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vendredi 30 juin 2017

L'ETAT CONTRE-ATTAQUE



Billet du 1er juillet 2017

M. le Préfet s'oppose à un projet immobilier à Akotz et remet en cause le permis de construire accordé par la Ville de Saint-Jean-de-Luz, renvoyée devant le tribunal administratif. 
La nouvelle vient de tomber (hier) et fait les gros titres de la presse ! 
Ce désaveu de la politique municipale fait d'autant plus l'effet d'une bombe que nous avons des raisons de penser que M. le Préfet pourrait s'interposer en cas de dérapage du projet FOCH, les intentions de M. le Maire paraissant peu conciliables avec les préoccupations de l'Etat et celles du législateur. 

ZONAGE ET INDELICATESSES
A ceux qui s'étonnent qu'un promoteur (Vinci en l'occurrence) soit débouté alors qu'un autre (Sobrim) vient d'achever un chantier à peine plus modeste situé dans la même zone, il est pourtant facile de répondre que l'intervention de l'Etat n'est pas si inattendue que cela. Ses services nous ont prévenus, en effet (pendant les réunions du P.L.U. et en marge de celles-ci, notamment) que ses interventions en matière d'urbanisme se durcissaient de plus en plus, quand le technicien assurant le suivi du projet se souciait, lui, publiquement, d'éviter le renouvellement
"d'accrocs à la loi littorale "constatés dans le passé, et préconisait par ailleurs une refonte du zonage.
Des fonctionnaires avaient précisément alerté M. le Maire sur l'ambiguïté et les limites de la notion de "hameau nouveau intégré à l'environnement" régulièrement invoquée pour justifier l'extension de l'urbanisation en dehors du noyau dense des agglomérations littorales.
 Ils avaient pointé les interventions de plus en plus fermes des préfectures pour mettre leur veto à ce type d'opération en discontinuité de l'existant, contraires à l'esprit et
aux préconisations de la loi SRU. On constate aujourd'hui le caractère prémonitoire de ces mises en garde, d'autres permis ayant fait l'objet récemment d'interventions analogues de la préfecture,  dans les communes - même éloignées du rivage - de notre secteur !



audience du blog : 1355 pages vues en juin 2017 !
Les élus PS vous disent merci de l'attention portée à ce moyen d'expression


LOI LITTORALE
Dans la mesure où la commune semble avoir les coudées franches dans le coeur de ville -  encore que la Loi n'y prévoit que des réhabilitations, rénovations ou améliorations de l'existant - tout le problème de l'interprétation de la loi littorale (problème épineux depuis 30 ans !) porte,  à Saint-Jean-de-Luz , sur les franges péri-urbanisées de la commune : il s'agit essentiellement d'Akotz, au Nord, et de manière plus anecdotique des marges orientales : Chantaco, et la partie devenue Luzienne de l'ancien village de Serres. 

Les représentants de l'Etat doivent en effet, dans une commune de bord de mer, veiller à "la continuité des constructions" prévues avec le bâti existant - car on ne peut autoriser aucune opération immobilière en zone proprement rurale - mais encore "limiter l'urbanisation" à proximité du rivage.

M. le Maire est confronté de son côté à un "mitage" (urbanisation proliférante) de ces espaces marginaux et côtiers, dans lesquels sont déposés des permis de construire individuels ou projetées des opérations de grande envergure, et au probable recul du trait de côte, qu'une légère retouche de la loi, votée de 2017, doit permettre de mieux anticiper. Sous la pression, il aurait plutôt tendance à admettre une acception très large de ce qu'est la zone agglomérée. Or, d'un point de vue géographique, quelques maisons isolées de la trame urbaine sont bel et bien "hors agglomération" !

Ce sont  des contraintes très fortes que la Loi littorale est censée imposer au nom de l'intérêt général
(notamment, l'inconstructibilité totale dans une bande de 100 mètres au long du rivage,
l'interdiction de construire de nouvelles voiries de desserte locale le long du rivage
...et même le report à plus de 2 km des voies de transit !)

CONTRAT DE CONFIANCE ROMPU
Or, la vigilance de l'Etat a souvent été surprise. Dès 2007, un rapport montrait que le littoral français s'urbanisait et subissait une fragmentation écologique accrue, et que les services de l'Etat avaient du mal à interpréter et faire respecter la loi ; plus récemment (en 2014) on décidait de confier le pilotage de l'urbanisation aux élus locaux en leur demandant (à nouveau) de privilégier la densification des "dents creuses".
Sans résultat suffisamment probant.
Enfin, en 2015, le gouvernement donnait instruction de renforcer la sécurisation juridique des documents d'urbanisme et autorisations de construire.  Des dispositions nouvelles étaient en outre introduites dans le code de l'urbanisme (2016) : l'expertise acquise par les services de l'Etat doit désormais être mobilisée pour forcer l'intégration des prescriptions juridiques dans l'aménagement local.
Apparemment, cela se traduit par un "tour de vis" . Alors que beaucoup anticipaient et redoutaient un assouplissement des règles c'est l'inverse qui pourrait advenir !
Le contrôle de légalité, peut-être de facto assoupli en 2014 (?) serait-il plus sévère aujourd'hui ?

Un tel durcissement ne serait pas illégitime, en tout cas.
 Le texte ayant été voté à l'unanimité en 1986 et bénéficiant d'un grand soutien populaire, il semble logique en effet que l'Administration se donne tous les moyens de le faire appliquer.

RECADRAGE ET CONSEQUENCES POUR SAINT-JEAN

On comprend bien les enjeux environnementaux et paysagers : mais aussi le risque ;  une mise en oeuvre trop rigoureuse pourrait gêner le développement économique local
(le projet des Hauts-de-Jalday, notamment, pourrait se voir reproché un impact sur des sites remarquables dont la Ville doit assurer avant tout "la protection").

Les discussions techniques dont nous annoncions la nécessité à l'issue de la dernière réunion de préparation du PLU doivent, nous le souhaitons, permettre aux services municipaux et aux élus de mieux comprendre la logique de l'Etat et de s'accorder sur des définitions convergentes,  pour s'éviter de nouvelles déconvenues et, en même temps, imposer une valorisation durable et harmonieuse de notre littoral. Polémiquer sur le thème " deux poids deux mesures" et feindre l'incompréhension ne constitueraient pas une tactique très inspirée.

