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dimanche 6 octobre 2024

UNE MISSION DE NEUF MOIS ?

 Notre député de la sixième circonscription Peio Dufau organisait samedi sa réunion de rentrée. Il s'agissait notamment d'inaugurer les locaux de sa permanence, située au 44 rue Luis Mariano (Biarritz) - laquelle accueillera le public chaque mardi et jeudi, de 10 h à midi.


Après avoir fait le point sur le contexte politique national et martelé la nécessité de conserver l'union des partis et mouvements de gauche, dont il a jugé qu'elle était plus fermement établie que les médias ne le prétendaient, quand le front des Droites présentait de nombreuses fissures passées sous silence par la presse, l'élu du Nouveau Front Populaire (EH-Bai, apparenté socialiste) a fixé ses objectifs prioritaires. Étant donné que l'Assemblée Nationale tout entière a le sentiment que le mandat des représentants du Peuple sera probablement écourté (E. Macron pourra dissoudre d'ici neuf mois, s'il le désire) l'enjeu est, à ses yeux, d'être le plus efficace possible dans un délai rapide, ceci pour agir au service des habitant.e.s de la circonscription et pour montrer concrétement aux électrices et électeurs que le vote populaire débouche sur une action bénéfique (et qu'il souhaite efficace).

C'est pourquoi Peio Dufau ambitionne de reprendre une proposition de loi travaillée par son prédécesseur centriste, Vincent Bru, et destinée à protéger le foncier agricole de l'appétit des spéculateurs ; ceci dans l'espoir de l'améliorer et de la voir aboutir, grâce à une approche transpartisane mais aussi au relai des parlementaires socialistes, présents à l'Assemblée comme au Sénat. A cet égard, Peio Dufau a rappelé la coopération qu'il désire conduire avec tou.te.s les élu.e.s du territoire, et notamment avec les député.e.s Capdevielle et Echaniz, et la sénatrice Espagnac (présente à la réunion).

Il a également répondu aux questions de l'assistance, nombreuse et issue de toutes les forces de la Gauche en Pays Basque, sur des sujets divers (la LGV, la censure, l'alliance de fait des droites avec l'extrême-droite, les retraites, le service public, etc.).


Peio Dufau sur les réseaux :

https://www.facebook.com/peio.dufau

https://www.instagram.com/peiodufau/

dimanche 29 septembre 2024

"BOUCHONVILLE-LES-MARAIS" et PAYS BASQUE INTERDIT AUX PAUVRES ?

AUDIENCE : 1323 vues en septembre, 1894 en août.
MERCI DE NOUS SUIVRE ET SALUTATIONS AUX LUZIEN.NE.S D'ADOPTION, TRÈS NOMBREUX SUR NOTRE BLOG EN ÉTÉ (3289 vues en juillet)

Alors que le fameux "plan vélo" des Droites locales semble enfin porter quelques fruits - mais après avoir été bien long à se concrétiser - et que la situation des cycles non motorisés s'est, en conséquence et tout récemment, bien améliorée en ville (encore que ce soient surtout les réalisations du Département dans les secteurs ruraux  aux alentours qui aient changé la donne - "le bazar" restant la norme autour de la Place Foch, notamment) on doit constater que le développement des bandes cyclables, pour positif qu'il soit a priori,  ne sera pas forcément l'instrument le plus efficace pour fluidifier... la circulation des automobiles, à Saint-Jean-de-Luz : tout au contraire !

D'abord, parce que le développement des transports doux a beau être prôné par les décideurs, nombreux sont les Luzien.ne.s et autres habitant.e.s du Pays Basque qui continuent à privilégier l'auto dans leurs mobilités du quotidien (ils n'ont pas toujours le choix). Les bus, pourtant, sont aujourd'hui plus adaptés et les dessertes plus variées : mais, d'une part, on ne décrète pas une "révolution culturelle" en quelques mois ; et, par ailleurs, la périurbanisation typique de notre territoire - comme de la France entière - met à distance des centre-bourgs et des arrêts d'autobus beaucoup de personnes, du coup peu séduites par les transports en commun ; elle oblige la population concernée à des navettes très longues entre domicile et lieux de vie alors que les trains régionaux cadencés ne sont encore qu'une promesse. Le trafic routier, en conséquence, ne diminue pas du tout : il augmente même fortement ! Or, ce fait objectif n'est pas pris en compte, au grand agacement des usagers.

Ensuite, parce que les voies créées pour les vélos obligent le plus souvent à rétrécir les chaussées et à recalibrer les trottoirs. Ce qui pose des problèmes de sécurité car on oblige à "cohabiter" des catégories portées à ne pas accepter facilement cette mixité : vélocipèdes et piétons se déplacent de concert sur les voies vertes et autres routes cyclables facultatives - celles-ci sont indiquées par des panneaux carrés et non pas circulaires [note à l'attention de celles et ceux qui n'ont pas compris le b.a-ba du code de la route] tandis que SUV et véhicules hybrides, devenus obèses, sont gênés par les vélos roulant en leur compagnie [comme ils en ont parfaitement le droit] sur des tronçons centraux plus étroits...

Face à ces réalités, la commune hésite : elle ne parle toujours pas d'aménager rapidement  la véloroute 3  - prévue de longue date le long de la plage, cette voie y supprimerait du stationnement (la municipalité avait pourtant annoncé qu'elle serait bientôt mise en place... ceci dès 2018 !) mais, incapable de financer la passerelle "piétons / deux roues" promise jadis, en parallèle du pont Charles-de-Gaulle, vers Ciboure, elle va créer avec la commune voisine une voie pour les cycles qui va probablement réduire à trois voies (au lieu de quatre) les cheminements réservés aux véhicules motorisés. Si cette solution - moins ruineuse, et qui lui avait été suggérée par les citoyen.ne.s habitant le quartier -  fera à coup sûr des heureux, derrière les guidons, ce goulet d'étranglement supplémentaire n'améliorera pas l'écoulement du trafic et spécialement le passage autour du rond-point de la gare, réduit en surface suite à l'installation du parking Foch et devenu, comme c'était prévisible, accidentogène. Or, faute d'une rocade - autoroutière ou non - qui serait gratuite, et d'une sortie de l'A63 vers la vallée de la Nivelle permettant d'éviter  l'agglomération (des réalisations sans cesse annoncées au son des tambours et trompettes de la CAPB ou de la comune, mais toujours ajournées) la circulation s'intensifie et les bouchons sont de plus en plus fréquents sur et autour du pont Charles-de-Gaulle (et même dessous, si l'on considère les accès vers Urdazuri ou en provenance des avenues Larramendy et Maranon). 

Nos élu.es. n'ont pas l'air, dans ce contexte tendu et malgré les revers électoraux qu'ils ont parfois subis ces derniers temps et/ou les bisbilles internes à leur camp, d'éprouver le moindre doute quant à la pertinence de leur politique : leur communication est toujours aussi arrogante.

Localement, M. le Maire se félicite notamment de la poursuite de "son" chantier en coeur-de-ville (malgré la pagaille qui sévit autour des futures "fontaines" entre la place Foch et le "Bizipoz" - toujours une coquille vide pour ce qui concerne les résidents censés y vivre "heureux" ou y séjourner l'été - et en dépit du stationnement sauvage qui prolifère en vue du cul-de-sac au fond de l'avenue Victor-Hugo).  Pire, dans l'éditorial inséré dans le dernier magazine BERRIAK, il s'auto-congratule et réaffirme fièrement (sic) avoir imposé de nombreux "invariants" dans le cadre de la pseudo-concertation autour de la rénovation urbaine. J-F Irigoyen va jusqu'à revenir sur le "nécessaire alignement des façades" ayant conduit à bâtir sur une friche en zone inondable : cet argument très contestable justifiait la démolition du pavillon Pavlovsky, envisagée à l'origine du projet,  et devait permettre de bâtir sur la place Foch elle-même (un hôtel y était prévu - d'après les révélations tardives d'un élu de l'équipe Duhart, faites au journal "La Tribune"). Rappelons que c'est la divulgation par le groupe PS de cette intention (de bâtir sur la place Foch) qui avait conduit la Mairie à renoncer à une démolition-reconstruction particulièrement scandaleuse (l'investisseur pressenti ayant, finalement, acheté ailleurs). Quant à l'effet négatif de la "rénovation" sur les trafics, il l'avait anticipé et dénoncé publiquement. L'avenir aura montré que les Socialistes ne s'étaient guère trompés.

A une tout autre échelle, la chasse aux voitures polluantes va déboucher en avril 2025 sur la création d'une zone à faible émission, qui doit bannir les véhicules non classés ou Crit'air 5 des communes littorales, dont Saint-Jean-de-Luz, entre Tarnos et la frontière. La communauté Pays Basque, en procédant à cet aménagement, ne fait que se conformer à la Loi. Mais celle-ci a-t-elle été bien pensée et les zones à faibles émissions (ZFE) sont-elles vraiment la panacée ? On peut en douter : parfois moquées et désignées comme étant des "Zones de Forte Exclusion" sociale, elle sont en effet largement décriées, car elles punissent les automobilistes les plus désargentés. Par ailleurs, elles poussent au consumérisme en incitant à acheter de nouveaux véhicules, "qui polluent moins", dit-on...  sauf que le bilan écologique de leur construction est désastreux (qu'il s'agisse de motorisation électrique ou hybride) et qu'ils constituent pour l'instant une solution industrielle non durable. Pas étonnant dans ces conditions, que plus de 80% des Français.e.s soient sceptiques, voire oppposé.es à la création de ces zones, lesquelles doivent déboucher à terme sur l'exclusion des véhicules en catégories Crit'air 3 et 4 - ceci malgré les enjeux sanitaires qui justifient l'application de ces mesures.

Les citoyen.ne.s ne peuvent en effet facilement admettre des restrictions à leur liberté de mouvement - même justifiées par des arguments environnementaux et sanitaires - quand, dans le même temps, l'offre en matière de transports publics reste très insuffisante et que les résultats des politiques dites "de transition" sont en apparence contre-productifs (plus de bouchons, plus de trafic, plus d'émissions polluantes). Un effort de pédagogie et de concertation, et des concessions en terme de calendrier, semblent un minimum pour que ces transformations indispensables se passent bien et soient "vivables" du point de vue de populations souvent vieillissantes. Au niveau municipal,  ce dialogue ne semble pas si difficile à mettre en place : mais on n'a pas l'impression que les élu.e.s de "Bouchonville-les-marais" en aient très envie.


samedi 28 septembre 2024

Rester mobilisés : les Socialistes et la Gauche réformiste en débat à Saint-Jean-de-Luz

 La @Gauche Luzienne organisait ce vendredi une rencontre avec notre ami Peio Dufau, lequel a fait connaître à l'assistance un premier bilan de son mandat de jeune député.

Les militant.e.s Luzien.ne.s s'étaient réuni.e.s préalablement pour discuter de leurs stratégies municipale et électorale dans la perspective des futures échéances.

La sénatrice Frédérique Espagnac était également invitée et a donné aux présent.e.s sa vision du contexte politique gouvernemental et parlementaire.

La très délicate situation politique du pays n'a pas empêché les ateliers de se conclure par un repas convivial pour celles et ceux qui pouvaient être disponibles en fin de soirée.

PLUS DE DÉTAILS SUR LA PAGE "VIE DE LA SECTION"

mercredi 25 septembre 2024

EMMANUEL, DONALD ET TOUS SES AMIS !

Le Président Emmanuel Macron, qui nie depuis juin avoir perdu les élections (à l'instar d'un certain Donald Tump en 2021) a constitué récemment un gouvernement minoritaire, composé presque uniquement de membres de son ancienne majorité, mais avec l'appoint de quelques LR, plus ou moins voyants mais mis en vedette pour donner le change à la partie de l'opinion la plus conservatrice.

Il est aujourd'hui dans une situation très inconfortable, puisque son cabinet est entièrement dans la main de... Marine Le Pen.

Faute d'avoir appelé au pouvoir les vainqueurs (la Gauche rassemblée dans le NFP, qui censurera naturellement ce gouvernement fantomatique dès que la parole lui sera donnée) ou d'avoir carrément négocié une alliance avec le RN (sans la complaisance duquel Michel Barnier ne peut qu'être renversé) le chef de l'État, qui s'est mêlé de garnir les bancs ministériels au lieu de laisser le Parlement et les partis prendre en charge la question, ne dispose à présent plus d'aucune assise pour agir.

Son autorité est en effet très affaiblie, car, même s'il a été élu pour cinq ans,  il semble avoir épuisé tout son capital de confiance. Battu aux Européennes et aux Législatives, il vient de manoeuvrer pour nommer un gouvernement non légitime (composé de vaincus, dans ces deux élections) dont on peut redouter l'inefficacité ou l'impuissance en cas de crise. Pire encore : il a ostensiblement préféré un gouvernement des Droites sollicitant l'abstention (et donc l'aide) de l'extrême-droite pour durer,  plutôt que l'arrivée aux affaires de la Gauche... et il s'est cramponné aux manettes en ne donnant que des miettes (et quelques postes symboliques, tout de même) au parti de son premier ministre, mais sans réussir du tout à faire l'unité nationale autour de lui.

C'est pourquoi certains prévoient aujourd'hui (redoutent/espèrent ? selon leurs calculs personnels) qu'il pourrait bien démissionner avant 2027 ; la presse relaie notamment, à ce sujet, des fuites dans l'entourage d'Édouard Philippe, dont on dit qu'il serait convaincu que le RN laissera le gouvernement Barnier tomber, à peine constitué. Ce scénario de la démission est certes jugé, a priori, comme très  peu vraisemblable...  mais une dissolution à la veille des JO ou le refus de respecter le verdict des urnes l'étaient tout autant. Et pareillement contraire aux intérêts du pays. A coeur défaillant, rien d'impossible ! On peut donc s'attendre à de nouvelles surprises de la part d'Emmanuel Macron.

Il a déjà fait fort, en obtenant la cohabitation, dans le même ministère, de cet ex poulain de Philippe de Villiers, le sémillant Bruno Retailleau, lequel parle déjà des gardiens de la paix comme constituant "ses troupes"... et de toute une ribambelle d'hommes et de femmes venues de la Droite la plus réactionnaire.. avec Didier Migaud, ancien socialiste qui, en déclarant au FIGARO -le 24/09- qu'il ne savait pas s'il était une caution  (sic) a avoué implicitement  le caractère improbable de son entrée dans une équipe qui a sans doute  désespérément cherché à recruter une personnalité authentiquement "venue de la gauche".

Mais qu'est-il allé faire dans cette galère ? se demandent déjà ses amis (car, comme Michel Barnier, il a la compétence et l'expérience suffisantes pour comprendre l'incongruité de la situation). Dès hier, notre nouveau garde des sceaux en était en tout cas réduit à appeler le Sinistre de l'intérieur (son collègue, donc) à respecter l'État de Droit. Car notre Migou s'est aventuré dans un brouillard de neige antidémocratique particulièrement opaque : ses petits camarades du gouvernement sont sur une tout autre ligne que la sienne (préférence nationale, peines plancher, présomption de culpabilité ; autant de clins d'oeil au FN d'hier et au RN de demain !) et le maître d'école sera empéché de trancher (car il a déjà été  censuré par les Français.e.s et subit de plus l'infâmie d'une procédure en destitution). Dommage qu'il s'agisse de la France, et non du scénario d'un vieux cartoon produit par Hanna et Barbera. Car on pourrait alors en rire, sans crainte d'avoir à en pleurer assez vite.



dimanche 8 septembre 2024

Ces gens qui manquent "de valeurs" et "de parole"

Au moment même où les Luzien.ne.s viennent d'apprendre la condamnation de MAM pour prise illégale d'intérêt (voir notre AGENDA du 6 septembre - notre ancienne maire ne semble d'ailleurs pas contester l'incrimination puisque ses conseils annoncent faire appel non pour contester le fond mais pour alléger la peine) le bon peuple de la cité des Corsaires est en droit de se désoler et de s'exclamer : "O tempora, O Mores !" mais il peut aussi s'interroger sur ce que M. le Maire (actuel) pense de la posture de M Wauquiez et des ténors de son parti (LR) qui, après avoir bramé leur hostilité à Emmanuel Macron sur tous les tons et juré à moult reprises qu'ils refuseraient tout accord de gouvernement avec lui, sont sur le point d'aller "à la soupe" en participant à une coalition les associant, de fait, avec l'ensemble des pseudo-centristes et toutes les Droites y compris le RN, dans le soutien à un ministère Barnier - en somme, c'est la proposition d'Eric Ciotti qui est appliquée, toute honte bue. 

Souvenez-vous : au début de cette année, J-F Irigoyen s'en était pris à certains de ses concitoyens, à propos d'une affaire assez peu claire et opposant entre eux les membres d'une association locale, indemnisée par un entrepreneur proche du maire. Nous lui avions demandé à l'époque (conjointement avec LFI) de bien vouloir nous expliquer en quoi la querelle le concernait en tant que premier magistrat... et surtout pourquoi il se permettait de clamer, jusque dans les colonnes de SUD OUEST, que, parmi ses administrés, certains manquaient "de valeurs" et "de parole" (revoir ici notre lettre ouverte à laquelle il n'avait rien trouvé à répondre). Nous l'interpellerions volontiers aujourd'hui, et "coram populo"si nous siégions encore au conseil municipal : sur ce qu'il pense "de la parole" et "des valeurs" des barons de son propre parti politique... Mais nous répondrait-il davantage ?


