BILLET D'HUMOUR DU 14 FÉVRIER
Railleries et colère se déversent de toute part à propos du Projet Foch (la fameuse "zone F" bientôt recouverte par une dalle en béton désactivée, et son grand parking public sous le port de pêche). L'association Bizi! a notamment mis en scène samedi dernier la remise d'un trophée fictif à M. le Maire (l'Autruche d'or, tout un programme) en "récompense" du bilan de la commune en fait de "métamorphose écologique".
Nous n'avons pas assisté personnellement au spectacle donné par les jeunes militants sur la place Louis XIV, mais relevons grâce à la presse et aux réseaux sociaux l'existence d'une certaine convergence entre leur appréciation du bilan de J-F Irigoyen et la nôtre. La politique locale est en effet digne "d'un autre temps" pour Bizi! (or, c'est, pour nous aussi, "une folie d'une autre époque" ce que nous avons répété dans notre dernier tract - celui dont la police municipale a tenté d'interdire la distribution).
Il n'est pas jusqu'à l'adjectif dépréciatif : "pompidolien" que nous ne partagions avec les militants altermondialistes (lesquels, quoique issus d'une génération nouvelle, emploient ce terme, comme nous l'avons souvent fait dans nos commentaires pour caractériser l'esprit de la rénovation urbaine telle que le maire actuel et son prédécesseur l'ont imaginée). Si M. Pompidou passait, à son époque, pour être en avance sur son temps, son désir d'adapter la ville aux automobiles a fait long feu ; mais il reste le modèle suivi par la municipalité luzienne, qui prétend décarboner ou dissuader les automobilistes mais, en réalité, fait souvent le contraire.
« Le changement dans la continuité » semble devoir résumer les promesses de l'exécutif local, qui a décidément l’art de recycler les formules creuses et n'en est pas à un paradoxe près (signant des chartes avouant la nécessité de s'adapter au recul du trait de côte mais s'acharnant à vouloir urbaniser en terrain nu et en sous-sol, en front d'eau et donc en zone inondable). Les grondements de l'océan ne le persuadent pas plus de corriger ses ambitions que le silence de la mer opposé aux citoyens par l'état ne décourage les citoyens en lutte contre ces projets. L'administration leur semble toujours complice dans la rétention du PPRI (Plan de Préventions des Risques d'Inondation) : une non publication fâcheuse, à propos de laquelle le collectif Stop.parking.Foch (appuyé par huit autres organisations, dont la section luzienne du PS) a interpellé le gouvernement par le biais d'une lettre ouverte On ne lui a pas répondu, pour l'instant.
Faudra-t-il en écrire au Premier Ministre et au Chef de l'État ? C'est là le conseil amical donné par le quotidien régional. Le problème risque, en tout cas, de devenir l'un des enjeux des prochaines élections législatives.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire