pages REVUES DE PRESSE ET OPINION

remplacez elusPSluziens par gaucheluzienne dans le navigateur : ARCHIVES 2014-2020

mardi 30 mars 2021

CONSULTATION ET SENS DES PRIORITÉS

 

BILLET D'HUMEUR ET D'HUMOUR DU 30 MARS 2021

PLAGE SANS TABAC ?

Réserver la grande plage aux non fumeurs, ou interdire du moins au tabagisme de s'y donner libre cours, telle est la proposition faite récemment par une conseillère municipale d'opposition. 

Nous nous garderons bien de nous prononcer ici sur le fond de la question, n'étant pas enclin, par nature (et par crainte de tomber dans la facilité) à blâmer trop sévèrement les vices que nous ne pratiquons pas nous-mêmes !

Mais l'occasion est belle de quelques réflexions sur la nature de cette polémique locale.

PÉDAGOGIE ET SANCTION

D'abord, une remarque sur le fait qu'un débat sur le tabagisme balnéaire suscite aujourd'hui assez de passion et d'intérêt pour que SUD OUEST propose un sondage sur ce thème : voilà sans doute qui est révélateur d'une certaine crise de la sociabilité propre à notre époque. Un fumeur distingué ne devrait-il pas, en effet, s'assurer de toute manière et en toute circonstance de ne pas gêner les non-fumeurs, donc s'abstenir dans une foule, ne pas oublier de ramasser son mégot, etc. ? Tous comportements civiques qui lui épargneraient le risque de voir les autorités passer "de la pédagogie à la sanction".

Mais l'on sait bien par ailleurs que, dans le domaine des incivilités, la sanction n'est pas toujours très efficace, surtout si elle est mollement pratiquée. Or la Ville (ou du moins l'adjoint à la mer) n'a guère envie de "mettre des personnes sur les plages pour verbaliser". L'un de ses collègues assure que de son point de vue il s'agit plutôt d'une "responsabilité personnelle" du fumeur que de se plier aux recommandations. Quant à M. le Maire, il botte en touche ("une réflexion est en cours"). Tout ceci est plutôt lénifiant...

TORPEUR PRÉ-ESTIVALE

Le thermomètre s'échauffant et les vacances de Pâques approchant à grand pas, Saint-Jean-de-Luz redécouvre ces temps-ci (si elle l'a jamais oubliée) sa vocation touristique, alors que le renouvellement des concessions des plagistes est d'actualité. Dans ce contexte, entre citoyen(ne)s persuadé(e)s que les jeux sont déjà faits et habitant(e)s préférant ne pas "être au courant" bien peu de Luzien(ne)s participent à l'enquête publique sur le projet Foch. La concertation ("exemplaire" ou non) continue à ne pas faire recette dans la cité des corsaires, comme si l'indifférence l'emportait sur tout autre sentiment.

Pour ou contre la cigarette, surtout si elle est fumée par un hôte de passage (vu l'hostilité affichée envers les visiteurs par des pans entiers de l'opinion en ces temps de COVID et de crise sanitaire) voilà qui devrait attirer davantage l'attention, si l'on suit bien la logique médiatique.

SERIAL KILLER

Concluons : Isabelle Tinaud-Nouvian a raison de pointer les effets pernicieux de la cigarette "sur les écosystèmes" et d'inviter la majorité à marcher dans les pas de nos voisins Biarrots. D'autant que c'est l'être humain lui-même, qui, pour une fois, est la première victime de cette habitude qu'il a prise de respirer nicotine, tabac... et goudron.

Mais l'on ne devrait pas, pour autant, oublier (les oppositions ne le font pas, du reste) les effets guère plus réjouissants du "tout automobile" et du bétonnage, à l'oeuvre dans le cadre de la rénovation de l'îlot Foch. Il est franchement désolant, à notre avis, que la vente annoncée d'une partie des voiries du centre-ville à des promoteurs privés ne suscite que peu de curiosité de la part du grand public.

CE PROJET "QUI DEVAIT FAIRE PSCHITT"

semble devoir échapper au Plan de Prévention des Risques puisque le nouveau PPRI n'est pas encore sorti et que les conclusions (provisoires) de ses précédentes moutures sont méprisées. Pour mémoire : elles stipulaient l'interdiction de construire en dehors d'une dent creuse comme de faire un parking si une solution alternative était possible à proximité ; le secteur, partiellement inondable (en vert sur la carte) devant être considéré comme un secteur rouge.

C'est pourquoi on attend le Plan de Prévention définitif avec avidité (à suivre cet été).

Nous rappelons aux Luzien(ne)s qu'ils peuvent signer la pétition de Gardena (voir le lien ici) contre le parking Foch et que l'existence d'une enquête publique, qui a démarré en Mairie depuis le 22 mars, leur permet de s'informer davantage s'ils (elles) le désirent.


audience du blog : 1202 vues au cours du mois de mars 2021

lundi 22 mars 2021

Le retour des Jedis : les oppositions se rebiffent.

BILLET D'HUMEUR ET D'HUMOUR DU 22 MARS 2021




Nous décrivions ici même, le mois dernier, la réaction (outrancièrement courroucée, de notre point de vue) de la municipalité face aux critiques formulées contre "son" parking public en les comparant, par l'ampleur des moyens et le mépris affichés par M. le Maire à l'égard des riverains et autres contempteurs du projet, aux outils mis en oeuvre par un certain empire de cinéma d'anticipation. 

Mais si des forces obscures sont bel et bien déployées, elles sont désormais confrontées à la rébellion ouverte des oppositions. Nous attendions de celles-ci qu'elles clarifient leur position, c'est fait ! Et de belle manière.

Bravo à elles ! 

Au groupe Herri Berri tout d'abord, qui s'est lancé ce samedi dans une démonstration sur la voie publique, laquelle demandera sans doute à être répétée et amplifiée. Nos sympathisant(e)s seront naturellement présents, si on les invite, pour participer dans l'avenir à cette sorte d'action destinée, pour citer les élus abertzale à "réveiller les Luzien(ne)s".. mais qui pourrait aussi les fédérer au delà des étiquettes et des désaccords éventuels sur d'autres sujets ? (rappelons que LFI a également condamné ce projet, qui n'est pas loin de faire consensus... dans le rejet).

Quant aux centristes, ils annonçaient cet après-midi leur intention d'accompagner le recours déposé en justice par Gardena, fidèle aux engagements de campagne pris par Manuel de Lara au nom du Nouvel Élan.

La @Gauche Luzienne, qui croit de toute manière nécessaire de recalibrer le projet de rénovation urbaine sur et autour de l'îlot Foch, se félicite que les élus minoritaires luziens aient décidé de se montrer offensif sur le dossier du parking public et de son permis de la honte. Elle leur apporte son soutien dans cette affaire, et n'y met aucune condition. 

Que les opposants décident ou non de suivre le sentiment des socialistes, qui jugent nécessaire de s'opposer aussi vivement à la vente de l'espace Jaulerry (et d'une partie du boulevard Victor-Hugo) à des promoteurs privés, n'est en effet pas tellement important si le parking ne se fait pas, puisque c'est là une condition impérative (imposée par les acheteurs) pour acquérir ledit espace public ! Et que, sans cette vente, c'est tout le projet immobilier qu'il faut revoir.



Suivez aussi la @Gauche Luzienne sur Facebook et sur Twitter

Élus minoritaires : encore un effort, si vous voulez être des empêcheurs de creuser en rond.

Tribune du 22 mars 2021


 LUZIEN(NE)S PROFITEZ DE L'ENQUÊTE PUBLIQUE 

QUI DÉMARRE LE 22 MARS 

POUR VOUS EXPRIMER

SUR L'AMÉNAGEMENT

DU CENTRE-VILLE

Le parc de stationnement public bientôt creusé (?) au long de la Nivelle, sur le port, sous l'avenue de Verdun et plus précisément entre l'actuel rond-point du garage et le talus du monument aux morts, fait toujours débat, en ville et dans la presse, malgré la réélection (triomphale ?) du maire sortant. La @Gauche Luzienne, dont aucun(e) des représentant(e)s n'a été élu(e) en 2020, avait pour sa part fait campagne contre ce parking (et s'était ralliée, à ce titre, à la candidature de Manuel de Lara, qui souhaitait stopper le projet). Elle avait par ailleurs fortement critiqué l'ensemble de la rénovation prévue sur le site, anticipant qu'aucune forêt, fût-elle urbaine, n'y serait jamais plantée "en terre bétonnée". Mais elle avait aussi acté la victoire des sortants, dont elle reconnaît très volontiers qu'ils sont a priori très légitimes à mettre en oeuvre leur politique urbaine, puisque désignés pour cela par le peuple souverain.