 MACRON ET BARNIER OTAGES VOLONTAIRES DU RN ?

En préférant faire barrage à LFI et à la Gauche plutôt qu'à l'extrême-droite, le Président a surpris jusque dans son propre camp et scandalisé une bonne part de l'opinion. Mais "la solution" qu'il a trouvée est-elle viable ?

Rappelons d'abord l'évidence. Il eût été logique que soit nommé en juillet un membre du NFP, arrivé en tête lors des élections. Mais Renaissance et ses alliés, conformément au voeu du chef de l'État, n'en voulaient pas : ils  annonçaient même leur intention de censurer un tel gouvernement (ce qui était bizarre puisque de toute façon le Président - leur chef ! avait récusé la candidate du NFP puis décidé d'attendre de longues semaines consacrées à expédier les affaires courantes).




L'autre issue était d'appeler le RN aux affaires. Mais M. Bardella ne voulait pas de Matignon au motif qu'il ne disposait  pas d'une majorité absolue au Parlement (à cause du succès du NFP - CQFD). Et Renaissance et le "bloc central" pouvaient difficilement s'allier ostensiblement à l'extrême-droite... (Même si depuis ils l'ont fait, mais en catimini).


La solution trouvée est, en effet, forcément boîteuse : Macron appelle Barnier et donc LR à gouverner (ce parti ne possède que 47 députés : ce sont les perdants de la dernière élection !) mais l'alliance forgée contre toute logique (si l'on s'en tient aux propos publics de M Wauquiez et ses amis à propos du bilan macroniste, qu'ils faisaient semblant de juger consternant) n'a pas de majorité. Pour ne pas être censuré, il faudra donc à M Barnier le soutien implicite de Mme Le Pen. On attend en conséquence les promesses qu'il sera obligées de lui faire lors de son discours d'investiture ! Puis l'importance des concessions et des compromissions que le prétendu "centre" sera prêt à faire pour plaire au RN...  en trahison du vote anti RN dans le cadre du Front Républicain. Sans parler des marchandages pour les postes.

Et les Français.e.s pourront constater que certains groupes ne défendent plus des idéaux mais des intérêts. Triste moralité !

jeudi 5 septembre 2024

LE FAIT DU (PETIT) PRINCE : UN GOUVERNEMENT DES DROITES EN PERSPECTIVE

Emmanuel Macron a finalement nommé à Matignon.. un LR ! Donc, le représentant d'un parti très faiblement représenté à l'Assemblée Nationale, battu aux récentes élections et dont le "chef" (Eric Ciotti) l'a quitté (avec quelques dizaines de députés) pour s'allier au RN.

Voilà qui clarifie la position du Président : pour lui, c'est décidément "tout sauf la Gauche". Et qu'importe qui est sorti premier des urnes. Le vainqueur est... "celui qui lui plaît, na" !

Reste que, au delà de la personnalité du nouveau Premier Ministre Michel Barnier, un conservateur mais au moins reconnu, quant à lui, pour sa compétence, on ne sait trop pour faire quelle politique il a été mandaté, ni par qui ? Prendra-t-il des ministres de l'ancienne majorité présidentielle et sera-t-il tacitement voire ouvertement soutenu par le parti de Mme Le Pen ? C'est a priori le seul chemin pour ne pas être renversé à peine nommé.

Va-t-on vers L'UNION DE TOUTES LES DROITES dont rêvait M. Ciotti ? C'était bien la peine en ce cas, pour les barons de LR, de faire mine de refuser sa stratégie, et pour les centristes (et Macron en personne) d'en appeler au Front Républicain. L'autre voie serait que l'enfant-roi qui joue avec le feu  laissât son nouveau premier ministre libre de proposer des compromis voire des responsabilités à la gauche, dans le cadre d'un gouvernement républicain de consensus (sans exclure aucune force issue du NFP) : mais on n'y croit pas.

On ne voit pas d'ailleurs ce qui peut rester à faire au NFP sinon voter la censure et protester contre le viol manifeste du suffrage universel.



mercredi 28 août 2024

Le président qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette

Lire aussi le billet intitulé "Ubu Roi !" dans la page POLITIQUE (colonne de gauche >>)


Un mois et demi après la déroute de son camp aux élections législatives (confirmant l'échec subi aux Européennes peu de temps avant) Emmanuel Macron persiste à entretenir la confusion, voire à créer de toutes pièces une crise politique.

Il refuse en effet de désigner le candidat du Nouveau Front Populaire, arrivé en tête, au prétexte que le NFP ne dispose pas d'une majorité absolue et serait censuré par l'Assemblée Nationale. Mais, d'une part, aucune autre force n'est plus puissante parmi les députés et, d'autre part, il lui serait possible d'appeler son camp à ne pas renverser d'emblée Lucie Castets, mais d'attendre, pour le faire éventuellement qu'un projet de loi préparé par son cabinet soit jugé insupportable ! 

Le Président a décidément tout du pompier pyromane, lui qui a d'abord déclaré (dans un podcast diffusé le 25 juin) redouter "le risque d'une guerre civile" puis avancé le 10 juillet que "personne n'avait gagné" les élections (une rengaine reprise en choeur par M Darmanin et d'autres courtisans, parmi lesquels François Bayrou, mais qui pose problème sur le fond : car, une fois encore, on sait qui a perdu ! Et ce sont bien le RN et la Gauche, dont, singulièrement LFI, qui ont progressé en sièges : comme ce sont bien deux PS et un apparenté PS qui ont été élu.e.s dans les trois circonscriptions du Pays Basque).

Même si des sondages fort opportuns donnent à croire que Gabriel Attal serait le meilleur pour se succéder à lui-même à Matignon (sic) on ne voit pas comment Emmanuel Macron peut encore espérer contraindre une partie de la Gauche et un pan de la Droite à soutenir ce qui reste de son fameux "bloc central" (non seulement amoindri mais très émietté et illégitimé depuis que nombre de ses élus récusent à son invite le caractère Républicain du barrage qui leur a permis de gagner leur siège).

Mediabask est revenu ce jour sur les réactions politiques au Pays Basque. Ici, comme ailleurs, la population assiste, dans le calme, aux atermoiements présidentiels... pour l'instant. Mais "Jupiter" ne joue-t-il pas délibérément avec le feu ? Il prend le risque, semble-t-il, de bafouer la souveraineté nationale. Ce qui fragilisera rapidement son autorité, surtout si, grâce à lui, le pays n'est pas en situation de disposer d'un budget cet automne. Et il entreprend par ailleurs très  délibérément de décevoir sinon désespérer toutes les nuances de l'opinion... à l'instar du zélé maire de Pau, lequel a osé soutenir aujourd'hui (c'était, il est vrai, sur BFM) que "tout le monde avait perdu" dans les urnes. Voire ; personne en tout cas d'avantage qu'Emmanuel Macron !




mardi 6 août 2024

Lectures à la plage.... et surprises

AUDIENCE DU BLOG "Ezker Donibandar": 3289 VUES EN JUILLET


Le Pied Tendre est en vacances. Les orteils sur le sable ou dans l'eau, et parfois le museau dans le poste (il n'est guère sportif mais n'a pas résisté au spectacle des JO et il est même devenu l'un des soutiens assidus des athlètes français) il a cependant trouvé le temps de parcourir rapidement la prose trouvée dans sa boîte aux lettres. Notamment, le journal municipal (comme d'habitude, rempli d'autosatisfaction : notamment à propos de l'aménagement Foch, pourtant toujours aussi peu consensuel) et celui de la communauté Pays Basque.

Il  s'est étonné dans un premier temps des affirmations assénées par l'intercommunalité, concernant l'extrême propreté des eaux de baignade et les performances des STEP (stations d'épuration) locales. C'est, à son humble avis, un véritable scandale, si tous les propos tenus par le journal supervisé par le Président Etchegaray sont exacts, que Saint-Jean-de-Luz n'ait pas reçu l'agrément des PAVILLONS BLEUS pour récompenser la bonne gestion de ses magnifiques - et si propres ! plages... à moins que la CAPB ne soit un peu trop péremptoire et que la ville n'ait, en réalité, payé le prix fort pour les pollutions récurrentes qu'elle a subies et le sous-dimensionnement de ses installations de traitement, notoirement dépassées (qu'on les qualifie ou non d'obsolètes, le problème n'est pas de faire un concours de vocabulaire mais de moderniser et/ou relocaliser les installations de la Croix-d'Arxilua et d'en finir progressivement avec les réseaux unitaires !).

