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CHRONIQUE DU 14 JUIN 2021
SÉCURITÉ
L'actuelle campagne des élections régionales et départementales (conjuguées en un format "deux en un" les 20 et 27 juin prochains) semble tourner en rond. Peu de sujets sont repris par la presse et commentés. Partout, en effet, la sécurité est présentée comme l'enjeu principal (voire unique) du scrutin par la droite de la droite, les médias en rajoutant parfois (puisque "les enjeux de sécurité provoquent un débat à Bordeaux" d'après l'édition girondine du quotidien régional ce 14 juin) alors que le front Lepéniste est souvent donné, par les sondeurs, comme le gagnant du premier tour (ou, sinon, comme la formation qui devrait arriver en seconde position, en Île-de-France et dans l'Est notamment). Une conjoncture étrange, dans la mesure où la sûreté ne fait aucunement partie des compétences essentielles des instances territoriales dont les exécutifs seront désignés à l'issue du vote, et où l'on peut même présumer que les scores élevés du RN (et l'application des prétendus remèdes qu'il préconise) ne feraient qu'aggraver le divorce entre une partie croissante des Français(e)s et leurs élu(e)s et contribueraient à renforcer le sentiment qu'une "campagne sale et violente" (selon les mots de J-L Mélenchon) pourrait déboucher bientôt sur une République déboussolée (le RN et ses alliés, voire la Droite LR, se plaisant à détourner les mots d'ordre de la gauche, créant parfois le malaise en rapprochant dans la forme leur appel à la préférence nationale avec certaines revendications de justice sociale : voir à ce propos notre page ÉLECTIONS) et des désordres exacerbés.
ÉQUITÉ
Toujours partiellement privé(e)s de liberté du fait des mesures sanitaires, parfois réprimandé(e)s par les autorités pour s'être rendu(e)s au stade ou avoir fait la fête, comme à l'occasion du récent derby entre l'Aviron et le BO, les citoyen(ne)s en ont par ailleurs assez d'endurer la menace de réformes inéquitables et le pessimisme cynique des élites (car le financement des futures pensions n'est, par exemple, pas remis en cause, essentiellement, du fait des données démographiques, mais bien parce que l'on prédit à notre jeunesse de longues périodes d'inactivité et des salaires contraints, quand il n'est pas question de toucher aux grosses pensions des retraités les plus favorisés ni aux cotisations des bénéficiaires du système). Le plan de relance post-Covid aura-t-il par ailleurs pour finalité première de relancer l'emploi ? Ce n'est même pas assuré, alors que les jeunes demandeurs d'un travail n'ont jamais été aussi nombreux à attendre en vain une proposition en rapport avec leur qualification.
PARLER VRAI
Le scepticisme, pour ne pas dire la défiance, grandissent. C'est également vrai à l'échelle locale. Quand SUD OUEST signale (aujourd'hui) que seulement la moitié des 222 conseillers communautaires a pu participer au dernier débat de la Communauté d'Agglomération, le bipède moyen s'étonne d'abord de constater que le conseil des sages du Pays Basque de France (Iparralde) compte plus d'élus qu'il n'existe de sénateurs aux États-Unis ! puis il déplore d'avoir à lire qu'aucun projet communautaire consensuel n'a pu être trouvé (sic). Quand d'autre part le réseau Txik-Txak se vante d'offrir "une offre multiple et cohérente de mobilité" l'usager de l'ancien (mais toujours opérant) réseau Hego Bus apprend pourtant que sa carte de transport n'est pas valide si, après un trajet de Saint-Jean-de-Luz vers Bayonne, il doit prendre une correspondance dans l'agglomération de l'ex BAB. Bref, comme ces deux exemples le démontrent, les gens ont l'impression d'un discours en complet décalage avec leur réalité (voir aussi : à propos des pavillons bleus, censés témoigner de la propreté de nos plages - quoique J-F Irigoyen, obligé de rétropédaler vigoureusement, les juge aujourd'hui inutiles, tellement sa baie et sa commune peuvent se reposer sur leurs notoriétés bien établies pour attirer les chalands - nos billets dans la page VU DANS LES MÉDIAS).
ENJEUX LOCAUX
A Saint-Jean-de-Luz, les problématiques du logement et de l'assainissement sont certainement, à nos yeux, les plus importantes, avec l'emploi, de celles qui devraient guider le choix des citoyen(ne)s ou même les amener à ne pas bouder les urnes à l'occasion des futures échéances. Elles sont d'ailleurs toutes les trois intimement imbriquées, puisque la pénurie de logements impacte le recrutement des saisonniers, comme l'afflux de jeunes séniors avides de résidences secondaires pénalise le parcours résidentiel des habitants, autochtones ou non, mais travaillant ici. De même, la construction frénétique de résidences nouvelles n'est pas une réponse convaincante et magique ; elle devrait être stoppée pendant quelques temps pour des motifs environnementaux (sur notre commune notamment, où un moratoire sur les OAP aurait du, suivant nous, être prononcé, en attendant la nouvelle STEP et la remise à niveau des réseaux). La ligne social-écologique soucieuse de développement économique défendue par la liste Rousset est donc celle qu'il faut soutenir dans cette élection régionale.
S'agissant de sécurité, il paraît invraisemblable de faire un parc de stationnement souterrain sur les quais, comme la commune en a cependant bien l'intention, l'État semblant laisser faire et ne publiant pas le plan de prévention des risques luziens (PPRI). Or, ce projet - dit "rénovation Foch" - ne nous semble pas équitable, car la construction du parking public et la vente de parcelles communales sont justifiées par le désir de la municipalité de favoriser des projets immobiliers privés sur et autour de la friche Lamerain-Fraysse. Brandir le bannissement des automobiles alors qu'on prétend les attirer dans une nasse au coeur du centre historique, rebaptisé "entrée de ville "pour la circonstance ne relève pas pour nous du "parler vrai". Nous rappelons à nos sympathisant(e)s l'appel du collectif "Stop parking Foch!" à manifester le 18.
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