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vendredi 26 janvier 2024

FOCH : VERS UNE CASCADE DE RÉVÉLATIONS ?

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Mediabask  nous fait plaisir en mettant en avant la LETTRE OUVERTE à J-F Irigoyen, co-rédigée par le PS luzien, les "Amis de la Gauche Luzienne" et les Insoumis.es de la cité des corsaires (groupe d'action local de LFI).

[Il faut préciser que les organisations précitées avaient sollicité dans le cadre de leur démarche unitaire les autres forces se réclamant de la gauche et s'étaient tenues prêtes à des concessions pour aboutir à une lettre associant à leur signature, notamment celle des élus locaux concernés ; mais le groupe rassemblant les dits élus a fait savoir qu'il préférait communiquer seul sur le sujet].

La diffusion publique du texte co-signé par P-L Vanderplancke et I. Tricine le 15 janvier augmente grandement - en principe du moins - nos chances d'obtenir quelques réponses (ou des bribes, au moins) aux interrogations que nous formulions...


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"La grande diversion de M. le Maire" a peut-être, en effet, paru porter ses fruits, dans un premier temps, les lecteurs pressés s'étant offusqués d'une négociation entre promoteurs et habitant.e.s. présenté.e.s comme indélicat.e.s. alors que dans les faits, il s'agit plutôt d'une querelle interne à une association portant sur la meilleure stratégie de défense des intérêts des riverain.e.s. 

Mais l'ensemble des oppositions a rapidement dénoncé la manoeuvre et pointé son incohérence : en laissant entendre qu'on avait "acheté"  certains de ses concitoyen.n.es, selon lui perdus d'"honneur" et de "parole" M.le Maire a multiplié les gaffes, suggérant en premier lieu qu'on avait corrompu des particuliers mais désignant de même coup, implicitement, et dans le rôle de tentateur, ses propres amis... dont on se demande depuis longtemps pourquoi la municipalité a soutenu à bout de bras tous leurs projets dans le cadre de la "rénovation" du quartier.

Ce parfum de scandale complaisamment distillé peut déboucher sur d'autres révélations : tout.e Luzien.n.e un peu avisé.e peut notamment se demander, par exemple, quel puissant lien existe entre M. le Maire et les auteurs du blog "Jamais trop de Ramdam" - lequel blog s'est empressé de charger les adversaires du projet Foch pour mieux blanchir de tout reproche notre premier magistrat. Ce dernier, en indiquant à SUD OUEST qu'il fallait absolument citer le blog de l'association Ramdam 64-40, instille forcément un doute sur "le hasard" qui a fait sortir ce post au bon moment...

Des questions plus graves vont sans doute resurgir : dépollution, traitement des déchets de chantier, sauvetage des palmiers et forêt urbaine, caractère prétendument non inondable du site, négation des impacts de la dérivation des flux souterrains sur le bâti, déclassement opportun d'un monument historique.. les calembredaines doctement prononcées au nom de la Ville n'ont pas manqué dans ce dossier.

Il et peut-être temps de les relever. SUD OUEST estimait récemment que les opposants élus au conseil municipal pouvaient, dans le cadre de l'ordre du jour, intervenir sur le dossier Foch lors du conseil de ce vendredi et semblait en attendre des échanges fructueux. Wait and see...

En conclusion, rappelons qu'on n'a pas encore expliqué aux gens pourquoi le PPRI avait été "suspendu", laissant faire des choses qui, en principe, n'auraient pas dû être possibles...

lundi 22 janvier 2024

SITES PROPRES ?



UN RATAGE : 

On sait comment la municipalité a récemment "expérimenté" l'implantation de voies de bus sur les quelques axes de son centre-ville encore roulants, et le prix faramineux de cette fantaisie estivale qui s'est terminée.. en queue de poire et en Berezina pour les contribuables ! M. le Maire ayant rapidement (tout est relatif) renoncé à ses plans devant "la bronca" des automobilistes luzien.n.es. rendu.e.s furieux par son initiative, lancée (comme d'habitude) sans aucune concertation des habitant.e.s.

C'ÉTAIT COURU D'AVANCE : 

On pouvait tellement s'y attendre que les Socialistes n'avaient vu  aucune autre issue probable à cette affaire, compte tenu de ce que l'on sait du manque de ténacité et de vision de la majorité locale en fait de circulation et de développement durable : ils l'avaient dit, et avaient déploré par avance et par écrit l'attendue retraite en rase campagne de J-F Irigoyen, (évoquant un prévisible rétropédalage, peu glorieux, de la part du grand chef du syndicat des transports de l'Agglo)  faute pour la municipalité d'assumer un courage politique suffisant et une ligne assez claire sur les sujets environnementaux... D'autres oppositions s'étaient au contraire d'emblée placés du côté des automobilistes pour "dénoncer" un peinturlurage qu'elles croyaient permanent des voiries recalibrées façon miniature.

RETOUR A LA CASE DÉPART :

Le développement des transports en commun, la diminution du bruit et l'amélioration de la qualité de l'air ne sont décidément pas des priorités pour nos élus ! qui ont rétabli un statu quo très insatisfaisant. Il faudra bien, pourtant,  se résoudre un jour à penser l'éviction des automobiles, et l'on devrait même dès aujourd'hui, si possible, agir... sans ressasser les reproches que l'on peut adresser à ceux et celles qui dans le passé, ont empêché la ville de se doter d'une rocade. D'autant que plus d'automobiles encore seront prochainement drainées vers le port grâce au parking souterrain qu'Indigo s'apprête à y exploiter.

BOITE A IDÉES :

Pour la @Gauche Luzienne, maintenir une seule voie sur certains tronçons aurait sans doute mieux valu que de tout faire disparaître. Mais surtout, une consultation en aval aurait pu faire émerger des propositions intelligentes : on en manque visiblement en mairie où elles sont souvent dédaignées. Par exemple, l'idée de réserver une voie au bus, non pas sur l'ex nationale 10, passablement encombrée, mais sur le boulevard Victor-Hugo : une suggestion formulée par ce blog en 2017 (l'année où nous constations, déjà, que "bloquer toute fluidité était l'alpha et l'oméga" des droites locales gouvernant la cité). Ou les demandes des riverains de l'îlot Foch, écartées d'un revers de la main et bien silencieusement, ces détails n'intéressant pas la presse.

D'autres itinéraires en site propre sont probablement imaginables, pour les bus du réseau Txic-Txac, afin d'améliorer la performance du système. Espérons que des solutions seront trouvées, plus avisées que les véloroutes en étoiles financées autour de notre ville par le département : travaux qui débouchent sur la création de pistes ou trottoirs partagés entre cycles et piétons - c'est dangereux - et sur le rétrécissement de la portion de chaussée laissée aux voitures (notamment) - c'est encore plus dangereux !


En bonus: à ceux qui nous trouvent râleurs et qui pensent que toutes ces pistes cyclables sont  un plus : la vraie raison de leur émergence, à savoir la taille croissante des véhicules automobiles (de plus en plus souvent, lourds SUV, à deux moteurs, électrification oblige !).

Résultat :  plus de place du tout pour le piéton ?



dimanche 14 janvier 2024

A VENDRE OU VENDUE ? VERS UN OU PLUSIEURS SCANDALES AUTOUR DE L'ÎLOT FOCH ?

 

IL Y A (décidément) QUELQUE CHOSE DE POURRI AU ROYAUME DE LUZ !


Nous plaisantions récemment (et ici même) M le Maire, après qu'il eût - assez maladroitement - déclaré dans la presse, le mois dernier, que tout était "à vendre" dans sa ville, pourvu que l'acheteur " y met(te) le prix !" (sic).

Mais nous ne prevoyions guère que notre premier magistrat remettrait les pieds dans le plat aussitôt, dénonçant aujourd'hui publiquement la malhonnêteté prétendue de certains de ses concitoyens, adversaires déclarés du projet de parking Foch, dont il a affirmé ce vendredi, du moins si l'on en croit le quotidien local "qu'ils n'ont pas de morale, pas de valeurs" . Des propos recueillis par SUD OUEST et mis en ligne le 14/01, dans l'édition numérique du dimanche, le média ayant sollicité des éclaircissements après les remarques du maire (dans la revue Berriak) sur "l'éthique et la morale" de "certains opposants notoires" au parking que le groupe Eiffage réalise en souterrain, à deux pas de la mairie. Des attaques intervenues bien après que les dits opposants aient, selon notre édile, renoncé à tout recours juridique contre le trou à bagnoles creusé (par lui et ses amis) en front d'eau... et même contre les constructions sur terrain libre, en surface, moyennant une "négociation financière".