Le Pied Tendre s'est ému par ailleurs du ton du billet posté par le groupe d'opposition (?) dit du "Nouveau Centre" (dans Berriak n°112). Lequel groupe d'élus (effrayé par la déroute du champion des Macronistes lors des dernières législatives ou sensible à la flambée du vote RN ?) se propose bruyamment de soutenir la majorité en cas de tour de vis sécuritaire, estimant que,  puisque les CRS manquent sur les plages (pour cause de Jeux Olympiques)  il faut aujourd'hui armer la police municipale (sic- oui, on pense comme vous :  le raisonnement  n'est pas très clair !). Le premier argument brandi (celui de la sécurité présumée des agents) est très paradoxal : car un malandrin averti aura tendance à user de moyens proportionnés à ceux des forces de l'ordre. Compte tenu de la récente hausse des crimes et homicides, il faut donc  bien réfléchir aux missions confiées aux forces de sécurité municipales : leur donner des moyens, certes, mais aussi  ne pas les exposer inutilement et dans un souci purement démagogique. Le Pied Tendre aurait tendance à croire que le renforcement des synergies avec la police nationale et une répartition cohérente des responsabilités entre les différents corps doivent demeurer des objectifs prioritaires, et que "le tabou" de l'armement (des municipaux) n'existe pas sans (de bonnes) raisons. Ce n'est pas un objectif à désigner avec légéreté, mais une décision lourde, à prendre -éventuellement- dans le consensus. Après réflexion, donc... et non avant même "le débat" que ménerait M.le Maire (pour imposer cette mesure, s'il suivait les avis de M de Lara et des "centristes" - qu'on a connus plus inspirés).

Le Pied Tendre approuve en revanche la proposition du groupe Herri Berri d'imposer plus fortement les résidences secondaires. Compte tenu de l'état des finances locales, mais encore de l'asphyxie estivale et de la crise du logement, la décision "ferait sens". La municipalité a préféré imposé plus lourdement les locaux (sans cesse réévaluées durant ces dernières décennies,  à l'initiative de l'État, les bases d'imposition luziennes, très élevées, ont longtemps permis que la Ville se contente d'engranger les bénéfices de leurs augmentations répétées - mais cela ne suffit plus, et M Irigoyen et son équipe ont donc augmenté les taux de prélèvement - c'est donc ainsi que M. le Maire prétend gérer "en bon père de famille" (sic) ? et qu'il respecte ses principaux engagements de campagne ? 

Le Pied Tendre, s'en est plaint auprès de son collègue de toujours, M Cyclopède. Mais ce dernier n'est guère réceptif à de telles récriminations. En ce moment, en effet, il est très heureux de vivre, voire prodigue... et il  a complètement révisé sa méfiance à l'égard des pistes cyclables construites aux alentours (son inquiétude initiale était fondée sur la difficulté à bien-vivre la cohabitation du cheminement pédestre et de la ballade sur roues au long de la baie, vers Socoa). Moins fréquentées que prévu, ces pistes lui permettent de faire de belles promenades... Mais le revers de la médaille : c'est que la densité, pour l'heure très supportable, du modeste trafic les parcourant, laisse croire à la domination maintenue de l'automobile dans les transports du quotidien.

Mauvaise pioche (pour la facture énergétique comme pour la santé des Hommes et du Vivant en général !). Idem pour le parking du Port (nom commercial plus révélateur de la situation réelle du silo destiné aux bagnoles que ne l'était le nom - trompeur- du projet de stationnement municipal porté par les Notables aux affaires, et prétendument localisé en "entrée de ville"). Comme il fallait s'y attendre, le rond-point de la gare est devenu le site d'un bouchon quasi permanent en été. Il faut bien remplir (et laisser dégorger) le trou ! 

dimanche 7 juillet 2024

VICTOIRE HISTORIQUE DU NFP... EN FRANCE ET AU PAYS BASQUE !

 

SUD OUEST EN LIGNE, le 7 JUILLET


Contrairement aux attentes des éditorialistes et aux prévisions des sondeurs, l'Union des Gauches bâtie dès avant le premier tour des élections législatives anticipées pour défendre les valeurs républicaines et promouvoir un programme de Justice Sociale l'a emporté ce Dimanche ; elle constituera la principale force à l'Assemblée Nationale et peut prétendre à gouverner. Le Nouveau Front Populaire est donc parvenu à empêcher l'arrivée aux affaires de la Droite extrême, tout en déjouant les calculs (très risqués) du Président, lequel avait misé sur la désunion des mouvements progressistes et voit le groupe de ses soutiens s'étioler... malgré le désistement républicain, spontané et unanime, des candidats de Gauche quand leur maintien aurait créé les conditions d'une possible victoire de l'extrême droite.


En Pays Basque, les trois députés élus portent les couleurs du NFP : les socialistes Colette Capedevielle - dans  la cinquième circoncription -  et Inaki Echaniz - dans la quatrième (en partie béarnaise) - l'emportent très largement. C'est aussi le cas de Peio Dufau, candidat des Gauches issus du parti "EH Bai", qui devance le Macroniste de plus de 700 voix, le supplantant notamment dans la commune dont il est le maire. Il fait plus de 32 % des voix à Saint-Jean-de-Luz, où M. Devèze n'atteint pas la barre des 40%

Bravo à notre binôme candidat : Peio Dufau, Marie Heguy-Urain.



NOTA BENE : l'inconnu du RN finit troisième mais obtient plus d'un quart des votes, preuve que la candidature de Droite "macroniste" a joué avec le feu en ne se désistant pas.

lundi 1 juillet 2024

LA GAUCHE UNIE EN TÊTE DANS NOS TROIS CIRCONSCRIPTIONS : UNE EXCEPTION BASQUE ?

 

Législatives - premier tour

Peio et Marie flirtent avec les 30% de suffrages exprimés et dominent le premier tour dans la sixième : Aupa !

Colette Capdevielle et Inaki Etchaniz réalisent une performance similaire sur la 5 (Bayonne-Anglet et val  d'Adour)  et la 4 (Basco-Béarnaise). 

Une performance très remarquable, compte tenu du contexte général de ce vote "référendaire" où le sentiment d'hostilité à l'encontre du Président Macron a poussé beaucoup de gens à voter pour le RN. Ce dernier parti, ici comme ailleurs, prospère dans certains secteurs de l'espace périurbain, très affecté par la hausse des prix, et ceci même quand son candidat est un quasi inconnu (par exemple, à Saint-Pée-sur-Nivelle).


TRANSFORMER L'ESSAI 

et gagner est possible. Il faut continuer pour celà à mener campagne dans l'Unité et la Fraternité : c'est un devoir tant nos Libertés fondamentales seraient menacées en cas de majorité d'ultra-droite à l'Assemblée Nationale (pour ne pas évoquer le principe d'Égalité, bafoué par le programme des Lepenistes au prétexte de la "préférence dite nationale").

Arrivé second dans une commune traditionnellement conservatrice comme Saint-Jean-de-Luz, notre binome peut l'emporter et représente la seule Alternative crédible au Macronisme et à l'extrêmisme de Droite.


Un point positif doit être relevé : la mobilisation plus forte a payé et permis que le score du RN se tasse (le regain a été sensible en Bretagne et dans l'Ouest, dans le Massif central et dans les Savoies et le Dauphiné, comme chez nous dans le Sud-Ouest : on peut voir qu'il a contribué à résister à la marée brune dans ces secteurs du territoire national).  A nous tou.te.s de solliciter à présent les abstentionnistes et de les convaincre...  mais aussi de favoriser tout espèce de report de voix favorable, malgré les commentaires biaisés de celles et ceux qui, à Droite voire au Centre, veulent cliver au sein des Gauches comme ils souhaitent diviser la société tout entière.

Les socialistes luzien.ne.s renouvellent leur appel à soutenir Peïo Dufau et à voter pour lui au second tour.



mercredi 19 juin 2024

Législatives: la campagne est lancée

Peio Dufau et Marie Heguy-Urain


Le Nouveau Front populaire a présenté aux militant.es. et sympathisant.e.s de Gauche ses deux candidats : PEIO DUFAU et sa colistière, à l'occasion de la réunion de campagne organisée ce mardi 18 juin 20 à Saint-Pée-sur-Nivelle.

La mobilisation est un enjeu de taille vu le délai très court imposé par E.Macron lequel a visiblement tablé sur la désunion des Gauches (c'est raté !) et sur leur incapacité à mener campagne en quelques semaines : les bonnes volontés sont attendues pour participer aux distributions de tracts et autres "porte-à-porte".

Le moment est historique pour le pays, car les Gauches sont parvenues à présenter des candidatures communes mais également à s'entendre sur un programme de gouvernement, condition minimale pour espérer arriver aux responsabilités, et incarnent le seul rempart efficace envisageable contre le RN et les extrêmes-droites, aux portes du pouvoir, pour la première fois en France.

