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mercredi 26 juillet 2017

PAUSE ESTIVALE, ENFER DES BOUCHONS ET CIRCULATION DANGEREUSE


Vos "bloggueurs" préférés feront relâche au mois d'Août. Ils vous remercient de suivre toujours en plus grand nombre ce site, qui retrace leurs interventions et répercute leurs analyses de la vie locale.

Le monde ne s'arrête pas de tourner, pour autant : le ville bruit de commentaires variés sur les diverses promotions immobilières en cours ou projetées (notamment, suite à la décision de l'hôpital de vendre à un promoteur privé un terrain - et un immeuble - situés avenue Larreguy ) chacun se plaint des difficultés à circuler, y compris en deux-roues, et redoute l'accident qui viendra infirmer l'optimisme aveugle de l'Exécutif local en la matière....alors que les opposants se font régulièrement l'écho des plaintes des habitants sur ce sujet, mais ne sont pas écoutés. Le bilan est pourtant très mauvais, sur toutes ces questions, ce que nous nous permettons de rappeler dans notre tribune estivale.

Quant à l'ilôt Foch, la municipalité a choisi son assistant du maître d'oeuvre sans que le conseil municipal n'ait mandaté explicitement M. le Maire. On en reparlera donc à la rentrée !

En attendant nos lecteurs trouveront ci-dessous le texte du billet envoyé à l'équipe de rédaction du magazine BERRIAK il y a un mois, et qui devrait être inséré dans la livraison du mois d'août.

TRIBUNE

CIRCULATION : CHRONIQUE EN 4 ARTICLES D’UN ETRANGLEMENT ANNONCE

L'été commence (que nous vous souhaitons excellent) mais aussi, avec lui, des embarras de circulation récurrents... Car bloquer toute fluidité, développer le stationnement payant et forer des parkings souterrains semblent l'alpha et l'oméga de la politique locale !
1° Le contournement de la Ville a été de longue date remis aux calendes grecques. C’est en 1995, en effet, que la municipalité a décidé d’ajourner le projet de rocade luzienne - bien avancé à l’époque et comprenant la construction d’un 2ème pont, parallèle à celui de l’autoroute sur la Nivelle. Une solution alternative permettant le délestage de l’axe méridien traversant la commune a-t-elle été, pour autant, mise en oeuvre depuis lors ? Eh bien non ! 22 ans plus tard (sic) il n’existe pas même l’amorce d’« un projet » sérieux de déviation entre le Nord et le Sud de la commune. Pire, alors que le grand chantier de l’agrandissement de l’A63 s’achève, la création d’un diffuseur au niveau de Chantaco va seulement faire l'objet d' une étude de faisabilité (nous la demandions déjà en avril 2015).
2° Les parkings relais aux accès autoroutiers de l’agglomération, parkings dont la création était également envisagée dès les années 90 ! n’existent toujours pas. Il n’est même plus question aujourd’hui de les créer sur site, bien que cette promesse figure dans le programme électoral de la majorité ! L’urbanisation massive a fait disparaître les réserves foncières nécessaires.
3° Le projet de stationnements en silo face au Lycée Ravel a lui aussi fait long feu, après l’abandon de la grande Médiathèque sur le même site. Mais le stationnement payant a proliféré dans ce secteur, d’abord face au centre Elgar, puis au Gymnase. L'on veut par ailleurs faire un trou sous l’espace Jaulerry, en plein secteur inondable !
4° Le boulevard Victor-Hugo et ses abords condensent tous les problèmes. Le sens unique imposé, l’a été, à l’évidence, au rebours de la logique, mais parce qu’il fallait dévier les flux vers la rue Marion-Garay pour être cohérent avec les plans (toujours secrets) de l’îlot Foch. En attendant, dès que 3 véhicules désireux d’emprunter le boulevard Thiers sont arrêtés au feu rouge de la rue Chauvin-Dragon, un bouchon se forme et paralyse bientôt toute la ville ! La voie cyclable à contre-sens est dangereuse, et poster une lettre exige dorénavant de disposer d'un bras télescopique de 2,50 m... ou sinon de marcher sur la chaussée voire de s’y garer... sur la bande réservée (?) aux vélos. 
Quant à la dalle du port « partagée » entre piétons, et véhicules, cet aménagement sera également accidentogène (avec les camions citernes livrant le port mais peut-être sans les autocars  ? bien que personne ne sache où la dépose des visiteurs pourrait être transférée).
Bref, la municipalité évoque dans ses documents de travail « l’entrée » et « la sortie » du cœur de ville, mais encore faudrait-il pouvoir se déplacer  (et se loger) à Saint-Jean-de-Luz ! 


