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mercredi 25 septembre 2024

EMMANUEL, DONALD ET TOUS SES AMIS !

Le Président Emmanuel Macron, qui nie depuis juin avoir perdu les élections (à l'instar d'un certain Donald Tump en 2021) a constitué récemment un gouvernement minoritaire, composé presque uniquement de membres de son ancienne majorité, mais avec l'appoint de quelques LR, plus ou moins voyants mais mis en vedette pour donner le change à la partie de l'opinion la plus conservatrice.

Il est aujourd'hui dans une situation très inconfortable, puisque son cabinet est entièrement dans la main de... Marine Le Pen.

Faute d'avoir appelé au pouvoir les vainqueurs (la Gauche rassemblée dans le NFP, qui censurera naturellement ce gouvernement fantomatique dès que la parole lui sera donnée) ou d'avoir carrément négocié une alliance avec le RN (sans la complaisance duquel Michel Barnier ne peut qu'être renversé) le chef de l'État, qui s'est mêlé de garnir les bancs ministériels au lieu de laisser le Parlement et les partis prendre en charge la question, ne dispose à présent plus d'aucune assise pour agir.

Son autorité est en effet très affaiblie, car, même s'il a été élu pour cinq ans,  il semble avoir épuisé tout son capital de confiance. Battu aux Européennes et aux Législatives, il vient de manoeuvrer pour nommer un gouvernement non légitime (composé de vaincus, dans ces deux élections) dont on peut redouter l'inefficacité ou l'impuissance en cas de crise. Pire encore : il a ostensiblement préféré un gouvernement des Droites sollicitant l'abstention (et donc l'aide) de l'extrême-droite pour durer,  plutôt que l'arrivée aux affaires de la Gauche... et il s'est cramponné aux manettes en ne donnant que des miettes (et quelques postes symboliques, tout de même) au parti de son premier ministre, mais sans réussir du tout à faire l'unité nationale autour de lui.

C'est pourquoi certains prévoient aujourd'hui (redoutent/espèrent ? selon leurs calculs personnels) qu'il pourrait bien démissionner avant 2027 ; la presse relaie notamment, à ce sujet, des fuites dans l'entourage d'Édouard Philippe, dont on dit qu'il serait convaincu que le RN laissera le gouvernement Barnier tomber, à peine constitué. Ce scénario de la démission est certes jugé, a priori, comme très  peu vraisemblable...  mais une dissolution à la veille des JO ou le refus de respecter le verdict des urnes l'étaient tout autant. Et pareillement contraire aux intérêts du pays. A coeur défaillant, rien d'impossible ! On peut donc s'attendre à de nouvelles surprises de la part d'Emmanuel Macron.

Il a déjà fait fort, en obtenant la cohabitation, dans le même ministère, de cet ex poulain de Philippe de Villiers, le sémillant Bruno Retailleau, lequel parle déjà des gardiens de la paix comme constituant "ses troupes"... et de toute une ribambelle d'hommes et de femmes venues de la Droite la plus réactionnaire.. avec Didier Migaud, ancien socialiste qui, en déclarant au FIGARO -le 24/09- qu'il ne savait pas s'il était une caution  (sic) a avoué implicitement  le caractère improbable de son entrée dans une équipe qui a sans doute  désespérément cherché à recruter une personnalité authentiquement "venue de la gauche".

Mais qu'est-il allé faire dans cette galère ? se demandent déjà ses amis (car, comme Michel Barnier, il a la compétence et l'expérience suffisantes pour comprendre l'incongruité de la situation). Dès hier, notre nouveau garde des sceaux en était en tout cas réduit à appeler le Sinistre de l'intérieur (son collègue, donc) à respecter l'État de Droit. Car notre Migou s'est aventuré dans un brouillard de neige antidémocratique particulièrement opaque : ses petits camarades du gouvernement sont sur une tout autre ligne que la sienne (préférence nationale, peines plancher, présomption de culpabilité ; autant de clins d'oeil au FN d'hier et au RN de demain !) et le maître d'école sera empéché de trancher (car il a déjà été  censuré par les Français.e.s et subit de plus l'infâmie d'une procédure en destitution). Dommage qu'il s'agisse de la France, et non du scénario d'un vieux cartoon produit par Hanna et Barbera. Car on pourrait alors en rire, sans crainte d'avoir à en pleurer assez vite.



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