Il est également décisif localement : car, pour la première fois, EH-Bai s'engage dans une union de la Gauche au niveau territorial et obtient que ses candidats (Peio Dufau dans la cinquième, Alain Hiriart dans la sixième, où ce dernier est le colistier de C. Capdevielle) soient aussi ceux de la coalition des communistes, socialistes, écologistes, insoumis et progressistes du Pays Basques. Une perspective s'ouvre, d'autant que Vincent Bru s'est retiré pour laisser la place à un autre notable du centre, soutien du Macronisme finissant.

samedi 15 juin 2024

NOUVEAU FRONT POPULAIRE

 



Les trois circonscriptions basques ont été pourvues d'un candidat unique investi par "le nouveau Front Populaire"

Sur la cinquième circonscription (Bayonne et bassins de la Nive et de l'Adour) Colette Capedevielle (PS) portera nos couleurs ; sur la quatrième (Basco-béarnaise) Inaki Echaniz (PS et sortant)  fera campagne pour conserver son siège.

Dans notre circonscription (Sud Pays Basque et Biarritz) Peio Dufau (EH Bai) se présente pour l'Union des Gauches. Nous le soutiendrons afin de nous opposer à l'extrême-droite et à la mouvance macroniste, laquelle donne une opportunité au RN de prendre le pouvoir, en imposant au Peuple une dissolution de l'Assemblée Nationale et un court délai -de trois semaines- avant le nouveau scrutin, ceci après avoir déçu les attentes des Français.e.s et compromis les comptes publics comme l'image du pays.


lundi 10 juin 2024

BARDELLA ET AILLEURS....

"Percée historique" (d'après FRANCE BLEU PAYS BASQUE) : le tiers des voix est allé en Pays Basque aux candidats de Droite extrême (40% dans l'hexagone). Le RN a donc, ici comme ailleurs, viré largement en tête du scrutin européen...   


Seule consolation pour le PS : la liste de Raphaël Glucksmann arrive en troisième position sur le Pays Basque avec 17 % (c'est le score des Socialistes à Jean-de-Luz où l'effondrement de LR se confirme : sans trop inquiéter M notre Maire, lequel, tandis que se jouait la dramatique élection de ce Dimanche, se montrait en l'église de sa ville.... pour ensuite "communier" sur les réseaux, mais à destination des mélomanes).




vendredi 31 mai 2024

LA COULEUR POURPRE

 


Les pavillons bleus (de complaisance, diront certaines mauvaises langues) n'y suffiront certainement pas : pour l'opinion publique,  la qualité des eaux de baignade restera, sur la Côte Basque, sujette à caution, voire pire. Et les interdictions y seront fréquentes, comme on l'a déjà constaté après des épisodes pluvieux récents : lesquels ont obligé les communes, et Saint-Jean-de-Luz en particulier, à hisser le pavillon mauve, synonyme -honteux mais discrétement local- de pollution avérée.

Pire encore pour les responsables luziens, (qui avaient promis de "laver leur honneur" - sinon leur cuvette -  en obtenant ledit pavillon bleu... mais qui n'y sont finalement pas parvenus, et pour cause !) une association a fait connaître, au travers des réseaux sociaux, une liste de plages formellement déconseillées dans la région. Notre baie les concentre presque toutes ! C'est la honte, internationale cette fois, pour Saint-Jean-de-Luz. (mais l'arrêté du Préfet daté de Janvier et sommant la commune de mettre sa STEP aux normes n'était déjà pas très glorieux, surtout compte tenu des mensonges proférées dans le passé à ce sujet). 

Sans doute M. le Maire se défendra-t-il en invoquant les pollutions faites hors de "son territoire" par les communes en amont de la Nivelle voire de l'Uhabia. Piêtre excuse, puisque, d'une part, l'heure est à la coopération intercommunale (J-F Irigoyen assume d'éminentes responsabilités à ce titre, et sur tout le territoire basque) et parce que, d'autre part, la station d'épuration de Saint-Jean-de-Luz n'est pas conforme, ce qui en fait un "point noir" à l'échelle continentale, assurant la notoriété de la ville auprès des spécialistes (le gros des troupes estivantes, heureusement pour certains intérêts économiques, continuant à croire aux vertus des pratiques balnéaires sur nos plages).

Tout ceci nous rappelle les prétentions risibles de l'auto-proclamé "Mr Propre" durant la dernière campagne des élections municipales. A cette époque, les Socialistes et leurs alliés de la liste du "Nouvel Élan" avaient vigoureusement dénoncé l'impéritie (l'inaction voire l'impuissance) de l'exécutif local et pointé la non conformité de la STEP. C'était-là l'un de deux axes principaux d'une démarche de projet non partisane au profit de laquelle la @Gauche Luzienne avait cru bon de sacrifier provisoirement son indépendance, de manière à répondre à la gravité de l'enjeu. Bizarrement, sur ce sujet, la majorité municipale de Droite avait pu compter sur la mollesse de certains revendiquant d'arborer des pavillons verts (?) qui, aujourd'hui, écrivent qu'il est "temps d'agir" sur les réseaux mais qui ont abondé en son sens à l'époque, quand elle jouait avec les mots et soutenait n'avoir à souffrir que d'un petit problème de sous-capacité tout en vociférant à propos de la prétendue incompétence de ses opposants.

A l'heure où le scrutin européen voit refleurir les étendards bruns des nostalgiques du défaitisme et de la discrimination, les partisans du Rose se demandent si leur avenir passera, à l'échelle nationale, par un rapprochement avec ceux du Mauve et du Rouge. Toujours est-il qu'il faudra bien réunir les bonnes volontés pour faire barrage à certains funestes desseins. Quant au PS luzien, plus modestement focalisé sur les problèmes locaux, il reste traumatisé par la réalisation qui s'achève sous ses yeux. La rénovation de l'îlot Foch, dont la remise en cause était le second objectif de l'alliance avec Manuel de Lara, seule tête de liste ayant promis à l'époque, en cas de victoire, l'arrêt du chantier de parking municipal, obérant ainsi les projets immobiliers sur la friche toute proche, conformément au souhait de la @Gauche Luzienne.

Les socialistes n'étaient pas, en effet, seulement mécontents de l'implantation du parking Foch (que d'aucuns n'ont condamné que dans la mesure où il était destiné aux visiteurs de passage) mais ils dénonçaient, et critiquent toujours, l'empiètement des constructions sur des terrains anciennement communaux et en zone inondable, et la disparition suspecte du PPRI. Ni l'infrastructure souterraine, ni les bâtiments construits en surface et encore moins l'aménagement d'une forêt urbaine réduite à une poignée d'arbustes et quelques mètres carrés de moquette  ne leur conviennent, tant elles sont conformes à leur anticipation d'un fiasco annoncé

Face à l'irréversibilité des dégâts, il serait au moins possible à présent d'écouter les doléances et les propositions des usagers les plus concernés (habitant le quartier et ses abords ou y travaillant) : mais la municipalité actuelle ne semble pas vouloir le faire.... Nul doute que, lors des prochaines échéances les Socialistes ne sauraient participer qu'à un projet de gouvernance en rupture avec la verticalité (et le mépris) incarnés par la gestion actuelle (enfin, manière de dire, car cette gestion est ancienne aussi : ce sont les mêmes qui décident depuis des décennies).  Malheureux de n'avoir pas su rassembler en 2019, mais fiers de s'être mobilisés sur la base d'engagements programmatiques clairs, auprès du seul partenaire qui, à l'époque, malgré son positionnement à l'autre bord de l'échiquier politique, partageait ostensiblement leur préoccupations quant à la nécessité de protéger le patrimoine luzien tout en innovant et en rajeunissant le leadership,  ils s'inscriront demain dans une logique d'opposition non ambigüe au sortants, et dans une posture non sectaire... mais sans complaisance. Fidéles aux valeurs de la gauche humaniste : Réforme, Justice sociale, attention à l'Environnement, défense de la Démocratie et Féminisme.



vendredi 24 mai 2024

LE PIED TENDRE, LES PARTAGEUX ET LES TANKISTES

Le Pied Tendre  s'est rendu ce matin au marché et y a croisé les militants Socialistes qui, dès 9 h 30, y distribuaient le programme de la liste "Réveiller l'Europe" (avant d'être imités par des sympathisants d'autres bords - lesquels, priant pour leur propre chapelle, distribuaient d'autres professions de foi...).  Il a surtout rencontré à cette occasion son ami M. Cyclopède, très occupé à pester, comme à son habitude, contre les aménagements communaux.

Ce dernier déplorait en effet à tue-tête, et en choeur, avec une acheteuse, elle aussi venue à vélo, la difficulté à trouver un emplacement pour se garer ! Ayant dissuadé la visiteuse d'attacher son bicycle à la barrière amovible barrant l'accès au parvis (ce qui aurait posé problème au cas où un véhicule de secours, ou autre, s'était présenté pour quitter le secteur des halles ou y accéder) il lui promit de signaler aux autorités compétentes l'intérêt qu'il y aurait à créer des emplacements pour les vélos.... et d'autres, distincts, pour les scooters et autres engins motorisés, qui n'ont pas besoin d'un support fixe pour s'attacher, mais occupent bien souvent des places... que les cyclistes lorgnent vainement ensuite.