Texte ajouté le 23 août.
Un mois après la parution d'un billet consacré aux problèmes des cyclistes luziens dans ce blog, le quotidien local reprend nos critiques quant à l'impraticabilité et les lacunes des pistes cyclables littorales : entre autres choses, il cible l'absence de liaison entre les flots bleus et le centre (donc, constate comme nous qu'il y a du monde, à vélo, sur la "jetée" - sic) et pointe la traversée anarchique du fleuve, mais oublie de nous citer comme de souligner la dangerosité de certains passages... et ne fait pas allusion à l'autre fléau de l'été : les bouchons automobiles !
Le "piéton" n'avait-il pas conseillé (dans le journal de la veille) à un marcheur de suivre la corniche pour échapper aux automobiles !? 
Un conseil paradoxal de notre point de vue, vu l'inconfort du trajet. 
En tout cas, un passage de la Nivelle en encorbellement, sur une passerelle doublant le pont de-Gaulle, serait possible pour les deux-roues. A propos de ce type d'infrastructure, qui pourrait, en se prolongeant, suivre le contour de la baie : nous nous sommes laissés dire que des études existaient.
Quant au résultat espéré : Bayonne a réalisé une promenade de ce type au long de l'Adour, vers Mouguerre. C'est plutôt réussi.
http://eluspsluziens.blogspot.fr/2017/07/valse-des-etiquettes.htm

AJOUTE LE 9 septembre
Le quotidien local estime aujourd'hui (rubrique "Le piéton") qu'un second pont sur la Nivelle est devenu indispensable. C'est bien le sens de notre tribune (reproduite ci-dessus) dans le journal municipal, lequel est paru une fois de plus très en retard. Daté de juillet, mais mis en circulation... en septembre !? Elle a peut-être influencé "Sud-Ouest" comme nos billets sur les pistes cyclables luziennes semblent avoir eu un écho auprès d'autres forces politiques. Encore le bon sens n'est-il l'apanage de personne ; et nous nous réjouissons de la convergence des critiques argumentées portant sur la circulation et le stationnement, espérant qu'elles portent auprès des décideurs et de la "majorité". Car il y a urgence à ce que la Ville agisse de manière plus constructive en ces domaines.

AJOUTE le 30 octobre
Au tour d'Herri Berri d'enfoncer le clou à propos du pont et de la rocade manquants et de l'inaction des décideurs dans une conférence de presse dont "Sud Ouest" rend compte largement cette semaine...

dimanche 23 juillet 2017

Douze mois de réflexion pour "maîtriser" le dossier Foch

Billet du 17 juillet 2017


Une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage concernant la réalisation du projet d'aménagement urbain du secteur Foch a été attribuée ce Lundi 17 juillet.

L'avis d'appel public et la lettre de consultation ne sont plus en ligne et nous avons signalé la grande difficulté à les "voir" sur les plateformes institutionnelles.  Ces documents peuvent être consultés en mairie au service des marchés publics et appels d'offre.