Reste, pour citer de mémoire Victor Hugo, dont le nom est tout justement attaché à ce boulevard luzien dont la commune veut se défaire d'une partie de l'emprise pour agrandir l'espace offert aux promoteurs privés, que la "conscience de l'honnête homme" n'est pas toujours ébranlée par la foule "scrutinant en masse". Il ne nous appartient certes pas de juger, en l'espèce, de la légalité des procédures, dont on sait qu'elles feront probablement l'objet de décisions hautement autorisées, puisque nous restons dans l'attente des préconisations du futur PPRI mais aussi de l'issue de possibles recours juridiques que les associations de défense du patrimoine voire les riverains ne manqueront pas de déposer. Mais, il reste, à l'évidence, que le parking public voulu par la Ville est construit pour mettre en place un accès automobile partagé avec les rampes du parking privé que les promoteurs veulent faire sous l'îlot Fraysse-Lamerain. Et que la place Jaulerry dite encore parking Verdun (ainsi qu'une portion de l'artère principale de la ville) leur sont vendues pour leur permettre de gagner de précieux mètres carrés. 

Nous doutions, hier, que l'intérêt général soit préservé par cette opération, et avions pris position contre la vente de l'espace Jaulerry. Il nous semble aujourd'hui que les groupes d'opposition siégeant au conseil municipal (qui ont tous deux fait connaître ce week end, par voie de communiqué et/ou de manifestation,  leur hostilité au projet de parking Foch - car tel est bien le discours du groupe Herri Berri dans l'édition du jour du quotidien "Sud Ouest") auraient un moyen simple de manifester concrètement leur engagement  : en prenant position contre la cession à des intérêts privés de ces terrains publics ! 

C'est tout justement à ce propos qu'une enquête est à présent diligentée. Rappelons que c'est la première, pour ce qui concerne la rénovation Foch. Une concertation volontaire avait en effet été conduite par la municipalité, la dispensant de faire une enquête en bonne et due forme, puis une simple concertation réglementaire (obligatoire, mais dont M. le Maire s'était fait gloire, la jugeant "exemplaire"). L'occasion, pour le Peuple, de dire ce qu'il pense de cette vente... 


samedi 20 mars 2021

SOUVENT BLÂME VARIE : les Abertzale enfin opposés au parking sous l'avenue de Verdun ?

Billet d'humeur du 20 mars 2021


PARKING FOCH : la position d'Herri Berri nous interroge !

MAIS SEMBLE ALLER DANS LE BON SENS


Si M. le Maire veut bien concéder que sa rénovation puisse, à la rigueur, "ne pas plaire à un ou deux riverains" (que l'on imagine de mauvaise foi, si l'on devine bien sa pensée) la vérité est ailleurs : la population luzienne découvre sans enthousiasme l'impact du réaménagement du secteur urbain de l'îlot Foch et doute ouvertement de l'intelligence des choix assumés, notamment quant à la localisation du parking au bord de l'eau. Sentant le vent tourner, et face à une mobilisation pétitionnaire, certains vont-ils adopter une attitude moins complaisante envers cette infrastructure très mal pensée ?


Pour la première fois, en tout cas, Herri Berri laisse croire qu'il est opposé au parking Foch. Alors qu'il a maintes fois publié que la rénovation de l'îlot Foch est "un élan nécessaire" et que le seul problème posé par le parking entre la place Jaulerry et le talus du monument aux morts est son caractère public, qui va attirer en ville des automobilistes non-résidents. 

Les Abertzale Luziens ont effet toujours dit "oui à un parking souterrain à cet endroit, s’il est destiné aux résidents du centre-ville ou à ceux qui y travaillent" (juin 2018)

Quant ils dirent non au projet lors du vote sur le parking en conseil municipal ce fut uniquement en "opposition... à la destination de ce parking" (septembre 2019)  

Contrairement aux Socialistes, Herri Berri n'a jamais contesté l'utilité d'un parking sur le port, à condition qu'il soit réservé aux Luzien(ne)s vivant ou travaillant sur place, et les Abertzale n'ont pas non plus critiqué fortement la rénovation de l'îlot Foch dans son ensemble, affirmant au contraire dès sa présentation au public qu'elle leur "convenait à peu près".