Certes, c'est - paraît-il - "le mois du vélo" à Saint-Jean-de-Luz (on ne le dirait pas en voyant les itinéraires - ubuesques - qui leur sont imposés autour du chantier de l'îlot Foch) : mais M Cyclopède a écarté cette remarque du Pied Tendre ; il estime que le nombre des deux-roues est actuellement bien inférieur à ce qu'il sera en juillet-août, et constate que, dès à présent, le moindre poteau du quartier, tout autour du marché, est garni d'un cadenas et d'un cycle.. faute de places en nombre suffisant. Et de râler contre la manie des urbanistes et des communes de prétendre "partager l'espace" au point de vouloir faire cohabiter vélos et piétons sur des bandes de circulation trop étroites, ou de faire du stationnement pour vélo ouvert également aux motos et autres engins vrombissants.

Cet esprit "partageux" (en matière de bitume) ne prédispose malheureusement pas toute la population à une quelconque aménité, s'agissant des gens ; du moins pas si le Pied Tendre en juge par les publications rageuses, sur Facebook, à propos d'un certain parking d'entrée de ville actuellement occupé par des caravanes qui, pour certains, semblent sentir le soufre... Préférant en rire que pleurer, le Pied Tendre s'est moqué de tous ces gens se lamentant sur les incivilités imaginaires et la prétendue dissipation de "leurs" impôts par quelques roulottes, quand tant d'autres gaspillages (ou fraudes) les laissent de marbre.. sans parler des guerres et autres crimes hélas si fréquents dans notre triste actualité. 

Saint-Jean-de-Luz a, cependant, l'esprit de la fête, et elle aime accueillir cirques et forains - la commune ayant poussé cette passion jusqu'à mettre en place, il y a quelques années, un chapiteau, de manière à disposer d'un lieu de spectacle provisoire pendant la construction de l'espace Peyuco Duhart. Aujourd'hui dotée d'une magnifique infrastructure, elle peut regretter quelques raccourcis sémantiques, qui risquent fort de passer dans l'usage courant (comme Harri Argia est devenu Ilargia). Du fait que la salle "Tanka", au nom récent, n'évoque pas encore forcément grand chose dans l'esprit des usagers, il est devenu coutumier d'en indiquer l'adresse comme suit : "place de l'ancien chapiteau". Fantaisiste, mais efficace ! en même temps que poétique. Ce qui n'est pas forcément le cas de l'onomatopée choisie pour désigner le local. Un peu trop "kakie".

samedi 18 mai 2024

NOS VALEURS : CELLES DE LA LISTE MENÉE PAR RAPHAËL GLUCKSMANN

AGENDA : réunion publique de soutien à la liste de Raphaël Glucksmann le 23 mai à ANGLET


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RETOUR à MORCENX

Quelques militant.e.s Luzien.ne.s ont assisté à la réunion publique de la tête de liste Place publique - Parti Socialiste, à Morcenx-la-Nouvelle (Landes) où plusieurs dizaines d'adhérent.e.s et sympathisant.e.s du 64 (mais également des élu.e.s) se sont également rendu.e.s

Les orateurs, parmi lesquels, notamment, le Premier Socialiste Olivier Faure et  le député Boris Vallaud, mais aussi le candidat socialiste à la présidence de la commission, M Nicolas Schmidt, ont rappelé le bilan des sociaux-démocrates dans la mandature précédente pourtant dominée par les Droites - majoritaires au Parlement depuis 25 ans ! (création d'un salaire minimum européen, alignement du statut des travailleurs des plateformes sur le Droit commun, etc.)  et détaillé quelques unes de leurs propositions phares : souveraineté et réindustrialisation conduisant nécessairement à un protectionnisme proportionné aux frontières de l'UE, investissement social passant par une plus forte taxation des dividendes et une imposition plus conséquente des ultra-riches...

Le meeting a permis de réaffirmer les valeurs portées par les Socialistes et les Progressistes  réunis sous la même bannière pour ces élections.

Justice et démocratie

Écologie

Féminisme

et

Humanisme

A travers de nombreuses citations, de Blum à Jaurès en passant par Henri Emmanuelli, les discours ont assumé tout l'héritage de la Gauche réformiste et se sont opposés aux dérives des Libéraux, dont certains esquissent aujourd'hui une alliance, quand ils ne l'assument pas pleinement, avec les conservateurs et les extrêmes, et ont proposé par la voix de Nicolas Schmidt une politique européenne plus solidaire et ambitieuse, garantissant le droit de chacun à se déplacer librement mais légitimant aussi  le désir de ceux qui ne veulent pas être contraints à quitter leurs régions pour travailler et vivre dignement. 

On a notamment entendu rappeler les avertissements lancés par François Mitterrand : "la nationalisme... c'est la guerre" ou, dès 1971 : "celui qui n'accepte pas la rupture... avec la société capitaliste.. il ne peut pas être adhérent du parti Socialiste".

Raphaël Glucksmann a conclu le meeting avec brio, démontrant en quoi la transition écologique était non seulement une nécessité mais une chance à saisir pour augmenter le nombre et la qualité des emplois en Europe et recouvrer une forme d'indépendance à l'égard des pétromonarchies et de la Russie, et souhaitant que le Premier secrétaire des Landes, Éric Sargiacomo, puisse être élu sur sa liste (il en occupe le onzième rang) au soir du 7 juin ; dans cette optique, il a appelé à la mobilisation de tou.te.s pour concrétiser les espoirs de Victoire qui émergent, et créer ainsi une "surprise démocratique" salutaire. 

Dans un discours très riche, où il a proposé un "Plan Marshall pour le Logement" et l'éradication du "sans abrisme" sur le modèle Finlandais, il a par ailleurs réclamé une Europe non vassalisée : capable de défendre son modèle de liberté et de solidarité, comme ses frontières, et libre de pratiquer une diplomatie non ambiguë (fermeté à l'égard du régime de Poutine et défense de l'indépendance ukrainienne, promotion de la solution à deux états et condamnation du recours au terrorisme dans le conflit israélo-palestinien).

Raphaël Glucksmann a également rebondi sur les propos de la conseillère régionale Marie-Laure Cuvelier et traité de la "clause de la femme Européenne la plus favorisée", imaginée par Gisèle Halimi, et dont l'application, qu'il appelle de ses voeux, permettrait d'aller vers une Égalité réelle entre Femmes et Hommes. Il a estimé que ces derniers ne pourraient se sentir "vraiment libres" tant que les discriminations subies par les Femmes ne seraient pas effacées.



Au total, une réunion publique très réussie au cours de laquelle le leader de la liste "Réveiller l'Europe !" a remercié de leur fidélité aux valeurs de la social-démocratie les élu.e.s comme les militant.e.s présent.e.s, lui-même incarnant cette posture et demeurant sans complaisance aucune envers aucune tyrannie (celle que la Chine de Xi Yin Ping inflige aux Ouïghours, par exemple)...


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LA CAMPAGNE CONTINUE AU PAYS BASQUE, OU UNE RÉUNION PUBLIQUE EST PRÉVUE LE 23 MAI A  ANGLET

pour en savoir davantage, consultez la Rubrique AGENDA, où, très prochainement, seront insérées les informations utiles

vendredi 26 avril 2024

L'ARGUMENT DU BEAU

JOLIE CAMPAGNE : coup d'envoi ce matin

Une dizaine de militant.e.s, Luzien.ne.s et camarades du secteur, parmi lesquel.le.s une ancienne députée et une sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, ont participé au lancement de la campagne en faveur de la liste portée par Raphaël Glucksman dans la cité des Corsaires. Que du beau monde !

Beaucoup d'habitant.e.s mais aussi quelques touristes ont fait bon accueil à cette initiative, appelée à se poursuivre au fur et à mesure de l'embellie prévisible du climat : un vrai problème démocratique, du reste, car l'abstention a tendance à augmenter avec les températures... et les scrutins du mois de juin en font trop souvent les frais. A nous de mobiliser l'opinion pour réveiller l'Europe et bâtir un projet plus beau que le scénario de la stagnation voire du repli identitaire promu par nos concurrent.e.s !


ESTHÉTIQUE DOUTEUSE : le "Victoria Surf" luzien

Le rendez-vous de ce vendredi a été l'occasion de causer un peu de l'humeur en ville, où certain.e.s de nos concitoyen.n.es se plaisent à souligner combien ils ou elles trouvent "beau" l'aménagement de l'îlot Foch. Nous avions déjà relevé l'inconguité de cet argument dans un précédent billet publié en février mais ne nions pas, cependant, que les goûts et les couleurs.. c'est très relatif ! 