Quant au principe de l'intervention de l'Etat : elle nous paraît très souhaitable. On le voit bien dans d'autres secteurs de la commune : sans le respect du au plan de prévention des risques, que la Loi impose, et sans le PLU, la Ville aurait de facto "carte blanche" pour réaliser des opérations immobilières qui, pour nous, sont périlleuses, mais conservent,
grâce aux freins que sont les règlements et  le contrôle de leur respect par les agents de l'Etat, une ampleur relativement mesurée.

La peur du gendarme, là aussi, joue son rôle : on peut certes regretter l'infantilisation des pouvoirs locaux, mais le désengagement et la magnanimité de l'Etat à leur profit ont pu déboucher sur des abus... voire des drames. Il est logique qu'on veuille les prévenir, puisque notre République ne peut compter ni sur l'infinie sagesse des décideurs ni sur la mobilisation systématique des citoyens ; le débat ouvert récemment à Bayonne est, sur ce plan, très exceptionnel et peut déboucher croyons-nous sur une confrontation constructive : il contraste avec la résignation locale apparente face aux
  projets d'aménagement du centre-ville luzien.

jeudi 29 juin 2017

UNE FRICHE, DEUX PLACES : TROIS POSSIBILITES


Billet d'humeur du 25 juin 2017
La friche Lamerain-Jaulerry, La place Foch et  l'esplanade du Port

A l'heure où M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz reproche (et c'est vraiment un comble !)  à l'opposition socialiste de confondre "communication" et "affichage", le citoyen ne dispose plus ni de l'une ni de l'autre s'agissant du projet Foch.

La dernière promesse de la municipalité sur ce sujet était qu'elle essaierait de boucler le dossier et de prendre les décisions à la fin du premier semestre 2017. Nous y sommes... Une fois de plus, le calendrier aura "glissé" (dans le credibility gap caractérisant les annonces de la Ville sur le sujet et relevé avec justesse par la presse locale ?).

Un détail amusant nous interpelle en tout cas : depuis quelques temps, les posters issus de la fameuse "concertation" Neorama et exposés sur des trépieds dans la maison commune sont retournés, faces contre les murs,  ce qui fait que, lors des différentes réunions et commissions tenues en mairie, élus et fonctionnaires n'ont plus sous les yeux ces magnifiques photographies du centre historique et du port.
S'agit-il d'un acte manqué ?

Pour notre part, nous attendons avec impatience de savoir quelles recommandations seront imposées aux promoteurs et à la Ville par le plan de prévention des risques et, surtout, voulons vérifier que les projets de M. Duhart sont bien compatibles avec les engagements pris dans le cadre du PLU.

Il est, en effet, deux manières d'interpréter" la ritournelle" du nécessaire alignement des façades entonnée par M. le Maire.
La première, extensive, conduirait à déborder de la friche Lamerain-Jaulerry pour faire un bâtiment empiétant sur l'actuel rond-point du port : ce serait  une catastrophe !
L'autre (en vert sur l'image ci-dessous) respecterait l'orientation des constructions actuelles (celle du mur pignon du garage, lequel est devenu un bar éphémère...  mais reconduit d'année en année).

Comme M. Duhart n'a pas écarté l'hypothèse d'un parking souterrain débordant les limites de la friche, et que, par ailleurs, il a enfin admis publiquement qu'il voulait vendre l'espace Jaulerry, on aimerait être sûr que les résidences construites en surface ne déborderont pas sur l'avenue et le giratoire actuels. Bref, que le PLU si souvent brandi comme un étendard par M. le Maire, sera scrupuleusement respecté. Comme il se doit ! La question ne se pose d'ailleurs qu'en raison des ambiguïtés de son discours.

Si toutefois "construction" il y a.
Car nous préférerions une troisième hypothèse : qu'on s'abstienne de bâtir en hauteur sur l'espace Jaulerry, et que, de toute manière, la population soit consultée par référendum. 
Des propositions du groupe de Gauche (les élus socialistes) que le Maire a jeté aux orties.

Mais dans la mesure où l'un des "invariants" du projet 
(voir ici notre billet de février 2016, celui qui a obligé le Maire à répondre aux questions de la presse et à dévoiler une partie de ses intentions)  :  
la construction d'un bâtiment économique sur la place Foch, a déjà été abandonné, du fait de la résistance du public... nous engageons nos concitoyens à demeurer attentifs et mobilisés pour ne pas risquer qu'on abîme notre ville.


*
Ajouté le 27 juin

On apprend aujourd'hui que l'opposition Bayonnaise conteste la "privatisation" d'une place publique et s'oppose au projet de transformation de l'ancien Palais de Justice en centre commercial.

Elle n'exclut pas de déposer une plainte et demande "une consultation citoyenne" 

pour que la population puisse trancher... Comme nous avions demandé nous-mêmes un référendum sur le projet Foch !

SAUF QUE LA SITUATION N'EST PAS LA MÊME

La première différence,
c'est, qu'à Saint-Jean-de-Luz, M. le Maire a déjà répondu "Non" 
à la consultation citoyenne 
(quand on ignore encore la réponse de M. le Maire de Bayonne).
Pour Peyuco Duhart, c'est le conseil municipal qui décidera, la population devant se contenter d'avoir été "informée" dans le cadre de la concertation volontaire de l'année dernière. 
Quant aux élus d'opposition, on leur a signifié
 "qu'ils ne seraient plus associés" (sic) à la réflexion 
prévue en 2017.
L'autre différence,
c'est, qu'à Bayonne, les deux groupes d'opposition 
demandent une consultation
citoyenne (celui de Gauche et les Abertzales).

En terre luzienne, pour l'instant, la liste Herri Berri  
dit vouloir dresser un bilan "constructif" des actions de la majorité, et ses élus déclarent  à propos de l'îlot Foch  qu'ils "restent ouverts à tout projet cohérent" 
(Sud-Ouest du 22 mai 2017).

Autant dire que notre demande d'un référendum,

formulée pour la première fois lors du Conseil Municipal du 16 septembre 2016, est restée univoque. 
Comme notre critique du manque d'information de la population dans cette affaire, et
de l'absurdité du plan de circulation prévu et déjà partiellement mis en oeuvre.
Ou notre scepticisme devant la proposition de construire en zone inondable
 (notamment des parkings souterrains destinés aux non résidents).
On peut toutefois espérer "une nouvelle donne"
une fois que les détails du projet auront été livrés au grand public : mais voilà, il ne faut pas être pressé !
et que la question soumise au vote des conseillers municipaux sera connue.
A moins bien sûr d'une divine surprise : un nouveau renoncement a certains des "invariants" et la présentation d'un projet effectivement "cohérent" qui ne défigurerait pas le centre-ville.
Mais c'est peu probable, puisque 
M. le Maire de Saint-Jean-de-Luz nous
a prévenus que son projet serait
une bonne occasion... de voter "non" !
(réunion publique du 16 décembre 2016)




PIETONNISATION HONTEUSE ?