Contrairement à la @Gauche Luzienne, Herri Berri n'a d'ailleurs pas voulu s'opposer à ce parking public lors des dernières élections municipales, ses militants déclarant à l'époque qu'il était "trop tard" mais aussi (après le ralliement des Socialistes au seul des candidats qui promettait d'arrêter le projet) laissant écrire dans "Enbata" (en mars 2020) par l'un de leurs cadres les plus éminents que l'idée de faire un parc de stationnement  ailleurs était un "foutage de gueule" (sic).

Pour nous, au contraire, le fait même que des solutions alternatives existent, qu'on décide ou non de les mettre en pratique (nous avions accepté de suivre les propositions du Nouvel Élan à cet égard - que le Centre luzien vient de republier : précision ajoutée le 22/03) prouve l'irrégularité du projet, car faire un parking en zone inondable ne pourrait être toléré que si d'autres implantations à proximité étaient absolument impossibles. Ce pourquoi on espère que l'État prendra ses responsabilités à l'occasion du futur PPRI, au risque de devoir demain blâmer ses services, comme nous accablons déjà de critiques l'exécutif municipal, s'ils se laissaient aller à une coupable mansuétude envers un projet dangereux et mal inspiré. Par ailleurs, tout projet alternatif n'impliquant pas d'attirer dans le coeur-de-ville des centaines d'automobiles, de bétonner l'avenue de Verdun et de creuser un aquarium sec (?) pour y enfouir des véhicules sur le port est de toute façon un moindre mal, dont on pourrait s'accommoder pensons-nous.

Les points de vue divergent, on le voit. Et chacun a naturellement le droit de défendre ses opinions. Mais nous sommes malgré tout dubitatifs devant les postures d'une formation se réclamant du réformisme et de l'écologie, et que nous ne saurions voir, pour ces raisons, qu'avec sympathie. 

Pas plus que nous n'avions compris en  2018 le fait qu'Herri Berri prétende présenter "un projet alternatif" de verdissement de la rénovation que, de toute manière, la majorité prétendait imposer et dont Herri Berri ne souhaitait pas le remettre en cause, nous ne comprenons pas bien le sens des manifestations orchestrées aujourd'hui par ce groupe contre le parking Foch. Herri Berri ayant refusé tout récemment de signer la pétition de Gardena s'opposant à la construction du parking, et s'étant par ailleurs toujours déclaré dans le passé favorable à cet aménagement - mais non à sa destination - les protestations qu'il met en scène devraient logiquement avoir pour objet de réserver le parking aux résidents et travailleurs du centre-ville. Or, il semble que nos amis entretiennent une certaine confusion. Est-ce contre le creusement d'un parking sur le site ou contre le fait qu'il s'agisse d'un parking public qu'ils manifestent ?

Nous souhaiterions pouvoir déduire de la publication postée aujourd'hui sur Instagram (la photographie est mise en exergue dans ce billet) qu'Herri Berri a bien changé d'avis et que ce mouvement entreprend enfin de lutter contre le trou énorme que la Ville veut forer au bord de la Nivelle pour complaire aux promoteurs privés - lesquels ont besoin de ce parking public pour obtenir des accès dégagés vers leur propre souterrain. Il n'est jamais trop tard, pensons-nous, pour échapper au blâme d'avoir laissé faire un tel projet, lequel est pour nous manifestement incompatible avec le développement durable. Et nous serions déçus s'il ne s'agissait, de la part de HB, que de manifester pour blâmer les dimensions excessives du parking. 


BIENVENUE AU CLUB ! [paragraphe ajouté le 22 mars]

Encore que l'intervention des élus abertzale y soit taxée de "mise en scène caricaturale"  SUD OUEST lui assure aujourd'hui une grande publicité. Nous sommes heureux de lire les propos tenus par les conseillers municipaux présents à propos du parking Foch, effectivement non conforme à la logique du développement durable, comme de voir que le groupe Herri Berri reprend nos arguments sur l'hypothèque du PPRI frappant le projet, de même qu'il évoque la nécessité d'une "ultime sonnette d'alarme" (reprenant mot pour mot la récente déclaration commune de D Marsaguet et P-L Vanderplancke - voir  leur tribune datée du 7 février dernier).  S'il s'agit pour nous d'un changement de cap salutaire (voir plus haut) plutôt que de la poursuite d'une lutte (plutôt molle jusqu'ici, pensons-nous) ce n'est pas là un point important. Ce qui est encourageant, du point de vue des socialistes : c'est que s'affirme enfin la convergence des points de vue hostiles à cet aménagement néfaste, et que des membres du conseil municipal assument hautement de contester le projet de rénovation tel qu'il existe. 