L'heureux bénéficiaire de l'appel d'offre est un groupement qui apportera son expertise financière et juridique (cruciale dans les premiers mois) mais aussi ses compétences en matière d'urbanisme et 
d'ingénierie : le groupement SEPA/SAMAZUZU/IMS. Il serait également chargé d'assurer "la publicité" du projet.
La société d'économie mixte SEPA a conduit depuis un demi siècle de nombreux projets d'aménagement et de renouvellement urbain dans tous les pays de l'Adour et possède une expertise en matière des études d'amont (faisabilité, financement) : elle serait éventuellement "le chef d'orchestre" de l'opération.
L'Agence SAMAZUZU regroupe des architectes urbanistes de Donostia et dispose d'une antenne à Biarritz : elle est fréquemment associée au développement de projets locaux (Camieta à Urrugne notamment).
Le bureau d'étude "I.m.s." est  basé à Bayonne et spécialisé dans les aménagements urbains et la VRD (voirie et réseaux divers) : il a réalisé certains des giratoires luziens.

Nous avons demandé lors de la commission chargée des appels d'offre que les documents annexes de la consultation publique (réalisée grâce a l'outil CARTICIPE) et des réunions et entretiens gérés par Neorama soient, si possible, mis en ligne et donc à disposition du public, car le site de la ville ne permet en l'état l'accès qu'au seul rapport final de la "concertation".

D'après les fonctionnaires compétents, il n'est pas certain qu'une enquête publique soit diligentée, puisque son opportunité dépendra de la stratégie adoptée (et qu'elle ne serait pas nécessaire nous dit-on, si le PLU n'était pas modifié)... pour un premier coup de pioche, au plus tôt, dans un an.

Nos doutes sur ce chantier sont balayés tant par les élus de la majorité que par les services de la Ville. Les premiers font mine de plaisanter et estiment que seules "une ou deux personnes" (sic) s'intéressent a cette affaire (pourtant, la distribution récente de flyers par une association de défense les chagrinent). Les seconds ne s'inquiètent pas des prescriptions, pourtant très dures, du futur PPRI et croient que le problème de la rampe d'accès au parking étant réglé (les automobiles devront entrer et sortir côté gare et par une voie surélevée, hors d'eau), tout le reste l'est également, par conséquent.

Peut-être la limite de stationnement de 24 heures ne s'imposera-t-elle qu'à la partie publique du parking souterrain, et construira-t-on sans qu'aucun obstacle juridique soit évoqué sur l'espace Jaulerry, au prétexte qu'avant d'être un parking de surface le terrain fût autrefois (disons-plutôt jadis, voire naguère) un terrain bâti ? Mais dans ce cas, les contraintes réelles générées par le classement en zone rouge hachurée (Rcu) se révéleraient dérisoires, et le contournement des prescriptions censées prévenir les risques apparaîtrait aussi flagrant que facile !

Le thème de la pérennisation de la buvette (dite "éphémère") ouverte sur le site du garage automobile désaffecté semble être devenu un argument de promotion pour le réaménagement de l'îlot Foch porté par la Ville (l'argument n'est pas brandi officiellement,  mais fait l'objet de rumeurs persistantes) du moins auprès de la jeune génération et des "festayres". Mais il ne semble pas qu'un établissement de ce type puisse fonctionner aisément hors-saison (compte tenu de la pyramide des âges locale mais plus encore de la dépopulation hivernale) et il serait intéressant à cet égard de savoir si un entrepreneur soutient ou non pour de bon ce type de projet dont la rentabilité semble a priori hasardeuse. 
On relèvera que les bars et/ou boîtes de nuit (?)  susceptibles d'être implantés en rez-de-chaussée des futurs ensembles immobiliers seraient de toute manière de taille plus modeste que l'établissement saisonnier fonctionnant actuellement dans les locaux de l'ancienne concession Renault ; les nuisances liées à ce type d'activité risqueraient en outre d'impacter défavorablement la valorisation et  la commercialisation des logements sur site.

samedi 22 juillet 2017

Changement de dossard et bâtons dans les roues

BILLET DU 22 JUILLET 2017
Commentaires au coeur de l'été

Le "Tour de France" s'achève sans avoir fait étape à Saint-Jean-de-Luz. Heureusement ! car la Ville subit déjà les affres d'une pression touristique intense (encore que la médiocrité relative du climat de cet été ait sans doute diminué l'attractivité de ses plages). Notre premier magistrat, responsable d'une politique de circulation et stationnement que nous critiquons de longue date, change de dossard en plein été, mais sans indiquer encore la couleur de son futur maillot.
Nous l'invitons à se pencher sur le sort des cyclistes non professionnels que nous sommes...