Billet du 29 juin 2017

Le quotidien local pose aujourd'hui la vraie question, s'agissant du nouveau 
"plan de circulation" et des aménagements du centre historique. 
Va-t-on vers une "piétonnisation" totale et progressive de la plupart des rues ?
Et celle-ci est-elle correctement pensée? 

La piétonnisation générale, c'est bien le plan que suggère, en effet,  la lecture de la fameuse étude 
à laquelle M. le Maire et les élus de la majorité se réfèrent toujours 
(et qui n'est pas accessible au public) !
Or, le maintien d'un accès routier au centre-ville nous semble indispensable pour assurer,  au moins l'hiver,  l'attractivité commerciale du centre de l'agglomération....
Et éviter qu'il se spécialise trop exclusivement dans le luxe et les activités de saison.
Il est clair que cette stratégie de piétonnisation alliée à la disparition du stationnement de surface suscite des remous, et "Sud-Ouest" confirme l'existence de pétitions de riverains (que nous évoquions dans notre précédent article sur le centre-ville) à propos du manque de parking, aux alentours du restaurant "Battela" ou concernant la rue Garat.

Encore serait-ce une stratégie défendable, si elle était assumée. Supprimer des stationnements au centre de l'agglomération et dissuader les automobilistes d'y pénêtrer, en reportant les parkings en périphérie, comme les adjoints mentionnés par le journaliste disent vouloir le faire (ils affirment maintenir ainsi  un nombre théorique constant de places de stationnement) peut permettre de promouvoir les transports doux et déboucher sur une revalorisation du coeur de ville. C'est ce que Bordeaux a fait et, dans une moindre mesure, Bayonne... La question est de savoir si ce système est applicable dans une commune de dimension modeste, si animée qu'elle puisse paraître en été, alors que la fréquentation des autobus, par exemple,  reste désespérément basse.

Mais la politique luzienne souffre d'incohérence. Drainer tous les flux par un axe unique desservant des parkings centraux mis à disposition des visiteurs de passage est, bien sûr, contradictoire avec la fermeture programmée de la ville historique aux automobilistes ! M. le Maire peste que nous voulons "tout piétonniser" et défend la ménagère, selon lui  "soucieuse d'aller au marché en voiture" à chaque fois qu'un débat sur ces questions est esquissé. Mais nous lui demandons seulement de choisir un scénario d'aménagement et ne pas rester, comme trop souvent à Saint-Jean-de-Luz, dans l'indécision ou la contradiction. A cet égard, l'idée, a priori astucieuse, d'un plan de circulation et de stationnement "à la carte" (différent l'été et l'hiver) a, pour nous, déjà montré, en pratique, ses limites (dans le quartier Aïce Errota) !

La pétionnisation "rampante" du centre-ville devrait logiquement s'accompagner 
d'un report vers la périphérie des stationnements, et d'un effort pour 
développer les alternatives à l'automobile (chemin de fer, bus et vélo)
Au lieu de celà, la Ville ne semble pas soucieuse d'ouvrir des aires de stationnement en dehors de l'hypercentre, au contraire. "Sud-Ouest" pointe notamment les inquiétudes de la population concernant la pérennité des parkings gratuits de l'avenue Maranon et du Commissariat ! Et Peyuco Duhart s'accroche à son nouveau projet souterrain sur le port (400 voire 500 places, promet-il). 

Y a-t-il une alternative au "tout piéton" ? 
Naturellement. Fermer les petites rues mais maintenir un axe de circulation méridien ne paraît pas idiot,
 loin de là....  s'il s'agit d'un axe fluide ! La question du stationnement n'est pas tout, en effet.

Or, le Boulevard Hugo a été mis en sens unique sans égard au sens logique d'écoulement des flux 
(car les voies urbaines, comme les fleuves et leurs affluents, vont dans le sens de leur "pente naturelle", en principe - ce qui veut dire concrètement qu'un rond-point serait nécessaire face à la Poste, si l'on maintenait les sens de circulation actuels, et qu'il faudrait changer l'orientation des épis de stationnement dans ce secteur... entre autres travaux urgents ! puisque l'orientation naturelle des voiries se greffant sur le boulevard Victor-Hugo va,
sauf pour la rue Jaureguiberrry,  du Nord vers le Sud, 
au rebours du sens qui leur a été imposé). 
Le boulevard sera d'autre part très bientôt "étranglé" 
(puisque fermé, avec déviation  par Marion-Garay) alors même  
qu'il n'y a pas d'option alternative, dans le centre, pour "remonter" 
parallèlement à cet axe, du Sud vers le Nord, 

Bref, c'est tout le contraire de ce qu'il faut faire à nos yeux, 
si l'on veut maintenir ouvert à la circulation le Boulevard Victor-Hugo
 avec quelque profit pour les habitants et les autres usagers (notamment les commerçants). 

- Nous avions, pour notre part, préconisé des transports en commun en site propre sur le boulevard, et noté qu'un peu de peinture suffisait pour cela. On a bien utilisé de la peinture, mais pour dessiner une piste cyclable très étrange, dont les cyclistes eux-mêmes ne comprennent pas bien le fonctionnement (beaucoup l'empruntent à contre-sens, quand elle n'est pas occupée par des stationnements anarchiques - ceci sans résoudre la discontinuité entre Sainte-Barbe et Ducontenia, qui explique la présence de plus en plus fréquente et mal venue de cyclistes déboulant  de la "Vélodyssée" sur la digue, pourtant interdite aux deux-roues, rappelons-le !). 
- Nous aurions voulu que le boulevard soit "communicant". Il va tout au contraire se transformer, à terme, devenant, non plus une voie traversante, mais une sorte de "cul-de-sac" pour déboucher sur la fameuse "dalle partagée" de l'îlot Foch. Bref, ce n'est plus qu'une desserte pour un stationnement au plus près des commerces ou des halles, devenu de plus en plus hypothétique dans les faits.
 La logique ne voudrait-elle pas qu'il demeure une belle avenue élégante, peut-être à double sens, en tout cas sans stationnement de longue durée, et avec des voies réservées aux transports doux, de façon à aider la traversée du coeur de ville et à permettre que soient déposés les usagers,
 et livrés les magasins ?

Il faudrait que la Municipalité choisisse son plan de bataille. 
Piétonniser et chasser les automobiles du centre 
(seuls les riverains conservant un accès, limité, à cette zone). 
Ou bien conserver un axe de circulation intra-urbain ouvert, ce qui peut tout à fait
se défendre vu la densité des équipements publics (écoles) et privés (pharmacies, cinémas, médecins, etc.) dans le noyau urbain central. 

Mais alors, il faut faire en sorte qu'on circule réellement sur cet axe : les bouchons récurrents sinon permanents (aux heures de pointe) du Boulevard Victor-Hugo et de la rue Chauvin-Dragon sont source d'incivilités, de bruits et de toute sorte de pollutions qui viennent noircir encore le bilan, plutôt peu flatteur, de la politique 
de circulation conduite par l'Exécutif depuis de nombreuses années.

A nos yeux, sans doute l'un des dossiers suscitant le plus de critiques imparables.




lundi 26 juin 2017

SAINT-JEAN-DE-LUZ, CAPITALE DE LA GLISSICON VALLEY ?

remarque insérée en juin 2019 
C'est l'inquiétude à propos d'un dossier qui ne semble guère voir le maire de Saint-Jean-de-Luz s'illustrer par la poursuite de la politique impulsée par son prédécesseur Peyuco Duhart à la tête de l'Agglo Sud Pays Basque. On aimerait que Jean-François Irigoyen en dise davantage sur ses intentions relativement au projet de développement économique censé s'implanter à Jalday et sur le pôle de recherche annoncé à Socoa.
Un  programme qui faisait pourtant consensus !

Billet du 26 juin 2017

ECONOMIE DE LA GLISSE
L'été est l'occasion, sur notre Côte basque, de pratiquer  (encore plus que le reste de l'année) le surf et divers sports nautiques. Aussi est-ce le moment pour nous, qui avons fait le point dans un récent billet sur les questions les plus brûlantes liées aux aménagements touristiques dans la région Luzienne, et exprimé à cette occasion quelques réserves sur l'impact environnemental de certaines initiatives annoncées, de revenir sur le développement économique généré par le secteur du nautisme et de la glisse, et sur son accompagnement par les collectivités locales.
Le bilan est globalement très positif, dans ce domaine. Il est juste dommage que les citoyens ne se tiennent guère informés d'un programme qui, certes, leur coûte cher (20 millions d'Euros d'après "Les Echos" du 19 mai dernier) mais qui peut rapporter très gros en terme de créations d'emplois et d'attractivité.... Sans compter qu'il contribue à développer un esprit entrepreneurial qui fait cruellement défaut localement (les investisseurs privilégiant excessivement la pierre) et qu'il fait "changer le décor" : ainsi l'image ci-dessous (extraite de l'article cité)  présente-t-elle la nouvelle Halle Créative de Jalday, actuellement en cours d'aménagement.


L'HISTOIRE

On donne parfois le nom de Glissicon Valley (en référence, naturellement, à la Sillicon Valley) à la portion de littoral Sud-Aquitain et Basque qui relie, de Zarautz à Hossegor, un chapelet de villes tournées vers les activités nautiques et les sports de Glisse. Saint-Jean-de-Luz occupe une position géographique stratégique dans cet ensemble, mais le nom, sans doute trop pompeux pour devenir populaire, n'est pas utilisé par les décideurs basco-landais.
En gros, cet espace n'est que l'expression territoriale d'un réseau constitué autour d'entreprises qui, quoique souvent concurrentes, sont appelées à travailler ensemble pour rester compétitives et innovantes, et à développer des synergies, en relation avec tous les acteurs économiques et politiques locaux, mais également avec les centres de formation : on appelle cela un "cluster" (le terme désigne un secteur d'activité et non un territoire) mais les Francophones préfèrent le terme d'écosystème, appellation qui rend bien compte des interdépendances décrites ci-avant.

Il est fort regrettable que les Luziens, la plupart du temps, n'en sachent rien : leur commune est pourtant au centre d'un territoire de projet transfrontalier ("Océan expériences") centré sur la filière nautisme et les sports aquatiques (le leader mondial du secteur, Quiksilver, y a son siège, et c'est un élu municipal Luzien qui, au nom de l'intercommunalité, a veillé au développement de ce projet et pilote la création d'une manière de technopôle sur le site de Socoa). La population devrait mieux se rendre compte de l'impact de la dynamique impulsée quand commenceront, en septembre 2017, les travaux d'aménagement du Fort de Socoa : on aurait pu craindre qu'il ne devienne un hôtel ou qu'il reste à l'abandon, mais ce lieu historique est appelé à devenir un centre d'innovation international.

Le projet "Océan Expériences" visait au départ à améliorer la compétitivité des entreprises de l'Agglomération Sud Pays Basque et des villes d'Irun et Fontarrabie notamment de  la filière "nautisme et sports aquatiques". C'était en 2014-2015, et il s'agissait alors de mettre en place un Living Lab transfrontalier (ce qui a été réalisé depuis, autour de la Baie de Txingudi) ainsi qu'un atelier de fabrication numérique.
Par la suite, les universités de Bordeaux et Bilbao ont convenu de développer ensemble le site de Socoa, où l'Agglomération a l'ambition de créer un "Campus Océan Innovation" regroupant des activités d'études et de recherche, en lien avec les entreprises concernées... Facilitant ainsi transferts de technologies et échanges variés, profitables pour tous les partenaires.
L'AVENIR
Une centaine de chercheurs et étudiants seraient attendus à Socoa dès septembre 2019, d'après un article mis en ligne le 23 décembre 2016 par Mediabask. Manuel de Lara, qui a porté le projet Océan Expériences et obtenu sa labellisation par la "French Tech", espère attirer au Pays Basque des start ups (en surfant sur l'image de la région et aidant leur implantation, de la même manière qu' Hendaye a pu séduire la marque Tribord, mais en apportant aussi aux jeunes entreprises toute la valeur ajoutée que représentent les infrastructures décrites ci-dessus) et espère nouer des liens avec le monde entier.
Disons-le tout net, c'est un très beau projet qui peut créer des emplois très qualifiés et de la richesse sur nos territoires. S'il n'est pas du ressort du conseil municipal luzien de le gérer directement, nous aurons à en connaître, la Ville -présente au capital de la société gérant le projet- étant naturellement sollicitée de temps à autres pour accompagner, au moins moralement, son développement.

