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samedi 15 avril 2017

SURTENSION IMMOBILIERE SUR LA CÔTE BASQUE

 Billet posté le 15/04

Sud-Radio est venue enquêter dans notre ville et aux alentours le 11 avril dernier, dans le cadre d'un reportage sur "le logement sur la Côte Basque" ;  25 à trente personnes seraient  ici en attente, à chaque fois qu' un logement T2 se libère dans le secteur du logement social - c'est huit à dix fois plus qu'à Pau !


A propos de la surtaxe des résidences secondaires, les journalistes, après diffusion de l'interview qui leur a été accordée par Peio Etcheverry-Ainchart, partisan déterminé de la majoration à 60% et candidat aux législatives futures pour "Euskal Herria Bai"  jugent, paradoxalement, que la disposition n'est guère efficace ! Le système ne fonctionnerait "pas vraiment". Comme les recettes "ne peuvent être fléchées"... ce serait en effet "compliqué".

Laissons-leur la responsabilité de cette appréciation.

Mais signalons  au passage que la majoration de la taxe sur les résidences secondaires n'est possible, depuis 2014,  que grâce à  une loi votée par la majorité socialiste, comme l'augmentation de la surtaxe (jusqu'à un taux maximal de 60%) est une latitude laissée à l'appréciation des communes depuis un amendement tout récent, socialiste également.  Il est donc un peu rapide de faire des Abertzale les seuls  promoteurs de mesures d'abord mises en oeuvre... par la Ville de Paris, loin du Pays Basque ! Ce qui n'enlève rien au fait que certains, ici, militent de longue date en faveur d'une politique destinée à réduire le niveau des résidences secondaires (près de 50 % aujourd'hui) à une proportion plus raisonnable. Nous, socialistes, partageons ce souhait.

Quant au principal argument qui fait douter "Sud-Radio" (et l'émission "Prenez la parole" !)  de la pertinence de la majoration des taxes sur les résidences secondaires, c'est essentiellement le fait qu'elle serait utilisée par les communes, pour "boucler leur budget" et non pour construire des logements sociaux. M. Duhart ne s'en cache d'ailleurs pas, pour ce qui concerne Saint-Jean-de-Luz, puisqu'il écrit voir dans la surtaxe une compensation à la baisse des subsides de l'Etat. ! Nous (élus PS Luziens) avons déjà formulé la demande, en conseil municipal, que cette manne financière soit exclusivement utilisée pour la production de logements de type HLM. Et regretté que M. le Maire n'ait pas proposé une hausse de ladite procédure de surtaxation en 2017. Nous n'avons pas réclamé, toutefois, pour notre part, le passage en force et immédiat de la surtaxe au taux maximal de 60% dans la mesure où, justement, nous ne voulons pas que les recettes nouvelles  soient distraites et utilisées pour combler l'endettement, ce qui créerait de l'injustice sans résoudre aucun problème (voir dans la page DETTE ce "noir soupçon" qui nous habitait dès le 26 février dernier).

L'information encourageante vient de l' OP64 et de son président, lequel, lui aussi, prend la parole durant le reportage. Il pointe le retard de la Côte Basque mais souligne une amélioration : le rythme des constructions de HLM augmente globalement. Longtemps contenu à 300, il serait proche de 500 chaque année pour 2016-2018. L'intervenant confirme donc la prise de conscience récente des opérateurs locaux, qui acceptent de coopérer pleinement et ont maintenant bien compris la nécessité d'une maîtrise d'oeuvre publique pour réussir à loger les classes moyennes autochtones. Faute de quoi, on produit des logements.... mais on gonfle d'autant le parc immobilier secondaire. Ce qui s'est passé cette dernière décennie à Saint-Jean-de-Luz ! Au grand dam de la population et, sans doute, de l'Exécutif local, qui affiche des ambitions louables dans le domaine de la mixité sociale de l'habitat mais peine à freiner des évolutions globalement défavorables, et a tardé à prendre les mesures d'autorité qui sont possibles.

Des projets comme celui de Trikaldi, consensuel, dans lequel Mme Sylviane Alaux, députée PS de la VIème circoncription, a notamment pris toute sa part,  aux côtés de notre Maire, nous semblent assez exemplaires de ce qu'il faut à présent réussir à généraliser. Sur cette question sensible, il faut rechercher des convergences et des solutions rapides, encourager par conséquent M. Duhart à intensifier l'effort entrepris... 
essayer, pourquoi pas ? d'appliquer au PLU les mécanismes nouveaux que les élus de la liste Herri Berri ont proposé de mettre en place à titre expérimental.

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