PROBLÈMES URBAINS
La "com" municipale, mais aussi celles de l'Agglo (et de l'ensemble des collectivités de France et de Navarre) fait, ces temps-ci, la part belle aux mobilités douces dans un contexte où la transition énergétique et la décarbonation des transports sont présentés comme des priorités universelles.
Mais de quoi s'agit-il, au delà du préchi-précha ? Tout simplement : d'inciter les gens à se déplacer à pied à vélo ou, en tout cas, les faire renoncer à recourir sysématiquement à l'automobile individuelle...
Encore faut-il, pour obtenir ce joli résultat, créer les infrastructures adéquates.
Si, à cet égard, la commune luzienne fait globalement ce qu'elle peut en matière de cyclophilie, le pullulement des itinéraires partagés (par exemple, celui esquissé entre notre agglomération et le pied de la Rhune) nous laisse très sceptique ; on ne voit pas en effet que la cohabitation puisse être facile sur des rubans aussi étroits - où la forte pente annonce des vitesses importantes et où la probabilité qu'un nombre important de promeneurs emprunte la voie est très grande. Du reste, l'exemple de l'itinéraire cyclable longeant notre baie (du moins côté Ciboure, où la promenade a le mérite d'exister) est parlant !
La réduction du gabarit dévolu aux voitures est, dans ces exemples, très importante, mais une partie des cycles se maintient pourtant sur la chaussée centrale compte tenu de l'inconfort de la bande prétendument réservée, mais aussi du rythme de croisière des vélos motorisés, impatients de traîner sur les bas-côtés et indésirables à proximité des marcheurs. Tout ceci agace - a minima, les fous du volant - et crée du danger. Les mobilités douces ne le sont en effet que si la circulation est apaisée et, de ce point de vue, il faut sans doute aussi envisager de changer les comportements (prendre l'habitude de s'accommoder de quelques retards par exemple ?).
On voudrait aussi que s'arrête la manie de faire disparaître les itinéraires pédestres : car nos bons vieux trottoirs deviennent des pistes pour bicyclettes et autres trottinettes.. quand ils ne sont pas laissés mal entretenus et plein de trous. Quant aux véritables "entrées de ville" luziennes (entre le complexe hôtelier et médical près de la ferme Beraun et Argi Eder, notamment) elles imposent au piéton de marcher sur les routes à grande circulation (c'était encore le cas dans tout le secteur de Jalday, jusqu'à un effort récent mais incomplet).
L'on s'épuiserait par ailleurs à citer toutes les rues où l'on tolère sans raison que des popriétaires - même nantis de spatieux garages - privatisent de facto les trottoirs en y garant leur précieux SUV ! On peut comprendre dans ces conditions qu'une partie de la population, évincée des trottoirs, se rabatte sur l'auto pour faire des courses ou transporter ses enfants. Bref, s'il y a eu des progrès (la création d'un vrai réseau de bus, par exemple) un gros effort s'impose encore pour adoucir le quotidien des habitant.e.s. à Saint-Jean-de-Luz et améliorer les mobilités dans la ville et ses abords. D'autant que la perfusion en cours d'aménagement de la périphérie vers le parking du port va cristalliser dès cet été de nouvelles congestions de grande ampleur.
SOLUTIONS RURALES
Un autre effort est d'autre part très attendu pour répondre au malaise du monde paysan (auquel le gouvernement prétend répondre... par "une loi"). Très implanté sur tout le territoire national et notamment dans la ruralité, le PS doit proposer des politiques alternatives au "laissez-faire" de plus en plus mis en pratique et faire en sorte d'adoucir la pression exercée sur les exploitants agricole. C'est le sens du livre que Rémi Branco, élu Lotois, viendra présenter au public le 12 avril, au local de la section socialiste bayonnaise.
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