Ce qui nous semble indéniable, en revanche, c'est que l'argument ne tient pas sur le fond. Dira-t-on d'un boucher ne payant pas ses taxes que sa viande est goutue, d'un écrivain malhonnête que sa prose est cependant jolie ? Peut-être, mais cela ne change pas la nature de leurs fautes. Même si les bâtiments de l'ensemble "Bizipoz" étaient jolis (et, franchement, nous ne le pensons-pas) leur construction resterait sujette à caution.

La rénovation Foch, c'est en effet, pour nous, une affaire qui reste très criticable, où intérêts publics et privés sont emmêlés, au point qu'on a creusé aux frais du contribuable un parking public en zone inondable, grâce notamment à la "bonne volonté" de l'État, qui a suspendu son Plan de Prévention des Risques pour complaire aux promoteurs lesquels ont acquis auprès de la commune (après que celle-ci ait déclassé un bâtiment protégé afin de faciliter sa démolition) près de la moitié de l'emprise totale dévolue à leur hôtel et aux résidences annexes. 

C'est aussi un aménagement typique du monde d'avant : une vaste dalle de béton désactivée, quatre arbustes baptisés pompeusement "forêt urbaine", un aspirateur à voitures contribuant à la congestion de coeur-de-ville.. sans parler d'une façade cadrant mal avec le paysage urbain. Ses admirateurs rappellent les ancien.ne.s Biarrot.e.s qui, il y a quelques décennies en arrière, s'étaient satisfaits de l'édification d'une grande "résidence pour estivants" face à la grande plage.  Un urbanisme qui pique aux yeux, aujourd'hui encore !

jeudi 4 avril 2024

POURVU QU'ELLES SOIENT DOUCES !

PROBLÈMES URBAINS

La "com" municipale, mais aussi celles de l'Agglo (et  de l'ensemble des collectivités de France et de Navarre) fait, ces temps-ci, la part belle aux mobilités douces dans un contexte où la transition énergétique et la décarbonation des transports sont présentés comme des priorités universelles.

Mais de quoi s'agit-il, au delà du préchi-précha ? Tout simplement : d'inciter les gens à se déplacer à pied à vélo ou, en tout cas, les faire renoncer à recourir sysématiquement à l'automobile individuelle...

Encore faut-il, pour obtenir ce joli résultat, créer les infrastructures adéquates. 

Si, à cet égard, la commune luzienne fait globalement ce qu'elle peut en matière de cyclophilie, le pullulement des itinéraires partagés (par exemple, celui esquissé  entre notre agglomération et le pied de la Rhune) nous laisse très sceptique ; on ne voit pas en effet que la cohabitation puisse être facile sur des rubans aussi étroits - où la forte pente annonce des vitesses importantes et où la probabilité qu'un nombre important de promeneurs emprunte la voie est très grande. Du reste, l'exemple de l'itinéraire cyclable longeant notre baie (du moins côté Ciboure, où la promenade a le mérite d'exister) est parlant !

La réduction du gabarit dévolu aux voitures est, dans ces exemples, très importante, mais une partie des cycles se maintient pourtant sur la chaussée centrale compte tenu de l'inconfort de la bande prétendument réservée, mais aussi du rythme de croisière des vélos motorisés, impatients de traîner sur les bas-côtés et indésirables à proximité des marcheurs.  Tout ceci agace - a minima, les fous du volant - et crée du danger. Les mobilités douces ne le sont en effet que si la circulation est apaisée et, de ce point de vue, il faut sans doute aussi envisager de changer les comportements (prendre l'habitude de s'accommoder de quelques retards par exemple ?). 

On voudrait aussi que s'arrête la manie de faire disparaître les itinéraires pédestres : car nos bons vieux trottoirs deviennent des pistes pour bicyclettes et autres trottinettes.. quand ils ne sont pas laissés mal entretenus et plein de trous. Quant aux véritables "entrées de ville" luziennes (entre le complexe hôtelier et médical près de la ferme Beraun et Argi Eder, notamment) elles imposent au piéton de marcher sur les routes à grande circulation (c'était encore le cas dans tout le secteur de Jalday, jusqu'à un effort récent mais incomplet).

L'on s'épuiserait par ailleurs à citer toutes les rues où l'on tolère sans raison que des popriétaires - même nantis de spatieux garages -  privatisent de facto les trottoirs en y garant leur précieux SUV ! On peut comprendre dans ces conditions qu'une partie de la population, évincée des trottoirs, se rabatte sur l'auto pour faire des courses ou transporter ses enfants. Bref, s'il y a eu des progrès (la création d'un vrai réseau de bus, par exemple) un gros effort s'impose encore pour adoucir le quotidien des habitant.e.s. à Saint-Jean-de-Luz et améliorer les mobilités dans la ville et ses abords. D'autant que la perfusion en cours d'aménagement de la périphérie vers le parking du port va cristalliser dès cet été de nouvelles congestions de grande ampleur.


SOLUTIONS RURALES

Un autre effort est d'autre part très attendu pour répondre au malaise du monde paysan (auquel le gouvernement prétend répondre... par "une loi"). Très implanté sur tout le territoire national et notamment dans la ruralité, le PS doit proposer des politiques alternatives au "laissez-faire" de plus en plus mis en pratique et faire en sorte d'adoucir la pression exercée sur les exploitants agricole. C'est le sens du livre que Rémi Branco, élu Lotois, viendra présenter au public le 12 avril, au local de la section socialiste bayonnaise.



lundi 11 mars 2024

QUAND LE RIDIC'HUB NE TUE PAS


Le Pied Tendre s'est étonné de lire dans un journal "très sérieux" que la Ville installait des "hubs" destinés aux vélos un peu partout, d'autant que, trompé par leur apparence, ils les avait pris pour des abribus voire des aubettes de fleuristes. 

Polyglote plus ou moins patenté, il  a pu doctement expliquer à son ami, M Cyclopède, le sens premier du mot "hub" (un moyeu de roue de vélo, ou, par comparaison, un carrefour ou une gare où des flux se rencontrent et se redistribuent comme autant de rayons - le terme s'applique en général aux grands aéroports de transit). Il s'est plu à critiquer la pertinence de cet anglicisme, déplacé à ses yeux, surtout appliqué à un petit local transparent - où l'on ne pourra a priori que regonfler un pneu, voire le réparer : le nom de Hub est donc assez inapproprié, sinon ridicule..  le père du réseau Txic-Txac n'aurait-il pas pu trouver mieux ? s'est demandé le Pied Tendre.

Mais M Cyclopède s'est, de son côté,  montré très indulgent à l'égard de cet abus de langage. Il est en effet très satisfait des  efforts de la commune pour appliquer son "plan vélo", même s'il regrette que les "tourne à droite" ne soient pas plus nombreux (et notamment qu'il n'y en ait pas au bout du boulevard Thiers, où, souvent pressé,  il n'aime guère attendre au feu rouge : c'est maintenant le cas ! a exulté Cylopède la dernière fois que nous l'avons croisé, à l'occasion des fêtes locales - précision ajoutée le 23 juin). Il est cependant heureux de voir lancé l'un des derniers chantiers (sinon l'ultime) nés des projets de Peyuco Duhart et trouvés "dans les cartons" par l'actuel maire de Saint-Jean-de-Luz. 

Le Pied Tendre, toujours acrimonieux, est quant à lui plus critique : il contate que J-F Irigoyen, à deux ans des municipales, dispose d'un bilan... et qu'il a obtenu quelques succès, auprès des cyclistes au moins,  mais il lui semble que la majorité de Droite doive affronter deux écueils. S'il a, en effet, poursuivi l'oeuvre de son prédécesseur, M. le Maire semble désormais à court de nouvelle idées. Surtout, l'aménagement du secteur Foch, où paraît-il, le parking municipal prend déjà l'eau, est loin de faire consensus.

Ridicule, là encore ! peste M. Cyclopède. L'un des candidats, lors du précédent scrutin local, avait annoncé son intention d'arrêter les dégâts s'il était élu. Les Luzien.ne.s avaient plutôt choisi de reconduire l'ami des promoteurs de "la rénovation".

mardi 6 février 2024

QUELQUES MOTIFS (FLORAUX) DE SATISFACTION

 sourires

Le Pied Tendre s'est bien amusé en parcourant les réseaux sociaux ces derniers jours. Le Luzien moyen (comme la version d'élite) y pratiquent comme à l'ordinaire "la méthode Coué" la plus lourdingue.

Il a notamment constaté que M. le Maire se disait "confiant" (dans l'avenir) tandis qu'il publiait un aperçu des premiers aménagements de l'esplanade située derrière la maison Louis XIV.  Pourquoi confiant ? Face à quels risques notoirement sous-estimés depuis le début ? Le premier magistrat ne l'indiquait pas, au grand dam de notre ami étranger, lequel jugeait inquiétant que d'aussi piêtres plantations paraissent rasséréner l'élu.