Nous soutiendrons les efforts d'Herri Berri (et du Centre Luzien) pour autant qu'ils combattront effectivement le creusement de ces 500 places en zone partiellement inondable. Mais nous nous permettrons aussi de les inciter à aller plus loin en n'hésitant pas à remettre en cause cette vente d'un espace public qui nous semble commander l'ensemble de l'opération de rénovation.


mercredi 17 mars 2021

LE PROJET FOCH EST PRÉSENTÉ AU PUBLIC : il était temps ! ou : c'est trop tard ?

 BILLET DU 17 MARS 2021

On observe pas mal de ralentissements de la circulation ces jours-ci, déjà, aux alentours du giratoire de la gare, alors que le gros des travaux de rénovation autour de l'îlot Foch n'a pas été entaméCela promet !


Et l'on note beaucoup (trop) de véhicules dans la vidéo de présentation de l'aménagement mise en ligne il y a huit jours par la municipalité, film que nous vous invitons à visionner (car seulement 132 vues sont dénombrées sur Youtube pour l'instant, beaucoup moins que le nombre de signatures déjà décomptées de la pétition de Gardena, hostile au parking public. Un détail qui montre que décidément : la com de la Ville n'intéresse pas beaucoup les gens). C'est dommage, surtout que la transparence sur cet aménagement a longtemps tardé à se manifester !

Mais il faut dire que publier AUJOURD'HUI une "présentation du projet d'aménagement de l'îlot Foch" (c'est bien le titre du clip) c'est un peu se moquer du monde, dans la mesure où les citoyen(ne)s auraient sans doute aimé, dans le cadre de la fameuse concertation en amont si magnifiquement exemplaire conduite par la Ville, voir de telles images animées plus tôt. Que la dalle ait été dénudée (et non ornée des 200 arbres que M. le Maire a fait ajouter après-coup pour "verdir" le projet) dans sa présentation initiale est une chose, mais que ladite présentation ait été tronquée (quelques images fixes, des insertions incomplètes) nous chagrine encore, comme cela nous turlupinait déjà à l'été 2018!

Sur le fond : "la barrière" censée stopper les voitures,  et qui serait aujourd'hui matérialisée par la place Louis XIV, a beau être repoussée vers l'avenue de Verdun par l'urbaniste, on note son caractère tout au plus symbolique voire illusoire : il faut bien en effet conserver une desserte du quartier de la barre et du port de pêche, donc permettre des accès aux véhicules à moteur ! Quant à l'aspiration des automobiles en sous-sol, encore faut-il les drainer préalablement sur le site.


Si le film est techniquement bien fait, par des professionnels qui défendent ici "leur" rénovation, il donne par ailleurs au public une idée de l'aspect massif des bâtiments bâtis sur l'emprise de l'ancien garage Lamerain (et en débordant largement) vus ci-dessus depuis la sortie de la place Louis XIV, un angle rarement montré jusqu'ici. Nous laissons juges les Luzien(ne)s de l'intégration paysagère de la structure mais nous maintenons que, pour notre part, nous ne sommes toujours pas convaincus de la pertinence du lieu choisi pour faire le parking  (indispensable au commerce selon notre premier magistrat). 


M. le Maire déclare "travailler dessus" depuis sept ans (sic) mais il n'explique pas les dessous de son projet. Il ne dit toujours pas clairement pourquoi il n'a pas désiré exploiter les solutions alternatives qui s'ouvraient à lui pour creuser le parc de stationnement loin de toute zone inondable (cela nous aurait semblé plus prudent). Ni pourquoi le dévoiement des réseaux est entrepris tout de suite, au lieu d'attendre l'été et la publication du PPRI ?