Et SUD OUEST de publier aujourd'hui un article censé avoir, sous la plume du chef de sa rédaction luzienne, "l'effet d'une bombe", en corollaire aux propos indignés (?) de J-F Irigoyen devant la tractation qui aurait eu lieu entre Gardena (association ostensiblement hostile au parking Foch) et les promoteurs du projet immobilier dit "Bizipoz". Un "accord transactionnel" qualifié de légal par le journal aquitain, mais qui aurait permis d'obtenir que Gardena renonce à tout recours en justice contre la promotion privée, en échange de quelques milliers d'euros (50 000, tout de même une belle somme, qualifiée par SUD OUEST de "cerise sur le gâteau" et qui aurait servi à rembourser les frais de l'association) et de la cession de "14 places de parking" au bénéfice ou du moins avec l'accord - avance le journal - de membres du bureau de l'association et de riverains (la gazette cite des noms mais protège ses sources, dont, faut-il le préciser ? nous ne sommes pas -  évoquant du reste un mystérieux "corbeau" et mentionnant "une querelle au sein de l'association" de défense du centre ancien).

Diable, voilà qui donne presque à penser que l'on aurait acheté des complaisances au "Royaume de Luz". Honni soit qui mal y pense ! Mais si des logements restent à vendre dans le nouveau complexe - et aussi dans ses environs, tant son impact paysager est plaisant - observons que la mèche , en ce qui concerne la clause de confidentialité prévue par la transaction, a en revanche  bel et bien été vendue, par M. le Maire d'abord, puis par SUD OUEST.

Pour nous, qui ne sommes pas là pour sonder le coeur et les reins des mortels, nous ne jugerons pas ceux de nos prochains qui, paraît-il, ont obtenu des compensations à certains torts qui leur avaient été infligés et ont profité d'un système où, comme J-F Irigoyen l'a reconnu, tout s'achète puisque "tout est à vendre". Mais nous trouvons que notre Maire, dans cette affaire, surjoue quelque peu le personnage de la vertu outragée. Un spectacle qu'il a déjà donné dans le passé (même si, durant les conseils de l'actuelle mandature, il s'est montré plus posé).

Concluons. Comme l'écrivait Toqueville,  le danger n'est pas la corruption de quelques uns mais le relâchement de tous : coupables, d'après J-F irigoyen, celles et ceux qui ont accepté qu'une place de parking et une certaine somme leur soient offertes ? mais que dire alors des autorités - la municipalité, entre autres - qui ont appuyé les projets de ceux qui ont fait ces prétendus cadeaux - en réalité des dédommagements ? et de celui qui, pour les révéler aujourd'hui, en a  forcément eu connaissance bien plus tôt, mais n'a rien dit ? en quoi, du reste, M. le Maire est-il directement mêlé à ce que le promoteur -la personne qui a, donc, fait les "cadeaux" en question- présente comme le signe de disputes "internes" à l'association Gardena et ne le regardant pas ? pourquoi s'en prend-il avec autant de hargne, dans la revue communale, et sans "rancune" ! ose-t-il écrire,  aux "détracteurs" du "parking souterrain du port" que la ville a creusé en commun avec les investisseurs responsables du projet immobilier privé Foch ?

Pourvu que l'esprit d'investigation des journalistes ne s'émousse pas, on peut prédire le surgissement d'autres scandales, quand un certain nombre de questions posées jadis par les Socialistes et la @Gauche Luzienne (des opposants qui, pour leur part, ne sont jamais tus ni ne se sont contentés de critiquer le parking mais ont bien combattu, quoique parfois esseulés,  l'ensemble de la "rénovation" sur l'îlot et au delà des limites du bâti ancien, qui occupait la friche Lamerain-Fraysse) obtiendront - enfin - des réponses claires (et notamment à cette première et ancienne interrogation : pourquoi le PPRI a-t-il été opportunément escamoté ? ).

Hasard du calendrier ? l'îlot Foch était, déjà, l'objet principal de notre billet du 1er janvier 2023. L'affaire, décidément, traîne en longueur. Mais elle ne doit pas nous empêcher de souhaiter aux Luzien.ne.s une heureuse nouvelle année.