Les élus socialistes ont, comme d'autres, exprimé par le passé le regret de l'absence, dans ce nouveau campus, du partenaire universitaire a priori le plus naturel : l'UPPA implantée à Pau et Bayonne-Anglet (il est vrai que la filière agro-culinaire, mentionnée comme l'autre objectif initial d'Océan expérience, n'est plus évoquée... pour l'instant). Ils inciteront aussi les décideurs à veiller au co-financement des recherches par les firmes privées, et à être toujours économes des deniers publics.
Mais ils déplorent surtout  la méconnaissance du projet par un trop grand nombre de citoyens. Il est vrai que la pédagogie des sujets économiques est difficile. Nous confessons, à cet égard, n'avoir pas compris grand chose aux explications données par M. Duhart à propos de la Halle Créative de Jalday lors de la dernière campagne municipale. Il n'empêche que, sur ce dossier géré au niveau intercommunal, notre appréciation de son action et des investissements consentis par la Ville et ses partenaires est très favorable.
Comme on sait, ce n'est pas le cas sur d'autres sujets !
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LE FEUILLETON

UNE REMARQUE DE PLUS - texte ajouté le 6 juillet 2017
Le quotidien local revient aujourd'hui sur le projet "Océan Expériences" et décrit notamment le Living Lab de Txingudi. L'article montre bien à quel point les infrastructures créées et la dynamique impulsée concernent un large territoire et constituent un des moteurs de développement prometteurs à l'échelle de la Nouvelle-Aquitaine.

NEUF MOIS PERDUS MAIS RETROUVES ET UNE EXCELLENCE RECONNUE
- texte ajouté le 4 octobre 2017
Le passage de relais entre l'agglo "Sud Pays Basque" et le nouvel EPCI unique a retardé l'avancement du projet, en particulier le lancement du chantier à Socoa, où l'on n'attend pas de travaux avant janvier 2018. M. de Lara espère cependant rattraper le retard causé par cette pause administrative inévitable et en revenir d'ici quelques mois au rythme initial de livraison (et de commercialisation pour ce qui concerne les cellules mises à disposition des entreprises à la Halle Créative)... En retard ou pas, le projet continue sa maturation. Les deux universités partenaires bénéficiant du label européen "institut d'excellence" - qui n'a été accordé qu' à trois universités en France, parmi lesquelles : Bordeaux, très engagée dans l'initiative IDEX  -  le Fort de Socoa va bientôt devenir un "campus euro-régional d'excellence". La labellisation "French Tech" du projet "Ocean Experience" est en outre le seul exemple de certification d'un projet transfrontalier.

"OUVERTURE EN 2021" / complément d'information inséré le 29 juillet 2018 :  DEUX ANS DE RETARD.... MAIS LE PROJET EST BEAU ! M. de Lara a confirmé dans une interview à Sud Ouest en date du 28 mars 2019 que les travaux de nettoyage et sécurisation commenceraient cet automne. Tout devrait être prêt pour que 120 professeurs et étudiants prennent possession du pôle universitaire en septembre 2021.
[un dernier mot ajouté le 20/04/19 : M de Lara a renoncé à la présidence de la SPL alors qu'il se murmure que l'Agglo s'apprêterait à vendre les locaux voués à la "blue economy" sur le site de Jalday. M. le Maire et M. le Président de la CAPB, de leur côté, annoncent une rentrée sur le campus de Socoa reportée à 2022, mais communiquent davantage ces temps-ci sur les projets culturels locaux que sur l'innovation. Bref, c'est un tout autre climat qui s'est installé en 2019 - suite du feuilleton, dans d'autres billets !].

samedi 24 juin 2017

TOURISME BASQUE : QUOI DE NEUF ?

Billet posté le 24 juin

La saison touristique est lancée, en même temps que débutent les fêtes patronales 
de la Saint-Jean !
C'est l'occasion pour nous d'aborder aussi le thème du tourisme
 sous l'angle économique et social. Et à une échelle un peu plus élargie, car le sujet échappe à la seule compétence communale...

Si nul ne doute ici de l'effet positif du tourisme sur l'activité locale, chacun sait que son impact culturel et environnemental fait généralement débat, voire polémique, au Pays Basque. 

Lequel est loin de drainer, d'ailleurs, l'essentiel des touristes de la grande Région, dont les sites les plus visités sont tous nettement septentrionaux 
(Dune du Pilat, Futuroscope, Zoo de la Palmyre, Aquarium de La Rochelle, etc.).
Logique, au demeurant, vu les dimensions respectives des territoires 
(30 km de côte basque contre plus de 720 km de littoral océanique pour la Nouvelle-Aquitaine).

Un projet ambitieux de promotion du site de "La Rhune" se dessinerait
Alors que les associations culturelles et des acteurs locaux entendent se "réapproprier le site" de la montagne emblématique du Pays Basque de France, le département et la société d'économie mixte N'Py (regroupant stations de ski et sites remarquables du 64 et du 65) souhaiteraient intensifier sa valorisation touristique. 
En investissant, massivement, comme le rapporte les médias locaux : qui ont évoqué 
puis 
un budget de 30 millions d'Euros 
Il est  question de construire au sommet 
(mais en contrebas de la plateforme supportant l'émetteur de télévision)
 une passerelle-promenade, d'aménager des toilettes et d'acquérir 
des trains supplémentaires pour augmenter 
les rotations et amener plus de visiteurs sur la cime. 
Toute la question sera de savoir si animation culturelle, protection de l'environnement, 
pratiques agricoles et tourisme de masse sont compatibles, dans ce milieu 
déjà fragilisé par une fréquentation humaine hors-norme
(le record de fréquentation a été battu en 2016). 
Comment aménager et dynamiser l'économie tout en "ménageant" la nature ?
La problématique est un casse-tête pour tous les territoires !
Le sujet est très délicat à Saint-Jean-de-Luz et dans l'aire navarro-labourdine, où 
des activités concurrentes coexistent sur un espace devenu rare 
(on a encore pu mesurer tout récemment les conséquences 
pour le tourisme balnéaire 
de certaines pratiques agricoles, quand survient un incident). 
Nous espérons pour notre part que le "bon pâturage" des Basques, montagne péri-urbaine, frontalière et touristique, mais aussi mythique, ne sera pas abîmée !