On relèvera, dans le document, les allusions au projet de parking privé jouxtant la future infrastructure publique et en partageant du reste les accès. Et l'on regrettera donc que la diffusion de ce type de vidéo intervienne si tardivement. Mieux vaut tard que jamais

Présentation du projet d'aménagement de l'îlot Foch de Saint-Jean-de-Luz (Chaîne Saint-Jean-de-Luz Officiel, 9 mars 2021).


Suivez aussi la @Gauche Luzienne sur Facebook et sur Twitter

vendredi 12 mars 2021

SYNDICAT DES IMMOBILITÉS ? ET HÔTEL 4 ÉTOILES

BILLET DU 12 MARS 2021

Les transports de M. le Maire

L'allant de J-F Irigoyen, interrogé hier dans le cadre du journal télévisé local de France 3 (Euskal Herri) n'a sans doute pas échappé à ses afficionados. C'est en qualité de président du syndicat dédié aux transports de la CAPB qu'il a brillamment pris la parole sur cette antenne, à l'occasion des tests réalisés avant l'inauguration -imminente- d'une nouvelle ligne de bus électrique entre Tarnos et Bayonne. 

L'on doit supposer que, même quand son attention est tournée vers le versant Nord de la conurbation basque, notre premier magistrat se tient par ailleurs bien informé des affaires luziennes. Il serait temps, en tout cas, que les doléances de ses concitoyens l'atteignent et que son influence auprès du Président du syndicat des mobilités (c'est-à-dire lui-même) s'exerce pleinement, pour que le dossier de la gare routière luzienne, notamment, progresse enfin. 

L'équipement actuel, sous-dimensionné et dangereux, pose en effet quelques problèmes. Faute d'anticipation, les stationnements le long du trottoir du boulevard du Commandant Passicot ont récemment été supprimés, pour dégager une voie de bus improvisée : mais celle-ci devient parfois une file d'attente le matin, la disponibilité des quais desservis à la halte s'avérant bien trop réduite, compte tenu des nombreux transports scolaires. Et le poids des véhicules conduit semble-t-il à l'affaissement progressif de l'égout longitudinal. C'est ballot.

Les trous de M. le Maire 

Un trou était apparu jeudi sur le parking Passicot ; il n'a pas encore été rebouché, mais on a mis un couvercle par dessus. Aucune solution provisoire n'a en revanche été trouvée pour remédier aux bouchons qui, hier également, mais encore ce vendredi dès le milieu de l'après-midi se sont formés, des travaux rétrécissant le rond-point de la gare. Cette péripétie augure mal des lendemains (sans doute difficiles) de la circulation urbaine locale : qu'en sera-t-il en effet quand le chantier du parking (un autre trou, mais colossal, que notre édile souhaite creuser sous l'avenue de Verdun) sera en activité, et, au delà, quand les voiries de ce secteur auront toutes été rétrécies, comme le prévoit la Ville, au bénéfice des rampes d'accès et de sortie des stationnements souterrains (et non d'une prétendue "forêt urbaine" que seul un urbaniste particulièrement distrait peut, à la faveur d'un trou de mémoire, imaginer sur un site où il prétend poser une dalle bétonnée) ?

Les bons (et mauvais) points de l'opposition

Ce qui semble encourageant, c'est que la municipalité a présenté lors du dernier Conseil un plan de mobilité durable, dont les intentions sont a priori assez vertueuses pour que les oppositions l'ait approuvé, au moins dans ses principes (le Centre Luzien a voté pour, Herri Berri contre en réclamant davantage de concertation mais en jugeant positives ses orientations). Très bien. Reste donc "à faire" tout ce qui a été promis, des parcs relais aux entrées de villes aux pistes cyclables sécurisées, sans compter aussi les stationnements pour les cycles sans moteurs (pour l'instant envahis par les motocycles, et jamais couverts, sauf à la gare SNCF, malgré le climat un tantinet arrosé de notre belle cité). Sans parler des accès routiers dont on discute parfois depuis plus de vingt ans. Bref, on souhaite que la municipalité de St-Jean-de-Luz concrétise enfin ses ambitions et ne soit bientôt plus ce "syndicat des immobilités" que nous avons nous-même souvent raillé ces dernières années (et qu'Herri Berri s'est plu lui aussi à moquer, en insistant par ailleurs -avec raison- sur l'utilisation souhaitable de la voie ferrée entre Erromardie et le coeur de ville - une bonne idée, pensons-nous, même si un système de "type topo" ne  nous paraît envisageable, pour notre part, qu'à l'échelle supra-communale).