Les incidents se multiplieraient entre cyclistes et piétons. 
Beaucoup de conducteurs de deux-roues ne comprennent pas le fonctionnement de la piste du boulevard Hugo et la prennent à contre-sens, ou l'utilisent alors qu'ils sont motorisés (mais il est aussi arrivé que des automobilistes l'empruntent à contre-courant !). Comme nous l'avions dit dès sa mise en place (notamment à la presse - Mediabask s'étant enquis de notre position sur ce sujet) : puisque les vélos peuvent emprunter les sens interdits en zone 30, une bonne signalisation aurait été préférable à la matérialisation d'une bande... d'un seul côté de la rue ; solution que les gens de passage ont du mal à interpréter correctement et qui n'a pas fait l'objet d'une information efficace. On a déjà pointé par ailleurs (y compris en Conseil Municipal) le risque constitué par la solution de continuité entre Sainte-Barbe et la Poste sur le parcours de la "Vélodyssée" : lacune qui explique en partie - sans la justifier, la présence de plus en plus fréquente, et dangereuse, de cyclistes sur la promenade piétonne de la plage, qui leur est censément interdite.
Le pire est l'enfer vécu sur les "espaces partagés".
Tout cycliste Luzien, habitué de la circulation littorale entre le centre de la ville et Akotz (voire au delà) hors-saison sait déjà qu'il convient d'éviter l'itinéraire cyclable de bord de mer l'été (comme les week ends) en raison de la cohabitation avec les promeneurs et autres joggeurs, sans parler des canidés. Le mélange des flux pédestres et cyclistes - qui est la règle dans de nombreux aménagements récents - pose des problèmes qui ne sont pas liés seulement aux incivilités mais encore à la conception idiote de ces espaces : c'est également vrai le long de la baie, côté Ciboure. La situation devient ridiculement périlleuse sur le pont Charles-de-Gaulle. Les deux municipalités ont en effet mis en place des pistes cyclables débouchant sur le trottoir (sic) unissant les deux rives ! Mais là, les cyclistes sont paradoxalement priés.... de mettre pied à terre.
Dans ces conditions, ils auraient plutôt leur place sur la chaussée - sauf que l'on a trouvé intelligent de rétrécir cette dernière !
Bref, voilà encore des dépenses faites "pour promouvoir les transports doux" mais qui, en réalité, ne bénéficient qu'aux usages récréatifs et ponctuels de la bicyclette (?) et compliquent en tout cas la vie des habitants se déplaçant effectivement à vélo, au quotidien !
Comment les deux Villes, agissant de concert, n'ont elles pu anticiper et réserver un côté du pont au vélo, et l'autre aux piétons, ou du moins prévoir, sinon une séparation des flux, au moins une bande roulante de largeur suffisante ?
....
C'est une bien mauvaise publicité pour la future grande dalle dont M. le Maire prétend qu'elle doit remplacer la voirie et les espaces publics actuels,   face au port.

L'on apprend d'autre part, ce jour, la décision de Peyuco Duhart de quitter le parti LR. 
Mais il resterait  "de sensibilité centro-libérale" et assume apparemment une certaine nostalgie de l'UMP. Cette annonce du maire de Saint-Jean-de-Luz (dans "Sud-Ouest") intervient comme une conséquence locale de la crise des partis. Elle confirme par ailleurs les ambitions parlementaires de l'intéressé, déçu de n'avoir pas été désigné (dans d'autres partis, les candidats sont élus par les militants !) comme candidat aux sénatoriales par les dirigeants de la formation dont il "claque la porte". La liste municipale majoritaire étant une liste de coalition des droites et du centre, l'impact sur la politique luzienne devrait pourtant être faible... Le positionnement "au centre" est décidément plus que jamais à la mode - le phénomène est d'autant plus sensible dans notre département qu'il s'agit d'un fief historique du MODEM, qui compte par ailleurs de nombreux élus UDI ou PNV se réclamant du centre-droit !