 On reparle de locations mal déclarées voire dissimulées dans la presse 
locale (et pas seulement). 
Particulièrement sur la sellette : les sites de location en ligne !
Suite à un décret paru au Journal officiel le 30 avril dernier - dans les dernier jours du gouvernement Hollande, donc - certaines villes françaises imposent désormais une déclaration aux propriétaires  utilisant ces plateformes numériques.... 
L'intention est double : contrôler qu'il s'agit bien là de la location d'une résidence principale (dans cette situation, le propriétaire ne peut louer plus de 120 jours par an)  
et mieux recouvrer les taxes de séjour.
"Le Monde" du 22 Juin estime pour sa part que ce type de location contribue 
à la Gentrification des centres-villes (sont nommément désignés : Paris et Bordeaux).
On s'aperçoit que la Ville de Paris et la Gauche socialiste  sont décidément très impliquées
 dans la lutte contre les excès immobiliers 
c'était déjà la capitale qui avait impulsé le débat national sur la surtaxe à 60%
et c'est elle qui, une fois, encore dénonce les abus des plateformes 
et de certains de leurs utilisateurs, et essaie la première de dissuader les propriétaires 
de garder vides des logements au lieu de les louer à des habitants permanents.

Le journal en ligne "Mediabask, 
dans un article récent sur les locations meublées, pour lui "dans le viseur.. de Biarritz"
rapportait dès le 17 juin le fait que les plateformes numériques
- censées collecter les taxes pour les verser directement, au nom des loueurs, aux communes -
n'ont en réalité introduit cette pratique que dans fort peu de communes françaises 
(quelques dizaines, dans le cas de "Airbnb").
Si, au Pays Basque, la municipalité de Biarritz exige désormais que 
les loueurs Biarrots se déclarent en mairie 
(on ne saisit pas bien  pourquoi l'affaire n'est pas du ressort 
de la Communauté d'agglomération, laquelle a pourtant hérité 
de la compétence tourisme ?)
gageons que le débat n'est pas clos et que la question sera posée ailleurs et notamment 
à Saint-Jean-de-Luz : 
les plateformes de locations meublées sont en effet
typiques de "l'uberisation" de l'économie mondialisée et de ses possibles dérives : 
optimisation fiscale, et concurrence déloyale !

Pour ces raisons, elles sont dans l'oeil des médias... et des Gens !


Ajouté le 3 août
Après que Sud-Ouest ait donné la parole aux opposants côté Nord, Mediabask révèle aujourd'hui l'opposition de la commune de Vera au projet de passerelle suspendue au sommet de la Rhune.
Le conseil départemental et l'association gérant les sites de haute montagne du des Pyrénées Atlantiques et des Hautes-Pyrénées sont à la manoeuvre : que va faire M Bru, notre nouveau député, confronté à ce début de fronde ? On sait qu'en coulisse certains lui reprochent de vouloir générer plus de profits sur La Rhune pour pallier un manque de rentabilité d'autres sites ( on pense aux stations de ski ). D'un autre côté, un tel transfert est-il scandaleux et les conditions actuelles des visites sur la montagne du petit train sont-elles satisfaisantes ? Pas sûr....

lundi 19 juin 2017

PEYUCO DUHART : ce grand timide ?


Billet du 17 juin

Le conseil municipal de ce soir (voir un compte-rendu rapide en page "polémiques")  a permis au groupe de Gauche de soulever la question de la diffusion des débats municipaux sur le Net.
M . le Maire a refusé cette solution : 
car "on y viendra" a-t-il concédé, mais "ce n'est pas une priorité".
Surtout, Peyuco Duhart a entrepris de démontrer la fausseté (selon lui) de notre raisonnement. Face à la montée des abstentionnistes, nous avions en effet émis l'idée qu'il fallait communiquer davantage et être plus transparent. Et dans un premier temps, au moins, commencer par diffuser nos débats...
Que nenni !  M. le Maire se satisfait de l'existence des 43% d'abstentionnistes Luziens [chiffres du premier tour des Législatives, un 'record' pulvérisé depuis - note ajoutée le 19/06] , dans la mesure où ils sont moins nombreux que leurs homologues des communes voisines. Notre premier magistrat a égrené le nom de toutes les villes aux alentours qui retransmettent les conseils municipaux, croyant démontrer que cela n'avait aucun effet, puisque l'abstention y est plus élevée que chez nous. Il a surtout prouvé notre retard en la matière ! S'il faut attendre que les votants soient moins nombreux que ceux qui ne s'expriment pas pour réagir, alors oui, on peut encore tergiverser.
M le Maire a en outre refusé toute discussion, de sorte qu'on n'a pu lui répondre, bien qu'il ait asséné que le "gouvernement précédent" était pour beaucoup dans la crise actuelle ! Crise dont il a bien voulu reconnaître l'existence, et dont il a noté qu'elle n'était "pas seulement française mais européenne" (comprenne qui pourra dans ces conditions la logique de son raisonnement : M. Hollande est-il le responsable de la désaffection des électeurs, sur le continent tout entier ? Et ceci alors que le phénomène s'est amorcé il y a plus de vingt ans ?).

Les citoyens n'auront pu, en tout cas, apprécier en temps réel , sur le web, ce grand moment de démocratie locale. Peut-être vaut-il mieux que le peuple se figure que c'est un excès de timidité qui motive les réserves de leur maire, déjà soulignées par nous le mois dernier, à l'égard des moyens modernes de communication et de la publicité des débats. Des réserves très contradictoires, au regard des projets avancés par son équipe en matière d'information !

*
TEXTE LU AU CONSEIL

La montée régulière de l’abstention est un phénomène auquel notre République est confrontée de longue date, mais qui semble prendre une ampleur de plus en plus alarmante. Au point que nombre d’observateurs de la vie politique évoquent « une crise » de la démocratie représentative. Cette crise n’épargne plus le niveau local… malgré la proximité censée exister entre habitants et élus siégeant dans les conseils municipaux.

Dans ces circonstances, nous estimons souhaitable que la Ville de Saint-Jean-de-Luz fasse un effort de transparence supplémentaire vis-à-vis de la population. D’autant que les transferts de compétence de l’échelon municipal vers la Communauté d’Agglomération nous paraissent justifier une communication plus performante, de la part de cette nouvelle entité comme des communes membres.
C’est pourquoi, Monsieur le Maire, nous vous avons notamment demandé de bien vouloir étudier la possibilité d’une diffusion des débats du Conseil Municipal, en direct, sur le Net.
Beaucoup d’autres collectivités assurent déjà ce service, dont la mise en œuvre locale nous paraît un premier pas symbolique indispensable dans la direction d’une plus grande interactivité avec les citoyens.

Compte tenu de l’ambition de votre politique en faveur du numérique et des projets
de « smart city » portés par votre majorité, et dans la mesure, où, par ailleurs,
nous pensons que, comme nous, vous souhaitez prévenir une désaffection civique qui,
pour l’instant, est plutôt moins sensible sur notre territoire qu’ailleurs, nous espérons que notre proposition vous agréera . C’est pourquoi nous vous demandons,
M. le Maire, de nous dire si vous comptez répondre favorablement à notre requête, et, dans l’affirmative, dans quels délais, et avec quels moyens ?

