin d'avoir anticipé, comme la commune de Guéthary par exemple, dont l'installation a d'ailleurs été primée en 2010 et dont le maire a beaucoup fait pour l'amélioration des eaux de baignade sur la Côte Basque, les autorités Luziennes ont trop longtemps pratiqué un "laissez faire" teinté de fatalisme, l'Exécutif n'hésitant pas à critiquer publiquement la sévérité des normes et s'accommodant des fermetures de plage récurrentes en été, les lendemains d'orages. La question, changement climatique oblige, prend pourtant à peu près partout un tour de plus en plus aigu. Ici : des réservoirs font défaut, et l'on a sans doute manqué une opportunité lors de la mise en place de la station d'Urrugne, qui aurait pu être la "méga-centrale" chargée des eaux usées de tout le versant Sud de l'Agglomération. Inquiétant pour une ville de plage qui vit beaucoup du tourisme balnéaire. A présent, le dossier est entre les mains de la CAPB (et même les eaux de pluie depuis une toute récente délibération!). La ville peut donc "s'en laver les mains". Et les citoyen(ne)s croiser les doigts.
TRANSPORT ET GARE ROUTIERE
Le tram-bus de l'agglomération bayonnaise est certes un bel outil, mais qui cache quelque peu la forêt, ce que nous disons pour le moins depuis 2017. Loin de constituer un réseau, le tronçon initialement mis en place ne concernera pas notre partie du Pays Basque, où le tout récent système de bus urbains (Hegobus) a peine à trouver sa cohérence (et demeure sous-utilisé hors saison touristique).
Au moins cet embryon de réseau a-t-il eu le mérite d'exister ; il aura permis l'établissement de dessertes autrefois inexistantes (vers la vallée de la Nivelle, entre autres).
Reste à voir comment, dans l'avenir, s'imbriqueront les bus du Sud et ceux de la conurbation du BAB. Pour l'instant, on ne connaît guère que le nom de la nouvelle marque des transports du territoire, dont le syndicat des mobilités vient tout juste de faire l'annonce : Txik Txak. Et des promesses assez alléchantes : ouverture d'une nouvelle ligne depuis la cité des corsaires vers Cambo via Souraïde et augmentation des fréquences des lignes existantes.
Mais on reste chagrin, en attendant, de devoir constater la part très congrue accordée aux transports en commun dans les projets de circulation et stationnement luziens : il n'est question que de suppression de voiries et de dépose des voyageurs (Foch) ou de rétrécissement de giratoires (gare SNCF). Quant à la gare routière, notoirement sous-dimensionnée et semble-t-il dangereuse, la commune s'en remet là encore aux syndicats des mobilités pour étudier un réaménagement devenu très urgent.
C'est en fait tout le secteur des deux gares qui est désormais l'objet d'un périmètre d'étude, dans le cadre d'un projet cofinancé par la Ville , laquelle conserve ainsi voix au chapitre. Voilà qui est très bien... mais la décision arrive très tardivement (il faut dire que l'ambition première était de réaménager les abords de la station ferroviaire dans le cadre de la rénovation du secteur Foch, laquelle a elle aussi pris quelques rides !).
AJOUTE LE 6 AVRIL
M. le Maire s'est dit sûr, ce vendredi 5 avril, de recevoir le renfort de la CAPB dans le montage du pôle culturel à Harriet Baita. L'Agglomération serait prête à participer financièrement et de manière significative à ce projet. Pour le coup, c'est une bonne nouvelle car nous constatons depuis le lancement de cette opération un certain flou dans la présentation des budgets et nous interrogeons en conséquence sur la capacité de la Commune à en assumer le poids, alors même que nous le soutenons.
Harriet Baita ne serait donc pas en péril contrairement à nos craintes exprimées dans la tribune que nous venons de rédiger pour publication dans "BERRIAK" ? Dont acte.
Mais il faut encore que la promesse de subventions significatives de la part de l'Etat se vérifie.... et que cette autre promesse se concrétise : le versement d'importants fonds de la part de la Communauté Pays Basque. On le souhaiterait, car si ce projet est séduisant il ne semble pas en l'état être financé..
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