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dimanche 14 janvier 2024

A VENDRE OU VENDUE ? VERS UN OU PLUSIEURS SCANDALES AUTOUR DE L'ÎLOT FOCH ?

 

IL Y A (décidément) QUELQUE CHOSE DE POURRI AU ROYAUME DE LUZ !


Nous plaisantions récemment (et ici même) M le Maire, après qu'il eût - assez maladroitement - déclaré dans la presse, le mois dernier, que tout était "à vendre" dans sa ville, pourvu que l'acheteur " y met(te) le prix !" (sic).

Mais nous ne prevoyions guère que notre premier magistrat remettrait les pieds dans le plat aussitôt, dénonçant aujourd'hui publiquement la malhonnêteté prétendue de certains de ses concitoyens, adversaires déclarés du projet de parking Foch, dont il a affirmé ce vendredi, du moins si l'on en croit le quotidien local "qu'ils n'ont pas de morale, pas de valeurs" . Des propos recueillis par SUD OUEST et mis en ligne le 14/01, dans l'édition numérique du dimanche, le média ayant sollicité des éclaircissements après les remarques du maire (dans la revue Berriak) sur "l'éthique et la morale" de "certains opposants notoires" au parking que le groupe Eiffage réalise en souterrain, à deux pas de la mairie. Des attaques intervenues bien après que les dits opposants aient, selon notre édile, renoncé à tout recours juridique contre le trou à bagnoles creusé (par lui et ses amis) en front d'eau... et même contre les constructions sur terrain libre, en surface, moyennant une "négociation financière".

Et SUD OUEST de publier aujourd'hui un article censé avoir, sous la plume du chef de sa rédaction luzienne, "l'effet d'une bombe", en corollaire aux propos indignés (?) de J-F Irigoyen devant la tractation qui aurait eu lieu entre Gardena (association ostensiblement hostile au parking Foch) et les promoteurs du projet immobilier dit "Bizipoz". Un "accord transactionnel" qualifié de légal par le journal aquitain, mais qui aurait permis d'obtenir que Gardena renonce à tout recours en justice contre la promotion privée, en échange de quelques milliers d'euros (50 000, tout de même une belle somme, qualifiée par SUD OUEST de "cerise sur le gâteau" et qui aurait servi à rembourser les frais de l'association) et de la cession de "14 places de parking" au bénéfice ou du moins avec l'accord - avance le journal - de membres du bureau de l'association et de riverains (la gazette cite des noms mais protège ses sources, dont, faut-il le préciser ? nous ne sommes pas -  évoquant du reste un mystérieux "corbeau" et mentionnant "une querelle au sein de l'association" de défense du centre ancien).

Diable, voilà qui donne presque à penser que l'on aurait acheté des complaisances au "Royaume de Luz". Honni soit qui mal y pense ! Mais si des logements restent à vendre dans le nouveau complexe - et aussi dans ses environs, tant son impact paysager est plaisant - observons que la mèche , en ce qui concerne la clause de confidentialité prévue par la transaction, a en revanche  bel et bien été vendue, par M. le Maire d'abord, puis par SUD OUEST.

Pour nous, qui ne sommes pas là pour sonder le coeur et les reins des mortels, nous ne jugerons pas ceux de nos prochains qui, paraît-il, ont obtenu des compensations à certains torts qui leur avaient été infligés et ont profité d'un système où, comme J-F Irigoyen l'a reconnu, tout s'achète puisque "tout est à vendre". Mais nous trouvons que notre Maire, dans cette affaire, surjoue quelque peu le personnage de la vertu outragée. Un spectacle qu'il a déjà donné dans le passé (même si, durant les conseils de l'actuelle mandature, il s'est montré plus posé).

Concluons. Comme l'écrivait Toqueville,  le danger n'est pas la corruption de quelques uns mais le relâchement de tous : coupables, d'après J-F irigoyen, celles et ceux qui ont accepté qu'une place de parking et une certaine somme leur soient offertes ? mais que dire alors des autorités - la municipalité, entre autres - qui ont appuyé les projets de ceux qui ont fait ces prétendus cadeaux - en réalité des dédommagements ? et de celui qui, pour les révéler aujourd'hui, en a  forcément eu connaissance bien plus tôt, mais n'a rien dit ? en quoi, du reste, M. le Maire est-il directement mêlé à ce que le promoteur -la personne qui a, donc, fait les "cadeaux" en question- présente comme le signe de disputes "internes" à l'association Gardena et ne le regardant pas ? pourquoi s'en prend-il avec autant de hargne, dans la revue communale, et sans "rancune" ! ose-t-il écrire,  aux "détracteurs" du "parking souterrain du port" que la ville a creusé en commun avec les investisseurs responsables du projet immobilier privé Foch ?

Pourvu que l'esprit d'investigation des journalistes ne s'émousse pas, on peut prédire le surgissement d'autres scandales, quand un certain nombre de questions posées jadis par les Socialistes et la @Gauche Luzienne (des opposants qui, pour leur part, ne sont jamais tus ni ne se sont contentés de critiquer le parking mais ont bien combattu, quoique parfois esseulés,  l'ensemble de la "rénovation" sur l'îlot et au delà des limites du bâti ancien, qui occupait la friche Lamerain-Fraysse) obtiendront - enfin - des réponses claires (et notamment à cette première et ancienne interrogation : pourquoi le PPRI a-t-il été opportunément escamoté ? ).

Hasard du calendrier ? l'îlot Foch était, déjà, l'objet principal de notre billet du 1er janvier 2023. L'affaire, décidément, traîne en longueur. Mais elle ne doit pas nous empêcher de souhaiter aux Luzien.ne.s une heureuse nouvelle année.

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