Merci de votre attention.

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Ouverture des fêtes

UNE VAGUE "NI DE GAUCHE NI DE DROITE" PLUS MOLLE QUE PREVUE

 BILLET DU 19 JUIN 2017


Les élections législatives ont vu la large victoire, à Saint-Jean-de-Luz comme dans la sixième circonscription, du candidat investi par "La République en Marche" et le "MoDem" : Vincent Bru. Il est désormais le député de tous les habitants de ce territoire. Nous le félicitons pour sa victoire.


Nous observerons que Mme Arosteguy, son adversaire de Droite, a su, cependant, effectuer une "remontada" lui permettant de finir avec un score relativement honorable (près de 38% sur l'ensemble de la circoncription et 41 % à Saint-Jean-de-Luz). Ce n'est pas une exception : le tsunami LREM promis par les médias ne s'est pas concrétisé : le second tour aura apporté, au contraire des prévisions de la presse, une légère correction au triomphe des partisans de M Macron.

Dans notre département, le PS sauve une circoncription et l'inclassable M. Lassalle conserve son siège, mais la Droite LR-UDI fait chou blanc, le MoDem s'emparant de quatre des six sièges de députés.

Jamais une assemblée n'aura été aussi mal élue, puisqu'une majorité des électeurs inscrits a choisi de ne pas voter ce Dimanche. C'est vrai aussi dans notre commune.  M. le Maire pourra-t-il, dans ces conditions, continuer à s'enorgueillir d'un nombre d'abstentionnistes moins fort qu'ailleurs, et justifier sous ce prétexte la pratique d' une communication minimaliste ?

Si, "au royaume des aveugles, les borgnes sont rois" l'érosion des taux de participation (à toutes les élections, du reste) est ancienne et elle n'épargne pas la cité des corsaires, malgré les caractéristiques sociologiques et de sa population. C'est très préoccupant...

La confortable majorité acquise au nouveau président de la République se voit d'emblée contester par des opposants radicaux pouvant arguer de la faible légitimité d'une assemblée élue par une France démobilisée. Les insoumis de M. Mélenchon et le FN de Mme Le Pen font, en effet, une entrée fracassante au palais Bourbon alors que la cohésion des "macronistes" ne paraît pas assurée : le MoDem aura son propre groupe, et les députés marcheurs sont - pour la plupart - issus de partis traditionnellement adverses.

Le Président devra surfer une vague plus molle que prévue et tenir un cap difficile. Les socialistes sauront être dans une attitude d'opposition raisonnée (et donc, constructive).

jeudi 15 juin 2017

OAP : n'en jetez PLU !

BILLET DU 27 MAI

BILAN DES DISCUSSIONS SUR LE PLAN D'URBANISME

Revenons sur les six "Orientations d'Aménagement de Programme" qui ont été définies lors  de la dernière réunion du PLU (en date du 11 avril). Il s'agissait de cibler des secteurs devant connaître "une évolution significative". Or les citoyens ne sont guère au courant de ces grands projets....

L'occasion est donc donnée à nos lecteurs de connaître quelques sigles nouveaux, en plus de celui du plan local d'urbanisme (PLU au sujet duquel on se réunissait...
pour la treizième fois !). 
Quant à l'autre ambition de la réunion : discuter d'un nouveau plan de zonage, la solution de cette affaire, très technique, a été remise à plus tard... mais le débat est lancé !

n°1 Au Fargeot,
l'ambition de M. le Maire de construire davantage encore dans ce secteur déjà dense se heurte à une difficulté majeure : le risque de submersion/inondation est tel, en effet,  que les rez-de-chaussée ne pourront pas être habitables ! Du moins, c'est très vraisemblablement la préconisation qui sera contenue dans le plan de prévention des risques, en cours de révision....
Du coup, la rentabilité des projets immobiliers dans ce quartier paraît douteuse, surtout que le PLU n'autorise que des constructions assez basses (à R+2). On note à ce sujet un détail amusant : les contraintes SPR (pour "sites patrimoniaux remarquables") qui ont succédé tout récemment aux règles de l'AVAP (dissoute de facto)  sont nettement plus laxistes que celles de notre PLU : des constructions  à R+3+combles non aménageables sont en effet tolérées dans la zone remarquable et censément protégée dont notre commune bénéficie !



Il faut se demander si la Ville va autoriser les immeubles à pousser verticalement ! Le résultat esthétique n'est pas garanti.
On notera que "Fargeot" reste, dans l'esprit de la municipalité, un "secteur de mixité sociale privilégié". Le seul quartier, à l'échelle de la ville, à se voir ainsi distinguer.
Une affirmation qui fait redouter que la prise en compte de cette problématique soit moindre dans d'autres zones.... et a fait l'objet de remarques critiques de notre part en réunion comme en conseil municipal.

Justement, l'objectif de mixité sociale est revenu comme un "leïtmotiv" dans la présentation des OAP suivantes, avec "les liaisons douces". Sauf qu'à chaque fois, on précise à propos de ces dernières qu'il est souhaitable de les prévoir mais qu'on le fera..plus tard ! Alors que par ailleurs son sait pertinemment qu'on produit trop peu de places de stationnement (une seule par logement est imposée par la loi quand il s'agit d'habitat social).
Bref, nous souhaitons que ces incantations deviennent réalité.

n°2 Ur Mendi,
sur 4 hectares adjacents aux constructions récentes réalisées dans le vallon de Karsinenea et sur les hauteurs.
50% de logement sociaux seraient imposés. Il est temps ; certains immeubles à proximité immédiate du site ne sont que des habitats de vacances !

n°3 Balcoïn, de petits collectifs sont prévus avec, à nouveau, un objectif de mixité sociale.

n°4 Le hauts de Jalday
sur 13 hectares,  un secteur d'aspect rural pour l'instant, très visible depuis le littoral et sur lequel toute construction aura un grand impact paysager. La Ville prévoit que la moitié de la surface ait un usage résidentiel, et l'autre moitié un usage économique.

Le projet paraît encore un peu flou : comment concilier les buts divergents assignés à ce projet (favoriser l'insertion paysagère, faire du logement social, promouvoir des activités économiques "de qualité" mais aussi des services de proximité ?). Les services de l'Etat s'inquiètent d'une  discontinuité éventuelle avec le bâti existant, qui contreviendrait aux règles...