mercredi 5 juillet 2017

POURQUOI FOCH DOIT FAIRE PSCHITT


BILLET DU 5 JUILLET 2017

On souhaiterait en avoir rapidement le coeur net
et sortir du feuilleton, en ce qui concerne l'aménagement du centre-ville, à propos duquel on attend (depuis février 2016) d'obtenir des éclaircissements et d'être rassurés sur les intentions réelles de la Municipalité.
 Nous nous demandons quant à nous, depuis le départ, comment M. le Maire peut espérer construire dans le coeur historique, en front d'eau et "en  zone rouge"  et creuser des parkings souterrains, ceci sans dénaturer l'aspect de la Ville, ni faire prendre aux futurs usagers et habitants des risques considérables.
Nous doutons même aujourd'hui que son projet soit conforme aux contraintes réglementaires, en l'espèce au plan de prévention des risques "en cours de fabrication". Au lieu de se contenter de rénover une friche (l'ancien garage automobile et le bâtiment attenant) M. le Maire s'est lancé dans un chantier titanesque, prévoyant de faire pousser des murs pour mieux aligner les façades, et s'est mis en tête d'empêcher circulation et stationnement dans le centre historique pour jeter les automobiles dans des trous.
Mais s'agit-il d'un projet réaliste ?

Un état des lieux s'impose pour le grand public...
LE RAPPEL DES "INVARIANTS" DE M. LE MAIRE DURANT
LA PHASE DE CONCERTATION DE JUIN A NOVEMBRE 2016 

La liste en est publiée sur http://saintjeandeluz.carticipe.fr/. On constatera que la municipalité a organisé sa communication autour de cinq axes déclinés comme autant d'objectifs : "la disparition du stationnement de surface, compensée par la création d’un parking souterrain ; Un alignement des façades avec les bâtiments existants pour le futur projet"dont on nous précisait qu'il serait "défini par les architectes en lieu et place du bâti vétuste ; Le respect des règles déjà existantes au PLU pour la hauteur de construction ; Pas d’autre (sic) construction de logements sur la place Foch ; Le maintien du bâtiment de la « Grillerie » et de l’accès à la zone portuaire ;  L’ambition de créer un espace public de qualité, ouvert aux Luziens, avec une nouvelle distribution des flux de circulation".
Il s'agissait  de principes d'aménagement généraux...et assez consensuels, 
mais dont on verra que certains n'ont pas été respectés par la suite, 

quand d'autres ne sont tout simplement pas crédibles.

LA DEFINITION (TRES VARIABLE)  DES DITS INVARIANTS
Censés cadrer le débat, ils l'ont pollué dans la mesure où on les a présentés dès le départ  de la concertation 
comme des décisions déjà prises. Si, pour les uns, "ces invariants sont un cadre de réflexion : il ne s’agit pas de valider un projet défini, mais de construire ensemble un projet d’aménagement au service de l’intérêt général" ...  d'autres  les voient  dès le départ comme  "des points obligatoires et non discutables" 
(d'après l'article de Mediabask cité plus loin). 
Le quiproquo est donc complet !
LES CRITIQUES DE LA METHODE...
Elles n'ont pas manqué, et nous ont permis de juger rapidement que le projet était "mal parti" :
 citons, par exemple, celles qu'aurait formulées un membre de l'équipe ayant réalisé
 la plateforme de concertation en ligne.
 "Donner les invariants en amont aurait permis de relancer la discussion et certainement d'amener de nouvelles propositions" remarque un membre du cabinet "Repérage Urbain", qui développe l'outil de consultation "Carticipe" et est cité par Mediabask n°97, 12 janvier 2017, en contre-point de la première réunion de concertation organisée par la Ville (ce fût aussi la dernière). La même source qualifie par ailleurs "d'agence de communication" la société de conseil Neorama, chargée  de "l'accompagnement" du projet (40 800 € TTC).