"Style Mama" mia !?

Les Socialistes ayant été les seuls, depuis le début, à ne pas juger que le projet Foch représentait en l'état une opportunité pour la Ville, et à avoir dénoncé le principe de la vente de Jaulerry à un promoteur privé, ils ont toujours aussi estimé que la prétendue égalité entre les volumes de logements sociaux et privés "promise" par les promoteurs était insatisfaisante et douteuse (ils s'étonnent donc beaucoup que l'on puisse faire mine de découvrir aujourd'hui que 70% de l'espace sera dédié au privé). Nous jugeons également qu'il est paradoxal d'être favorable à la vente de Jaulerry mais en désaccord avec le reste du projet de rénovation, puisque le projet est taillé "d'un seul bloc". Quant à l'hôtel censé s'inspirer du modèle de l'enseigne "Mama Shelter" (un hébergement décalé de type auberge de jeunesse, mais plus cossu quoique censément intergénérationnel) il n'est pas surprenant de découvrir qu'en fait, il pourrait s'agir d'un hôtel 4 étoiles. Ou.. de ce que le propriétaire en fera. Rappelons qu'en 2016 c'est carrément d'un hôtel sur la place Foch dont rêvait les décideurs ! Un épisode que l'on feint trop souvent d'avoir oublié aujourd'hui.

Les deux groupes d'opposition ont demandé que l'on renonce au parking Foch, mais sans aucune chance d'être entendus. Nous vous recommandons à nouveau de SIGNER LA PÉTITION de Gardena si vous n'êtes pas enthousiastes, ni à propos de ce parking ni face au projet Foch tel que la Ville le conçoit.

Suivez aussi la @Gauche Luzienne sur Facebook et sur Twitter

lundi 8 mars 2021

une bonne initiative / LE CONSEIL MUNICIPAL ENFIN EN VIDÉO... POURVU QUE CELA DURE !

 

La municipalité ne l'avait jamais pratiqué qu'à une occasion (lors du premier conseil de la mandature, il y a près d'un an) : elle a, semble-t-il, pris la décision de médiatiser les débats. Une très bonne chose. On l'on constate, entre autres, que la Ville n'a que peu sollicité les aides de l'État dans le cadre du plan de relance.


 

jeudi 4 mars 2021

COMMENT EST-CE POSSIBLE ? FORAGE EN EAUX TROUBLES ENTRE LA GARE ET LA MAIRIE

 BILLET DU 4 MARS 2021

A l'heure où la ville s'interroge sur le bien-fondé d'un chantier dont beaucoup de Luzien(nes) croyaient (bien à tort) qu'il ne se ferait peut-être jamais et que la pétition s'y opposant, lancée par Gardena, rencontre un succès certain (même si d'aucuns affectent de ne pas la signer par "radicalisme anti-parking", et que d'autres ont peur d'être "fichés" par le site change.org - dont il faut pourtant bien qu'il vérifie l'identité des pétitionnaires) M. le Maire annonce les travaux "pour la fin 2021".

Il ne communique pas sur "l'étude de danger" (indispensable en zone inondable, mais les contours de celle-ci sont floues) ni sur un éventuel référendum mais doit être en pleine "négociation avec les prestataires". Il proclamait en tout cas fin janvier, dans le Moniteur, et  POUR RASSURER LES ENTREPRISES DE BTP QUI NE SE BOUSCULAIENT PAS POUR RÉPONDRE A SON APPEL D'OFFRE ! que l'État avait donné son accord "au regard du Plan de prévention (des) risques (d')inondation". Comment est-ce possible, puisque le dit PPRI n'est toujours pas publié ? Et si l'État a anticipé et donné son feu vert, sous quelle forme l'a-t-il fait ? Nul n'en ignorerait si le dossier était transparent. On saurait alors "à qui jeter la pierre".



POST SCRIPTUM : J-F Irigoyen évoquait un démarrage des travaux du Parking à la fin de l'année civile dans cet article paru le 26 janvier 2021. Mais quinze jours plus tôt, à l'occasion des voeux, il n'avait pas indiqué de chronologie précise affirmant toutefois que le parking était hors aléa (et non pas "hors la loi").

Suivez la @Gauche Luzienne sur Facebook et sur Twitter