Car pour ce qui est du paysagisme édilitaire au pied de la Maison Commune, il déçoit beaucoup. On attendait-là, en effet, une "forêt urbaine", mais il s'agira de buissons tout rabougris ! (nous n'aurons pas la méchanceté de reproduire la photographie mise en ligne par les services de la commune, cruellement révélatrice, et attendrons avec impatience le printemps - à ce moment : quelques ronces auront poussé, ou même, une prairie fleurie, qui viendront sauver cette première impression défavorable, du moins on peut l'espérer). 

Pour en rester au projet Foch, la seule perspective réjouissante, aux yeux  de celles et ceux qui, localement, ont une âme de festayre, réside dans le fait que le promoteur entend y maintenir comme prévu un grand pôle d'animation intergénérationnel. Mais ce ne sera plus "Le Garage" d'autrefois... et seul l'avenir montrera si le lieu reste accessible à un coût raisonnable, ou si les nuisances induites sont correctement maitrisées.

Moyennant quoi, Jeff de Luz n'est pas le seul à être satisfait : ainsi l'admiration des internautes face à cette "belle photographie" (dont la qualité technique est en effet indubitable) nous interpelle : le coin en haut à droite est tellement bien intégré au paysage qu'on pourrait croire à un photomontage. Mais non, c'est bien la très magnifique vue depuis le quai de l'Infante. De quoi redonner confiance en l'avenir.

superbe panorama ?

vendredi 26 janvier 2024

FOCH : VERS UNE CASCADE DE RÉVÉLATIONS ?

 audience en janvier 1216 vues

en décembre : 1197 vues

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Mediabask  nous fait plaisir en mettant en avant la LETTRE OUVERTE à J-F Irigoyen, co-rédigée par le PS luzien, les "Amis de la Gauche Luzienne" et les Insoumis.es de la cité des corsaires (groupe d'action local de LFI).

[Il faut préciser que les organisations précitées avaient sollicité dans le cadre de leur démarche unitaire les autres forces se réclamant de la gauche et s'étaient tenues prêtes à des concessions pour aboutir à une lettre associant à leur signature, notamment celle des élus locaux concernés ; mais le groupe rassemblant les dits élus a fait savoir qu'il préférait communiquer seul sur le sujet].

La diffusion publique du texte co-signé par P-L Vanderplancke et I. Tricine le 15 janvier augmente grandement - en principe du moins - nos chances d'obtenir quelques réponses (ou des bribes, au moins) aux interrogations que nous formulions...


cliquez ^^ pour ^^ agrandir


"La grande diversion de M. le Maire" a peut-être, en effet, paru porter ses fruits, dans un premier temps, les lecteurs pressés s'étant offusqués d'une négociation entre promoteurs et habitant.e.s. présenté.e.s comme indélicat.e.s. alors que dans les faits, il s'agit plutôt d'une querelle interne à une association portant sur la meilleure stratégie de défense des intérêts des riverain.e.s. 

Mais l'ensemble des oppositions a rapidement dénoncé la manoeuvre et pointé son incohérence : en laissant entendre qu'on avait "acheté"  certains de ses concitoyen.n.es, selon lui perdus d'"honneur" et de "parole" M.le Maire a multiplié les gaffes, suggérant en premier lieu qu'on avait corrompu des particuliers mais désignant de même coup, implicitement, et dans le rôle de tentateur, ses propres amis... dont on se demande depuis longtemps pourquoi la municipalité a soutenu à bout de bras tous leurs projets dans le cadre de la "rénovation" du quartier.

Ce parfum de scandale complaisamment distillé peut déboucher sur d'autres révélations : tout.e Luzien.n.e un peu avisé.e peut notamment se demander, par exemple, quel puissant lien existe entre M. le Maire et les auteurs du blog "Jamais trop de Ramdam" - lequel blog s'est empressé de charger les adversaires du projet Foch pour mieux blanchir de tout reproche notre premier magistrat. Ce dernier, en indiquant à SUD OUEST qu'il fallait absolument citer le blog de l'association Ramdam 64-40, instille forcément un doute sur "le hasard" qui a fait sortir ce post au bon moment...

Des questions plus graves vont sans doute resurgir : dépollution, traitement des déchets de chantier, sauvetage des palmiers et forêt urbaine, caractère prétendument non inondable du site, négation des impacts de la dérivation des flux souterrains sur le bâti, déclassement opportun d'un monument historique.. les calembredaines doctement prononcées au nom de la Ville n'ont pas manqué dans ce dossier.

Il et peut-être temps de les relever. SUD OUEST estimait récemment que les opposants élus au conseil municipal pouvaient, dans le cadre de l'ordre du jour, intervenir sur le dossier Foch lors du conseil de ce vendredi et semblait en attendre des échanges fructueux. Wait and see...

En conclusion, rappelons qu'on n'a pas encore expliqué aux gens pourquoi le PPRI avait été "suspendu", laissant faire des choses qui, en principe, n'auraient pas dû être possibles...

lundi 22 janvier 2024

SITES PROPRES ?



UN RATAGE : 

On sait comment la municipalité a récemment "expérimenté" l'implantation de voies de bus sur les quelques axes de son centre-ville encore roulants, et le prix faramineux de cette fantaisie estivale qui s'est terminée.. en queue de poire et en Berezina pour les contribuables ! M. le Maire ayant rapidement (tout est relatif) renoncé à ses plans devant "la bronca" des automobilistes luzien.n.es. rendu.e.s furieux par son initiative, lancée (comme d'habitude) sans aucune concertation des habitant.e.s.

C'ÉTAIT COURU D'AVANCE : 

On pouvait tellement s'y attendre que les Socialistes n'avaient vu  aucune autre issue probable à cette affaire, compte tenu de ce que l'on sait du manque de ténacité et de vision de la majorité locale en fait de circulation et de développement durable : ils l'avaient dit, et avaient déploré par avance et par écrit l'attendue retraite en rase campagne de J-F Irigoyen, (évoquant un prévisible rétropédalage, peu glorieux, de la part du grand chef du syndicat des transports de l'Agglo)  faute pour la municipalité d'assumer un courage politique suffisant et une ligne assez claire sur les sujets environnementaux... D'autres oppositions s'étaient au contraire d'emblée placés du côté des automobilistes pour "dénoncer" un peinturlurage qu'elles croyaient permanent des voiries recalibrées façon miniature.

RETOUR A LA CASE DÉPART :

Le développement des transports en commun, la diminution du bruit et l'amélioration de la qualité de l'air ne sont décidément pas des priorités pour nos élus ! qui ont rétabli un statu quo très insatisfaisant. Il faudra bien, pourtant,  se résoudre un jour à penser l'éviction des automobiles, et l'on devrait même dès aujourd'hui, si possible, agir... sans ressasser les reproches que l'on peut adresser à ceux et celles qui dans le passé, ont empêché la ville de se doter d'une rocade. D'autant que plus d'automobiles encore seront prochainement drainées vers le port grâce au parking souterrain qu'Indigo s'apprête à y exploiter.

BOITE A IDÉES :

Pour la @Gauche Luzienne, maintenir une seule voie sur certains tronçons aurait sans doute mieux valu que de tout faire disparaître. Mais surtout, une consultation en aval aurait pu faire émerger des propositions intelligentes : on en manque visiblement en mairie où elles sont souvent dédaignées. Par exemple, l'idée de réserver une voie au bus, non pas sur l'ex nationale 10, passablement encombrée, mais sur le boulevard Victor-Hugo : une suggestion formulée par ce blog en 2017 (l'année où nous constations, déjà, que "bloquer toute fluidité était l'alpha et l'oméga" des droites locales gouvernant la cité). Ou les demandes des riverains de l'îlot Foch, écartées d'un revers de la main et bien silencieusement, ces détails n'intéressant pas la presse.

D'autres itinéraires en site propre sont probablement imaginables, pour les bus du réseau Txic-Txac, afin d'améliorer la performance du système. Espérons que des solutions seront trouvées, plus avisées que les véloroutes en étoiles financées autour de notre ville par le département : travaux qui débouchent sur la création de pistes ou trottoirs partagés entre cycles et piétons - c'est dangereux - et sur le rétrécissement de la portion de chaussée laissée aux voitures (notamment) - c'est encore plus dangereux !


En bonus: à ceux qui nous trouvent râleurs et qui pensent que toutes ces pistes cyclables sont  un plus : la vraie raison de leur émergence, à savoir la taille croissante des véhicules automobiles (de plus en plus souvent, lourds SUV, à deux moteurs, électrification oblige !).

Résultat :  plus de place du tout pour le piéton ?