LA LISTE DE TOUTES LES CONTRAINTES 
QUE LE PROJET DE M. LE MAIRE NEGLIGE DE PRENDRE EN COMPTE
... est tout simplement renversante !

Dans le projet de Plan de prévention des risques de Saint-Jean-de-Luz, 
disponible en ligne sur :
il est précisé, à propos des secteurs urbains inondés (zone Rcu) qu'il "convient d'y permettre une évolution minimale du bâti"  mais encore que toute urbanisation devrait  être "sévèrement encadrée et contrôlée" .
Aucun projet pharaonique n'est pensable,  ni la moindre entorse à la législation, dans ces lieux exposés !

Dans la zone du Port et de l'îlot Foch, cela signifie concrètement que  :
Les seules constructions nouvelles doivent être situées "en dents creuses" à moins qu'il ne s'agisse d'une opération de  démolition-reconstruction"  et les rez-de-chaussée ne peuvent être d'autre part à usage d'habitation. 
Les ERP (établissements recevant du public) ne sont possibles que s'ils sont petits (moins de 301 personnes accueillies) et si un refuge "correctement dimensionné et suffisamment haut" est prévu ; c'est également vrai pour tous les lieux abritant des activités économiques....
La construction de parkings souterrains n'est possible que si aucune alternative en zone non inondable n'existe et seulement pour une durée de stationnement temporaire (limitée à 24 heures au plus). 
Tout cela paraît peu compatible avec les intentions de M. le Maire, qui dit vouloir "son" parking et une (?) grande résidence débordant sur l'esplanade du Port (dont les habitants se gareraient dans le dit parking, de même que les touristes en goguette).

CONSTAT ET REMARQUES : 
1. on ne construirait pas seulement "en lieu et place du bâti vétuste" (invariant n°2) mais, contrairement à ce principe,  sur une zone beaucoup plus large, si l'on suivait les désirs de M. le Maire. Il a en effet déclaré que la Ville allait vendre l'espace "Jaulerry" dans ce but  lors d'un récent conseil municipal : non seulement cette ambition, que nous avions du reste suspectée d'emblée, pour notre part, contredit les propres déclarations d'intention de M. le Maire, mais encore ce projet nous paraît contrevenir aux règles applicables aux zones Rcu.
2. aucun plan n'a encore été diffusé (du moins à l'attention des citoyens)  en dehors du dessin reproduit ci-dessous  et la population n'a donc jamais été consultée sur les réalisations concrètes à venir. L'existence d'un consensus portant sur le parking (à forer) et le lieu convivial (à pérenniser) n'est donc pas avérée.
3. le parking souterrain devrait déborder très largement de l'îlot Gélos-Lamerain , si l'on se fie aux pointillés sur le graphe ; ses accès se feraient vers la gare, comme indiqué assez fréquemment par M. Duhart  - une solution présentée par lui comme "le" remède prévenant tout risque lié à l'inondation ; mais l'emprise des constructions en surface reste inconnue : logiquement, elles ne pourraient déborder au Sud au delà du parking Jaulerry (cela pour respecter le PLU) ni même de l'ancien garage Renault (suivant la logique de "reconstruction" décrite par le PPRI).
  


4 . on ne voit donc pas comment le projet "Foch" serait conciliable avec le Plan de Prévention des Risques d'Inondation, si ce dernier s'inspirait, dans sa version définitive, du projet actuellement à l'étude. En effet, les bâtiments à construire sortent largement  du cadre d'une démolition-reconstruction (laquelle devrait se limiter à la zone Gélos-Lamerain sans empiéter sur Jaulerry-Verdun, contrairement aux annonces de M. Duhart) et leur ampleur excède de très loin ce que l'on entend désigner d'ordinaire par l'expression "dent creuse" ! Ce sont pourtant les seuls cas de figure dans lesquels des édifications sont permises. Quant au stationnement souterrain, des alternatives existent à proximité (gare, secteur Ravel-Maranon... voire Commissariat) ce qui fragilise dans son principe même une réalisation prévoyant par ailleurs des parkings permanents, lesquels seront  a priori prohibés à cet endroit-là !