Sur le plan stratégique, ce quartier peut être qualifié de site potentiellement "technopolitain" (susceptible de recevoir des activités de recherche et de production dans un environnement de grande qualité à proximité immédiate du diffuseur de l'A63 et d'infrastructures économiques en cours de réalisation à Jalday).

n°5 Jalday IV
L'extension future de la zone d'activité. Le projet n'est pas encore bien défini et sera porté par l'Agglo ; il vise à accompagner le développement des entreprises locales, notamment Quiksilver.

n°6 Ilôt Foch
Il est question par cet aménagement de renforcer les fonctions centrales du quartier : commerces, équipement, stationnement. Mais ici, pas question de mixité sociale au delà de la servitude imposée par la loi à ce projet de logements privé ! Le bilan de la concertation se résumerait essentiellement en deux points : alignement des façades, pas de construction sur la place Foch...

RIEN NE SERAIT BÂTI AU DELA DE L'ILÔT PROPREMENT DIT.
Ce qui signifie que l'actuelle friche (dite Lamerain) et le parking Jaulerry seraient construits, mais que les immeubles ne déborderaient pas sur le voirie actuelle et ne mordraient pas sur le rond-point du port. 
A cet égard, les préconisations du PLU en cours de validation semblent claires 
et il faut espérer qu'on en tiendra compte 
- question qui mériterait d'être tranchée une fois pour toute
En revanche la hauteur des immeubles serait importante : R+3+combles aménagées pour descendre progressivement le niveau (côté gare élevé, côté place Louis XIV plus bas).


On souhaite que M. Le Maire  rassure la population, car les Luziens s'inquiètent 
depuis qu'il a, l'an dernier, laissé entendre qu'il y aurait des constructions sur l'esplanade du port !
(nous nous sommes fait l'écho de ces doutes dans notre billet daté du 17 mai).

n°7 à 9 Aménagement durable des stations du littoral
Les projets ne sont pas au point pour l'instant, et même l'opportunité de décrire des OAP fait encore discussion.



mercredi 14 juin 2017

Rythme scolaire : l'enfant au centre ?

Billet du 14 juin 2017
L'été s'annonce et aussi... Les grandes vacances. Voilà que les autorités confirment déjà les dates des congés pour l'année scolaire prochaine. D'aucuns jugeront que c'est un peu tôt, mais en fait : parents et professionnels du tourisme leur expliqueront si besoin tout l'intérêt de disposer le plus tôt possible de ces informations importantes dans l'organisation de la vie familiale...



Dans le même registre, les gens doivent savoir ce qu'il en sera du rythme imposé aux enfants des écoles primaires. Or, le nouveau gouvernement a annoncé, dans la précipitation, que le dispositif actuel (semaine des quatre jours et demi mise en oeuvre par le ministre Peillon) était abandonné. " En même temps "  les communes désireuses de conserver ce système et les activités périscolaires qui l'accompagnent devraient le pouvoir !!!

Passons sur cet étrange mode de gouvernance... Promesse de capharnaüm s'il est appliqué à tous les sujets. Pour nous, parents et proches doivent pouvoir organiser au mieux la vie de l'enfant, enseignants et professionnels sa prise en charge institutionnelle. On espère donc que la municipalité luzienne   - plutôt raisonnable en ces matières - ne procédera pas à une révision du rythme scolaire "à la hussarde" pour complaire a M Macron et qu'elle conservera sagement, en 2017-2018, l'organisation en vigueur cette année. Au delà, une réflexion doit être menée, et l'enfant  - toujours " au centre" dans les discours - ne pas voir son intérêt sacrifié au profit d'impératifs économiques ou corporatistes. Vaste débat, qui déborde du cadre municipal.

dimanche 11 juin 2017

St-Jean à droite ?

Le résultat des élections législatives semble se résumer dans notre commune à un duel entre le candidat du président Macron et celui du parti LR. Pourtant, au delà du score décevant de la députée sortante, dont chacun sait pourtant qu'elle n'a pas démérité, l'observateur averti peut constater que le bloc des gauches pourrait peser localement. Malgré l'abstention et les vents favorables aux candidats adoubés par "En Marche" ou se réclamant de la majorité présidentielle, l'addition des voix de Gauche représente en effet le tiers de l'électorat Luzien, autant que le score LREM. Las, chacune des forces se réclamant du progrès social tend à prôner la dispersion. Le résultat est donc sans appel, à Saint-Jean-de-Luz comme ailleurs : la défaite est cuisante.
L'Union des Gauches, seule, ébranlerait la citadelle du conservatisme représentée en apparence par la cite des corsaires.

Comment faire ?
Présenter un programme commun, faire une liste unique, mobiliser la moitié d'inscrits régulièrement abstentionnistes, souvent jeunes, qui ne participe plus aux scrutins. Rien d'impossible, a priori. Mais rien de facile, non plus !
Ou sinon, se résigner à rester durablement dans l'opposition, minoritaires et fragmentés.
Lutter pour, éventuellement, "être au second tour" comme la presse tente de le prédire pour tel ou tel en extrapolant des résultats pour le moins sujets à caution : car on n'a jamais si peu voté !


Infographie 20 minutes :

Le maire ne fait pas recette

Billet du 10 juin 2017
La presse locale se fait l'écho du semi-échec de la réunion " de concertation " sur Trikaldi. M. le Maire ne serait parvenu à intéresser au débat qu'une vingtaine de riverains (100 étaient invités).  Du moins sont-ce les chiffres du journaliste..




Comment expliquer l'infortune du "sauveur de Trikaldi" ? Le maintien dans la ville de la filière gériatrie locale et l'annonce d'un ambitieux projet immobilier ne suffisent plus à  intéresser les citoyens. Ils ne se contentent plus d'annonces mais veulent de véritables informations.
Or, que nous apprend "Sud-Ouest " ? Le Maire n'a ni plan ni maquette (air connu) et ne peut donc répondre aux questions portant sur l'aspect de son projet d'urbanisme...
On peut comprendre que le public soit déçu de ce manque d'information.
Voire qu'il soupçonne une opacité délibérée.
Quant aux questions sur le stationnement, M le Maire est évasif.  "Peut être" la commune pourrait-elle rétrocéder un terrain.
Mais peut-être pas !
Sur ce chapitre, les Luziens sont échaudés. Certains commerçants ont l'impression, notamment, que la question (crûciale) du parking et des flux automobiles, est gérée dans l'improvisation.
Des pétitions circulent sur le thème du stationnement dans certain quartier, comme il y en a par ailleurs, sur l'îlot Foch, faute que la communication municipale apparaisse comme une vraie concertation.
Dommage...