5. on attend à présent la définition précise du cahier des charges du projet porté par la Ville , censément mis à l'ordre du jour d'une future commission d'urbanisme, et sans doute  dans un délai raccourci ?  (puisque une source municipale a confié à Sud-Ouest en janvier que désormais tout "devrait aller vite").
PRECISIONS

La prochaine commission d'urbanisme est prévue... le 17 juillet 2017.

Il faut espérer que, si un projet est présenté, il ne concernera que la seule emprise Gélos-Lamerain. Tout un chacun peut vérifier que, dans le cas contraire, la Ville s'exposerait à présenter un projet d'aménagement incompatible avec les règlements que l'Etat entend appliquer à ce secteur. Et créerait un contentieux (qui s'ajouterait à d'autres).
L'îlot Foch proprement dit, est en effet bel et bien classé dans le projet de PPRI en zone rouge Rcu (ce qui veut dire : pas de constructions nouvelles autorisées...  sauf aux conditions draconiennes exposées ci-dessus). On peut le vérifier en regardant  le projet de carte préparée par les services du préfet . Ses abords immédiats seraient "verts" (zones déjà  urbanisées et plus faiblement exposées aux  inondations) ce qui ne signifie nullement l' absence de contraintes, loin de là : la réglementation prévoit dans ces zones vertes, par exemple, qu'on n' implantera pas d' ERP de grande taille, et, pour les petits établissements tolérés  (moins de 301 places) ni écoles ni aucun lieu accueillant des publics sensibles tels que des personnes âgées...  De toute façon, les services de l'Etat  précisent que, pour ce qui concerne le secteur Foch,  les zones vertes seront considérées en fait comme des zones Rcu, et subiront les mêmes obligations (page 46 du projet de règlement) !

C'est  bien, en définitive,  "une erreur historique" de vouloir  un (ou plusieurs) gros bâtiment(s) coiffant un immense parking et une dalle partagée sur le port. Non seulement la réalisation de cet aménagement précipiterait définitivement Saint-Jean-de-Luz vers un destin de station balnéaire désertifiée hors saison, dont le centre ne serait  alors plus qu' "un plateau piétonnier " ! pour déambulations touristiques estivales, mais un tel projet n'est pas raisonnable, sur le plan de Développement Durable comme de la sécurité.

Puisque personne ne semble le remarquer, il nous revient de dire que  le projet de la ville pour l'îlot Foch tel qu'il s'esquisse au travers des déclarations de M. le Maire est totalement incompatible avec la prise en compte des risques naturels (sauf à supposer, naturellement,  que les services de la Préfecture des Pyrénées Atlantiques mettent en ligne des documents fantaisistes sur l'évaluation de ceux-ci et sur les préconisations qu'elle sera probablement amenées à édicter).
Il va donc très vraisemblablement...  voire heureusement, faire"Pschitt ! "






Il est à craindre que beaucoup d'énergie et d'argent aient été dépensés pour développer ou discuter un projet devenu complètement irréaliste, d'ailleurs très éloigné des premières ambitions de la Ville. En février 2016, en effet, M. Duhart n'avait évoqué "que" la rénovation de la friche correspondant à l'ancien garage et à la maison attenante, et la nécessité de prévoir une centaine de places de parking en souterrain pour les résidents  -  déjà, il parlait d'en ajouter 400 pour les visiteurs et nous-mêmes préférions la solution du silo aérien pour les habitants... mais on ne prévoyait pas explicitement, à l'époque, de construire sur le parking Verdun, voire au delà, même si l'invocation du nécessaire alignement des façades nous mettait la puce à l'oreille !


Reste que M. le Maire ne pourra même pas, en cas de renoncement à son grand chamboulement, avancer l'excuse, qui valait pour la Médiathèque, que son projet de grande dalle et de résidence immense, une fois réalisé, aurait été beau !